dimanche 28 octobre 2012

Le Trésor de la langue française, en ligne

Le Trésor de la langue française —dictionnaire rédigé par cent chercheurs de 1962 à 1994, en 16 volumes et un supplément, et publié en version imprimée entre 1971 et 1994, date de parution du dernier tome— vient d'être mis en ligne sur le site d'Analyse et Traitement informatique de la Langue française (ATILF), en partenariat avec le CNRS et l'Université de Lorraine.
Pour vos consultations, gratuites, vous pouvez...

    taper le mot exactement (ex. éléphant) ou phonétiquement (ex. éléfan)
    omettre les accents (ex. elephant, elefan).
    omettre les tirets des mots composés (ex. porte monnaie, portemonnaie).
    taper des mots fléchis (ex. écriront, généraux, végétales)


Exemple d'entrée :

PÉTONCLE, subst. masc.
ZOOL. Mollusque lamellibranche comestible à coquille bivalve arrondie, vivant dans la Manche et l'océan Atlantique. Ce sont surtout les coquilles Saint-Jacques et de nombreuses espèces de petits coquillages: coques, praires, pétoncles, palourdes, oursins, etc., qui sont pêchées sur des gisements naturels. Tous ces mollusques, sauf les coquilles Saint-Jacques, font surtout l'objet de commerce d'ordre local (BOYER, Pêches mar., 1967, p.79). V. pinne ex.
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1415 poitoncle (Archives hist. de la Saintonge et de l'Aunis 32 (1902) ds P. RÉZEAU, Sources du vocab. poitevin-saintongeais, colloque de Nantes, 16-18 févr. 1984); 1551 petoncle (COTEREAU, tr. Columelle, VIII, 16 ds HUG.). Empr. au lat. pectunculus, dimin. de pecten «peigne, peigne de mer» (pecten*).


C'est notre "zamburiña".

mardi 23 octobre 2012

Terres communes : la vie, la rue, la mort

Hiver, printemps, été, automne... La vie, la rue, la mort...

"Terres Communes est un web-documentaire consacré à un mouvement de solidarité singulier. À Marseille et à Paris, des citoyens, regroupés en collectifs, accompagnent des gens de la rue jusque dans la mort."

Le documentariste et journaliste Emmanuel Vigier a suivi dans la rue, pendant plus d'un an, des bénévoles du collectif Terres communes. Selon l'information que je viens de lire sur Le Monde, ils organisent même...
(...) des hommages aux défunts afin de leur conserver un nom et une dignité. Sensible et engagé, cet objet multimédia allie vidéos, photos, textes et sons. Mis en ligne depuis lundi, le projet a fédéré de nombreux soutiens, y compris de contributeurs privés, à travers une souscription sur le site KissKissBankBank.
"Terres communes est un documentaire conçu pour le Web, forme qui est, selon moi, la plus adaptée au contenu et à ma démarche : rendre visible l'invisible, faire mémoire, faire lien", explique Emmanuel Vigier. "Cette forme permet en effet d'approcher de plus près et de façon plus sensible - pour l'auteur tout comme pour le spectateur internaute - la démarche de ces hommes et de ces femmes. Des éléments apparaissent, disparaissent.... Autant de fragments choisis qui révèlent ces liens possibles entre ceux qui aident et ceux qui sont dans la rue, entre des vivants et des morts." Une diffusion sous d'autres formes que sur Internet est envisagée : des projections en salles de cinéma aujourd'hui, et par la suite une installation et une exposition photo.
C'est une co-production ZINC - LES FILMS DU TAMBOUR DE SOIE.

jeudi 18 octobre 2012

ALCINE42 et ses courts métrages en français

Le lundi 12 novembre (ou le jeudi 15, pour les élèves du matin), nous nous déplaçons à Alcalá pour notre rendez-vous annuel avec ALCINE, le Festival de Cine de Alcalá de Henares, qui nous invite à voir les courts métrages francophones de sa section "Idiomas en corto". Au programme, cinq films qu'on envisage de projeter en deux séances. La séance matinale commencera à 11h30 et celle du soir, celle qui nous concerne, aura lieu à 17h30 dans le TEATRO SALÓN CERVANTES, c/Cervantes s/n : veuillez lire une petite information à son égard, agrémentée de deux photos, en bas de cet article.

