jeudi 17 janvier 2019

Les Gilets Jaunes contre du même en pire

Du même en pire. Voilà ce qu'on nous a donné après l'explosion de la bulle, après l'éclosion de la soi-disant Crise.
Les fantoches qui nous gouvernent, nous bourrent le crâne et nous pillent ne tirent de leçon, de recette, de "réforme", que du même empire, ne nous flanquent que du même en pire.
Bref, ça va de mal en pire puisque la pompe a toujours soif et que, conséquemment, logiquement, les remèdes sont pire que le mal —et mis à part que ça va de mal empire puisque le bon empire n'existe pas.
Donc, si on n'y fait rien, on peut conclure que le pire n'est point arrivé.

Mais voilà qu'en France, hors saison, des centaines de milliers de personnes se sont soulevées et ont commencé à s'organiser, en même temps —contre du macro-n-même en pire. Ce sont les Gilets Jaunes.
Les Gilets Jaunes sont des centaines de milliers de gens qui en ont vu de toutes les couleurs, des gens vraiment de tout poil, c'est-à-dire, d'une énorme diversité générationnelle, régionale, sociale, culturelle, professionnelle et politique. Et parmi eux, il y en a beaucoup qui appartenaient jusqu'à présent à des obéissances —les unes disons encore moins (1) sympathiques que les autres. Dans cette intéressante variété française, il y en a même qui ont décidé de frapper à la porte d'un porte-parole du pouvoir ploutocrate pour s'exprimer. Nous savions qu'un chariot élévateur (2) sert au chargement, au transport et au déchargement de palettes dans les usines, les ports ou les entrepôts de stockage, mais nous avons vérifié que sa souplesse d'utilisation rend d'autres usages possibles, y compris celui de porte-parole-enfonce-porte-du-porte-parole.
En tout cas, c'est une même rage qui rassemble tous ces Gilets Jaunes depuis octobre 2018, une même fureur qui les aide à comprendre qu'ils se ressemblent beaucoup plus qu'ils n'imaginaient. En tant qu'êtres humains qui souffrent et qui ont jusqu'à présent été la proie, et souvent la dupe, des mêmes charognards.
Le seul fait de se réunir, de faire des échanges, de libérer la parole est non seulement thérapeutique, mais foncièrement révolutionnaire (cf. beaucoup d'expériences du 15M en Espagne), car le régime libéral —qui se gargarise de liberté d'expression, de dialogue, de démocratie (pouvoir du peuple)...— exige, comme tous les régimes et toutes les églises, un peuple mouton bien conditionné, et se croyant libre par-dessus le marché, et auquel ne reviendra jamais son Économie (comme on ne revient pas sur la suppression de l'ISF). Bon, sauf aux moutons Rothschild dont certains sont parfois promus au rang de « premier grand crû et embelli classé ».
Alors, pour des loups dont le rôle est d'obtenir des moutons et quelques vaches très vaches moyennant un dressage tous azimuts, on ne peut pas comparer des individus-bien-divisés (intra et inter, voire concurrents) bossant tête baissée machinalement, sans désemparer, et des gens qui s'arrêtent, se rencontrent et échangent leurs idées. L'arrêt de travail et la tchatche en même temps ! La fin du monde ! Tout à coup, on découvre beaucoup de choses : on apprend. Et on apprend, par exemple, qu'on n'est ni seul ni fou.

