vendredi 27 novembre 2009

TV5Monde et votre apprentissage

Dans le domaine des médias publics, vous disposez de divers sites officiels spécialement conçus pour votre apprentissage en français. Comme dans la leçon 3 du dossier 1 de la méthode de NB1, on vous parle de TV5Monde, télévision publique, généraliste, francophone et mondiale, permettez-moi de vous rappeler que son site web propose, depuis juin 2007, un double dispositif multimédia à l'intention des enseignants et des apprenants : Apprendre.TV et Enseigner.TV.

Parmi les outils pédagogiques mis en place par TV5, il faut souligner tout d'abord 7 Jours sur la Planète, émission destinée à vous aider dans votre travail dans les domaines de la compréhension et l'expression écrites et orales : à partir de séquences de ce journal télévisé, on a établit trois niveaux du CECR : A2, B1, B2. Vous y trouverez des exercices en ligne et un espace enseignants comprenant des activités pour la classe et des outils complémentaires.
Sur TV5 - Langue française , vous trouverez définitions et traductions, dictionnaire multifonctions, B.D. (BDMix; mode d'emploi et exercices ), jeux de lettres, expressions imagées, virelangues, actualité de la Francophonie, les dictées de Pivot, littérature, blogs, vidéos...

Il y a quelques mois, TV5 a renouvelé et élargi son offre pédagogique moyennant la création de TiVi5, Enseigner le français, Apprendre le français. TiVi5 vous permet d'accéder à La Web TV jeunesse de TV5 Monde et ses rubriques : dessins animés, infos, émissions, la surprise, mes préférés, jeux, concours, à voir sur TV5 Monde et Apprendre.

Quant à l'obtuse servilité proconsulaire de l'expression "TiVi5", je voudrais bien débiter, avec Desproges : ça m'étonnerait qu'elle passe l'hiver. Malheureusement, ces hivers à nous sont plutôt à la défaite...

lundi 16 novembre 2009

Les plages d'Agnès

Nous avons vu l'année dernière, en classe de NI 2, un grand film d'Agnès Varda, éclairant et délicat en même temps. C'était Les glaneurs et la glaneuse, sorte de road-movie sur le sujet de la récup', le recyclage. Une ancienne élève me renseigne que la Casa Encendida programme pour les 28 et 29 novembre Les plages d'Agnès, film de 2007 que je n'ai pas encore vu et où apparemment, Agnès Varda va un peu plus loin dans le domaine de l'autobiographie. Il dure 110 minutes, on pourra le voir à 20h00 et à 22h00. Voici sa bande-annonce et une synopsis :



En revenant sur les plages qui ont marqué sa vie, Agnès Varda invente une forme d’autodocumentaire. Agnès se met en scène au milieu d’extraits de ses films, d’images et de reportages. Elle nous fait partager avec humour et émotion ses débuts de photographe de théâtre puis de cinéaste novatrice dans les années cinquante, sa vie avec Jacques Demy, son engagement féministe, ses voyages à Cuba, en Chine et aux USA, son parcours de productrice indépendante, sa vie de famille et son amour des plages.
Une femme libre et curieuse !

jeudi 12 novembre 2009

Communiquer en classe

En vue d'aider mes chers débutants, voici un site où vous trouverez quelques expressions typiques de la classe de français langue étrangère avec audio -à écouter, voire télécharger.
J'espère qu'il vous sera utile à l'heure de vous entraîner de manière autonome. Bon courage !

MISE À JOUR du 27.10.2014 :

Comme ce lien ne fonctionne plus, je vous en propose un autre : cliquez ici. C'est un enregistrement de Podcast Français Facile.

AJOUT POSTÉRIEUR :

 

Par Français en dialogue


Même les pigeons vont au paradis

Pour ceux qui ne sont pas allés à Alcalá de Henares voir les courts métrages francophones d'ALCINE, voici encore un nouvel échantillon.
"Même les pigeons vont au paradis", de Samuel Tourneux, a énormément plu. Drame à trois personnages [Le prêtre : "Il faut gagner sa place au paradis". M. Moulin : "Faut que j'casse ma pipe pour aller au paradis ?". La Camarde : "Chuis à la bourre !"...], le film a mérité le prix du public du Festival de Cine de Terror de San Sebastián 2007.



jeudi 5 novembre 2009

Le Café

Suite à notre projet d'excursion à Alcalá, afin d'y voir les courts métrages francophones —tous d'animation— du festival ALCINE, un certain nombre d'élèves ont commencé à fouiller dans le Net en vue de repérer des vidéos d'animation en français. Jorge, un élève de NB 1, en a déniché une de remarquable et me suggère de l'insérer dans le blog du prof, ce à quoi j'obtempère avec plaisir et sans tarder...
 
