samedi 27 juin 2009

Voyage à Bruxelles - Jour IV (Namur)

Dimanche 10 mai 2009. Bruxelles fêtait l'Iris et les vingt années d'existence de la région Bruxelles-Capitale, et une table interminable, partout trouvable (1,2 km), nous a (presque) empêché de partir pour Namur. On nous avait annoncé beaucoup de concerts (Salvatore Adamo, sans déc..., Lio, Maurane...) et d'activités, mais nous avions un autre menu.
Notre programme de la journée commençait par Namur, capitale de la Wallonie, et sa citadelle, avec visite guidée de son labyrinthe souterrain (la termitière de l'Europe, selon Napoléon),...


...on avait prévu ensuite une promenade en bateau sur la Meuse et sur la Sambre (voici le Grognon, au confluent des deux fleuves, au pied de la citadelle)...


Le Grognon

...et, finalement, un dernier déplacement à Dinant longeant la Meuse, dont la vallée est délicieuse, boisée et très historique. On aurait vraiment rêvé d'une superbe croisière en amont Namur-Dinant : ce sera peut-être pour une autre fois. Ah, l'Ardenne belge !

vendredi 26 juin 2009

Voyage à Bruxelles - Jour III (Après-midi / Lille)


Lille, deuxième étape de notre troisième journée, nous a proposé comme accueil son célébre quartier d'Euralille, où nous nous sommes garés (Boulevard de Leeds, exactement, en face de la gare Lille-Europe).
La ville avait transformé la rue Faidherbe en une grande exposition de statues monstrueuses, la parade des Anges et Démons : d'énormes chérubins noirs —six mètres de haut— produits par le collectif russe AES+F. On aurait dit l'étalage pantagruellique d'une pâtisserie sinistre.
Néanmoins, Lille est une ville splendide, ancienne et moderne, où il fait bon vivre. Chacun y a fait son itinéraire, chacun y a trouvé son compte...
Vieille Bourse - Lille

Canal de la Deûle autour du Bois de Boulogne

Bd. de Leeds - Euralille

Pour mieux connaître cette région franco-belge de l'euro-métropole Lille-Roubaix-Tourcoing-Mouscron-Kortrijk, vous pouvez fouiller dans Frontiereland, un site drôle et convivial conçu pour les frontaliers du coin. Parmi ses rubriques, la frontière, les us et coutumes des habitants de la région, la vie pratique du frontalier, un défouloir où il y a des blagues sur les Belges et des blagues sur les Français (on respecte le droit de réponse !), des photos...
Côté blagues, en voici un échantillon :
Pourquoi dit-on en Belgique aller à la toilette et en France aller aux toilettes ?
Parce qu'en France y faut en faire plusieurs pour trouver une propre.

NOTE du 5 février 2012 : Côté sérieux, nous apprenons ces jours-ci grâce à LA VOIX DU NORD que les étudiants de l'École supérieure de journalisme de Lille ont créé un site d'informations de proximité consacré au Faubourg-de-Béthune, à Fives et à Lille-Sud, des quartiers populaires. Le site s'appelle Lille en quartiers, chroniques du Lille populaire et entend proposer des "chroniques d'un Lille populaire qui n'a plus confiance en les médias", donc une approche "loin des clichés", ce qui suggère l'activité du Bondy Blog.

jeudi 25 juin 2009

Voyage à Bruxelles - Jour III (Matin)

Le 9 mai 2009, troisième journée de notre expérience belge, nous sommes partis en car, conduit par notre cher Stéphan, afin de connaître Lille, capitale de la région française frontalière du Nord-Pas-de-Calais, mais aussi, d'un point de vue historique, de la Flandre française. On l'appelle Ryssel en flamand. C'était notre deuxième déplacement sur quatre roues, après le parcours Charleroi (aéroport)-Bruxelles du premier jour.
Pour nous rendre à Lille, il fallait traverser de petits territoires du Brabant flamand, puis du Brabant wallon, pour franchir ensuite la totalité du Hainaut. On a décidé de faire un arrêt dans cette province, concrètement à Ath, capitale du pays vert, ville wallonne située à 60 km à l'ouest de Bruxelles et à 65 km à l'est de Lille, dont on a parcouru le centre-ville... évidemment à la hâte. Étant donné la teneur et le prix comparés des asperges blanches du pays, il vous botte ?

