vendredi 30 septembre 2016

Anne Queffélec joue Satie, Ravel, Debussy... à Madrid

En hommage à Marylène Béquin, professeure de l’Alliance française de Madrid (Ballon, Francia, 1957 – Madrid 2016), la salle Rouge des Teatros del Canal, à Madrid, accueille la remarquable pianiste parisienne Anne Queffélec. Ce sera en séance unique le 30 octobre.
Au programme, sa grande spécialité, le normand Éric Satie, ainsi que d'autres compositeurs français :
PROGRAMME
I
Erik Satie : Gnossienne nº 1
Maurice Ravel : A la manière de Chabrier
Erik Satie : Gymnopédie nº 1
Francis Poulenc : Pastourelle (morceau de L’éventail de Jeanne)
Déodat de Séverac : Où l’on entend une vieille boîte à musique (morceau d'En vacances)
Claude Debussy : Rêverie
Erik Satie : Gnossienne nº 3
Pierre-Octave Ferroud : Nonchalante (d'Au parc Monceau)
Reynaldo Hahn : Hivernale
Reynaldo Hahn : Le banc songeur (de Le rossignol éperdu)
Claude Debussy : Clair de Lune (de la Suite bergamasque)
Gabriel Dupont : Après-midi de dimanche (de Les heures dolentes)
Erik Satie : Gymnopédie n°3
Charles Koechlin : Le chant des pêcheurs (de Paysages et Marines)
Florent Schmitt : Glas (de Musiques intimes, II)

II
Maurice Ravel : Miroirs
                Noctuelles
                Oiseaux tristes
                Une barque sur l’océan
                Alborada del gracioso
                La vallée des cloches
Suivez ce lien pour accéder aux informations fournies par le site des Teatros del Canal...


Parmi les derniers disques d'Anne Queffélec, citons trois qui ont obtenu les Diapason d'Or...

—  Satie & Compagnie (Mirare), pièces pour piano seul d'auteurs classiques français de l’entre-deux guerres : Satie, Séverac, Poulenc, Debussy, Ravel, Ferroud, Hahn, Dupont, Koechlin, Schmitt.
— Le doble album Ravel, Debussy, Fauré (Erato, 2014) et...
Ombre et Lumière, consacré à Domenico Scarlatti et enregistré chez Mirare en 2015.
À 20 ans Anne Queffélec consacrait son premier enregistrement à Scarlatti. Elle revient aujourd'hui à l’univers du compositeur italien à travers ces 18 sonates, lumineuses ou méditatives, virtuoses ou tendres, qui chantent l'Andalousie, le soleil, la vitalité mais aussi les "clairs-obscurs" de la mélancolie. Après Bach et Haendel , Anne Queffélec complète ainsi pour Mirare sa trilogie des compositeurs nés en 1685. (Mirare)

mercredi 21 septembre 2016

Guyane française: Pour tout l'or de Maripasoula

Radio France Internationale présente sur son site un nouveau documentaire pour le web, Pour tout l'or de Maripasoula, signé par Arnaud Jouve, qui nous montre en trois volets la Guyane sous un angle malheureusement louche, celui de l'orpaillage et ses ravages. 
La Guyane, le plus grand département français, est un territoire aussi vaste que le Portugal et se situe au Nord de l'Amérique du Sud, entre le Surinam et le Brésil. On la surnomme l'Amazonie française. Son chef-lieu est Cayenne.
L'orpaillage est la recherche et l'exploitation artisanale de l'or dans les rivières.
Quant aux répercussions de cette activité, on peut bien les imaginer : saccage des forêts, taux de contamination au mercure très élevés (populations amérindiennes intoxiquées moyennant les poissons —aimaras, piranhas— qu'elles mangent), pollutions variées, violences, prostitution, trafics de tout poil... 
On recense actuellement des milliers de chercheurs d'or clandestins en Guyane ; ils sont souvent soumis à des conditions de pur esclavage, voire torturés, tués. Dans le documentaire de Jouve, Martin Jaeger, le préfet actuel de Guyane, explique qu'en 2014 et 2015, on a réussi à diminuer de moitié les exploitations clandestines et qu'on serait aujourd'hui à moins de 6 000 orpailleurs dans les chantiers actifs des jungles guyanaises.

