jeudi 25 février 2010

Les heures, les minutes

Expression des heures, des minutes, vocabulaire et exercices là-dessus... Élèves de NB 1, Thierry Perrot vous apporte son soutien sur la Toile. Cliquez dessus pour faire vos pratiques ou dissiper vos doutes. Vous aurez aussi la possibilité d'écouter les expressions des activités du site en appuyant votre curseur sur elles.
Pour élargir vos possibilités en la matière, le site informatique-enseignant (Ressources informatiques pour l'enseignant) vous est d'un grand soutien : sites web éducatifs, un logiciel d'apprentissage, exercices et jeux, etc. Concernant les webs dont on vous rappelle l'existence, on vous précise même...
  • tipirate.net est un excellent site éducatif qui propose une rubrique ‘Heure » où l’on trouve plusieurs ressources dédiées: l’horloge interactive présentée ci-dessus, des exercices en ligne et d’autres au format PDF avec leur corrigé et même une horloge à imprimer et à découper.
  • pepit.be est aussi un très bon site web qui propose une série d’exercices à réaliser en ligne ou à télécharger dont certains reprenant les deux types d’exercices classiques: placer les aiguilles d’après l’heure indiquée ou écrire l’heure affichée par l’horloge.
  • maxetom.com est un site web avec des exercices parmi lesquels « A chaque heure son activité », plus accès sur la notion de temps en abordant les heures auxquelles se déroulent différents moments de la journée. Exercices en ligne ou à imprimer.
  • soutien67.free.fr - Une partie théorique et une autre dédiée aux exercices en ligne ou à imprimer dont de nombreux PDF avec horloge au format A4, parfait pour des manipulations en groupes.
  • turbulus.com - Des exercices classiques à imprimer.

Comme le mot "heure" m'a immédiatement suggéré Le Pont Mirabeau, de Guillaume Apollinaire (1880-1918), je vous le colle ci-dessous. C'est un poème que je trouve assez clair pour vous, malgré son usage du subjonctif. J'ajoute ensuite une vidéo —sur l'asphalte coule un fléau nommé "voitures"—qui vous permettra de jouir de la récitation de Serge Reggiani. N'hésitez pas à l'imiter, si ça vous chante. Bonne lecture, bonne écoute.

Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure



Enfin, permettez encore une dernière suggestion en matière horaire : il s'agit d'une vieille chanson de Jacques Dutronc, Il est cinq heures, Paris s'éveille...

mardi 16 février 2010

Haïti et la vraie vie


Le tremblement de terre de magnitude 7 qui ravagea Port-au-Prince et ses alentours eut lieu le 12 mardi 12 janvier 2010, peu après 17h.
Je me suis rappelé plus tard que la République d'Haïti (Repiblik Ayiti en créole haïtien) avait été le scénario choisi par Laurent Cantet pour parler surtout de "nous", et de notre rapport aux pauvres, dans son film Vers le Sud. En effet, Haïti se trouve au Sud... de l'Amérique du Nord. Les désastres qui ont sévi dans ce pays antillais vraiment mortifié tout au long de sa jeune histoire n'ont pas été que naturels, loin de là. Je conseille de lire à ce sujet un texte du philosophe et écrivain haïtien Camille Loty Malebranche publié en avril 2008 : Haïti, le ventre des pauvres sous contrôle des ploutocrates. Voici le début de cet article :
Au moment où les émeutes de la faim font rage, il est un aspect essentiel que le cas d’Haïti révèle à tous : la volonté du nord ploutocratique à contrôler le ventre des pauvres du Sud. En Haïti, le dumping des denrées étasuniennes subventionnées par l’État étasunien pour détruire la production locale sans subvention ni moyens, a fini par avoir raison de l’alimentation produite sur place. Victime de cette concurrence déloyale éliminatrice des agriculteurs pauvres, la république haïtienne est peu à peu devenue une sorte de cloaque des produits agricoles, avicoles et piscicoles de bas étages des Etats-Unis (1). À un pays qui mangeait opulemment sa viande saine, ses vivres, ses fruits (bananes, oranges, corossols, melons, papayes, ananas, cachimans) et ses céréales naturelles et en exportait, on a fini par imposer les poulets aux hormones, toutes sortes d’abats d’oiseaux, des rebuts de poissons méphitiques des piscines de Miami, poissons déjà de carne que les repus malades des Usa refusent sur leur table elle-même si peu hygiénique. Il faut aussi dire ici que le homard, la langouste et le poisson haïtiens sont pêchés en haute mer par des chalutiers étasuniens qui n’en laissent que les petits aux haïtiens qui ne disposent guère de technique de pêche pouvant rivaliser avec les étasuniens violant les eaux territoriales haïtiennes en toute aisance. (Pour en lire la suite, cliquez sur le lien du titre de l'article)

