vendredi 27 mars 2009

Le Littré

Institution classique dans le domaine des dictionnaires de la langue française, il porte le nom d'Émile Littré (1801-81), qui est parvenu à publier le premier volume de son célèbre ouvrage en 1863 (donc, à l'âge de 62 ans). La deuxième édition de cette entreprise a paru entre 1872 et 1877. C'est le dictionnaire dont vous avez besoin pour mieux comprendre vos lectures en français datant surtout du XIXe siècle —il rend compte de l'usage littéraire entre le XVIIe et le XIXe siècles—, bien qu'il s'agisse d'un travail normatif et puritain.
Il est disponible sur le Net dans deux sites différents. Il y a tout d'abord un Littré en ligne qui omet l'étymologie et l'historique des mots, contenus qui existaient dans l'édition traditionnelle imprimée et qui constituaient un travail poussé mais isidoresque ; vous y trouverez, en revanche,
définitions, citations, synonymes, usage... Comme on vous explique dans son mode d'emploi, « Une grande partie du contenu du dictionnaire est encore parfaitement valable aujourd'hui. Cependant, certains mots ont gagné ou perdu des sens, certains sont devenus obsolètes. Ne vous étonnez pas si certains termes d'usage fréquent aujourd'hui n'y figurent pas. Ils n'existaient pas à l'époque. »
Un deuxième site, XMLittré, vous propose aussi ce dictionnaire, y compris la partie étymologique, que François Gannaz (auteur de cette page) qualifie à juste titre de "fantaisiste".

samedi 21 mars 2009

Aya de Yopougon

Le Festival International de la BD d'Angoulême 2006 a décerné à Aya de Yopougon, tome 1, le prix du premier album —écrit par Marguerite Abouet et dessiné par Clément Oubrerie. Cette histoire à bulles en est maintenant, que je sache, à son quatrième volet. Elle fait montre d'un humour à tout casser.
Marguerite Abouet (Abidjan, 1971) nous a transmis ses motivations :
« Dans les années 1970, la vie était douce en Côte d'Ivoire. Il y avait du travail, les hôpitaux étaient équipés et l'école était obligatoire. J'ai eu la chance de connaître cette époque insouciante, où les jeunes n'avaient pas à choisir leur camp trop vite, et ne se préoccupaient que de la vie courante: les études, les parents, les amours… Et c'est cela que je veux raconter dans Aya, une Afrique sans les clichés de la guerre et de la famine, cette Afrique qui subsiste malgré tout car, comme on dit chez nous, ‘la vie continue‘... »
La vie d'Aya se déroule donc à Yopougon, "Yop City" ou "Poy", énorme quartier populaire à l'ouest d'Abidjan, en Côte d'Ivoire, qui est surtout connu pour la rue Princesse, où foisonnent les "maquis" (bars-restos popu) et les boîtes de nuit. C'est là, d'ailleurs, que se situent les lieux du film Rue Princesse, d'Henri Duparc.


Voici un extrait de l'article publié à propos d'Aya par Afrik.com :

Les héroïnes de Aya de Yopougon ont chacune choisi leur stratégie pour s’assurer un avenir. Et leurs tribulations font la part belle à des expressions très imagées à vous faire mourir de rire. « Même si un bouc veut une femme, il n’ira pas pleurer derrière une hyène », dit la sagesse populaire. Des expressions également inspirées de l’argot ivoirien dénommé nouchi. Un mélange de français, de langues locales et d’un vocabulaire crée de toutes pièces par la rue. Ainsi entre les « grotos » (messieurs d’un certain âge très fortunés, leurs alter égo plus jeunes, les « genitos » et les « freshnies » (les jolies jeunes filles), vous découvrirez un univers très tropical, mais qui n’a rien d’exotique. Les quelques anachronismes, auxquels seront seuls sensibles quelques uns d’entre vous, n’enlèvent rien à l’intérêt de cette histoire dont les personnages, hauts en couleurs, sont le reflet d’une époque, tout en étant très contemporains. Comme tous les jeunes de son âge et de tout temps, Aya et ses amis sont en bute à l’autorité parentale et les victimes (consentantes) de leurs élans amoureux.