mercredi 24 juin 2009

Voyage à Bruxelles - Jour II


Vendredi 8 mai 2009. Ce fut la journée de notre visite à la Rue Wiertz 43, siège bruxellois du Parlement européen. Au menu, bâtiments, conférence, hémicycle... C'est là que se tiennent les sessions plénières du Parlement qui n'ont pas lieu à Strasbourg, c'est là aussi que développent leurs activités les différentes commissions parlementaires.
Comme vos questions étaient excellentes, notre tournée s'est bien prolongée. Questions qui mettaient à nu l'écart considérable qu'il y a entre le peuple et ses élites et qui annonçaient en quelque sorte l'énorme taux d'abstention qu'ont connu les élections européennes du 7 juin.

Puis, nous avons bougé d'une manière indépendante ; il y en a qui se sont rendus dans les Musées Royaux des Beaux-Arts...

mardi 23 juin 2009

Voyage à Bruxelles - Jour I


C'était le 7 mai 2009. Il a fallu se mettre en marche de trop bonne heure pour ne pas rater notre avion très low cost (à bas coût), mais tout le monde est bien arrivé à l'hôtel Bedford, rue du Midi, Bruxelles. En fait, y'en avaient qui cherchaient midi à neuf heures, vu ce lever tellement matinal...
Ce premier jour nous a permis surtout de bien nous repérer au centre de Bruxelles en vue de bouger librement et sans problèmes par la suite : rue du Lombard, rue du Marché-du-Charbon, Grand-Place (préparée pour la Fête de l'Iris), rue de la Colline, Galeries Royales St.-Hubert, Mont des Arts, Bibliothèque Royale, Musées Royaux des Beaux-Arts, Palais Royal, Parc de Bruxelles, Cathédrale de St.-Michel et Ste.-Gudule (comment ne pas se souvenir de la Complainte du Progrès, de Boris Vian ?)... Voici la photo du fer et du verre du Grand magasin Old England, 2 rue Montagne de la Cour, réalisé en 1899 par l'architecte Paul Saintenoy (Ixelles 1862–1952), camarade d'études de Victor Horta et de Paul Hankar, tous trois grands maîtres de l'Art Nouveau bruxellois. Cet ancien magasin de vêtements est devenu, par ailleurs, le très intéressant Musée des Instruments de Musique de la capitale belge.

D'autre part, le hasard a voulu que le jour de notre arrivée ait été également celui de la première du film "Amnesia Global Transitoria", de notre amie Ana Maroto, qui participait au Festival du Court Métrage de Bruxelles 2009 (30 avril - 10 mai). Il se déroulait dans le quartier d'Ixelles : on avait dressé un chapiteau place Fernand-Cocq —accueillant une brasserie et une terrasse— destiné à participants, journalistes et amateurs, et on pouvait suivre les séances du Festival dans le cinéma Vendôme, Chaussée de Wavre 18, donc tout près de la populaire rue Saint-Boniface, où il était possible de se taper une bière d'abbaye sous des airs de reggae.

jeudi 18 juin 2009

Traduction, langue, vie...

« Prends soin du sens, et les sons prendront soin d'eux-mêmes. »

Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles (1865), Gallimard, Paris, 1994.

P.-S.-Je me dis souvent après coup que les classiques ont presque tout dit. En effet, mon frère Juan Luis me rappelle que Caton disait : « rem tene, verba sequentur ». Bref : bref et clair...

mercredi 10 juin 2009

Dessins et cahiers d'Antonin Artaud à la Casa Encendida

Désolé, si vous ne l'avez pas encore visitée, il est trop tard maintenant : l'exposition Artaud, proposée du 3 avril au 7 juin à la Casa Encendida (en collaboration avec la Bibliothèque Nationale de France, le centre Georges Pompidou et le Musée Cantini de Marseille), n'est plus visible à Madrid. Elle comprenait notamment 35 cahiers inédits et bon nombre de desseins —documents à bien regarder pour comprendre ce qu'il y a dedans— tracés surtout en 1947, un an avant la mort d'un homme énormément créatif : poète, comédien, auteur et metteur en scène, plasticien... Pierrick Moritz a écrit une phrase très illustrative à propos d'Antonin Artaud (1896-1948) :
L’Œuvre d’Artaud, au même titre que celle de Nietzsche, ébranle les fondements d’une société qui s’est convaincue des croyances les plus absurdes ; un monde de cerveaux lavés éblouis par des imposteurs. Et cette société-là arrivera à bout de l’esprit récalcitrant qui la menace du chaos total. Et ceci d’autant plus facilement s’il est matériellement démuni.
Les dessins exposés à la Casa Encendida étaient en général des figures défigurées —préfigurant d'ailleurs les portraits dans la mȇme direction de Francis Bacon, vangoghien lui-aussi, que nous avons vus récemment dans le musée du Prado— d'une puissante prégnance.
Je vous laisse un échantillon de son génie plastique (le portrait du docteur Allendy) ainsi que deux extraits de cette bouleversante compilation d'articles, conférences et autres manifestes qu'est Le Théâtre et son double (1938; Gallimard 1964, dans l'édition dont je dispose), son texte majeur :