Voici le programme "Idiomas en corto" en français pour cette 42e édition du festival :

1. Carlitopolis, de Luis Nieto. France. 2005. 4 min. Animation.
Court métrage humoristique primé lors du festival CLAP89 de la MJC de Sens. C’est une performance où Luis Nieto joue avec sa souris Carlito et nous invite à réfléchir sur la vérité de l’image : qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui est faux ?


2. Émilie Muller, troisième film d’Yvon Marciano. France. 1993. 21 min. Fiction.
Tourné aux Studios de Boulogne, le film raconte le bout d'essai d'une jeune comédienne, Émilie Muller.


3. La leçon de natation, de Danny de Vent. France. 2008. 9 min. Animation.
Jonas, cinq ans, s'apprête à suivre son premier cours de natation. Alors qu'il tente de fuir cet endroit qui l'effraye, il tombe dans le grand bain… Retenu par ses brassards, Jonas découvre la piscine, lieu chaotique peuplé d'étranges créatures ; il ne pourra compter que sur lui-même pour se tirer de ce mauvais plongeon.
Une expérience fondatrice, terrifiante et fantastique, menée en solitaire, comme tous les apprentissages. Extrait :


4. La lettre. Réalisation de Michel Gondry. France. 1998. 14 min. Fiction.
À l’aube de l’an 2000, le jeune Stéphane n’ose avouer son amour pour son amie Aurélie. Son seul refuge contre la timidité et les railleries de son grand frère Jérôme, la prendre en photo. Le jour où elle part en vacances, Aurélie confie une lettre à Stéphane…
La Lettre
est le premier court-métrage de Gondry mais en 1998, ce jeune vidéaste/musicien avait déjà réalisé plusieurs clips musicaux.
[NOTE POSTÉRIEURE : en 2014, il a sorti son film "Conversation animée avec Noam Chomsky"]



5. Irinka et Sandrinka. Réalisation de Sandrine Stoïanov. France. 2007. 17 min. Animation.
Synopsis : Sandrine et Irène, deux femmes d'origine russe, qui se connaissent à peine malgré leurs liens familiaux et qu'un demi-siècle sépare, échangent leurs souvenirs devant une tasse de thé et des liasses de photos anciennes.
Sandrine, jeune fille fantasque à qui, quand elle était petite, on disait qu'elle aurait pu être une princesse russe, que de surcroît elle en avait le physique et le caractère, a grandi en passant son temps à recomposer dans ses jeux d'enfant le monde d'une Russie de conte de fées, à se réfugier dans un passé imaginaire afin de s'évader d'une situation familiale morcelée dans laquelle elle n'arrivait pas à trouver ses repères. Aujourd'hui, toujours en quête de ses racines, elle interroge sa tante Irène sur son enfance. Celle-ci issue de la noblesse russe, a vécu sur place la chute du régime, un quotidien douloureux, marqué par l'absence d'un père exilé et le décès prématuré de sa mère, avant de pouvoir quitter sa famille d'adoption, qui ne l'aimait pas, et enfin rejoindre son père en France. Tandis que la vieille femme se confie et parle de son père, le grand-père de Sandrine, cette dernière part à nouveau dans les rêveries éveillées que lui évoquent les paroles de son aînée, et nous fait apparaître les personnages d'Irinka et de Sandrinka, projections imaginaires des fillettes qu'elles ont pu être. Cinergie.be a publié à propos de ce court métrage : 
En ouverture, une voix déclare : « Pour moi, mon père, c’était une photo. On me faisait embrasser une photo. » L’image animée concorde : une petite fille tient un portrait d’homme en noir et blanc. Voici Irinka/Irène : elle a les cheveux courts, une robe et une histoire qui commence dans les années 20 en Bessarabie, une partie de la Russie annexée par la Roumanie. Irinka est la grand-tante de la réalisatrice du film, Sandrinka/Sandrine, ayant grandi en France.
Sandrinka, désireuse de découvrir le passé et la culture de sa famille, apparaît croquée sous les traits d’un enfant portant des cheveux longs, un pantalon et un vécu plus récent. « Qu’est-ce que je pourrais te raconter sur mon enfance ? » dit Irinka, celle qui se livre à Sandrinka, celle qui recueille. L’entretien et le film peuvent commencer.
Autour d’une tasse de thé et d’un magnétophone, les souvenirs sont narrés, réajustés et commentés, et suivant les sujets abordés, les voix se révèlent timides, tristes, nostalgiques, crispées ou riantes. Du documentaire ? Non, du documentaire animé. L’image du film n’est en effet qu’illustration : dessins, collages, photos de famille, images d’archives. Une illustration tout en poésie murmurée à l’instar du moment où Sandrinka se met à jouer au piano : des danseurs slaves surgissent de la partition, tournoient au rythme de la musique avant de devenir des ombres et de disparaître tout doucement. (...)



