samedi 5 septembre 2015

Les vendeurs de guerre et le salon de Gaza


Vendeurs de guerre (HaMaabada, The Lab - Israel's Weapons-Testing Human Laboratory) est un film documentaire, produit en France et en Belgique (Gum Films, The Factory, Luna Blue Film et RTBF) en 2013, écrit et réalisé par Yotam Feldman, journaliste spécialisé dans les affaires militaires qui pense que la guerre est devenue un mode de vie. Nous en devons la traduction et l'adaptation à Eytan Kapon. La synopsis officielle signale :
Armement, sécurité, nouvelles théories militaires, autant de domaines où Israël est à la pointe. Ses entreprises ont développé les drones ou le fusil permettant de tirer dans les coins. Les plus grandes armées du monde viennent sur place pour découvrir ces produits, qui ont souvent été utilisés en Cisjordanie, avant de les acheter, faisant d'Israël un des plus grands exportateurs d'armes de la planète. 


Voici quelques notes que j'ai prises pendant mon visionnement et qui pourraient constituer une aide à la compréhension. Attention, il y a bon nombre de commentaires de mon cru.

Le film commence dans une foire très particulière, un salon des armements. Yotan Feldman s'y hasarde.
Quel est le prix d’un missile Jumper, par exemple ? Un expert y répond :
— « D’un point de vue financier, disons… L’argent est un moyen pour évaluer sa valeur, mais en termes de marché le potentiel est si grand qu’on a du mal à l’évaluer. Chacun de ces missiles coûte le prix d’un appartement à Tel Aviv. »
— « Il peut aussi en détruire un. »
— « C’est vrai, haha,… (…) Ça peut surprendre, mais il est relativement bon marché. La taille du marché augmente d’année en année. (…) L’humanité investit de telles sommes pour s’entretuer. Si on investissait une partie pour améliorer notre vie, le monde serait différent. »

Faites vos comptes… Et puis, si l’affaire vous intéresse, contactez IAI (Israel Aerospace Industries)

Amiram Levin, ancien général et chef du commandement nord de l'armée israélienne (1994-98) :
« Puisque nous voulons préserver un équilibre, nous devons mettre la punition au centre de notre stratégie. La punition offre une marge de manœuvre. (…) L’objectif principal de nos forces est de tuer l’ennemi (…). La quantité est plus importante que la qualité (…). Entre nous, dès leur naissance, la plupart de ces gars sont destinés à mourir. Alors, aidons-les. »
Amos Golan, ancien lieutenant-colonel. Dans les 80, il a commandé une unité d’élite en Cisjordanie. Puis il est devenu inventeur d’armes comme le cornershot (un M16 raccourci et segmenté dont on peut dévier le canon), engin qu’on a utilisé partout où il y a eu des combats urbains. On peut tirer sans être exposé et avec une énorme précision, dès la première balle. Un chat en peluche placé sur la partie avant du cornershot réussit à le camoufler complètement. Golan est pour la recherche et la créativité, il paraît répugner à ce qu’on le considère comme un « vendeur d’armes », ou comme quelqu'un de riche, et il remercie Dieu pour tout : il a démarré avec rien et il est parvenu à un énorme succès. Par ailleurs, il distingue fort bien entre les bons et les méchants ; lui et les siens, et leur pays, correspondent à la première catégorie. Quant à la simplicité de la méchanceté… Bref, ne ratez pas ses définitions.