Les trois chapitres de Pour tout l'or de Maripasoula sont :




  • 1. L’Amazonie française (vidéo de 4' 08'')
  • 2. L’or sale d’Amazonie française (vidéo de 3' 54'')
  • 3. Les Wayana (vidéo de 4' 11''). Les Wayana et les Teko se sont regroupés en une dizaine de villages situés sur les fleuves Tampok et Litani (Haut Maroni). Leur mode traditionnel de vie a été radicalement transformé par cet envahissement choc de la modernité cupide et pillarde. Les anciens déplorent la disparition de leurs grands rites sacrés, comme le maraké, et des chants kalawu... Anthropologiquement, c'est-à-dire, humainement, c'est la fin de tout un monde, de ses savoirs et de ses manifestations.

  • Voici les textes d'introduction du webdoc :
    La Guyane est un département de France en Amérique du Sud, recouvert à 90% de forêt amazonienne, bordée par les fleuves Maroni (frontière avec le Suriname) et l’Oyapok (frontière avec le Brésil). Mais la forêt guyanaise, difficilement contrôlable, doit faire face à un orpaillage clandestin sauvage et destructeur contre lequel luttent tous les services de l’État.
    Pour protéger son environnement forestier, la Guyane s’est dotée dès 2007 d’un parc national appelé « le Parc amazonien de Guyane » qui recouvre pratiquement la moitié sud du territoire avec une surface de 3,4 millions d’hectares. Mais la création de cet espace n’a pas réussi à empêcher la venue de nombreux chercheurs d’or clandestins qui orpaillent sur les fleuves et les forêts du parc.
    Pour faire face à cette menace, l’ensemble des services de l’État mènent une guerre permanente contre les orpailleurs clandestins qui se sont disséminés dans la forêt.
    Les « Garimpeiros », les chercheurs d’or brésiliens qui opèrent clandestinement en Guyane, ont souvent leurs bases arrière et logistiques sur les rives surinamiennes pour se protéger des autorités françaises.
    Les chantiers d’orpaillages font appel à plusieurs techniques, il y a les placers où l’on creuse le sol avec de l’eau pour dégager de l’or en surface, il y a les galeries souterraines et les barges qui sont des radeaux sur l’eau avec une pompe pour aspirer les sédiments. Ces chantiers très isolés en forêt sont très consommateurs de carburant, et de pièces de rechange et sont donc très dépendants de toute une logistique qui s’est organisée pour les approvisionner à partir du Suriname pour la zone du haut Maroni. La vie des populations amérindiennes a beaucoup changé ces dernières années. Défi supplémentaire, au cœur de la forêt amazonienne, certains villages doivent aussi faire face aux conséquences de l’orpaillage sauvage. Au nord de Maripasoula, dans la région du haut Maroni, sont installées diverses communautés Bushi nengé ou Noirs marron, comme les Boni ou les Djuka (des descendants d’esclaves qui se sont réfugiés dans la forêt). Au sud de Maripasoula, en amont sur le fleuve on arrive dans les villages amérindiens Wayana et Teko.
    Rappelons également que Grand Reportage, de RFI, a diffusé le 12 septembre une émission complétant le webdoc de Jouve que vous pouvez écouter ici (19' 30'').
    Ajoutons en passant que l'on peut retrouver tous les reportages interactifs et infographies de RFI ici.

