mercredi 18 mars 2020

Les fantassins combattent sans protection et les généraux se gargarisent de grands mots

Y el planeta mandó parar.


L'Économie est l'alibi qui nous tue.



Je lis le témoignage d'une infirmière de près de Pornic qui déclare à actu.fr tenter en vain d'avoir de la solution hydroalcoolique.
J'ai le plaisir d'avoir un ami médecin avec qui j'ai un peu parlé aujourd'hui au téléphone. Il travaille à Salamanque, en Espagne. Il doit faire tous les jours des visites domiciliaires à des patients atteints de coronavirus "les mains dans les poches" (sans masques, même pas chirurgicaux, sans gants...), faute des protections les plus élémentaires. Le démon de la perversité donne toujours des idées, comme celle d'envoyer tout foutre en l'air et se jeter dans la piscine. Car les héros, tout sages et savants soient-ils, sont aussi habités par ce démon théorisé par Edgar Allan Poe.

Et nos autorités savaient —sont au courant de ce qui se passe, en Chine, en Italie, depuis deux mois. Et puis, cela fait belle lurette que des virologues comme Bruno Canard rédigent des rapports officiels et publient des articles.

Ici et là, on multiplie le blabla, mais on a du mal à allouer les sous nécessaires et on continue à ignorer où il faut puiser le pognon : là où il est.
Pour ne pas parler des effets dramatiques de toutes nos délocalisations : seules des sociétés débiles, suicides, acceptent de se désarmer stratégiquement. On a (presque) tout privatisé, puis, en belle partie, délocalisé. Et on s'est acharné à démanteler le service public à coups de brutales saignées budgétaires, à coups de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, à coups de baisses d'impôts pour les grandes fortunes et les grandes entreprises, à force d'yeux doux pour l'évasion fiscale, à coups d'assistanat et de perfusions au grand capital et à ses médias, fiondations, laboratoires d'idées chiantissimes (dits think tanks), à grands coups de répression...
Et ce ne sont pas du tout les experts en finances, gestion, administration des entreprises, marketing, publicité, mode, commerce international et autres informatiques de la nullité surévaluée qui vont nous rendre la vraie vie, ou simplement, la vie. En fait, bon nombre de ces startupistes ont aujourd'hui les chocottes.
Hélas, dans la lutte sociale en France contre les inégalités, pour le service public, pour l'existence d'un système national de retraites digne, etc, il y a eu et il y a énormément de résistants...

Coupure de la page 6 du Siné mensuel nº 95, mars 2020.
Reportage à plusieurs témoignages : L'État, c'est nous (pages 6-11)
Dans la rue, dans les grèves, dans les manifs, dans les combats pour une vie meilleure, contre [le projet macronite de réforme d] es retraites, les conditions de travail, la sale vie provoquée par le libéralisme présidentiel. Portraits de deux gilets jaunes, d'une étudiante, d'un journaliste, d'une infirmière, d'un conducteur de métro, d'un prof et d'une chercheuse.

..., mais il n'y a pas d'instance comparable au Conseil national de la Résistance, essentiel pour faire la pression nécessaire dans le bon sens, comme à partir de 1945, quitte à admettre que ce rôle pourrait revenir au personnel de la Santé publique. Car l'après-coronavirus devrait être un moment de démantèlement pur et dur du système capitaliste-ultra libéral-financier, une stratégie du choc à rebours.

Justement, puisqu'on évoque la Santé publique, Là-bas si j'y suis se penche sur ce sujet infernal de la purée hospitalière provoquée par les chantres de la mondialisation heureuse : « on ne peut pas envoyer les soignants au front sans gilet pare-balles », déclare le docteur François Salachas. Et il me fait penser au casse-pipe de la IGM :

Quand tout sera privé, nous serons privés de tout

« On ne peut pas envoyer les soignants au front sans gilet pare-balles »