Shimon Naveh, ancien lieutenant-colonel. Après avoir commandé une division, il étudia la philosophie, l’anthropologie et les théories militaires urbaines. Il se promène au milieu d’un labyrinthe créé par l’armée israélienne pour disposer d’un champ d’entraînement semblable aux ruelles de la casbah de Naplouse. « On voit bien que ce n’est pas un village arabe, ha, ha ! C’est une ville morte. Peut-être que, dans nos rêves, c’est ce à quoi devraient ressembler les villages palestiniens, ha, ha ! Mais ce n’est pas le cas. », explose-t-il rigolo, persuadé de la complicité de son interlocuteur. Comment pourrait-il en être autrement ? Et pourtant…
« Victrix causa deis placvit sed victa Catoni », écrivit Lucain (Farsalia, I, 128). Les dieux embrassèrent la cause victorieuse, mais Caton celle vaincue. Et pour cause ! car dans ce cas de figure, le stoïcisme rejoint aisément l’esprit d’équité !
Pour lutter dans cette toile d’araignée urbaine bien serrée, on ne combat pas dans les rues, « on les laisse désertes et on entre dans les immeubles en perçant des trous dans les murs ».
Shimon Naveh est aujourd’hui un consulteur très recherché en matière militaire urbaine. Plusieurs des officiers engagés dans les opérations de répression de Naplouse « s’élancèrent plus tard dans les affaires », dans des sociétés d’armement ou de consulting, par exemple. 
Ces experts assistent à des cocktails de leur guilde où les muscles et les gros cous concurrencent les cravates, où vendeurs et acheteurs d’armes négocient après des salons de l’armement... tenus en plein air ; leurs entretiens sont bercés par les notes de Bésame mucho, un boléro mexicain particulièrement romantique, joué à la harpe et au violon sous une couronne non de lauriers, mais de chasseurs-bombardiers et hélicoptères kaki. 
Bien entendu, « les armes utilisées à Naplouse et à Jénine sont exposées dans le Salon de l’Armement de Tel Aviv ». Mis à part la qualité de leur technologie, très avancée, « Les gens préfèrent acheter des produits qui ont été testés. Quand Israël vend une arme, elle a déjà été expérimentée. On peut dire au client, nous, on s’en sert depuis dix, quinze ans… C’est pour ça que la demande est si forte. (…) Ça rapporte des milliards au pays » (affirme en attitude maussade Binyamin Ben Eliezer, ancien général et ministre du Commerce et de l’Industrie 2009-2011. On dirait qu’il ne plaisante pas).
En effet, « des centaines de milliers d’Israéliens vivent de l’industrie de la Défense ». Israël « est devenu le 4ème exportateur d’armes dans le monde ». Peut-on en déduire que la paix en Palestine ou au Liban, par exemple, n’est pas pour demain ? Rafael Sánchez Ferlosio nous a bel et bien prévenus : « (…) todas las armas, en el silencio de sus panoplias y arsenales, contienen un presagio », c’est-à-dire, « toutes les armes, dans le silence de leurs panoplies et arsenaux, contiennent un présage ». D’autant que, dans ce cas, on boude même le silence : on lui préfère la propagande et la parade... sanguinaire.

Le « colonel » Leo Gleser, ancien sergent, vendeur d’armes, selon le documentaire ; argentin gaillard, amphitryon désinvolte, fondateur de la société ISDS en 1982, ami de Vargas Llosa, qu’il protégea lors de sa campagne présidentielle au Pérou en 1990, il se déclare « socialiste », ce qui veut dire, selon lui, « la sécurité pour tous ». À l’entendre, on comprend bien que « tous » est, dans ses lèvres, « tous mes égaux ». Plus tard, après s'être tapé, visiblement satisfait, une caipirinha bien tassée et avoir débité un sermon sinistre et grotesque, il répondra à une question gênante de Feldman d'une humeur moins gaillarde, drôlement plus maussade : « Mon métier, c’est la défense, le renseignement est un sale boulot. Combattre les terroristes est cruel. » Ou « La vie n'est pas une partie de plaisir ».

Université de Tel Aviv. Itzhak Ben-Israel, ancien général, professeur de philosophie, mathématicien inquiet… et pas très bien dans sa peau ou visiblement mal à l’aise face aux questions simples de l’enquêteur au style candide. Il explique ses maths appliquées à la guerre : « q multiplié par le logarithme de q, additionné au produit de leur inversion donne l’effondrement. Avec le pourcentage des membres neutralisés, on calcule la probabilité que toute l’organisation s’effondre. (…) q minuscule représente le nombre de membres neutralisés. (…) Si on neutralise 50% des gens, la probabilité que l’organisation toute entière s’effondre est de 100%. »


Feldman nous rappelle : « Entre 2001 et 2011, l’armée israélienne a tué plus de 350 palestiniens depuis le ciel. Plus d’une centaine étaient des civils ». Santiago Alba Rico écrirait dans Islamofobia (Icaria, Barcelone, mai 2015) : « Todos esos bombardeos nos impresionan tanto como una tormenta de verano y, desde luego, mucho menos que una cuchillada en el metro. » (Tous ces pilonnages suscitent en nous autant d’émotion qu’un orage d’été et, assurément, bien moins qu’un coup de poignard dans le métro).

