dimanche 26 mars 2017

Les Morts de la Rue

Nicolas Clément, président du collectif Les Morts de la Rue, rappelle que vivre à la rue tue. Ça use, ça tourmente, ça rend très vulnérable aux aggressions, ça détruit, ça accélère la fin.


C'est Brut qui interviewa Nicolas Clément et publia l'entretien sous-titré sur sa chaîne youtube le 22 mars 2017. Comme la vidéo, que j'avais insérée, a disparu, celle qui s'affiche maintenant sur ce billet est trouvable sur le site de Francetvinfo qui l'a republiée le 24 mars.

OBJECTIFS DU COLLECTIF LES MORTS DE LA RUE
  • Faire savoir que beaucoup de personnes qui vivent ou ont vécu à la rue en meurent.
  • Mettre en œuvre et développer les moyens et actions nécessaires :
    • pour la recherche, la réflexion et la dénonciation des causes souvent violentes des morts de la rue ;
    • pour des funérailles dignes de la personne humaine ;
    • pour l’accompagnement des personnes en deuil, sans distinction sociale, raciale, politique ni religieuse.
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Bastamag s'est penché également sur cette sombre réalité. Le lien ci-contre permet d'accéder à sa chronique dans son intégralité. En voici sa dernière partie :

Un SDF sur quatre est salarié

« Dans la vraie vie, un SDF sur quatre est salarié, avoir un emploi ne garantit plus d’avoir un logement », rappellent une cinquantaine d’associations ayant lancé L’Autre Campagne. Qui relève quelques chiffres saisissants : 7,5 % des travailleurs vivent sous le seuil de pauvreté. Certains dorment dans leur voiture, en squat, au camping...
Par ailleurs, 25 % des personnes sans domicile sont salariées et majoritairement en CDI ! « Mais elles occupent généralement des emplois à temps partiel pour un salaire avoisinant les 900 euros par mois, ce qui ne leur permet pas de trouver un logement dans les zones tendues », soulignent ces associations [2]. Autant de données qui visent à en finir avec la stigmatisation des plus démunis. Selon la Fondation Abbé Pierre, 141 500 personnes étaient, en 2016, privées de domicile. Entre habitation de fortune, hébergement collectif ou nuits à l’hôtel, elles risquent en permanence de se retrouver à la rue, et que la pauvreté et ses conséquences leur soient fatales.

- A lire sur le sujet : Impôts, fraude, assistanat, vote réac : ces préjugés sur les pauvres qui ne supportent pas l’épreuve des faits

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