Avec cet ouvrage, qui en prime vous propose un petit lexique du nouchi, vous montre comment préparer les frites de banane plantain (l’alloco, plat très apprécié en Côte de’Ivoire) et nouer le pagne, Marguerite Abouet est devenue une ambassadrice de la culture ivoirienne.

À propos de la Rue Princesse, Théophile Kouamouo écrit dans Le Français dans le Monde (nº 362, mars-avril 2009 ; page 42):
« Ce n'est qu'à la nuit tombée que la rue-souillon se met à mériter l'appellation qui l'a rendue célèbre : Rue Princesse. Les enseignes s'allument, tout aussi extravagantes les unes que les autres ; les « maquis » (…) dévoilent leurs visages ; des décibels s’échappent de partout de manière désordonnée, créant une joyeuse cacophonie ; des milliers de fêtards viennent de partout, y compris de l’orgueilleuse commune huppée de Cocody, fief de la bourgeoisie administrative locale et de la « zone 4 », quartier des nababs du business.
La Rue Princesse est, à Abidjan, le centre névralgique de « l’ambiance ». C’est le lieu de la revanche culturelle des gens de peu, de l’Afrique réelle, sur une élite occidentalisée et souvent enfermée dans des réflexes de mimétisme. C’est aussi un lieu de création trépidante, de
happening permanent. De la Rue Princesse d’aujourd’hui partent des rythmes musicaux, des « concepts » de danses urbaines, des inventions lexicales qui s’exporteront par la suite dans les night-clubs et les rues des autres métropoles africaines (…) »
Si l'actualité de Poy vous intéresse, cliquez dessus pour consultez son site web.
Quant au nouchi, ce français ivoiriennisé évoqué ci-dessus, il est très présent dans la musique ivoirienne et dispose de son site web, conçu notamment pour partager un sourire. Vous y trouverez de tout, y compris un dico ou des proverbes du type : « celui qui est sur le dos de l'éléphant ne doit pas craindre la rosée ».

vendredi 20 mars 2009

Dupuis et ses B.D. - Vian, par Bourhis et Cailleaux

Le site Dupuis.com est celui de la vieille maison d'édition de Spirou, Lucky Luke, Cédric et bien d'autres héros des vignettes. Moderne vitrine du large catalogue de Dupuis, cette toile propose aussi un varié menu interactif : actualité autour des nouvelles sorties ; classification d'œuvres par collection, série et auteur ; espace membre donnant accès à des bandes-annonces via iTunes ou d'autres podcasts ; jeux et concours ; dessin strip du jour, etc.

En matière de nouveautés, ils annoncent maintenant, bel exemple, la prochaine parution de Piscine Molitor, texte d'Hervé Bourhis, dessins de Christian Cailleaux, dans la collection Aire Libre. La sortie de l'album est prévue pour le 22 mai 2009. C'est un hommage à Boris Vian, pour les 50 ans de sa mort.

Voici ce qu'on nous en dit :

Boris Vian était cardiaque ; il considérait que nager en apnée était bon pour son coeur. Pourtant, ce matin du 23 juin 1959, au bord de la Piscine Molitor, il lui reste seulement quelques heures à vivre avant de succomber à une crise cardiaque pendant la projection du film adapté de son roman "J’irais cracher sur vos tombes".

Hervé Bourhis raconte les derniers instants de ce créateur protéiforme, plongeant dans son passé au plus profond de ses doutes, de ses passions, de ses amours, de ses joies. Les personnages secondaires de cette histoire ont pour noms : Jacques Prévert, Yéhudi Menuhin, Raymond Queneau, Jean-Paul Sartre, Juliette Gréco, Simone de Beauvoir...

Avec élégance et sensibilité, le dessin de Christian Cailleaux restitue ici trente-neuf années d’une vie fascinante.