(36’ 30’’) L’un des plus gros clients de l’industrie israélienne est le Brésil, un pays où il n’y a pas de Palestiniens mais où il y a des favelas. Et le Complexo do Alemão —quartier investi par la police (en un seul jour, elle tua 44 personnes, affirme le documentaire)— est surnommé la « Bande de Gaza ». Un rapport de la Secretaria Especial de Direitos Humanos de la Présidence de la République brésilienne trouva, selon la Folha de São Paulo du 1/11/2007, des « évidences de mort par exécution sommaire et arbitraire » lors de cette mégaopération policière. Des féministes brésiliennes fournissent certains détails qui relèvent d'une narration bien différente vis-à-vis des discours officiels.
Ce ne sont pas des bavures que Leo Gleser puisse accepter : il forme bien les policiers et il n'y a jamais aucune erreur, aucun dérapage. Gleser, comme Amos Golan, sait très bien qui sont les coupables et qui les innocents, qui sont les méchants et qui les gentils. Du coup, on ne tue jamais une seule personne innocente : « Ça, c’est jamais produit ». « Jamais », insiste-t-il.
Au sujet des favelas, je recommande une recherche que le géographe Andrelino Campos a publié sous le titre Do quilombo à favela - A Produção do « Espaço Criminalizado » no Rio de Janeiro. Il connaît son sujet bien mieux que Stefan Zweig ne le connaissait... Il en a fait une petite présentation moyennant un article que l’on déniche sur internet :
(...) Como o espaço ocupado pelos pobres, sobretudo pelos negros, passou a ser criminalizado no Rio de Janeiro? Existe algum vínculo histórico? Qual é a origem dos preconceitos que envolvem o espaço apropriado pelos mais pobres e a favela? Essas questões me levaram a pesquisar o tema e a escrever o livro Do Quilombo à Favela.
(...)
A fim de verificar a origem da favela, para além do senso comum, foi preciso recorrer à história, onde foram encontradas três versões: retornados da guerra do Paraguai (1870), demolição do cortiço Cabeça de Porco, na área central do Rio (1892), e vindos da guerra de Canudos (1897). Essas versões relatam, em tempos diferentes, o uso do termo favela para designar a ocupação dos mais pobres, principalmente de negros egressos da escravidão, no espaço urbano carioca. O problema é que nenhuma delas atribui aos pobres (em grande parte constituídos pelo grupo étnico-racial negro) a condição de sujeito responsável pela história. Uma visão mais generosa sobre o tema sugere que a favela é resultado de um processo mais amplo, que envolve organizações espaciais anteriores à formação das favelas. Sendo assim, encontra- se no quilombo a estrutura mais compatível com esse entendimento.
O QUILOMBO ESTÁ PARA O IMPÉRIO ASSIM COMO A FAVELA ESTÁ PARA O SISTEMA REPUBLICANO. AMBOS ABRIGAM UMA MAIORIA NEGRA
(...)
O poder emanado das armas portadas por grupos que operam o tráfico de drogas de varejo em favelas influencia de maneira decisiva os mais jovens, visto que lhes faltam modelos a serem seguidos. A escola deixou de representar um ideal a ser seguido por meio da figura do professor. A casa tem a fisionomia do insucesso: presidiários, desempregados, portadores de renda abaixo da linha de pobreza, frustrações de toda monta conduzem os mais jovens a buscarem a imagem do "sucesso", do "poder", " do bem-sucedido" no porte de "fuzis milagrosos." "Morrer mais cedo não é importante, viver bem é que é importante", segundo a fala de um adolescente, ao longo da pesquisa.
A origem do fenômeno favela ganha contornos de processo, enquanto as questões étnico-raciais são discutidas como componentes espaciais, conduzindo a análise do tráfico de drogas como problema urbano e não, do ponto de vista injusto, como questão que se liga aos favelados e seus espaços de moradias.
Assister à la collaboration policière israélo-brésilienne, au copinage des barbouzes des deux nations  comparant Palestiniens et favelas (bidonvilles) prête à un sourire et mainte réflexion. UNICEF participa en 2007 de la comparaison, mais pour d'autres raisons...
Je me souviens aussi d'un rapport présenté par BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions contre Israël) où l'on lit :
Les capacités uniques d’Israël dans le contrôle des populations, la surveillance des déplacements forcés et l’occupation militaire le situent à l’avant-garde de l’industrie globale de la répression : Israël développe, fabrique et vend des technologies qui sont utilisées pour la répression par des forces armées et policières dans le monde entier.
(...)
Le gouvernement israélien joue un rôle important au Brésil, dans le contrôle intérieur, contrôle de masse, systèmes de surveillance, armements militaires, les prisons et les frontières militarisées. La formation et l’armement de la police constitue une partie de la campagne anti-favela et d’autres formes de répression intérieure. Le Brésil a signé un contrat avec Israël pour l’acquisition de systèmes de surveillance avancée dans son système de prisons d’État.
Le rapport apporte ses sources dans des notes de bas de page.