______________________
Teatro Salón Cervantes
Teatro Salón Cervantes
Calle Cervantes, Alcalá de Henares

Le Teatro Salón Cervantes fut bâti en 1888 et a connu dès lors deux rénovations, en 1925 et en 1989, celle-ci après son acquisition par la Communauté de Madrid. Il dispose d'un orchestre rectangulaire aménageable en salon, deux étages de loges, une scène à l'italienne et une façade Art Nouveau.

 

dimanche 14 octobre 2012

Douce(s) France(s), ou les régions hexagonales selon ARTE

Grâce à Paloma A., j'ai eu vent d'une série de documentaires, coproduits par ARTE G.E.I.E. et Gedeon Programmes, sur une partie assez représentative des régions de l'Hexagone : Douces Frances.
Réalisés par Xavier Lefebvre et conçus par Laurent Martein, ces films durent 43 minutes et ont été émis du 16 au 27 janvier 2012, du lundi au vendredi à 19h00.
Ces épisodes, au nombre de dix*, proposent des images et des rencontres au travers de trois types de portrait que la chaîne franco-allemande expliquait comme cela lors de la présentation de la série :
Les portraits aériens permettront d’observer et d’admirer la diversité paysagère de chacune des régions traversées, d’en saisir l’organisation spatiale et de découvrir de manière privilégiée ses plus grands sites naturels et patrimoniaux…

Les portraits terrestres s’attacheront à fouiller visuellement et esthétiquement les grandes identités territoriales, à documenter « à hauteur d’homme » tout ce qui participe à créer l’enchantement pour chaque région : trésors de nature, d’architecture, de culture(s)...

Les portraits d'hommes et de femmes, habitants de ces régions, garants de leurs traditions, de leur mentalité. Rencontrés chez eux, dans leur environnement, ils raconteront leur quotidien, l’exercice de leur profession, de leur passion,... qu’ils soient éleveurs, viticulteurs, conteurs, guides, médecins...
Voici l'introduction au documentaire de chaque région fournie par le site d'ARTE :
En Provence
A la découverte des mille et une facettes d’une région gorgée de soleil et de couleurs, aux paysages spectaculaires et somptueux.
En Rhônes-Alpes
Entre plaines et montagnes, la région dévoile des chefs d'oeuvres, tant naturels qu'architecturaux. Une étape aussi riche en rencontres qu'en dénivelés !
En Midi-Pyrénées
Adossée aux Pyrénées, entre Atlantique et Méditerranée, c'est la plus vaste région de la métropole. C'est aussi le coeur du pays occitan.
En Auvergne
Balade verdoyante dans une région marquée par le volcanisme et aux richesses naturelles surprenantes.
En Aquitaine
Entre mer et montagne, une région riche en saveurs et en savoir-faire. Balade depuis le pays basque jusqu'aux vignobles de Sauternes.
En Bretagne
Bordée par les mers, balayée par les vents, c'est une terre de légendes et de traditions qui dévoile ses trésors.
En Région Centre
Un concentré de raffinement et de verdure, entre le Val de Loire des rois de France et le Berry enchanteur.
En Bourgogne
Réputée pour sa gastronomie et son art de vivre, la région est également riche en patrimoine architectural.
En Normandie
Depuis ses côtes - de Nâcre ou d'Albâtre - jusqu'à ses plaines de pommiers, la Normandie incarne la douceur de vivre.
En Alsace
Cap à l'Est ! A la frontière avec l'Allemagne et de la Suisse. Ici, les influences rhénanes sont partout : dans la langue, la cuisine, l'architecture...