Le
Depuis des années, ils se battent contre le démantèlement programmé de l’hôpital public, contre une logique de management, contre une santé à deux vitesses, contre « le remplacement de la carte vitale par la carte bleue ».
Le pouvoir les prend de haut au nom des impératifs économiques, au nom de la « dette », mais ne manque jamais de flatter, la main sur le cœur, « ces héros en blouse blanche ». Pourtant, cette fois, la ficelle est trop grosse. L’explosion de l’épidémie a dévoilé l’ampleur du désastre sanitaire des politiques néolibérales mises en place depuis des années, et encore plus radicalement avec Macron et sa bande. Cette fois, tout le monde est touché, tout le monde a compris.
Pourtant, rien dans l’allocution présidentielle de lundi, devant 30 millions de Français, pas une annonce chiffrée pour l’hôpital public, pas de recrutement en urgence, pas de réquisitions des cliniques privées, comme en Espagne, mais encore et encore des flatteries qui sont reçues comme des insultes.
Le docteur François Salachas, neurologue et membre du collectif Inter-Hôpitaux, avait interpellé Macron lors de sa visite à la Pitié-Salpêtrière le 27 février dernier : « nous sommes au bout ! (…) Il faut absolument refinancer en urgence l’hôpital public (…) Vous pouvez compter sur moi. L’inverse reste à prouver », avait-il balancé au président devant les caméras. Rendez-vous devait être pris.
Et depuis ? Au lendemain des nouvelles annonces d’Emmanuel Macron, nous sommes retournés voir le docteur Salachas, pendant sa pause, en plein service : « pour l’instant, ce ne sont que des mots. »
C’est la guerre. Macron le répète, et c’est vrai, c’est une guerre entre la vie et le profit. Cette crise nous met face à face.
journaliste : Dillah Teibi
image : Kévin Accart
montage : Jérémie Younes
Et l'on pense aux saisonnières éjaculations orales présidentielles en la matière. À chaque crise, à chaque campagne électorale... la même abjection.

Je me rappelle Jacques Chirac et sa rengaine, sa farce immonde de la « fracture sociale », qui existait en raison, littéralement, disait-il en 1995, devant le très libéral Lionel Jospin (oui, on va voir), « d'un système socialiste » (ultrasic), ce qui montre le respect de ces culottés et pour la langue et pour nos oreilles.
En fait, ce que l'on avait vis-à-vis, lors de ce soi-disant débat électoral, c'étaient deux grands champions de la politique économique ultralibérale et du bradage du patrimoine public, les représentants des deux ailes du moment du même poulet républicain. Car, en effet, nous devons admettre que toutes les volailles disposent d'une aile droite et d'une aile gauche, qui bougent toujours où les mènent les mêmes pattes. Et qui volent parallèlement.
Jacques Chirac donna le coup d'envoi des privatisations en France à partir de 1986 (source Finance Orange, par exemple, car son résumé suffit et fait l'affaire) :
C'est en tant que Premier ministre de cohabitation que Jacques Chirac, décédé ce jeudi à 86 ans, a donné le coup d'envoi des privatisations en France, mettant un terme à la vague de nationalisations lancée par François Mitterrand.
Deux fois président de la République, deux fois Premier ministre et deux fois Maire de Paris. La carrière politique de Jacques Chirac, décédé ce jeudi à 86 ans, est impressionnante, jalonnée de décisions marquantes comme son "non" à la seconde guerre d'Irak. Sur le plan économique, il est l'homme politique français qui a lancé le mouvement des privatisations d'entreprises françaises, à partir de 1986.
Cette année là, après l'échec du PS aux législatives, Jacques Chirac devient le Premier ministre de cohabitation de François Mitterrand. En deux ans, son gouvernement est revenu sur les grandes nationalisations de 1981-1982 menées par le Parti socialiste, et a lancé plusieurs privatisations, des opérations qui ont rapporté à l'Etat environ 100 milliards de francs, soit 13 milliards d'euros.
Banques, télécoms, médias
Ainsi, entre 1986 à 1988, le gouvernement Chirac a partiellement privatisé Saint-Gobain, la CGE (devenu Alcatel), Havas, TF1 et Suez ainsi que les banques Paribas, BTP, BIMP, CCF et Société générale.
Pendant cette période, l'exécutif cède aussi la Compagnie générale de constructions téléphoniques (CGCT) et la Mutuelle générale française. En 1988, Matra et la mutualisation de la Caisse nationale de Crédit agricole sont également partiellement privatisées.
Après une pause de 1988 à 1992, les privatisations sont reprises à partir de 1993 par le gouvernement d'Edouard Balladur, et poursuivies à partir de 1995 par Jacques Chirac, devenu président de la République, et son Premier ministre Alain Juppé.
Premier mandat présidentiel de 1995 à 2002
A partir de 1997, en cohabitation avec Jacques Chirac, c'est le socialiste Lionel Jospin qui poursuit les privatisations, et cède pour un total d'environ 30 milliards d'euros des parts de nombreuses entreprises.
Sous le premier mandat de président de Jacques Chirac, de 1995 à 2002, seront successivement ouvert le capital de nombreuses entreprises majeures, dont France Telecom (devenu Orange), Thomson-CSF, Air France ou Eramet ainsi que les banques CIC, Société marseillaise de crédit et Crédit lyonnais. Les assureurs Gan et CNP sont également totalement ou partiellement cédés.
Disons que le soutien de beaucoup de gauchistes français en 2002, pour contrecarrer Jean-Marie Le Pen au deuxième tour de l'élection présidentielle, ne l'empêcha point de continuer sa, disons, mission (celle de tous ces vautours) :
Privatisation controversée des autoroutes
Sous la deuxième présidence de Jacques Chirac, de nouvelles privatisations seront engagées notamment dans les transports, en 2004-2005, par les gouvernements de Jean-Pierre Raffarin puis de Dominique de Villepin. Seront alors concernés le motoriste aéronautique Snecma, qui fusionne avec la Sagem pour former le groupe Safran, ainsi que des sociétés d'autoroutes SANEF, SAPRR et ASF. Ces dernières font polémique aujourd'hui en raison de prix élevés des péages autoroutiers.
C'est pendant cette même période que l'Etat est passé sous le seuil de 50% dans le capital de France Télécom, et qu'il a lancé l'ouverture du capital d'EDF et GDF.
Quant à l'ultralibéral Lionel Jospin, son gouvernement (1997-2002) fut celui qui privatisa le plus d’entreprises publiques de l'histoire de France, comme il est mondialement reconnu : environ 31 milliards de recettes ; grâce notamment à l'activité du très honnête Dominique Strauss-Kahn à la tête de Bercy (le ministère de l'Économie et des Finances).
Donc, Chirac et Jospin, deux monstres à l'heure de privatiser... et d'augmenter la dette publique. Bref, il s'agissait de défendre la justice sociale et de combler en urgence les fractures sociales, et leur recette a consisté à brader le patrimoine de tous. Le peuple était propriétaire et, grâce à leurs privatisations, il a été privé de son patrimoine.

