jeudi 11 octobre 2012

Voyage en Bourgogne et en Franche-Comté - Jours IV et V : Beaune et Dijon

Cinquième et dernier volet de cette histoire. Quant aux quatre précédents, vous pouvez cliquer ci-dessous :  
  1. Jour I : Vol et arrivée à Dijon.
  2. Jour I : Le soir à Dijon.
  3. Jour II : Vézelay et Auxerre.
  4. Jour III : Ronchamp et Besançon.
Toutes les superbes photos de Maite.

Dimanche 13 mai 2012

Matin à Dijon.
À partir de 11h, beaucoup de voyageurs choisirent de monter à la terrasse de la Tour de Philippe Le Bon, haute de 46 mètres. Son escalier à vis vous contraint de monter 316 marches. Le colimaçon se termine par une voûte d’ogives quadripartite et sous celle-ci, on peut voir les emblèmes de Philippe le Bon en frise sculptée : ce sont les briquets et les pierres à feu que l’on retrouve sur le collier de l’ordre de la Toison d’Or fondé en 1430.
La patiente montée aboutit à la plate-forme du sommet de la tour, une terrasse proposant un panorama sur les quatre points cardinaux où l’on déguste hôtels particuliers du XVIIe, bon nombre d’églises, une synagogue et le dense assemblage de ruelles et de toits, souvent vernissés, du vieux Dijon dont l’unité dérive notamment des matériaux qui se répètent : pierre de Bourgogne, tuiles plates brun-rouge et ardoises.

Vue vers l'Ouest depuis la Tour de Philippe Le Bon, sur St.-Jean (gothique flamboyant des XIVe et XV siècle), à gauche, et St.-Bénigne (gothique du XIIIe siècle), au fond.
Au premier plan, Cour de Flore (Palais des Ducs et des États de Bourgogne)
Place de la Libération, place centrale du centre historique de Dijon.

Hôtel de Vogüé, Dijon.

À 11h45, certains parmi nous avons visité le Musée des Beaux-Arts. Visite partielle et gratuite parce qu’il était en chantier : il éprouvait un grand réaménagement.

Ce jour-là, après une promenade autour du Palais de Justice et de la Cathédrale St.-Bénigne, je m'arrêtai Place Émile Zola pour manger en plein air, belle lumière.

Puis, l’après-midi, à 15h, déplacement à Beaune (Côte-d'Or, à 45 km au Sud-Ouest de Dijon), dont le nom a à voir avec Belen, ou Belenos, dieu gaulois. Les Romains remplacèrent son culte par celui d'Apollon, l'une des principales divinités grecques et le nom, aujourd'hui, d'un club très coté du Village gai de Montréal, semble-t-il.
Beaune est la capitale des vins de Bourgogne et l'on peut y déceler beaucoup de caves aux dénominations évocatrices. Nous avions rendez-vous à 16h00 au 4, Boulevard Maréchal Foch : l'Hôtel du Conseiller du Roy est le siège de la Maison Bouchard Aîné et Fils. Au programme, on nous avait proposé le "Parcours des 5 Sens", un petit circuit ludique et pédagogique sur l'intervention de nos cinq sens lors de la dégustation d'un cru.

 Les couleurs du vin.

Dans ce but, nous eûmes droit à cinq vins, deux blancs : un St.-Véran, un blanc très sec du Mâconnais, et un Beaune ; et trois rouges : un Fixin (un vin communal ; prononcez /fisɛ̃/), un premier cru (Nuits-Saint-Georges) et, bouquet final, un Charmes Chambertin Grand Cru du 2004.

Puis, visite à la hâte du centre-ville et de l’Hôtel-Dieu, qui est mondialement connu. Si elle est surtout célèbre pour ses hospices, la ville historique a également d'autres atouts : les remparts et bastions, les rues piétonnes, le musée du vin, les halles, le musée des Beaux Arts et plusieurs galeries, ou la collégiale Notre Dame.

Hôtel-Dieu, Beaune.

La visite de l'Hôtel Dieu se fait toute l'année. Une fois franchi l’entrée, l’on accède à la cour où l’on vérifie que les toits sont bel et bien recouverts de tuiles émaillées, multicolores, en terre cuite, qui dessinent des figures géométriques.
À son propos, le Guide du Routard donne une explication exacte et goguenarde :
« On doit cet hôtel-Dieu à Nicolas Rolin (1380-1462), homme de bien ; du moins en avait-il. Lorsqu’il créa l’hôpital, en 1443, Louis XI, toujours charitable, aurait dit : « Il a fait assez de pauvres dans sa vie pour pouvoir aujourd’hui les abriter ! » Ainsi naquit l’hôtel-Dieu, sur une architecture d’inspiration flamande, qui fonctionna sans interruption jusqu’en 1968. »
Ne loupez surtout pas les photos de Maite, y compris pour Le puits de Moïse (lire plus bas).

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Dernier soir à Dijon et dîner en grand groupe à L’Imprimerie, Place Darcy.
Le soir s'assombrissait grave autour de nous : un silence épais de résignation régnait dans les bars de Dijon : l’équipe locale était tenue en échec par le Toulouse qui l’envoyait presque en deuxième division. Un premier but dijonnais avait provoqué une explosion de joie et d’espoir, mais les Toulousains forcèrent finalement le match nul : 1-1. L’équipe historique d’Auxerre, quant à elle, était mathématiquement reléguée en deuxième division après sa défaite à Marseille, 3-0. Le groupe but du rouge, mais un Côtes du Rhône, un Guigal. Que les Bourguignons nous pardonnent.

Lundi 14 mai 2012

Matin et midi à Dijon : promenades variées...
Nombreux furent ceux qui s’en allèrent voir Le puits de Moïse, œuvre (1395-1405) de Claus Sluter pour Philippe le Hardi, c'est-à-dire, Philippe II de Bourgogne (1342-1404 ; le quatrième et dernier fils du roi Jean II de France, dit « Jean le Bon », et de Bonne de Luxembourg). Celui-ci avait fondé la chartreuse de Champmol aux portes de Dijon, à l’Ouest, près de la gare SNCF actuelle. L’idée était d’en faire la nécropole de sa famille. Vandalisé à plusieurs reprises, ce chef-d’œuvre de la sculpture bourguignonne fut restauré et rouvert au public en 2004. Il conserve les portraits de six prophètes de l'Ancien Testament.
Il y en eut aussi qui se rendirent au Musée de la Vie Bourguignonne.

Fini le matin, on se réunit de nouveau, rue Amiral Roussin, entre Vauban et Charrue, pour faire notre dernier repas de midi bourguignon tous ensemble. Puis...

15h45 : Départ en car depuis l’hôtel vers l’aéroport de Genève. En chemin...



18h45 : Arrivée à l’aéroport de Genève et enregistrement.
20h55 : Départ du vol de EasyJet Genève-Madrid (et arrivée à Madrid a 23h05).

À bord de l'avion, l'hôtesse de l'air qui nous accueillait eut un geste d'émerveillement : c'était Laura !, une ancienne élève de l'École qui avait participé rien de moins que trois fois à nos voyages ! Plus tard, elle profiterait de sa salutation de congé aux passagers, en trois langues, pour s'adresser à nous, élèves et profs, très chaleureusement et avec fierté... Les profs buvaient du petit-lait, bien entendu, n'en croyaient pas leurs oreilles et ne l'oublieront jamais, Laura. Gros gros bisous. On t'embrasse fort.

Merci Mª José et Elena pour les photos depuis la Tour de Philippe Le Bon.
Merci Maite pour toutes tes photos.

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