    Disons pour conclure que La loi de la jungle : chronique d'une zone de non-droit : la Guyane française, film indépendant de qualité du très discret cinéaste Philippe Lafaix, exposait déjà en 2003, à travers notamment des témoignages bouleversants, les séquelles environnementales, personnelles et sociales de cette prédation interlope sévissant en Guyane; je me permets de vous conseiller de prendre le temps de le voir intégralement (52 minutes) :


    On a écrit à son propos :
    Prix du documentaire Festival international du film de l'environnement - Paris.
    Prix du meilleur film pour les droits de l'homme CinéEco - Portugal. Alors pourquoi cet excellent documentaire n'a été retenu par aucune grande chaine ? Sans doute parce qu'il a été mis "sur liste noire" comme le dit L'Humanité, sans doute qu'il dérange.
    Des frontières passoires dans une forêt équatoriale incontrôlable.
    Une ruée vers l'or qui dégénère en Far-west tropical.
    Des ressortissants brésiliens réduits en esclavage sur des sites d'orpaillage clandestins.
    Les témoignages exclusifs de quatre survivants atrocement torturés.
    Le premier procès en France depuis la guerre 39-45 pour tortures et actes de barbarie attribué à une organisation.
    Des forêts et fleuves partout éventrés. Une contamination massive par le mercure (12 tonnes par an!) de toute la région (le pays des mille fleuves!) qui décime les guyanais dont les derniers amérindiens français.
    Et tout cela se passe dans le plus grand département Français : la Guyane française!
    Un documentaire d'une force exceptionnelle, un constat lucide et un véritable pavé dans la mare.
    ___________________________________
    MISE À JOUR du 26.02.2017 :
    Ingénieurs sans Frontières dénonce sur son site...

    Non à la méga-mine d’or industrielle en Guyane !

    22 février 2017
    ISF SystExt
    En toute discrétion, l’Etat français encourage des multinationales étrangères à lancer de gigantesques exploitations minières en plein cœur de la forêt guyanaise. Parmi eux, le projet Montagne d’Or porté par le consortium russo-canadien Nordgold/Columbus Gold pourrait démarrer prochainement. Il s’agirait de la plus grande mine d’or jamais exploitée sur le territoire français. ISF SystExt s'associe aujourd'hui au collectif guyanais Or de Question, composé de 15 organisations, ainsi qu'aux associations France Libertés - Fondation Danielle Mitterrand, Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, Sauvons la forêt et les Amis de la Terre, pour dénoncer ce projet, et plus largement toute activité de méga-mine industrielle aurifère en Guyane, autour d'un communiqué de presse commun.
    Vue aérienne de la forêt guyanaise [© Maiouri Nature PhB]
    Sont téléchargeables à la suite : le communiqué de presse, un dossier de presse, une infographie sur le projet Montagne d'Or.
    En lire plus.
    Signer la pétition.

    samedi 10 septembre 2016

    À la recherche des enfants du Havre

    Au cours de notre voyage en Normandie, au mois de mai 2016, nous réservâmes une demi-journée pour découvrir Le Havre.

    Photo prise par Ángeles de la Horra, participante au voyage. Merci Ángeles !

    Le groupe sur l'Avenue Foch, qui mène à la mer, vers l'Ouest.
    Cet axe est la limite Nord du Quartier Moderne projeté par l’architecte Auguste Perret. 