 
... d'autant plus qu'il s'agit d'un film de fin d'études : Le Café * est une production de l'École des Métiers du Cinéma d'Animation (l'EMCA, née à Angoulême en 1999), réalisée en 2007 par Stéphanie Marguerite ; Émilie Tarascou. Oldelaf ; Mr D signent la musique.

Angoisse, fatigue, franc épuisement, stress poussent pas mal de travailleurs au café. Et au pousse-café et autres marcs pas de café. Et —ce qui pis est— en vitesse et sans liesse. Et puis, en France, arrivés au moment de boire la tasse, on a droit trop souvent à des "cafés fétides et pleins de bulles comme une eau de lessive", pour utiliser l'expression d'Olivier Rolin dans son roman Tigre en papier. Encore heureux qu'il y a le calva !

Il ne faut pas se souvenir de la terrible série de suicides chez France Télécom pour voir autour de nous ce qui se passe et qui est, en effet, fort de café : production bête, aveugle et souvent contre-productive, et consommation encore plus bête remplacent la vraie vie. Nous apprenons ces jours-ci que, dans le but de prouver à la société française la volonté gouvernementale de juguler les suicides des employés de F. T., Xavier Darcos, le ministre concerné, vient d'annoncer un plan d'urgence pour la prévention du stress au travail. "En parallèle", lis-je dans Le Monde,

"l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact) a lancé une campagne pour prévenir le stress des salariés. Articulée autour d'un site, mieuxvivreautravail.anact.fr, cette campagne a pour objectif, selon Jean-Baptiste Obéniche, directeur général de l'Anact, de "donner aux acteurs de l'entreprise - syndicats, managers, médecins du travail, CHSCT, etc. - les outils concrets pour agir contre le stress au travail". Sur cette déclinaison française d'une campagne européenne, un questionnaire permet d'évaluer son niveau de stress, et le cas échéant, donne des conseils sommaires pour s'en défaire : identifier les tensions, en discuter entre salariés et employeurs... En Europe, plus d'un travailleur sur quatre souffre du stress. Ce mal serait la raison de plus de 50 % de l'absentéisme dans les entreprises."
Pour l'instant, je vous fais grâce des suggestions qu'éveillent en moi les solutions Darcos, les discussions salariés / employeurs ou l'expression "mieux vivre au travail" (un pur régal). Je souris rien qu'à l'idée d'une glose de Rafael Sánchez Ferlosio à ce propos et vous laisse une pensée de notre cher Chamfort facilement extrapolable à d'autres temps et d'autres latitudes :
Paris, ville d'amusements, de plaisirs, etc., où les quatre cinquièmes des habitants meurent de chagrin.
(Chamfort, Maximes et Pensées, 495)


* PAROLES de la chanson :

Pour bien commencer
Ma petite journée
Et me réveiller
Moi, j'ai pris un café
Un arabica
Noir et bien corsé
J'enfile ma parka
Ça y est je peux y aller

« Où est-ce que tu vas ? »
Me crie mon aimée
« Prenons un kawa
Je viens de me lever »
Étant en avance
Et un peu forcé
Je change de sens
Et reprends un café

A huit heures moins l'quart
Faut bien avouer
Les bureaux sont vides
On pourrait s'ennuyer
Mais je reste calme
Je sais m'adapter
Le temps qu'ils arrivent
J'ai l'temps pour un café

La journée s'emballe
Tout le monde peut bosser
Au moins jusqu'à l'heure
De la pause-café
Ma secrétaire entre :
« Fort comme vous l'aimez »
Ah mince, je viens d'en prendre
Mais maintenant qu'il est fait…

Un repas d'affaire
Tout près du Sentier
Il fait un temps super
Mais je me sens stressé
Mes collègues se marrent :
« Détends-toi, René
Prends un bon cigare
Et un petit café… »

Une fois fini
Mes collègues crevés
Appellent un taxi
Mais moi j'ai envie d'sauter
Je fais tout Paris
Puis je vois un troquet
J'commande un déca
Mais recaféiné

Solo

J'arrive au bureau
Ma secrétaire me fait :
« Vous êtes un peu en retard
Je me suis inquiétée »
J'la jette par la f'nêtre
Elle l'avait bien cherché
T'façons faut qu'je rentre
Mais avant un café