En 2009, Israël lançait l’Opération Plomb Durci contre Gaza. Cette même année, les ventes d’armes israéliennes atteignirent le record de six milliards (6.000.000.000) de dollars. C’est le général Yoav Galant qui conçut cette opération. Rapport des pertes : 800 « terroristes » et 300 civils pour 10 membres de Tsahal. C’est-à-dire, un israélien pour 110 palestiniens morts. Écoutez Galant —l’ami de celui qui « est fort, qui est juste et qui gagne »— mettre les atrocités en termes galants.

Voix off : Si dans le passé on pensait qu'il fallait arrêter les guerres pour laisser place à la vie, à présent, les deux cohabitent très bien ensemble. L'économie n'est pas seulement maintenue par la guerre, elle en tire profit. La vie poursuit son cours sans atteindre notre morale. Lorsqu'une opération dans un territoire s'arrête, c'est pour commencer dans un autre, pour commencer une nouvelle expérience.

Novembre 2012, nouvelle opération à Gaza [dite Pilier Défensif]. Deux Israéliens et 169 palestiniens furent tués. Cette année-là, les ventes d’armes atteignirent 7.000.000.000 de dollars, un nouveau record. Après quoi, on peut se payer un concert où l’on chante Imagine, de John Lennon. Cette image clôturant le film —où l’on a tout le loisir de voir des faucons applaudissant cette interprétation— m’a suggéré deux poèmes de Mahmoud Darwich (Birwa, 1942-Houston, 2008), traduits de l’arabe palestinien par Elias Sanbar. Les voilà :
[À un assassin]
Si tu avais contemplé le visage de la victime,
Réfléchi, tu te serais souvenu de ta mère dans la chambre à gaz,
Tu te serais délivré de la sagesse du fusil
Et tu aurais changé d’avis : Ce n’est pas ainsi que l’on découvre son identité !

[À un pseudo-orientaliste]
Que ce que tu crois, soit.
Supposons que je sois stupide, stupide, stupide,
Que je ne joue pas au golf,
Que je ne comprenne rien à la technologie
Et que je ne sache piloter un avion !
Est-ce pour cela que tu as pris ma vie pour confectionner la tienne ?
Si tu étais autre que toi, si j’étais autre que moi,
Nous serions deux amis qui reconnaissent leur stupidité…
Le sot, comme le juif du Marchand de Venise,
N’a-t-il pas un cœur, du pain
Et des yeux pour pleurer ?
_______________________