    C'était le 21 mai. À 9h00, départ de Rouen pour Le Havre (90 kms). Jean-Marie, notre chauffeur de la veille, assurait encore la conduite et nous lui devrions quelques bons éclaircissements ; il était cauchois, comme Guy de Maupassant, et justement, on allait traverser le vaste plateau du Pays de Caux, verte paume où soufflent forts les vents, ce qui contraint les fermes à s’entourer de hautes murailles végétales. Ce sont les clos-masures, ou cours-masures, des prairies quadrillées par des alignements de hêtres ou d’autres espèces —éventuellement frênes— plantées sur un talus d’un mètre de hauteur. Un étranger comme moi les aurait simplement appelés « bocages ». La masure est la demeure.
    Le paysage montrait aussi des champs de lin, typiques de ces climats humides et relativement tempérés à la fois. Alors verts, il aurait fallu les contempler au début de l’été, à la mi-juin, par exemple, quand ils bleuissent. Cela est dû à l’éphémère apparition des fleurs de lin. C’est alors que ces fibres atteignent leur taille maximale, un mètre, peut-être 1,20 m. Puis les tiges jaunissent et le lin est arraché, non fauché, au mois de juillet. Enfin, c’est le rouissage : ça rouit (dit-on, ou rouillit, selon écrivent d’aucuns) de juillet à septembre pour faciliter l’extraction des fibres. Le Robert illustre ainsi le terme : « Le rouissage se fait en immergeant les tiges dans l'eau, ou en les exposant à la rosée, à la chaleur humide ».
    Linfrance explique :
    C’est avec l’alternance de la pluie et du soleil que le lin va commencer à rouillir, les micro-organismes présents dans le sol vont agir sur les tiges de lin. Le liniculteur doit faire très attention de ne pas laisser trop rouillir le lin sous peine d’avoir des fibres de trop mauvaise qualité. Il doit les laisser également suffisamment de temps pour que lin puisse être teillé par la suite. Cette étape peut durer de 2 semaines à 3 mois en fonction des conditions climatiques.
    Le car avançait toujours : des pommes de terre à foison. Puis des champs verts de lin à nouveau. On annonça ensuite l’abbaye de Valasse, élégante abbaye cistercienne.
    À 8 kms environ du Havre, changement radical d’orographie : pendant presque 700 mètres, on survole un affaissement pas trop large du terrain au relief accidenté —que colonise un bois touffu— grâce au moderne et imposant viaduc de Rogerville, en béton précontraint, qui fait partie de l’autoroute A29 et fut mis en service en 1996. Techniquement, c’est un pont en poutre-caisson, structure idéale pour ce genre de structures courbes. Planète-tp en fait l’éloge sur son site :
    La recherche architecturale sur cet ouvrage de l’autoroute A29, a été poussée très loin :
    • les piles biaises à profil variable rappellent ici les arcs-boutants des cathédrales gothiques.
    • Pour réduire l’emprise de l’ouvrage, les deux tabliers sont décalés en niveaux, et partiellement superposés.
    • les larges encorbellements des tabliers sont supportés par des bracons en béton. 
    Sans délai, sur notre gauche, nous commençâmes à voir les raffineries pétrochimiques de Total. Ainsi que de jolis wagons rouillés.
    À 10h00, enfin, Le Havre et, trente secondes après, le Stade Océane, toujours à gauche. Le HAC y joue. On aurait dit une gigantesque bouée gonflable bleue. Ou un radeau gonflable bleu... C'est là que nous avons rappelé aux voyageurs l'histoire des bombardements de septembre 1944.
    Si la Première Guerre mondiale avait pour l'essentiel épargné les constructions de la ville, la Seconde Guerre mondiale causa de terribles dévastations. Mis à part les 132 bombardements alliés subis au cours de la guerre, ce furent les pilonnages britanniques début septembre 1944, surtout les 5 et 6, préparatoires de l'imminente Opération Astonia, qui entraînèrent les destructions les plus massives. Le 12 septembre, on libéra une ville meurtrie et rasée. On peut, donc, imaginer le choc brutal éprouvé sur tous les plans par les havrais survivants (vies humaines, habitations, paysage, environnement, monuments, mémoire...) : trop de ravages et de traumatismes simultanés, y compris et notamment pour les enfants...

    Les enfants, on les oublie trop souvent quand on raconte l'Histoire, que ce soit au Havre ou à Gaza, mais cette fois-ci, un film tente de retracer leurs pas en ce temps de guerre 1940-45.