Je me rappelle également le Nicolas Sarkozy d'après l'éclatement de la bulle financière, le 25 septembre 2008. Vous souvenez-vous de son discours de Toulon ? Il s'amusa à nous dire, entre autres...
Une certaine idée de la mondialisation s'achève avec la fin d'un capitalisme financier qui avait imposé sa logique à toute l'économie et avait contribué à la pervertir.
L'idée de la toute puissance du marché qui ne devait être contrarié par aucune règle, par aucune intervention politique, était une idée folle. L'idée que les marchés ont toujours raison était une idée folle.
Pendant plusieurs décennies on a créé les conditions dans lesquelles l'industrie se trouvait soumise à la logique de la rentabilité financière à court terme. On a caché les risques toujours plus grands qu'on était obligé de prendre pour obtenir des rendements de plus en plus exorbitants. On a mis en place des systèmes de rémunération qui poussaient les opérateurs à prendre de plus en plus de risques inconsidérés. On a fait semblant de croire qu'en mutualisant les risques on les faisait disparaître. On a laissé les banques spéculer sur les marchés au lieu de faire leur métier qui est de mobiliser l'épargne au profit du développement économique et d'analyser le risque du crédit. On a financé le spéculateur plutôt que l'entrepreneur. On a laissé sans aucun contrôle les agences de notation et les fonds spéculatifs. On a obligé les entreprises, les banques, les compagnies d'assurance à inscrire leurs actifs dans leurs comptes aux prix du marché qui montent et qui descendent au gré de la spéculation.
Dans ce petit florilège, comment oublier l'air penaud, le geste contrit du publireportage électoral de François Hollande au Bourget, le 22 janvier 2012, lorsqu'il introduisit et débita son affligée déclaration « Mon véritable adversaire, c’est le monde de la finance ») :




Voilà pourquoi il nommerait, par exemple, le radical gauchiste Manuel Valls premier ministre et cautionnerait, en 2016, la « loi Travail » marrainée par la ministre du Travail Myriam El Khomri, destinée à rapetisser, réduire à la portion congrue les déjà frêles protections accordées aux travailleurs par le Capitalisme modernisateur.
Mais comme ce n'était pas assez, et en dépit d'un tollé énorme dans la rue, voilà pourquoi il fallait nommer héroïquement —après presque 2 ans de Moscovici et 5 mois de Montebourg, et après une réforme bancaire de pacotille, aussi vidée de substance que ses discours— l'en même temps et l'au fond d'Emmanuel Macron au Ministère de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique, à Bercy.