"Cette histoire est totalement vraie, puisque je l’ai imaginée d’un bout à l’autre." Boris Vian.

N'hésitez pas à jeter un coup d'œil sur la bande-annonce de cette appétissante re-création.

mercredi 18 mars 2009

L'aménagement linguistique dans le monde

Grâce à Matilde, j'ai eu vent d'un site portant sur l'aménagement linguistique et les langues dans le monde. C'est une extraordinaire base de données nous permettant de savoir quelles sont "les situations et les politiques linguistiques particulières dans 359 États ou territoires autonomes répartis dans les 194 pays du monde".
Le site a été crée par Jacques Leclerc et est hébergé par le Trésor de la Langue française au Québec (TLFQ).

Quant à l'équipe du Trésor de la Langue française au Québec (Université Laval), elle "a été constituée dans les années 1970 dans le but de créer une infrastructure scientifique pour la recherche sur l'histoire du français québécois et son usage actuel. Son travail s'inscrit dans une tradition d'étude où la langue est considérée comme un bien patrimonial. L'équipe a réuni un fonds documentaire très riche sur lequel s'appuie son Dictionnaire historique du français québécois et auquel elle donne accès sur son site Internet".

Rire pour résister - Alain Rey. Et petit portrait du savant engagé.

Novembre 2007. Le linguiste et lexicographe Alain Rey (Pont-du-Château, 1928) était au Théâtre du Rond-Point, à Paris, dans le cadre de la série de conférences "Rire pour résister". Pendant une heure, il a proposé un vagabondage autour des mots du rire. Vous pouvez suivre son intervention, enregistrée en vidéo, en cliquant ici. Merci, Matilde, de ton tuyau.

Qui est-ce ? Je vous ai parlé plusieurs fois d'Alain Rey, surtout évidemment à propos du dictionnaire Le Robert, qu'il rédige et dirige depuis plus de 40 ans. Puis, on l'a vu en classe, en vidéo, causer des mots, de la langue, ou on a lu des extraits d'articles de son cru. Enfin, il y en a parmi vous qui se souviendront peut-être du Mot de la Fin, la microémission qu'il assurait tous les matins sur France Inter, de 8h57 à 9h00 (au sein du 7/9 de Stéphane Paoli), où il analysait —tout esprit, toute finesse— le mot qu'il avait choisi ce jour-là, souvent en rapport avec l'actualité. Nous avons podcasté plusieurs de ces courtes et savoureuses interventions et elles sont toujours à votre disposition dans notre salle d'informatique.
Mais, désolation inattendue, on l'a mis à l'écart fin juin 2006. Le mot qu'il a décortiqué pour conclure ses prestations, c'était... "Salut". Lors d'un entretien offert à Hélène Viala (Le Monde, 20.09.06), il s'exprimait là-dessus. Je vous joins ci-dessous quelques fragments de ce portrait:

"C'est comme si, après treize ans de chroniques quotidiennes (...), on vous disait "on ne veut plus de gens de votre génération."" Il y voit aussi un geste politique, la volonté de "faire place nette" en vue de la campagne présidentielle. "Des définitions telles que celles que j'avais données aux mots "Kärcher" ou "canaille" me plaçaient d'emblée dans la catégorie de ceux qu'il fallait écarter !"
Trois mois plus tard, il se reconnaît franchement soulagé : "Ne plus avoir à se lever le matin à 6 heures, ça n'a pas de prix." Il a réuni une sélection de ses chroniques de France Inter dans A mots découverts, tout récemment sorti aux éditions Robert Laffont (464 p., 21 euros). (...)
Alain Rey sait bien que parfois il agace. Ce n'est pas pour lui déplaire. D'abord il y a son look de dandy, qu'il a d'abord improvisé puis cultivé : "J'ai vite été ressenti comme un personnage. Tant mieux. Il ne faut jamais tuer son propre narcissisme !" Mais il y a aussi, et surtout, le fait qu'il n'ait jamais joué au puriste, qu'il a toujours prêté aux mots une vie propre. "Il y a aussi une dimension sensible, sensuelle, esthétique, dans les mots." Pour lui, un Mallarmé ou un Boby Lapointe, un Devos, un Queneau ou un Coluche, "chacun a apporté sa pierre à notre langue". "Vouloir figer le langage dans une norme, s'agace-t-il, c'est se priver de ce qui a le plus de goût, le priver d'épices."
Car l'homme est un gourmand. De mots, bien sûr. Mais aussi de bonne chère, de vins, de polars, de musique, de BD, d'Internet, de télévision et même de publicité. "En fait, le coeur de tout ce qui me passionne, c'est le signe. Le chant du signe. Tous les signes chantent à mon oreille, sans distinction. Même l'orthographe des SMS m'intéresse. Et tout cela doit déplaire à certains !"
Le seul reproche que Jean-Pierre Colignon, l'ancien chef correcteur du Monde devenu conseiller linguistique, aurait à lui faire, c'est de s'être toujours "fichu comme d'une guigne" de l'orthotypographie : "Les traits d'union, les capitales, tout ça ne l'a jamais intéressé, et dans ce domaine-là, le Larousse est meilleur."