Si vous souhaitez suivre tranquillement la série sur votre ordinateur, en volets de 15 minutes, vous pouvez le faire sur youtube. Je vous montre ci-dessous quelques portes d'accès aux vidéos insérées :
1. La Provence
2. Rhône-Alpes
3. Midi-Pyrénées
4. Auvergne
5. Aquitaine
6. Bretagne
7. Centre
8. Bourgogne
9. Normandie
10. Alsace
Exemple de mode d'emploi : si vous cliquez sur Bourgogne, vous accéderez à une vidéo de 15 minutes qui est le premier tiers de l'épisode. Pour continuer et visualiser l'intégralité du documentaire, il vous faudra chercher Douce(s) France(s) - Bourgogne (2/3) et Douce(s) France(s) - Bourgogne (3/3).

Merci beaucoup Paloma pour le tuyau.

__________________________________
* Les régions françaises sont au nombre de 27 : 22 en France métropolitaine (y compris la collectivité territoriale de Corse, qui n'a pas la dénomination de « région » mais en exerce les compétences) et 5 départements et régions d’outre-mer.
D'un point de vue administratif, la Normandie est divisée en deux (Haute et Basse-Normandie). D'ailleurs, la Provence est une région historique faisant partie aujourd'hui de la région P.A.C.A. (Provence-Alpes-Côte-d'Azur).

jeudi 11 octobre 2012

Voyage en Bourgogne et en Franche-Comté - Jours IV et V : Beaune et Dijon

Cinquième et dernier volet de cette histoire. Quant aux quatre précédents, vous pouvez cliquer ci-dessous :  
  1. Jour I : Vol et arrivée à Dijon.
  2. Jour I : Le soir à Dijon.
  3. Jour II : Vézelay et Auxerre.
  4. Jour III : Ronchamp et Besançon.
Toutes les superbes photos de Maite.

Dimanche 13 mai 2012

Matin à Dijon.
À partir de 11h, beaucoup de voyageurs choisirent de monter à la terrasse de la Tour de Philippe Le Bon, haute de 46 mètres. Son escalier à vis vous contraint de monter 316 marches. Le colimaçon se termine par une voûte d’ogives quadripartite et sous celle-ci, on peut voir les emblèmes de Philippe le Bon en frise sculptée : ce sont les briquets et les pierres à feu que l’on retrouve sur le collier de l’ordre de la Toison d’Or fondé en 1430.
La patiente montée aboutit à la plate-forme du sommet de la tour, une terrasse proposant un panorama sur les quatre points cardinaux où l’on déguste hôtels particuliers du XVIIe, bon nombre d’églises, une synagogue et le dense assemblage de ruelles et de toits, souvent vernissés, du vieux Dijon dont l’unité dérive notamment des matériaux qui se répètent : pierre de Bourgogne, tuiles plates brun-rouge et ardoises.