Un Macron qui devint plus tard, le 14 mai 2017, Président de la République. Un président qui travaille sans désemparer pour les plus démunis et qui adore les, disons, cessions de participations de l'État (1).

Disons qu'entretemps, l'hôpital français a vu 17 500 lits de nuit fermés en six ans (2013-2019). Selon le ministère de la Santé, et non Poutine, l’hôpital a perdu 5,3 % de ses lits depuis 2013. À eux seuls, les établissements publics en ont perdu 13 631.
Il faut avouer que la haine de la Finance et l'en même temps sont mortifères pour les services de Santé.

Revenons au sérieux. Soudain, le coronavirus se pointa et révéla l'importance stratégique et littéralement vitale d'un service public fort en toute circonstance. Et Macron de lancer à la télé, le 12 mars 2020 —téléprompteur à l'appui, vélotypiste hors d'haleine—, sa première “Adresse aux Français” en l'occurrence, dont voici un extrait particulièrement époustouflant dans sa bouche de fondé de l'oligarchie financière à l'Élysée :
Mes chers compatriotes, il nous faudra demain tirer les leçons du moment que nous traversons, interroger le modèle de développement dans lequel s'est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour, interroger les faiblesses de nos démocraties. Ce que révèle d'ores et déjà cette pandémie, c'est que la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de profession, notre Etat-providence ne sont pas des coûts ou des charges mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe. Ce que révèle cette pandémie, c'est qu'il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner notre cadre de vie au fond à d'autres est une folie. Nous devons en reprendre le contrôle, construire plus encore que nous ne le faisons déjà une France, une Europe souveraine, une France et une Europe qui tiennent fermement leur destin en main. Les prochaines semaines et les prochains mois nécessiteront des décisions de rupture en ce sens. Je les assumerai.
Le 27 février, le neurologue François Salachas, de l'hôpital de la Pitié-Salpétrière, avait déjà manifesté au Chef de l'État qu'il fallait refinancer l'hôpital public, qu'« nous sommes au bout... on ne peut plus se contenter d'effets d'annonce »,...  « on est passé par un an de déni »,... Bref : « Vous pouvez comptez sur nous... l'inverse reste à prouver. »

Note : CIH = Collectif interhospitalier, qui a pour but la défense de l'hôpital public. Ce collectif a organisé, par exemple, la démission de plusieurs centaines de chefs de service de leurs fonctions administratives. Le 14 février, ils ont fait une grosse manif : les soignants ont déclaré leur amour à l'hôpital public pour la Saint-Valentin.

Ensuite, le 16 mars 2020, lors d'une nouvelle adresse, beaucoup plus dramatique [soudain plongé dans un bain de réalité, mais attention, beaucoup plus guerrière : il a prononcé six fois « nous sommes en guerre », rhétorique inquiétante dans la bouche d'un Jupiter, Maître du tonnerre (2)], car ça barde —le loup, un nanoloup invisible et Titan, dévore le troupeau ; confinement (presque) total (3), il faut une attestation pour sortir—, il insistait :
Nous gagnerons, mais cette période nous aura beaucoup appris. Beaucoup de certitudes, de convictions sont balayées, seront remises en cause. Beaucoup de choses que nous pensions impossibles adviennent. Ne nous laissons pas impressionner. Agissons avec force mais retenons cela : le jour d’après, quand nous aurons gagné, ce ne sera pas un retour au jour d’avant. Nous serons plus forts moralement, nous aurons appris et je saurai aussi avec vous en tirer toutes les conséquences, toutes les conséquences. 
Mais en même temps qu'il accordait beaucoup de milliards d'euros aux entreprises, il n'avait aucune annonce à l'endroit des hôpitaux, déjà en situation pénible avant l'arrivée du coronavirus, et il envoie toujours ses fantassins à la « guerre » contre le coronavirus sans gilet pare-balles, après leur avoir serré la main :


Donc, comment dire... Macron, désolé, mais "on connaît la chanson".