    En effet, « A la recherche des enfants du Havre. L’enfance en temps de guerre 1940-1945 » est un nouveau webdocumentaire —réalisé par Cécile Patingre et les élèves d’établissements scolaires du Havre— relatant l’histoire des enfants havrais mis à l'écart des bombardements nazis peu avant le début de l'Occupation ou évacués sur ordre des Allemands, car « dès 1942, ils prescrirent l'évacuation de populations dites inutiles de certains quartiers du Havre, dont les enfants de 6 à 14 ans ».
    Cécile Patingre recueillit, durant près d’un an, le témoignage de certains parmi ces petits Havrais qui se retrouvèrent seuls, loin de chez eux, sans trop comprendre pourquoi.
    Ce projet s’inscrit dans le cadre de Normandie Impressionniste et bénéficie du soutien de la ville du Havre, du Conseil Départemental de Seine-Maritime et de la DRAC Normandie. Il fut présenté le 16 juin 2016 au théâtre de l'Hôtel de Ville du Havre.

    Cette production audio-visuelle est riche de témoignages, archives administratives, images, dessins, films et textes explicatifs. En voici son introduction...
    À LA RECHERCHE DES ENFANTS DU HAVRE
    L'enfance en temps de guerre 1940-1945
    Une enquête historique webdocumentaire

    C'est un récit manquant de l'Histoire du Havre, celui de milliers d'enfants exilés de leur ville pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour être préservés des bombes ou soumis aux ordres de l'occupant. Ils sont partis, parfois loin, souvent sans leurs parents. Voici leur expérience, singulière et universelle, d'une enfance en temps de guerre.
    Sa vidéo d'introduction...
    Et voici ces deux grands sujets :
    À propos des témoignages qu'elle recueillit au Havre pour la confection de son webdoc, leur obtention et leur nature, Cécile Patingre, la réalisatrice, a donné des éclaircissements très intéressants à lehavre.fr :
    • lehavre.fr : Vous avez donc arrêté les gens dans la rue ?
    C. P. : Exactement. Dès que je croisais quelqu’un qui me semblait avoir l’âge requis je l’arrêtais «  Bonjour Madame, bonjour monsieur, je réalise un documentaire sur l’évacuation des enfants pendant la guerre etc… ». Les langues se sont déliées : soit ils avaient personnellement vécu l’expérience, soit ils m’orientaient vers des personnes qu’ils connaissaient… Tout à commencer comme ça. La ville du Havre m’a également aidé en postant sur ses réseaux sociaux un appel à témoin. En l’espace de 2 jours plus de 40 personnes avaient réagi, notamment des jeunes qui m’invitaient à prendre contact avec leurs grands-parents, leur oncle, etc. Il y a eu un engouement assez fort. Enfin, le bouche à oreille qui a également merveilleusement fonctionné. On a ainsi récolté ainsi une soixantaine de témoignages !
    • lehavre.fr : Vos témoins ont-ils parlé facilement ?
    C. P. : C’est une bonne question car pour la plupart des personnes, ils n’en avaient jamais parlé à quiconque. Pour la plupart, c’était la première fois qu’ils revenaient sur cet épisode, souvent douloureux. Les gens prenaient conscience, durant l’entretien, qu’ils n’en avaient jamais parlé. Ils n’avaient jamais mis de mots sur ce moment de leur vie. Il y a eu beaucoup de larmes durant ces entretiens. C’est un traumatisme pour beaucoup d’entre-deux. Certains n’ont pas vu leurs parents pendant près de 4 ans ! L’émotion remontait à la surface durant ces entretiens parfois éprouvants puisqu’ils duraient environ 1 h 30.
    • lehavre.fr : Je suppose que sur l’ensemble de ces entretiens, certains vous ont particulièrement marqués ?
    C. P. : Les témoignages étaient tous très poignants. Je me rappelle particulièrement de celui d’un monsieur qui, alors qu’il devait partir 6 mois, est resté 4 ans en Algérie sans la moindre nouvelle de ses parentsLorsqu’on lui a annoncé qu’il devait retourner au Havre, ce monsieur ne voulait plus rentrer « mes vrais parents, ce sont ceux avec lesquels je vis depuis 4 ans » justifiait-il. C’était bouleversant ! L’enfant s’était attaché à ceux qui prenaient soin de lui à ce moment.