Vue vers l'Ouest depuis la Tour de Philippe Le Bon, sur St.-Jean (gothique flamboyant des XIVe et XV siècle), à gauche, et St.-Bénigne (gothique du XIIIe siècle), au fond.
Au premier plan, Cour de Flore (Palais des Ducs et des États de Bourgogne)
Place de la Libération, place centrale du centre historique de Dijon.

Hôtel de Vogüé, Dijon.

À 11h45, certains parmi nous avons visité le Musée des Beaux-Arts. Visite partielle et gratuite parce qu’il était en chantier : il éprouvait un grand réaménagement.

Ce jour-là, après une promenade autour du Palais de Justice et de la Cathédrale St.-Bénigne, je m'arrêtai Place Émile Zola pour manger en plein air, belle lumière.

Puis, l’après-midi, à 15h, déplacement à Beaune (Côte-d'Or, à 45 km au Sud-Ouest de Dijon), dont le nom a à voir avec Belen, ou Belenos, dieu gaulois. Les Romains remplacèrent son culte par celui d'Apollon, l'une des principales divinités grecques et le nom, aujourd'hui, d'un club très coté du Village gai de Montréal, semble-t-il.
Beaune est la capitale des vins de Bourgogne et l'on peut y déceler beaucoup de caves aux dénominations évocatrices. Nous avions rendez-vous à 16h00 au 4, Boulevard Maréchal Foch : l'Hôtel du Conseiller du Roy est le siège de la Maison Bouchard Aîné et Fils. Au programme, on nous avait proposé le "Parcours des 5 Sens", un petit circuit ludique et pédagogique sur l'intervention de nos cinq sens lors de la dégustation d'un cru.

 Les couleurs du vin.

Dans ce but, nous eûmes droit à cinq vins, deux blancs : un St.-Véran, un blanc très sec du Mâconnais, et un Beaune ; et trois rouges : un Fixin (un vin communal ; prononcez /fisɛ̃/), un premier cru (Nuits-Saint-Georges) et, bouquet final, un Charmes Chambertin Grand Cru du 2004.

Puis, visite à la hâte du centre-ville et de l’Hôtel-Dieu, qui est mondialement connu. Si elle est surtout célèbre pour ses hospices, la ville historique a également d'autres atouts : les remparts et bastions, les rues piétonnes, le musée du vin, les halles, le musée des Beaux Arts et plusieurs galeries, ou la collégiale Notre Dame.

Hôtel-Dieu, Beaune.

La visite de l'Hôtel Dieu se fait toute l'année. Une fois franchi l’entrée, l’on accède à la cour où l’on vérifie que les toits sont bel et bien recouverts de tuiles émaillées, multicolores, en terre cuite, qui dessinent des figures géométriques.
À son propos, le Guide du Routard donne une explication exacte et goguenarde :
« On doit cet hôtel-Dieu à Nicolas Rolin (1380-1462), homme de bien ; du moins en avait-il. Lorsqu’il créa l’hôpital, en 1443, Louis XI, toujours charitable, aurait dit : « Il a fait assez de pauvres dans sa vie pour pouvoir aujourd’hui les abriter ! » Ainsi naquit l’hôtel-Dieu, sur une architecture d’inspiration flamande, qui fonctionna sans interruption jusqu’en 1968. »
Ne loupez surtout pas les photos de Maite, y compris pour Le puits de Moïse (lire plus bas).

__________________
Dernier soir à Dijon et dîner en grand groupe à L’Imprimerie, Place Darcy.
Le soir s'assombrissait grave autour de nous : un silence épais de résignation régnait dans les bars de Dijon : l’équipe locale était tenue en échec par le Toulouse qui l’envoyait presque en deuxième division. Un premier but dijonnais avait provoqué une explosion de joie et d’espoir, mais les Toulousains forcèrent finalement le match nul : 1-1. L’équipe historique d’Auxerre, quant à elle, était mathématiquement reléguée en deuxième division après sa défaite à Marseille, 3-0. Le groupe but du rouge, mais un Côtes du Rhône, un Guigal. Que les Bourguignons nous pardonnent.

