L'ANSES est l’Agence nationale française de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. Ses activités portent sur plusieurs thématiques : alimentation et nutrition humaine, santé-travail, santé environnement, alimentation et santé animale, médicament vétérinaire-Agence nationale médicament vétérinaire (au sein de l'ANSES), santé et protection du végétal et produits phytopharmaceutiques, biocides et fertilisants.
Sécurité des couches pour bébé est le nom du dernier rapport de l'ANSES.
Il s'agit d'un avis révisé relatif à la sécurité des couches pour bébé ; signé le 17 janvier 2019, il annule et remplace l’avis du 6 décembre 2018 en la matière et conclut qu'on a détecté des substances chimiques dangereuses, dont du glyphosate, dans les couches jetables pour bébés, y compris dans celles dites « écologiques », ce qui comporte un risque pour la santé des enfants.
Selon l'ANSES :
Sécurité des couches pour bébé est le nom du dernier rapport de l'ANSES.
Il s'agit d'un avis révisé relatif à la sécurité des couches pour bébé ; signé le 17 janvier 2019, il annule et remplace l’avis du 6 décembre 2018 en la matière et conclut qu'on a détecté des substances chimiques dangereuses, dont du glyphosate, dans les couches jetables pour bébés, y compris dans celles dites « écologiques », ce qui comporte un risque pour la santé des enfants.
Selon l'ANSES :
Les travaux [de l'expertise] ont été présentés aux CES [comités d’experts spécialisés] tant sur les aspects méthodologiques que scientifiques entre mai 2016 et novembre 2018. Ils ont été adoptés par le CES réuni le 15 novembre 2018.Le rapport indique comme introduction :
L’Anses analyse les liens d’intérêts déclarés par les experts avant leur nomination et tout au long des travaux, afin d’éviter les risques de conflits d’intérêts au regard des points traités dans le cadre de l’expertise.
Depuis les années 1990, plus de 90% des familles de la majorité de l’Union européenne utilisent des couches à usage unique (EDANA, 2011). En France, depuis bientôt 20 ans, plus de 95 % des bébés portent des couches jetables (Group’Hygiène, 2015). L’estimation du nombre total de couches jetables utilisées par bébé avant l’âge de l’apprentissage de la propreté varie entre 3 800 et 4 800. Cette estimation varie selon l’âge d’acquisition de la propreté considéré (entre 2,5 et 3 ans).L’analyse et les conclusions de l’expertise portent sur les pathologies cutanées provoquées par le port de couches et les risques chimiques. Au sujet des pathologies cutanées, le rapport constate que...
La fréquence et la sévérité des dermatites du siège ont diminué au cours du temps, principalement grâce aux améliorations de la performance et du modèle des couches à usage unique au cours des 30 dernières années. L’âge le plus fréquent d’apparition de ces dermatites est de 9 à 12 mois.Mais les conclusions de l'ANSES lancent une alerte :
Il n’existe aucune donnée épidémiologique permettant de mettre en évidence une association entre des effets sanitaires et le port de couches. Toutefois, des substances chimiques dangereuses ont été retrouvées dans ces couches. Sur la base des résultats des essais de l’INC et du SCL et des données bibliographiques, une évaluation quantitative de risques sanitaires a été réalisée sur les couches pour bébé à usage unique selon des scenarios affinés considérés réalistes. Cette EQRS a mis en évidence des dépassements de seuils sanitaires pour plusieurs substances. Aussi, à ce jour et en l’état actuel des connaissances, il n’est pas possible d’exclure un risque sanitaire lié au port des couches à usage unique.L'ANSES trouve que le dispositif réglementaire existant n'est pas « suffisant, du fait de la présence de substances chimiques dangereuses dans ces produits. Le CES recommande l’élaboration d’un cadre réglementaire plus restrictif afin de limiter la présence de ces substances ». Puis, parmi ses recommandations, elle nous prévient :
Par ailleurs, l’Anses souligne en outre qu’il existe d’autres sources d’exposition à ces substances auxquelles les enfants entre 0 et 36 mois peuvent potentiellement être exposés, la présence, pour certaines d’entre elles, étant documentée notamment dans l’Étude alimentation totale infantile (Anses, 2016). Il ne peut donc être exclu que le cumul des expositions par différentes voies d’exposition conduise à une augmentation des risques évalués dans la présente expertise, notamment pour ce qui concerne les dioxines, furanes, PCB-DL, HAP, COV, certains pesticides et le formaldéhyde. En conséquence, l’Anses recommande d’éliminer ou de réduire autant que possible la présence de ces différentes substances et familles de substances indésirables dans les couches pour bébé en appliquant le principe ALARA.ALARA est l’acronyme anglophone de « As Low As Reasonably Achievable », que l'on peut traduire en Français par « Aussi basse que raisonnablement possible ».
À propos de ce rapport de l'ANSES, Stéphane Mandard introduisait hier comme suit son information dans le quotidien Le Monde :
Voici une étude qui devrait inciter les parents à abandonner définitivement l’usage des couches jetables. Et à les troquer contre des modèles lavables, certes plus contraignants en matière de logistique mais moins à risque pour la santé des bébés. Dans un rapport inédit publié mercredi 23 janvier, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) alerte sur « la présence de différentes substances chimiques dangereuses dans les couches jetables qui peuvent notamment migrer dans l’urine et entrer en contact prolongé avec la peau des bébés ».Au sujet du glyphosate, laissons que la journaliste et réalisatrice Marie-Monique Robin, vraie experte en la matière, s'exprime un tant soit peu. La-voilà, invitée de l’émission « 7 jours sur la planète » (TV5Monde) :
La liste est aussi longue qu’inquiétante. L’Anses a identifié une soixantaine de substances chimiques, dont du glyphosate, le fameux herbicide de Monsanto. Mais aussi des pesticides interdits depuis plus de quinze ans, comme le lindane, le quintozène ou l’hexachlorobenzène. Et de nombreuses substances parfumantes, comme l’alcool benzylique ou le butylphényl. Ou encore des polychlorobiphényles (PCB), des dioxines, des composés organiques volatiles (naphtalène, styrène, toluène, etc.), des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), que l’on retrouve habituellement dans la fumée de cigarette ou des moteurs diesel.
Certains de ces agents ayant des effets cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques démontrés ou étant considérés comme des perturbateurs endocriniens, les risques liés à leur exposition ne se bornent pas à de simples irritations cutanées.
(...)
L’Anses avait été saisie, en janvier 2017, par la direction générale de la santé, la DGCCRF et la direction générale de la prévention des risques après une enquête de l’association 60 millions de consommateurs.
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