(1) Note Postérieure - Voici ce qu'écrit Dan Kovalick le 10.03.2011 là-dessus sur CounterPunch : "Bill Clinton apologized to the Senate last year over these very free trade policies, saying: "It may have been good for some of my farmers in Arkansas, but it has not worked. It was a mistake. . . . I had to live everyday with the consequences of the loss of capacity to produce a rice crop in Haiti to feed those people because of what I did; nobody else." And yet, the current administration, with Bill Clinton himself cheering it on, is pushing the same failed free trade policies for Colombia."
Argent ou vie, maisons-spéculation ou maisons pour y vivre, bourse ou Haïti... Il faut choisir. La vraie vie ? Nous savons qu'Il est plus difficile de fuir le fric que les flics (Isidoro Valcárcel Medina dixit). Florvie Dieuveson montre un chemin bien émouvant... Pour ceux qui veulent aider la population haïtienne, voici une réflexion en toute connaissance de cause de trois médecins locaux, Claire Pierre, Louise Ivers et Paul Farmer, publiée par Le Monde diplomatique : Haïti : tout d’abord, ne plus nuire.
En tout cas, il va falloir sortir de notre bulle, de nos bulles, comme nous le propose Diam's dans ce concert pour Haïti. Y compris des bulles boursière, immobilière... car y'en a ras-la-bulle !



Je suis sortie de ma bulle,
J’ai pris le temps de regarder le monde et d’observer la lune,
Donc voici la nouvelle Diam’s en paix avec elle-même,
J’préfère qu’ça parte aux enfants du désert… ok, ok…
La vie n’est qu’une course et moi j’étais première dans les starters,
Qu’est-ce t’as à faire quand t’as pas de père hein ?
Dis-moi, qu’est-ce t’as à perdre ? Rien !
Alors tu cours après le flouze, tu coules, sous les coups tu l’ouvres,
Tu cours, tu cours, tu souffres et puis tu prouves,
Bah ouais mec ! Faut être honnête ! Mes troubles m’ont rendue poète
Au point qu’on mette à ma dispo de quoi me doucher au Moët
Hélicoptère, taxi et Jet, je suis montée sans mes tickets,
Du ter-ter t’accèdes au Ciel, mais tout à coup tu fais pitié,
Quand t’as de l’oseille ouais, trop peuvent crève, trop veulent test mec
Ton père revient te check, ton pire ennemi devient ton ex, ouais !
Petite princesse j’ n’ai fait que fuir pour mieux reluire,
Première ou Business au pire, tant qu’ j’avais des sièges en cuir,
Dans cette course aux billets roses j’ai vu mourir mes héros,
Dans les coulisses, ça sent la coke et chez les stars c’est l’héro,
Moi comme une tache, j’ai couru après le commerce et les dollars,
Au point d’avoir au poignet la même Rolex que Nicolas
Alors j’ suis…

REFRAIN
Sortie de ma bulle,
J’ai pris le temps de regarder l’Afrique et de contempler la lune,
Cette société n’est qu’une enclume,
J’ai couru après le fric, quitte à y laisser ma plume,
Dans cette course au succès, j’crois que j’ai connu l’enfer,
Ma soeur, mon frère, j’préfère qu’ça parte aux enfants du désert,
Car je n’emporterai rien sous terre.

Alors j’ai défoncé des portes, collectionné les cartes à code,
Black ou Gold, après le iPhone il m’ faut le Bold et le Ipod,
Et puis la Xbox connectée à la Wii Fit,
Soirée Sim’s entre filles, on se connecte en Wifi,
Oui, je suis « in », on dit que j’ suis branchée, un peu comme vous tous,
Nan, j’ veux pas vous déranger, j’passerai plus tard en Bluetooth,
A l’aise dans mes Air Force, je rêvasse en Airport,
Et puis j’écris des raps hardcore sur le tarmac d’ l’aéroport,
J’ai à l’index la même bague que Carla,
Mais elle ne me sert à rien sous les étoiles de Dakhla,
Désert de sable contre désert de désespoir,
Elle a des airs de victoire ma jeunesse, mais pas le choix des armes,
Vu que l’Etat nous prive de tout, elle trime et tousse,
Poussée par le crime, elle trouve refuge dans le Din ou au trou,
Triste pays qui compte sur les voix de Le Pen,
Pour qu’accèdent au sommet des gros capitalistes de merde,
Alors j’ suis…