Le théâtre moderne est en décadence parce qu'il a perdu le sentiment d'un côté du sérieux et de l'autre du rire. Parce qu'il a rompu avec la gravité, avec l'efficacité immédiate et pernicieuse, —et pour tout dire avec le Danger. Parce qu'il a perdu d'autre part le sens de l'humour vrai et du pouvoir de dissociation physique et anarchique du rire. Parce qu'il a rompu avec l'esprit d'anarchie profonde qui est à la base de toute poésie.
(La mise en scène et la métaphysique, page 63)
On comprend donc que le théâtre, dans la mesure même où il reste en corrélation avec lui, doit rompre avec l'actualité, que son objet n'est pas de résoudre des conflits sociaux ou psychologiques, de servir de champ de bataille à des passions morales, mais d'exprimer objectivement des vérités secrètes, de faire venir au jour par des gestes actifs cette part de vérité enfouie sous les formes dans leurs rencontres avec le Devenir.
Faire cela, lier le
théâtre aux possibilités de l'expression par les formes, et par tout ce qui est gestes, bruits, couleurs, plastiques, etc., c'est le rendre à sa destination primitive, c'est le replacer dans son aspect religieux et métaphysique, c'est le réconcilier avec l'univers.
(Théâtre oriental et théâtre occidental, pages 107-8)
Merci, Dani, pour les photos.

samedi 6 juin 2009

Paloma Berganza, au Café Central de Madrid




Paloma Berganza se produit cette semaine au Café Central de Madrid, d'ailleurs très bien accompagnée : complètent son quintette de luxe Mario "Pájaro" Juárez (guitare), Daniel Yacaré (piano), Víctor Merlo (extraordinaire à la contrebasse) et Noah Shaye (batterie).
Au menu, des chansons splendides, presque toujours en français : Avec le temps (Léo Ferré), Ne me quitte pas ou La Valse (Jacques Brel), Sous le ciel de Paris (composée par Jean Dréjac et Hubert Giraud, cette chanson faisait partie du répertoire d'Édith Piaf), Les Feuilles mortes (de Prévert et Kosma), Jardin d'hiver (Henri Salvador),...
Vous pouvez encore la voir ce soir ou demain Plaza del Ángel, et c'est vraiment à ne pas rater !

vendredi 5 juin 2009

Feria del Libro Madrid 2009 - Tables rondes sur la Traduction




Dans le cadre de la 68e édition de la Feria del Libro de Madrid, dont le pays invité est la France, l'Ambassade française de Madrid et ACEtt (Sección Autónoma de Traductores de Libros de la Asociación Colegial de Escritores de España) ont organisé deux tables rondes sur la traduction de la littérature française en castillan sous la rubrique "Con traducción no hay Pirineos".
Le 30 mai, une première séance, consacrée à la littérature classique, a eu lieu sous le chapiteau Carmen Martín Gaite, espace qui abritera le 7 juin une seconde séance, modérée par Amelia Gamoneda et dédiée, cette fois-ci, à la littérature contemporaine. Les auteurs choisis pour illustrer l'entretien sont Patrick Modiano et J.-M.-G. Le Clézio, prix Nobel 2008.
En tant que traducteurs des deux romanciers, on nous invite Maite Gallego et moi à y participer. Maite a remporté l'année dernière le Prix national de Traduction : c'est dire si elle s'y connaît.
À dimanche.

P. S. - Le mardi 9 juin, à 19h30, la Feria del Libro (Pabellón de las Universidades) propose une table ronde autour du livre collectif Rimbaud, el otro (Editorial Complutense, édition de Miguel Casado). On a prévu ensuite la lecture de quelques poèmes d'Arthur Rimbaud (1854-91)