Il est bon de sentir que ça-va-pas, quand ça va pas. Il serait aussi souhaitable de pousser un peu plus loin l'analyse pour en saisir les raisons et les enjeux. Il faut essayer de mieux comprendre. André Gorz peut bien aider dans ce but. Il écrivait, par exemple, dans sa présentation de Misères du présent, richesse du possible (Éditions Galilée, 1997) :
Il faut apprendre à discerner les chances non réalisées qui sommeillent dans les replis du présent. Il faut vouloir s’emparer de ces chances, s’emparer de ce qui change. Il faut oser rompre avec cette société qui meurt et qui ne renaîtra plus. Il faut oser l’Exode. Il faut ne rien attendre des traitements symptomatiques de la « crise », car il n’y a plus de crise : un nouveau système s’est mis en place qui abolit massivement le « travail ». Il restaure les pires formes de domination, d’asservissement, d’exploitation en contraignant tous à se battre contre tous pour obtenir ce « travail » qu’il abolit. Ce n’est pas cette abolition qu’il faut lui reprocher : c’est de prétendre perpétuer comme obligation, comme norme, comme fondement irremplaçable des droits et de la dignité de tous ce même « travail » dont il abolit les normes, la dignité et l’accessibilité. Il faut oser vouloir l’Exode de la « la société de travail » : elle n’existe plus et ne reviendra pas. Il faut vouloir la mort de cette société qui agonise afin qu’une autre puisse naître sur ses décombres. Il faut apprendre à distinguer les contours de cette société autre derrière les résistances, les dysfonctionnements, les impasses dont est fait le présent. Il faut que le « travail » perde sa centralité dans la conscience, la pensée, l’imagination de tous : il faut apprendre à porter sur lui un regard différent ; ne plus le penser comme ce qu’on a ou n’a pas, mais comme ce que nous faisons. Il faut oser vouloir nous réapproprier le travail.
(...)
À vouloir nier
« la fin du travail » au nom de la nécessité et de sa permanence au sens anthropologique ou philosophique, on démontre le contraire de ce qu'on voulait prouver : c'est précisément au sens de réalisation de soi, au sens de « poièsis », de création d'une œuvre ou d'un ouvrage que le travail disparaît le plus rapidement dans les réalités virtualisées de l'économie de l'immatériel. Si on désire sauver et perpétuer ce « véritable travail », il est urgent de reconnaître que le véritable travail n'est plus dans le « travail » : le travail, au sens de poièsis, qu'on fait, n'est plus (ou n'est que de plus en plus rarement) dans le « travail » au sens social, qu'on a. Ce n'est pas en invoquant son caractère anthropologiquement nécessaire qu'on démontrera la pérennité nécessaire de la « société de travail ». Au contraire : il nous faut sortir du
« travail » et de la « société de travail » pour retrouver le goût et la possibilité du travail « véritable ». (...)
On verra ce que pourra donner ce mouvement composite des Gilets Jaunes. Pour l'instant, en voici un échantillon : il m'est un plaisir de relayer l'émouvant Deuxième Appel des Gilets Jaunes de Commercy, du 30 décembre 2018, qui annonce une certaine couleur. Sans langue interlope, ils encouragent tous les Gilets Jaunes et "toutes celles et ceux qui ne portent pas encore le gilet mais qui ont quand même la rage au ventre" à former des assemblées populaires partout en France et à essayer une convergence nationale ; dans ce but, ils ont proposé et réussi l'organisation d'une grande assemblée justement à Commercy, dans la Meuse, en Lorraine, les 26 et 27 janvier (guide et déroulé du programme), une grande assemblée "où débattre tous ensemble des suites de notre mouvement".


Notre deuxième appel s’adresse :
A tous les Gilets Jaunes. A toutes celles et ceux qui ne portent pas encore le gilet mais qui ont quand même la rage au ventre.
Cela fait désormais plus de six semaines que nous occupons les ronds-points, les cabanes, les places publiques, les routes et que nous sommes présents dans tous les esprits et toutes les conversations.
Nous tenons bon !
Cela faisait bien longtemps qu’une lutte n’avait pas été aussi suivie, aussi soutenue, ni aussi encourageante !