Le film fini, la réalité persiste et signe. Le 8 juillet 2014, Israël lança une troisième agression dévastatrice sur Gaza, l’Opération « Bordure protectrice ». 2 100 Palestiniens, en grande majorité des civils, y furent massacrés. 11.000 blessés, dont 1.000 enfants handicapés pour le reste de leurs vies. Parallèlement, nous savons, grâce à des sources israéliennes, que les industries de la défense de ce pays ont signé des contrats atteignant minimum 5,66 milliards de dollars en 2014. Difficile à éviter la pensée que Gaza s’avère, entre autres, une exposition périodique où les vendeurs de guerre présentent leurs nouveautés. Un salon de la guerre où presque rien ne manque…

Un an après ce dernier carnage, Gaza est une petite chaîne de collines de débris parsemée de cratères ; les 100 000 Gazaouis restés sans abri (dont énormément d’enfants) attendent la possibilité de rebâtir leurs habitations. Il faut aussi reconstruire les établissements scolaires, grand nombre de structures de toutes sortes, y compris de santé, etc. Mais le blocus continue et les aides sont tout à fait insuffisantes quand il faut contrecarrer tant de dévastation. Selon Oxfam France,
« Seule la fin du blocus permettrait aux Gazaouis de reconstruire leur vie, insiste Jean-Patrick Perrin, chargé de plaidoyer humanitaire à Oxfam France. Des familles vivent dans des maisons sans toit, sans murs ni fenêtres depuis six mois. Beaucoup n’ont d’électricité que six heures par jour et sont sans eau courante. Chaque jour qui passe sans que ces gens aient la possibilité de reconstruire met en péril davantage de vies. Il est tout à fait déplorable que la communauté internationale manque une fois de plus à ses devoirs vis-à-vis de la population gazaouie qui a tant besoin d’aide. »
Donc, Israël s'est payé trois boucheries atroces sur Gaza (en 2009, 2012 et 2014) —dont la population est écrouée à ciel ouvert, sans ressources et sans possibilités réelles de défense— après deux cuisantes défaites au Liban (2000 et 2006). Sara Roy a décrit l’effondrement d’une société privée de tout. Il s’agit d’une destruction incomparable, même aux yeux d’un observateur chevronné comme Peter Maurer, président du Comité International de la Croix Rouge, qui déclara sur Twitter : « I have never seen such destruction ever before ».
Que ce soit au Liban ou à Gaza, l’armée israélienne recherche à chaque fois et une destruction massive et la terreur (Maariv) concomitante, et elle le déclare en toute clarté à travers des porte-paroles très autorisés comme Gadi Eisenkot, Gabriel Siboni, Giora Eiland, Meir Sheetrit, Amiram Levin, Dan Harel, Avital Leibowitz, Eli Yishai, Tzipi Livni (“Israel demonstrated real hooliganism during the course of the recent operation, which I demanded.”)… En dehors d’Israël, les sionistes de service acquiescent, comme Thomas Friedman.
Au cas où vous souhaiteriez accéder à un texte extrêmement documenté et détaillé sur l’histoire cachée des attaques d’Israël contre Gaza, lisez (comme moi, et ça se voit) Méthode et Folie, le dernier livre de Norman G. Finkelstein (« Method and Madness. The hidden story of Israel’s assaults on Gaza », OR Books LLC, New York, 2014). On dispose d’une traduction castillane par Sandra Chaparro (Akal, 2015).
Ancien professeur à l'Université DePaul de Chicago, qui lui interdit d'enseigner en 2007, membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine, Norman Finkelstein (Brooklyn, 1953) est fils de survivants du ghetto de Varsovie et des camps de concentration d'Auschwitz et de Majdanek. Quand un être humain de ses origines et de sa trempe choisit le titre Méthode et Folie pour évoquer les activités de l'armée israélienne, le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'y va pas par quatre chemins.
Vous pouvez compléter votre plongée dans le vif de ce sujet moyennant d'autres apports de Norman Finkelstein sur la guerre à Gaza et les infos qu'on nous inflige à ce propos : Est-ce qu’Amnesty International a perdu la tête ? Il a également eu son mot à dire sur le cas Charlie Hebdo. Cliquez ci-contre pour satisfaire votre curiosité. Enfin, on peut aussi l’aider à reconstruire un hôpital à Gaza.

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