REFRAIN

Petite banlieusarde issue du 91, fière de mon Essonne,
Fière de mon essor, j’ voulais qu’ ma voix résonne dans tous les stores,
Et puis si Dieu teste les hommes, je veux être digne d’aimer,
Et à tous ceux qui triment, sachez qu’ je veux être digne de vous aider,
Parce qu’aujourd’hui j’ai tout connu, l’opulence et la thune,
La déprime, les écus, les ambulances et la rue,
Je sais de quoi je suis capable, je sais de quoi l’Etat est coupable,
Lui qui débloque des milliards, mais jamais pour le contribuable, non !
Moi la boulette, je suis patronne et millionnaire,
C’était soit l’humanitaire, soit tenter d’être billionaire,
J’ai fait mon choix et je t’emmerde, désormais qui m’aime me suive,
Désormais qui m’aime me traîne, beaucoup plus haut que je ne vise,
J’ai besoin d’aide dans ma révolte, besoin de vivres dans ma récolte,
Besoin des cris de mon public, car j’ai besoin de bénévoles,
A c’ qui paraît on est des nazes, à c’ qui paraît faudrait qu’on s’ casse,
Venez, on sort de nos cases, venez, on se sert de Marianne pour
Sortir de nos bulles,
Et prendre le temps de regarder l’Afrique et de contempler la lune,
Cette société n’est qu’une enclume,
Elle nous fait courir après le fric, quitte à y laisser des plumes,
Dans cette course au succès, j’crois que l’on côtoie l’Enfer,
Ma soeur, mon frère, on est aussi des enfants du désert,
Et on a tous un rôle à jouer sur Terre,
Donc j’ suis…

REFRAIN

Donc, j’ suis sortie de ma bulle, sortie de ma bulle, sortie de ma bulle….

lundi 15 février 2010

Paris et ses parcours cinéma. Gainsbourg (vie héroïque), par Sfar.

Si vous cliquez sur le lien ci-contre, vous ouvrirez la page que le site Web de la mairie parisienne consacre à Paris et ses "parcours cinéma". Elle nous explique :
Chaque année, Paris accueille plus de 800 tournages dans 4 400 lieux de décors naturels et différents. Ces parcours Cinéma sont des guides pour les amoureux de Paris et du Cinéma. Les Parcours Cinéma vous invitent à découvrir Paris, ses quartiers célèbres, insolites et historiques à travers des films emblématiques réalisés dans la Capitale.
À ce titre, la liste des téléchargements disponibles (en format pdf) propose notamment : "Le petit Nicolas", "L'armée du crime" de Robert Guédiguian, "Chéri" de Stephen Frears, "Musée Haut, Musée Bas" de Jean-Michel Ribes, "Paris" de Cédric Klapisch, "La Môme" d'Olivier Dahan ou "Paris je t'aime".
À l'occasion de la sortie en salles du film Gainsbourg (vie héroïque), conte musical signé par l'écrivain-dessinateur Joann Sfar sur "l'homme à tête de chou", la mairie parisienne nous invite à découvrir le parcours cinéma du tournage ainsi qu'une interview du cinéaste où il revient sur cette réalisation. Le film...
C’est l’histoire, drôle et fantastique, de Serge Gainsbourg et de sa fameuse gueule [Dans le rôle, Doug Jones]. Où un petit garçon juif fanfaronne dans un Paris occupé par les Allemands ; où un jeune poète timide laisse sa peinture et sa chambre sous les toits pour éblouir les cabarets transformistes des Swinging Sixties. C’est une vie héroïque où les créatures de son esprit prennent corps à l’écran et sa verve se marie aux amours scandaleuses. De là est née une œuvre subversive avec en vedette un citoyen fidèle et insoumis qui fera vibrer la planète entière.



Joann Sfar met en scène Eric Elmosnino (Gainsbourg), Laetitia Casta (Brigitte Bardot) et Lucy Gordon (Jane Birkin) ; et puis, Yolande Moreau (Fréhel), Lou Doillon, Sara Forestier (France Gall), Philippe Katerine (Boris Vian), Mylène Jampanoï (Bambou), Anna Mouglalis (Juliette Gréco), Claude Chabrol... Sortie en salles le 20 Janvier 2010.