- Encourageante car nos gouvernants ont tremblé et tremblent encore sur leur piédestal
- Encourageante car ils commencent à concéder quelques miettes.
- Encourageante car nous ne nous laissons désormais plus avoir par quelques os à ronger.
- Encourageante car nous apprenons toutes et tous ensemble à nous respecter, à nous comprendre, à nous apprécier, dans notre diversité. Des liens sont tissés. Des modes de fonctionnement sont essayés. Et ça, ils ne peuvent plus nous l’enlever.
- Encourageante aussi, car nous avons compris qu’il ne faut plus nous diviser face à l’adversité. Nous avons compris que nos véritables ennemis, ce sont les quelques détenteurs d’une richesse immense qu’ils ne partagent pas : les 500 personnes les plus riches de France ont multiplié par 3 leur fortune depuis la crise financière de 2008, pour atteindre 650 milliards d’€ !!! Les cadeaux fiscaux (3) et sociaux faits aux plus grandes sociétés s’élèvent également à plusieurs centaines de milliards par an. C’est intolérable !
- Encourageante enfin, car nous avons compris que nous étions capables de nous représenter nous mêmes, sans tampon entre les puissants et le peuple, sans partis qui canalisent les idées à leur seul profit, sans corps intermédiaires davantage destinés à amortir les chocs, à huiler le système, plutôt qu’à nous défendre.

Nous pleurons aujourd’hui les victimes de la répression, plusieurs morts et des dizaines de blessés graves. Maudits soient ceux qui ont permis cela, mais qu’ils sachent que notre détermination est intacte, bien au contraire !
Nous sommes fiers de ce chemin accompli si vite et de toutes ces prises de conscience qui sont autant de victoires sur leur système écrasant.
Et nous sentons très bien que cette fierté est partagée par énormément de gens.
Comment pourrait-il en être autrement, alors que ce système et ce gouvernement qui le représente n’ont de cesse de détruire les acquis sociaux, les liens entre les gens, et notre chère planète ?
Il nous faut donc continuer, c’est vital. Il nous faut amplifier ces premiers résultats, sans hâte, sans nous épuiser, mais sans nous décourager non plus. Prenons le temps, réfléchissons autant que nous agissons.
Nous appelons donc toutes celles et ceux qui partagent cette rage et ce besoin de changement, soit à continuer à porter fièrement leur gilet jaune, soit à l’enfiler sans crainte.
Il faut désormais nous rassembler partout, former des assemblées citoyennes, populaires, à taille humaine, où la parole et l’écoute sont reines.
Des assemblées dans lesquelles, comme à Commercy, chaque décision est prise collectivement, où des délégués sont désignés pour appliquer et mettre en musique les décisions. Pas l’inverse ! Pas comme dans le système actuel. Ces assemblées porteront nos revendications populaires égalitaires, sociales et écologiques.
Certains s’autoproclament représentants nationaux ou préparent des listes pour les futures élections. Nous pensons que ce n’est pas le bon procédé, tout le monde le sent bien, la parole, notre parole va se perdre dans ce dédale ou être détournée, comme dans le système actuel.
Nous réaffirmons ici une fois de plus l’absolue nécessité de ne nous laisser confisquer notre parole par personne.
Une fois ces assemblées démocratiques créées, dans un maximum d’endroits, elles ouvriront des cahiers de revendications.
Le gouvernement a demandé aux maires de mettre en place des cahiers de doléances dans les mairies. Nous craignons qu’en faisant ainsi nos revendications soient récupérées et arrangées à leur sauce et qu’à la fin, elles ne reflètent plus notre diversité. Nous devons impérativement garder la main sur ces moyens d’expression du peuple ! Pour cela, nous appelons donc à ce qu’ils soient ouvert et tenus par les assemblées populaires !
Qu’ils soient établis par le peuple et pour le peuple !
Depuis Commercy, nous appelons maintenant à une grande réunion nationale des comités populaires locaux.
Fort du succès de notre 1er appel, nous vous proposons de l’organiser démocratiquement, en janvier, ici à Commercy, avec des délégués de toute la France, pour rassembler les cahiers de revendications et les mettre en commun.
Nous vous proposons également, d’y débattre tous ensemble des suites de notre mouvement.
Nous vous proposons enfin de décider d’un mode d’organisation collectif des gilets jaunes, authentiquement démocratique, issu du peuple et respectant les étapes de la délégation.
Ensemble, créons l’assemblée des assemblées, la Commune des communes.
C’est le sens de l’Histoire, c’est notre proposition.
VIVE LE POUVOIR AU PEUPLE, PAR LE PEUPLE, ET POUR LE PEUPLE !