Lundi 14 mai 2012

Matin et midi à Dijon : promenades variées...
Nombreux furent ceux qui s’en allèrent voir Le puits de Moïse, œuvre (1395-1405) de Claus Sluter pour Philippe le Hardi, c'est-à-dire, Philippe II de Bourgogne (1342-1404 ; le quatrième et dernier fils du roi Jean II de France, dit « Jean le Bon », et de Bonne de Luxembourg). Celui-ci avait fondé la chartreuse de Champmol aux portes de Dijon, à l’Ouest, près de la gare SNCF actuelle. L’idée était d’en faire la nécropole de sa famille. Vandalisé à plusieurs reprises, ce chef-d’œuvre de la sculpture bourguignonne fut restauré et rouvert au public en 2004. Il conserve les portraits de six prophètes de l'Ancien Testament.
Il y en eut aussi qui se rendirent au Musée de la Vie Bourguignonne.

Fini le matin, on se réunit de nouveau, rue Amiral Roussin, entre Vauban et Charrue, pour faire notre dernier repas de midi bourguignon tous ensemble. Puis...

15h45 : Départ en car depuis l’hôtel vers l’aéroport de Genève. En chemin...



18h45 : Arrivée à l’aéroport de Genève et enregistrement.
20h55 : Départ du vol de EasyJet Genève-Madrid (et arrivée à Madrid a 23h05).

À bord de l'avion, l'hôtesse de l'air qui nous accueillait eut un geste d'émerveillement : c'était Laura !, une ancienne élève de l'École qui avait participé rien de moins que trois fois à nos voyages ! Plus tard, elle profiterait de sa salutation de congé aux passagers, en trois langues, pour s'adresser à nous, élèves et profs, très chaleureusement et avec fierté... Les profs buvaient du petit-lait, bien entendu, n'en croyaient pas leurs oreilles et ne l'oublieront jamais, Laura. Gros gros bisous. On t'embrasse fort.

Merci Mª José et Elena pour les photos depuis la Tour de Philippe Le Bon.
Merci Maite pour toutes tes photos.

vendredi 5 octobre 2012

Traductions de "Désert" et "Onitsha", de Le Clézio



Saguiet el Hamra, hiver 1909-1910.

« Ils sont apparus, comme dans un rêve, au sommet de la dune, à demi cachés par la brume de sable que leurs pieds soulevaient. Lentement ils sont descendus dans la vallée, en suivant la piste presque invisible. En tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par le voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche. C'étaient des silhouettes alourdies, encombrées par les lourds manteaux, et la peau de leurs bras et de leurs fronts semblait encore plus sombre dans les voiles d'indigo. (...)
Ils avaient marché ainsi pendant des mois, des années, peut-être. Ils avaient suivi les routes du ciel entre les vagues des dunes, les routes qui viennent du Draa, de Tamgrout, de l'Erg Iguidi, ou, plus au nord, la route des Aït Atta, des Gheris, de Tafilelt, qui rejoignent les grands ksours des contreforts de l'Atlas, ou bien la route sans fin qui s'enfonce jusqu'au cœur du désert, au-delà du Hank, vers la grande ville de Tombouctou. »
C'est ainsi que commence Désert, roman de J.M.G. Le Clézio (Nice, 1940) publié en 1980 par les Éditions Gallimard (Paris). Ángel Lucía* me pria d'en faire la traduction pour Debate (Madrid) et ma version sortit dans la rentrée 1991. C'est un texte qui raconte deux histoires bien différentes, mais reliées : l'une, fictive, celle de la toute jeune Lalla, dont les ancêtres étaient les hommes bleus du désert saharien ; l'autre, historique, narre posément la marche de la caravane du grand cheikh Ma el Aïnine, rebelle contre la colonisation. Après sa mort à Tiznit (1910), les gens du désert, regroupés autour de Moulay Sebaa, le Lion, seront finalement massacrés par l'armée coloniale française —par les quatre bataillons du colonel Mangin— à Agadir, sur la côte, à 170 km au Sud d'Essaouira.
Je me rappelle avoir écrit dans mon rapport, à l'époque, ce roman transcrit une étrange sensation de bien-être.
Puis, l'année suivante (1992), Debate édita ma traduction d'Onitsha (Gallimard, 1991). Cet ouvrage est, entre autres, une version romancée d'un chapitre de la biographie de J.M.G. Le Clézio, une reprise de sa découverte de l'Afrique et de son père, à 8 ans, dans un territoire colonisé cette fois-ci par l'empire britannique. L'auteur se projette sur le jeune héros du texte, Fintan Allen, embarqué pour Port-Harcourt afin de rejoindre Onitsha, dans le Sud du Nigeria, en 1948. Puis, Le Clézio s'occuperait de ce père anglais dans un récit autobiographique postérieur, L'Africain (2004).

