vendredi 3 avril 2020

On est là ! (Confiné.e.s mais révolté.e.s, on n'oublie pas)

O Freunde, nicht diese Töne!
Sondern laßt uns angenehmere anstimmen
und freudenvollere.

(Ô amis, pas de ces accents !
Laissez-nous en entonner de plus agréables,
Et de plus joyeux !)
Friedrich von Schiller, Ode à la joie


Le baratin du moment, ce sont les intuitions des gardes des institutions pour la circonstance.
Le blabla de toujours.
Grenouillages de requins.
Un culot surdimensionné, indicible.
C'est à gerber sans retenue.



Nous lisons sur revolutionpermanente.fr :
"Une catastrophe prévisible !", un médecin urgentiste accable le gouvernement sur BFM-TV.
[Il s'agit de Christophe Prudhomme ; prenez le temps, s'il vous plaît, de l'écouter, ça vaut la peine]
« A l'issue de la crise, il faudra que les responsables passent à la caisse ». Le médecin urgentiste et porte-parole de l'association des médecins urgentistes de France, Christophe Prudhomme accuse le gouvernement et sa gestion catastrophique de la crise en mettant en lumière l'écart entre les discours ministériels et présidentiel face à la réalité du terrain.
L'écart est si sidéral qu'un être humain normal finirait la cervelle écartelée. Mais ils sont l'ignominie même. Ils l'ont tellement intériorisée à coups de mensonges...
Cette caste barbare et impitoyable ferme des dizaines de milliers de lits d'hôpital depuis 20 ans. Ils savaient. Et ils continuaient à détruire l'hôpital (et ça tue), comme tous les services publics, comme les retraites, car ils n'arrêtent pas de bosser pour la sacrée Finance et ce ne sont pas les preuves qui manquent ; lisez Pascal Marichalar attentivement :
(...) Le 28 février est publié le rapport crucial de l’OMS sur ce qui a été fait en Chine. Il montre que seule une mobilisation de « tout le gouvernement » (all-of-government) et « toute la société » (all-of-society) permet de vaincre l’épidémie. On se souviendra sans doute longtemps du fait que le lendemain, le samedi 29 février d’une année bissextile, le premier ministre Édouard Philippe a décidé de détourner un conseil des ministres « exceptionnel dédié au Covid-19 » pour annoncer l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution afin d’adopter sans vote la réforme des retraites. Alors que l’OMS démontrait l’urgence de l’action collective et solidaire face à une pandémie bientôt incontrôlable, le gouvernement s’est dit que le plus urgent était de profiter de la dernière fenêtre de tir pour faire passer son projet de loi tant décrié.
Lorsque le temps de la justice et des comptes sera venu, il nous faudra comprendre comment nous en sommes arrivés à la situation actuelle : une pénurie absolue de masques, ne permettant pas de protéger convenablement les soignant.es qui sont au front – qui sont infecté.es, et infectent à leur tour –, bien trop peu de tests de dépistage (ce qui semble avoir été une décision assumée, y compris aux temps où l’épidémie était encore balbutiante en France, et n’est pas une fatalité en Europe, comme le montre l’exemple de l’Allemagne), et finalement la décision de dernier ressort de confiner toute la population pour une période indéterminée, une arme non discriminante qui est terriblement coûteuse en termes humains, sanitaires (santé mentale) et économiques.

Pascal Marichalar, le 25 mars 2020, sur La Vie des Idées.

Et les Français sont confinés mais pas forcément cons, in fine.
Il y a belle lurette, un prof de mon adolescence nous fit écrire une composition sous le titre à quoi bon les balcons ? :





Rico Rossignol - Chansonnette confinée et révoltés des balcons et des fenêtre



Jolie Môme - Chansonnette révoltée


Si nous voulons arrêter d'avoir à gerber toutes nos tripes, vivement, qu'ils gerbent de là ! Mais nous aurons un sacré boulot devant, celui de retourner leur monde.

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