Si vous êtes intéressés par notre démarche, nous proposons que l’assemblée des assemblées se tienne le samedi 26 janvier à 14h à Commercy (ou endroit proche, selon la disponibilité des lieux).
L’ordre du jour, le lieu, et les modalités pratiques seront bientôt annoncés sur la page Facebook "Les Gilets Jaunes de Commercy".

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(1) Isabelle Alonso a écrit (Siné Mensuel nº 82, janvier 2019, page 4) :
(...)
Et c'est au cœur de la morte saison, par ces courtes journées de pénombre rabougrie où le printemps semble si loin qu'on craint qu'il ne revienne jamais, qu'une éclosion de jonquilles, un tsunami de tournesols, une marée de mimosa se déverse sur ronds-points et boulevards, rallume l'esprit de lutte.
Des mauvaises herbes et de la graine de facho disséminées dans les parterres ne suffiront pas à éteindre la flamme inespérée.
(...)
(2) Le troisième volet de La mise à mort du travail, de Jean-Robert Viallet, La Dépossession, raconte l’extraordinaire pouvoir des actionnaires sur le travail et les travailleurs. Le point de départ du documentaire est justement une usine Fenwick, premier constructeur des chariots élévateurs en France. En contemplant l'image de cet engin de levage défonçant le portail de l'Hôtel Rothelin-Charolais, 101 rue de Grenelle, qui est actuellement le siège, entre autres, du porte-parolat du gouvernement français, après avoir aussi été le siège du cabinet du ministère du Travail en 2012-13, j'y ai vu un signe après-curseur très symbolique. Ceux qui travaillent pour le capital, et en sont dépossédés, se rebiffent.

(3) NOTE du 3 octobre 2019 :  Lire l'article Les cadeaux fiscaux pour les plus riches n'ont que trop duré, par ATTAC France. En voici le chapeau :
Dès son arrivée au pouvoir, Emmanuel Macron a pris plusieurs mesures qui lui ont valu le surnom de « Président des riches » : la transformation de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en simple impôt sur la fortune immobilière (IFI) et la création d’un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30% sur les revenus du capital (aussi appelé flat tax).
Le gouvernement avait justifié ces mesures en expliquant qu’elles allaient profiter à la relance de l’investissement et de l’emploi, les plus riches réinjectant cette hausse de pouvoir d’achat dans l’économie réelle. Or, de l’aveu même du comité d’évaluation nommé par le gouvernement, ces mesures n’ont pas d’effets positifs sur l’économie.
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Mise à jour du 22 janvier 2019 :

