mercredi 11 mai 2011

Que fait-on des bébés...?

Il y a des parents qui en ont assez d'avoir à travailler, de ne pas avoir le temps de s'occuper de leurs bébés et de ne pas disposer d'un endroit adéquat et gratuit où pouvoir les laisser pendant qu'ils se vouent à leur besogne. Ce ras-le-bol a motivé la réaction d'un collectif qui, sous l'injonction Pas de bébés à la consigne !, vient de lancer une pétition à ce propos dont je vous relaie volontiers le texte, car elle prête à penser. Bonne lecture !
Articuler vie familiale et vie professionnelle pour les parents, tout en accueillant les bébés de façon personnalisante en crèche ou chez une assistante maternelle, constitue un enjeu majeur de société. Pourtant, en 2011, alors que plus de deux mères sur trois travaillent, moins de la moitié des enfants entre 0 et 3 ans ont une place dans un mode d’accueil. Pour répondre aux besoins, il manque 500 000 places pour l’accueil des tout petits.
Avec Pas de bébés à la consigne, nous exigeons un Plan d’urgence pour un accueil de qualité en faveur de la petite enfance :

1- création massive de nouvelles structures collectives pour répondre aux besoins d'accueil des familles ; développement de l’accueil des jeunes enfants exclusivement dans le secteur public ou à but non lucratif, à l’abri de tout objectif de concurrence et de rentabilité et en excluant la petite enfance du champ d’application de la directive européenne Services ;
2- formation de 10 000 professionnel-les par an qualifié-es dans le domaine de l’accueil de la petite enfance (correspondant à la création de 200 000 places en accueil collectif sur 3 ans) ;
3- garantie d’une véritable professionnalisation de tous les accueillants (assistantes maternelles, titulaires du CAP petite enfance…), par la promotion professionnelle vers les métiers les plus qualifiés pour de véritables carrières dans le secteur de la petite enfance ;
4- pluridisciplinarité des équipes d’accueil incluant des compétences en santé, en éducation et en psychologie du jeune enfant ;
5- amélioration des taux actuels de professionnel-les qualifié-es et des ratios d’encadrement dans les établissements d’accueil de jeunes enfants et retrait du nouveau décret sur l’accueil collectif ;
6- pour les enfants de 2-3 ans, développement des grandes sections de crèches et de l’accès à l’école maternelle dans des conditions adaptées à cet âge, et abandon des jardins d’éveil payants pour les familles ;
7- abaissement du reste à charge financier pour les familles, leur permettant réellement d’accéder au mode d’accueil de leur choix, pour aller progressivement vers la gratuité des modes d’accueil.
Parents, professionnels, nous ne poserons pas bagage à la consigne, nous exigeons du gouvernement le financement d’un Plan d’urgence pour les modes d’accueil, qui voyage loin et grand pour les petits.

Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez visiter le site de cette initiative (Pas de bébé à la consigne !). Si vous voulez continuer à réfléchir à ce sujet, pensez aussi aux parents qui culpabilisent pour ne pas avoir la possibilité de partager une partie raisonnable de leur journée avec leurs enfants, corvée à ajouter à la longue collection de ravages causés par le Travail et la Productivité, ces deux grands fléaux de la société de l'Argent.

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