Le Clézio reçut le prix Nobel de littérature en 2008 et ce fait disons aléatoire relança la réédition de ses livres dans certains pays, dont l'Espagne. C'est ainsi que Tusquets voulut republier mes deux traductions dans la collection Andanzas en décembre 2008. Elles sont désormais disponibles en format de poche —dans la collection Fábula depuis octobre 2010, dans le cas de Désert, et dès ce mois d'octobre en ce qui concerne Onitsha— et jouissent donc d'un nouveau cycle de vie. Vive le recyclage.

Ma vieille édition Folio, 1980


* Ma gratitude et mes amitiés, Ángel.

mercredi 3 octobre 2012

Django Reinhardt à la Cité de la Musique (Paris)

Django apparut, pour nous, musiciens, comme la perle rare,
comme le phénix exceptionnel, surgi du fond des âges,
dans toute sa pureté, en plein XXe siècle.
 
(André Ekyan cité par Charles Delaunay: Django, mon frère, Eric Losfeld, 1968).


J'attendrai Swing, 1939, avec Stéphane Grappelli.

Pour remémorer l'énorme guitariste Django Reinhardt lors du 60e anniversaire de sa mort, la Cité de la musique de Paris organise une exposition intitulée "Swing de Paris". Ce sera du samedi 6 octobre au 23 janvier 2013. 
À ce propos, on a créé un mini-site spécifique proposant plusieurs rubriques : infos pratiques, concerts et manifestations, un dossier*, 8 titres à écouter** en intégralité illustrant différentes étapes de la vie de Django, un dossier de presse ou un coin pour les enfants bientôt en ligne.
* 170 enregistrements retracent l'extraordinaire créativité musicale du célèbre guitariste. Une carte des lieux des concerts parisiens, un index des chanteurs avec lesquels il a collaboré ainsi que les interprètes du Quintette du Hot Club de France complètent cette discographie.
**  Musette et chanson (1928-1933), Jazz hot (1934-1939), Swing sous l'occupation (1940-1944), Rêves d' Amérique (1944-1950), Nuits de Saint-Germain-des-Prés (1951-1953).
Côté concerts, ils sont vraiment alléchants : Tony Gatlif (conception et mise en scène) et Didier Lockwood (direction musicale et violon) présenteront Django Drom, avec Biréli Lagrène, Stochelo Rosenberg, Norig, Karine Gonzalez, Hono Winterstein, Jean-Marie Ecay, Adrien Moignard, Sébastien Giniaux, Benoît Convert, Ghali Hadefi,David Gastine, Fiona Monbet, Florin Gugulica, Emy Dragoï, Diego Imbert ;  Taraf de Haïdouks et Koçani Orkestar composeront une irrésistible Band of Gypsies :


 ..., Angelo Debarre, Thomas Dutronc, Gipsy Unity, Rocky Gresset & Adrien Moignard ; James Carter’s Chassin’the Gipsy invite David Reinhardt ; et on prévoit d'autres merveilles du jazz manouche.