Pour mieux comprendre la dimension de la dépossession, d'un côté, de la concentration de richesse, de l'autre, entraînées par cette économie de la fraude innocente (qui frappe notamment les femmes et les filles), tombe à point nommé le dernier rapport de l'ONG Oxfam International qui s'intitule Partager la richesse avec celle et ceux qui la créent. Cliquez ci-contre pour le télécharger.
Voici le communiqué de presse l'introduisant :
Les 1 % les plus riches empochent 82 % des richesses créées l’an dernier, la moitié la plus pauvre de l’humanité n’en voit pas une miette
Publié : 22 janvier 2018
Des richesses générées l’année dernière, 82 % ont profité aux 1 % les plus riches de la population mondiale, alors que les 3,7 milliards de personnes qui forment la moitié la plus pauvre de la planète n’en ont rien vu. C’est ce que révèle un nouveau rapport d’Oxfam, « Partager la richesse avec celles et ceux qui la créent », publié aujourd’hui, à la veille du Forum économique mondial qui rassemblera le gotha du monde politique et des affaires à Davos, en Suisse.
Ce rapport montre comment le système économique mondial permet à une élite fortunée d’accumuler d’immenses richesses, tandis que des centaines de millions de personnes peinent à survivre avec un salaire de misère.
  • Le patrimoine des milliardaires a augmenté en moyenne de 13 % par an depuis 2010, soit six fois plus vite que la rémunération des travailleuses et travailleurs, qui n’a progressé que de 2 % par an en moyenne. Entre mars 2016 et mars 2017, le nombre de milliardaires a augmenté plus rapidement que jamais, à raison d’un nouveau milliardaire tous les deux jours.
  • Quatre jours suffisent au PDG de l’une des cinq premières marques mondiales de mode pour gagner ce qu’une ouvrière de la confection bangladaise gagnera au cours de sa vie. Aux États-Unis, en à peine plus d’une journée de travail, un PDG gagne autant qu’un simple ouvrier en une année.
  • Porter les salaires des 2,5 millions d’ouvrières et ouvriers du textile vietnamiens à un niveau décent coûterait 2,2 milliards de dollars par an. Cela équivaut à un tiers des sommes versées aux actionnaires par les cinq plus grands acteurs du secteur de la mode en 2016.
Le rapport d’Oxfam précise les principaux facteurs qui contribuent à accroître les rémunérations des actionnaires et des dirigeant-e-s d’entreprise au détriment du salaire et des conditions de travail : l’érosion des droits des travailleurs, l’influence excessive des grandes entreprises sur les politiques publiques et la constante volonté des entreprises de réduire au minimum les coûts pour maximiser les dividendes des actionnaires.
Pour Winnie Byanyima, directrice générale d’Oxfam International, « le boom des milliardaires n’est pas le signe d’une économie florissante, mais le symptôme d’un système économique défaillant. Les personnes qui fabriquent nos vêtements, assemblent nos téléphones et cultivent notre nourriture sont exploitées pour assurer un approvisionnement continu de produits bon marché et grossir les profits des multinationales et de leurs investisseurs milliardaires. »
Les travailleuses se retrouvent souvent au bas de l’échelle. Partout dans le monde, les femmes gagnent systématiquement moins que les hommes et occupent généralement les types d’emplois les moins rémunérés et les plus précaires. En revanche, 9 milliardaires sur 10 sont des hommes.
(...) En lire plus.

Note aux rédactions :
Le rapport « Partager la richesse avec celles et ceux qui la créent » et la méthodologie, qui explique comment Oxfam a obtenu les statistiques y figurant, sont téléchargeables ici.
Vidéos et photos haute définition de Lan, ouvrière dans une usine de confection vietnamienne qui fournit nombre de marques mondiales de la mode. Cela fait neuf mois que Lan n’a pas pu rentrer voir son fils du fait de ses longues heures de travail et de la faiblesse de son salaire.
Selon de nouvelles données du Crédit Suisse, 42 personnes possèdent désormais autant que la moitié la plus pauvre de l’humanité. Ce chiffre n’est pas comparable à ceux des années précédentes, notamment la statistique des huit hommes détenant autant de richesses que la moitié du monde (2016-2017), car il repose sur des données actualisées et enrichies, publiées par le Crédit Suisse en novembre 2017. En revoyant les chiffres de l’an dernier à la lumière de ces nouvelles données, Oxfam a calculé que 61 personnes possédaient autant que la moitié de la planète en 2016.
Les calculs d’Oxfam sont basés sur les données fournies par le Crédit Suisse dans son rapport Global Wealth Databook  publié en novembre 2017. Le patrimoine des milliardaires a été calculé à l’aide du classement des milliardaires publié par le magazine Forbes en mars 2017.
RIWI et YouGov ont réalisé l’enquête en ligne pour Oxfam dans les dix pays suivants : Inde, Nigeria, États-Unis, Royaume-Uni, Mexique, Afrique du Sud, Espagne, Maroc, Pays-Bas et Danemark. Pour plus d’informations sur la méthodologie et l’intégralité des résultats, voir ici.

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