Ce conte filmé se termine par un aveu de son réalisateur écrit sur l'écran :
"J'aime trop Gainsbourg pour le ramener au réel. Ce ne sont pas les vérités de Gainsbourg qui m'intéressent, ce sont ses mensonges." (J. Sfar)

mardi 9 février 2010

Antipubs

Nous avons abordé en classe de NI 2 le dossier de la publicité. Et vous avez préparé des pubs ou antipubs à votre gré. Pour illustrer le sujet, je vous joins l'excellente idée de Patricia, qui a décidé de proposer un slogan qui s'explique tout seul et qui n'a rien à voir avec la devise la plus en vogue de nos jours : "Je dépense donc je suis".

En matière d'antipubs, je vous signale une petite nouveauté. Il s'agit d'une Web série, réalisée pour Europe Ecologie (1) par Polystyrène TV, qui s'appelle "Badaboum" ; c'est la boum sinistre des éco-journaux interrégionaux gouvernementaux chics ou l'éco-journal de la soi-disant chaîne publique Bio France Télévision : une parodie bien noire qui prend acte des hantises que nous fabriquent les pouvoirs en place, ces faux-écolos, faux-sécuritaires, qui cachent sous des dessous apparemment nationalistes une véritable conscience de caste. Au bout du compte, il a toujours été pratique de rassembler les gogos de n'importe où contre des plus pauvres qu'eux.
Les deux premiers épisodes de ce glace-sang audiovisuel sont en ligne depuis le 1er février et, selon Le Monde, il y en aura cinq en tout. Marie-Jeanne et Jean-Marie, ses présentateurs presque homonymes et bien symétriques, nous accablent de leurs infos et pubs (comme dans la réalité, quelle en est la différence ?), le tout assaisonné de leur sourire inquiétant. En voilà un échantillon :

BADABOUM 2/5 éco-journal gouvernemental interrégional
Chargé par EuropeEcologie.

Badaboum est, selon Le Robert, une "onomatopée évoquant le bruit d'une chute suivie de roulement" ; synonyme : "patatras". Oui, on dirait que la partie "civilisée", voire "sophistiquée" de l'espèce humaine travaille à l'effondrement de tous avec un fracas bien juvénile, une joie bien virginale qui est le doux corollaire de la fraude innocente qui nous fait valser. Et casquer.

(1) Europe Écologie est le nom donné en France aux listes d'un mouvement écologiste varié pour les élections européennes de 2009. Parmi les notables de ce rassemblement, on peut citer Daniel Cohn-Bendit, Noël Mamère, José Bové ou Eva Joly. Cette plateforme sera aussi présente aux élections régionales des 14 et 21 mars 2010.

mercredi 3 février 2010

Le moteur de recherche de l'éducation (France)

Voici un service intéressant proposé par le site officiel du ministère français de l'Éducation nationale. Ce moteur de recherche vous permet d'effectuer une "recherche personnalisée sur les 348 sites publics de référence" de ladite Éducation nationale. En principe, il a pour vocation de se rendre utile aussi bien auprès des profs qu'auprès des élèves.
Mode d'emploi ? C'est simple : vous lancez votre recherche, par exemple "expression écrite", et vous tombez sur des résultats du type "Activités pédagogiques utilisant les TICE pour l'expression écrite" sur les différents sites de l'Éducation (Éducnet, Educasources, etc).

mardi 2 février 2010

L'Afrique coloniale sur ARTE.tv

J'ai su, grâce au quotidien Le Monde (je vous colle presque l'info), que le site Arte.tv diffuse depuis fin janvier "Afrique : 50 ans d'indépendance", une série de web-documentaires sur les colonies d'Afrique coïncidant avec l'anniversaire de la déclaration d'indépendance de plusieurs pays de ce vaste continent. Première destination de ce voyage cofinancé par TV5 monde, la ville de Yaoundé, au Cameroun. Les membres du groupe de rap Ak Sang Grave, Reezbo et Eboo, nous accueillent sur le tarmac de l'aéroport et seront les guides privilégiés de cette visite locale d'une journée. Dans ce documentaire proposant différentes séquences vidéo, le duo propose un large itinéraire de la ville : à la rencontre de différentes générations camerounaises dans un bar populaire, un détour par leur quartier natal jusqu'au quartier chic des ambassades, devant le monument symbolique de la réunification franco-anglaise ou une banque de micro-crédit... Tout au long de l'année, cette série proposera un nouveau web-documentaire chaque mois à travers douze pays, dont la Côte d'Ivoire, le Tchad, le Burkina Faso, le Congo ou le Mali. Prochaine étape, le Sénégal.