Attendant l'métro
Je me fais agresser
Une petite vieille me dit :
« Vous avez l'heure s'vous plaît ? »
Je lui casse la tête
Je la pousse sur le quai
Je file à la maison
Et j'me sers… devinez…

« Papa, mon Papa,
En classe je suis premier »
Putain mais quoi ?
Tu vas arrêter de m'faire chier ?
Qu'il est con ce gosse !
En plus il s'met à chialer !
J'm'enferme dans la cuisine
Il reste un peu de café

Ça fait quatorze jours
Que je suis enfermé
J'suis seul dans ma cuisine
Et je bois du café
Il faudrait bien qu'je dorme
Mais les flics vont m'choper
Alors je cloue les portes
Et j'reprends du café

mercredi 4 novembre 2009

Lévi-Strauss est mort











Hélas, je viens d'apprendre la nouvelle et j'imagine les tropiques encore plus tristes. Claude Lévi-Strauss, anthropologue, ethnologue et philosophe né à Bruxelles le 28 novembre 1908, est mort le 1er novembre. Il était un secoueur d'idées reçues et un champion de la vie, des autres êtres humains et de l'intelligence. Faute de temps, dans l'urgence, je reproduis la dépêche contenue dans la Check List du Monde là-dessus ; d'ailleurs, il est bien juste de relier l'auteur de Tristes Tropiques et le Brésil :

Avec lui, c'est une partie du XXe siècle qui s'éteint. Claude Lévi-Strauss aurait eu 101 ans fin novembre. Il est mort vendredi dernier, sans bruit [Note du prof : Il est mort dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre dernier]. Mais l'annonce officielle de sa mort, hier, a elle retenti partout dans le monde, notamment au Brésil, terrain de prédilection de l'anthropologue français. Bien que Lévi-Strauss vivait reclus depuis plusieurs années, son rayonnement intellectuel était toujours aussi vif, souligne O Estado de Sao Paulo. Il risque de ne pas s'éteindre de sitôt. "Son héritage est tel qu'il ne tient pas dans une discipline", souligne Epoca. Psychanalyse, sémiologie, études littéraires, histoire, sociologie..., ses études sur les Indiens du Mato Grosso et d'Amazonie ont influencé de nombreux champs. Symbole de cette pluridisciplinarité, Tristes Tropiques, mi-étude anthropologique, mi-réflexion philosophique, mais surtout chef-d'œuvre littéraire, sur lequel s'est attardé Veja. Le Correio da Manha retient, lui, l'humilité de ce penseur, qui plaçait la nature au-dessus de tout, notamment de l'homme. Une réflexion qui a été jusqu'à imprégner la bossa nova. Le chanteur Caetano Veloso confie ainsi à G1 son admiration pour l'anthropologue, cité dans sa chanson "O Estrangeiro".
Je vous relaie aussi le dossier que lui consacre le Nouvel Observateur sous le titre LE DERNIER DES GÉANTS ; c'était bien celui que l'hebdomadaire avait choisi en mai 2008 pour lui dédier son numéro 2269 : il s'agissait de fêter les 100 ans de Lévi-Strauss et son entrée dans la bibliothèque de la Pléiade. Aude Lancelin écrivait dans son article Un Indien dans le siècle :
(...) «Il n'y a plus rien à faire: la civilisation n'est plus cette fleur fragile qu'on préservait, écrivait-il dans "Tristes Tropiques" en 1955, le livre unanimement salué par Bataille, Aron ou Blanchot, et qui le révélera au public. L'humanité s'installe dans la monoculture; elle s'apprête à produire la civilisation en masse, comme la betterave.» Emprise totale de l'homme sur une nature massacrée, destruction accélérée de toute diversité culturelle à travers le globe, ainsi le chercheur désenchanté, qui n'avait jamais envisagé sérieusement de transformer politiquement le monde, a-t-il aussi fini par renoncer à le sauvegarder. «Ce n'est pas pour perpétuer cette diversité que je lutte, déclarait-il ainsi dès 1967, à la parution du deuxième volume des "Mythologiques", mais pour en préserver le souvenir.»

Sous le titre "Comprendre Lévi-Strauss", le hors série nº 8 du magazine Sciences humaines (nov.-déc. 2008) lui était également dédié et comportait une considérable collection d'articles. Et l'on peut aussi consulter le dossier radio de France Culture.

