Le Monde expliquait hier à ses lecteurs que l’élévation du niveau des mers pourrait atteindre deux mètres à la fin du XXIe siècle.
C’est ce que suggère une étude américaine publiée jeudi 31 mars dans la revue Nature. Les auteurs, Robert DeConto, de l’université du Massachusetts, et David Pollard, de l’université de Pennsylvanie, ont modélisé la contribution de l’Antarctique à l’élévation des mers et ont mis en avant la sensibilité de cette calotte glaciaire.D'autre part, le quotidien parisien nous rappelait le 20 mars les retombées de la production et de la consommation massives de viande, dont la croissance continue dans le monde constitue la plus importante menace pour la biodiversité...
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Cette nouvelle modélisation revoit fortement à la hausse les prévisions du cinquième rapport du GIEC. Celles-ci prenaient en compte la fonte et l’écoulement du Groenland, la dilatation des océans et la fonte des glaciers de montagne. « Mais le GIEC n’avait pas pu tenir compte de l’effondrement de la calotte glaciaire au moment de son rapport, car les études manquaient », explique Catherine Ritz, chercheuse au laboratoire de glaciologie de Grenoble qui avait établi un modèle similaire en novembre 2015. « Cependant, ajoute-t-elle, le groupe avait déjà reconnu que l’Antarctique constituait un des plus grands risques. »
Selon le dernier rapport du GIEC, dans le meilleur scénario, les océans s’élèveront d’ici à 2100 de 40 centimètres, dans le pire des cas, si les émissions de gaz à effets de serre restent identiques, le niveau des mers monterait de 1 mètre. Mais en ajoutant la contribution de l’Antarctique, on arriverait à une augmentation comprise entre 60 centimètres et 2 mètres.
Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Mouna El Mokhtari
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Mise à jour du 4 avril 2016 :
Scandale des abattoirs : ce qu’en disent les éleveurs paysans
1er avril 2016 / Marie Astier (Reporterre)
En trois vidéos choquantes, l’association L214 a soulevé un débat national sur l’abattage des animaux. Les éleveurs réclament, eux, un droit de regard sur ces pratiques et cherchent des solutions pour s’émanciper des abattoirs privés soumis à la rentabilité.
Mi-octobre 2015, l’association L214 diffusait une première vidéo tournée dans l’abattoir d’Alès, dans le Gard. Puis a suivi celle du Vigan, dans le même département : un abattoir certifié bio, dénoncé juste avant le Salon de l’agriculture. Enfin, une troisième, tournée à Mauléon-Licharre, dans les Pyrénées-Atlantiques, est sortie à quelques jours des fêtes de Pâques.
A priori, la réaction de rejet est unanime. « C’est pas normal, c’est pas normal, répète Pierre Brosseau, éleveur de porcs en Loire-Atlantique. Quand nos animaux sont abattus, on n’a pas envie qu’ils souffrent », réagit l’éleveur, membre de la Confédération paysanne.
« Je connais personnellement les gens qui travaillent à l’abattoir que j’utilise. J’espère qu’ils ne sont pas violents comme dans ces vidéos », commente Yves-Pierre Malbec, éleveur de moutons dans le Lot et lui aussi membre de la Confédération paysanne.
Du côté du syndicat majoritaire dans la profession, la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles), la branche bovins a réagi à la vidéo de Mauléon-Licharre en portant plainte contre X. « Les éleveurs et producteurs de viande bovine sont offusqués et dénoncent avec la plus grande énergie les actes de maltraitance animale, intolérables, intervenus à l’abattoir Mauléon-Licharre dans les Pyrénées-Atlantiques », indique la Fédération nationale bovine, dans un communiqué.
« En tant qu’éleveurs, notre objectif est que nos animaux soient abattus dans les meilleurs conditions », rappelle Étienne Gangneron, éleveur de bovins bio dans le Cher et membre de la FNSEA. « Dans un premier temps, on est choqué par les images. Mais dans un deuxième temps, c’est le procédé utilisé par L214 qui interpelle », ajoute-t-il.
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