Peut-on vraiment croire qu'il a beaucoup appris ? Est-ce possible ? Attendons la suite. Mais l'Histoire nous a beaucoup enseigné. Les dirigeants charismatiques, les hommes d’État (4), sont de grands producteurs de serments et de promesses qui ne leur coûtent pas plus à faire qu'à violer et des stimulateurs de penser en creux. C’est leur fonction. La guerre, c’est la paix ; la liberté, c’est l’esclavage ; l'ignorance, c'est la force. Les hautes et prestigieuses fonctions sont là pour creuser les écarts, les inégalités, les abîmes et, donc, pour tripoter sans vergogne et rendre creux, altérés, abîmés, lunatiques les mots les plus lourdes de sens en leur enlevant toute leur substance. Elles sont là pour évider les mots comme une évidence, pour détourner les mots et, par là, pervertir la perception des pompés, fin prêts à cogiter la tête déroutée, à investir une illusion par l’esprit, voire à s’investir dans la mouvance du Führer à la manœuvre de l’entourloupe cautionnant leur vertueux pompage à fond. On cultive dans nos rangs le consentement, l'intérêt scélérat et la collaboration.


Banderole déployée le soir du 16 mars 2020 à l'hôpital de la Pitié-Salpétrière.
Source :
@LabasOfficiel (Là-bas si j'y suis, Twitter)



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(1) Faut-il se rappeler l'insolence de son ton comme le racisme de caste et la psychopathie de ses décisions politiques ? L’abrogation de l’ISF, le CICE (allégement de cotisations consenti aux entreprises depuis le début du quinquennat de François Hollande, cadeau impressionnant au patronat. Le principe du CICE est clair : plus une entreprise emploie de personnes à bas salaires (moins de 2,5 smics), plus elle peut réclamer d’aides), la réduction des APL (Aides personnalisées au Logement), la dite flat-tax, son projet de réforme des retraites, son usage massif, mutilant, tueur des LBD40 et des grenades GLI-F4 et de désencerclement contre les Gilets Jaunes ou contre les manifestants du Premier Mai...
(2) Jean de La Fontaine, Les Fables, Livre V, fable X, La Montagne qui accouche :
Une Montagne en mal d'enfant
Jetait une clameur si haute,
Que chacun au bruit accourant
Crut qu'elle accoucherait, sans faute,
D'une Cité plus grosse que Paris :
Elle accoucha d'une Souris.

Quand je songe à cette Fable
Dont le récit est menteur
Et le sens est véritable,
Je me figure un Auteur
Qui dit : Je chanterai la guerre
Que firent les Titans au Maître du tonnerre.
C'est promettre beaucoup : mais qu'en sort-il souvent ?
Du vent.
(3) Confinement qui exclut les exclus et s'avère terrible pour les plus pauvres.
(4) NOTE du 19/3/2020 : et leurs médias libres et pluriels.


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Mise à jour du 25 mars 2020 :

Pascal Marichalar : Savoir et prévoir. Première chronologie de l'émergence du COVID-19.

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Mise à jour du 23 avril 2020 :

Des nouvelles de l'enmêmetantpisme (expliquant sa substance) :
Fin de la blague Macron  
Où l'on voit que le président trader n'a pas tardé à rassurer les puissances d'argent, on s'en doutait.

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Mise à jour du 18 juin 2020 :

Et c'était une blague particulièrement sinistre.
 
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Mise à jour du 6 novembre 2020 :

Encore des nouvelles du gars des leçons du moment que nous traversons, de celui qui se disait prêt à interroger le modèle de développement dans lequel s'est engagé notre monde depuis des décennies...
Le Monde publie aujourd'hui une tribune signée par un collectif de 200 personnes sur l'approbation en première lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2021 par la majorité macronite :

Le budget 2021 de la Sécurité sociale ne permet pas de financer la totalité des mesures annoncées en juillet lors du Ségur de la santé, alertent, dans une tribune au « Monde », plus de deux cents signataires à l’initiative du Collectif inter-hôpitaux. 
Le Monde - Publié aujourd’hui à 03h02, mis à jour à 07h09.

(...) l’Objectif national des dépenses d’assurance-maladie (Ondam), voté chaque année pour la ville et l’hôpital dans le cadre du PLFSS depuis dix ans, ne couvre pas les besoins.
L’évolution tendancielle des dépenses de santé est chaque année de 4 % environ (correspondant, entre autres, à l’évolution des charges fixes, du coût des pratiques et innovations médicales). Or, l’Ondam voté depuis 2008 n’a jamais dépassé 2,4 %, ce qui est revenu à voter des économies de 1,5 à 2 % chaque année. Voilà ce qui permet aux ministres de la santé successifs de communiquer sur l’augmentation du budget… alors que ce sont des économies qui sont imposées. (...)



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