Donc, le nom de Lévi-Strauss restera lié pour toujours au musée parisien du Quai Branly (là où dialoguent les cultures), projeté par Jean Nouvel.
Lévi-Strauss participa à son inauguration en 2006 et lui céda une grande collection personnelle forte de 1 478 pièces. Elle est à diviser en deux grands ensembles : les collections du Brésil, objets et photos qui proviennent des missions effectuées dans les années 1930, relatées notamment dans Tristes tropiques ; les collections d’Amérique du Nord, soit 5 pièces exceptionnelles provenant de la Côte Nord-Ouest de l’Amérique du Nord (Colombie britannique et Alaska).
Le musée vaut vraiment le détour, tout comme son site internet qui propose une animation permettant de découvrir, en 3D, les objets les plus remarquables de ses différentes collections sur l'Asie, l'Afrique, l'Océanie et les Amériques. On spécifie clairement à chaque fois la provenance géographique de l'objet, l'ethnie qui y avait recours, ses matériaux et techniques de production, et sa datation. Le site suggère de même des promenades à la carte afin de faciliter de virtuelles explorations thématiques dans les collections, ou autour d'une exposition temporaire ou un événement.

Enfin, si vous souhaitez visionner chez l'INA une vidéo où l'on peut voir Claude Lévi-Strauss et Jean-Marie Le Clézio (prix Nobel de littérature 2008) s'expliquer dans le programme Apostrophes, de Bernard Pivot, le 9/9/1988, cliquez sur le lien ; ça vaut le coup. Les deux autres invités de l'émission étaient Didier Éribon et Tom Wolfe.
Vous pouvez également écouter l'émission que Là-bas, si j'y suis a consacré au musée du Quai Branly.

lundi 2 novembre 2009

ALCINE 2009

Le festival de cinéma d'Alcalá de Henares, ALCINE, revient en 2009 et nous propose encore une fois, sous sa rubrique IDIOMAS EN CORTO, une section de courts métrages en français, en allemand et en anglais.
En ce qui nous concerne, on a prévu huit projections en français : À l'époque (de Nadine Buss), À quoi ça sert l'amour (de Louis Clichy), James Monde (de Sophie Deiss et Jean-Christophe Saurel), La Belle au Bois d'Or (de Bernard Palacios), Le programme du jour (de Loïc Tari et Samantha Duris), Même les pigeons vont au paradis (de Samuel Tourneux), Migration assistée (de Pauline Pinson) et Pamplemousse (de Coralie Van Rietschoten).
Les séances auront lieu dans le Multicines Cisneros, salle 1, le 10 novembre à 11h30 et 17h30.
Voici, comme échantillon, la vidéo d'À quoi ça sert l'amour : ne ratons pas l'occasion d'en écouter l'explication chantée par Édith Piaf et Théo Sarapo !


A quoi ça sert l'amour ? / On raconte toujours / Des histoires insensées. / À quoi ça sert d'aimer ?
L'amour ne s'explique pas, / C'est une chose, comme ça, / Qui vient on ne sait d'où / Et vous prend tout à coup.
Moi, j'ai entendu dire / Que l'amour fait souffrir / Que l'amour fait pleurer. / À quoi ça sert d'aimer ?
L'amour ça sert à quoi ? / À nous donner de la joie / Avec des larmes aux yeux, / C'est triste et merveilleux.
Pourtant, on dit souvent / L'amour c'est décevant, / Il y en a un sur deux / Qui n'est jamais heureux.
Même quand on l'a perdu / L'amour qu'on a connu / Vous laisse un goût de miel. / L'amour c'est éternel.
Tout ça c'est très joli, / Mais quand tout est fini / Il ne vous reste rien / Qu'un immense chagrin.
Tout ce qui maintenant / Te semble déchirant / Demain sera pour toi / Un souvenir de joie.
En somme, si j'ai compris, / Sans amour dans la vie, / Sans ces joies, ces chagrins, / On a vécu pour rien.
Et oui, regarde moi, / À chaque fois j'y crois / Et j'y croirai toujours. / Ça sert à ça l'amour.
Mais toi t'es le dernier, / Mais toi t'es le premier, / Avant toi y avait rien, / Avec toi je suis bien.
C'est toi que je voulais, / C'est toi qu'il me fallait, / Toi que j'aim'rai toujours, / Ça sert à ça l'amour.

Premiers nombres en français avec voix



Chers débutants, faites démarrer la vidéo pour entraîner la prononciation des premiers nombres. Et puis, pour aller plus loin (malgré les coquilles)...


Révision de tous les nombres en français de 0 à 100 :