Reproche que cet humble professeur ne saurait point partager, loin de là : ce mépris reyen vis-à-vis de ce genre de foutaises ne serait que preuve supplémentaire de sa qualité comme linguiste.

Donc, Alain Rey ne travaille plus pour France Inter mais nous pouvons encore jouir de sa voix et de ses remarques grâce aux bons offices de Laurent Baffie, qui nous propose le dimanche matin Coloscopie, émission que vous pouvez écouter ou podcaster sur Europe 1, radio appartenant au groupe Lagardère, tout proche des Chirac, Sarkozy et autres Balladur. Comme ce groupe sait faire du forcing pour protéger ou médiatiser les copains, on a demandé à Laurent Baffie, lorsqu'a démarré son émission, s'il craignait d'être censuré. Il y a répondu : "Je vais essayer d'être moi-même, on verra ce qui restera".

Enfin, n'oubliez pas que, parmi ses derniers livres, Alain Rey a publié L’amour du français : contre les puristes et autres censeurs de la langue (Denoël, 2007).

lundi 16 mars 2009

Les conquérants

De Perret à La Fontaine, de La Fontaine à Ésope, de tous à Yoni Goodman,... tout invite à se rappeler la malheureuse pertinence intemporelle de la fable du Loup et de l'Agneau. Et de fil en aiguille, il m'est venu à l'esprit une autre maxime de Chamfort :
Les conquérants passeront toujours pour les premiers des hommes, comme on dira toujours que le lion est le roi des animaux.

Chamfort, Maximes et Pensées, 592.

dimanche 15 mars 2009

5000 témoignages de 6 milliards d'Autres

Paloma, élève de NI 2, m'envoie une info très intéressante. Merci, Paloma. Voici son texte:
Bonjour Alberto,

Dommage pour Alain Bashung, il était un chanteur très original.

Voici un website sur un projet sous une initiative de Yann Arthus-Bertrand et d'une équipe de reporters qui ont parcouru 76 pays pour faire 5000 interviews d' autres terriens. On clique sur témoignages 6mA et sur un visage, et on découvre la parole d'un inconnu du bout du monde en français ou sous-titrée en français.

À demain, Paloma.

samedi 14 mars 2009

Les universités se branchent sur iTunes

Quand vous croisez dans le métro parisien ou dans un bus niçois un étudiant branché sur son MP3, le doute est désormais permis : il n'est pas forcément en train d'écouter le dernier ColdPlay ; il est peut-être en train de réviser son cours sur iTunes University.

Depuis mi-janvier, deux universités françaises - Nice Sophia Antipolis et Paris Descartes - ainsi qu'une école d'ingénieurs, Supinfo, ont rejoint les quelque 200 universités du monde entier accessibles via le canal "universitaire" ouvert par Apple, en 2007, aux Etats-Unis et au Canada, puis, un an plus tard, au Royaume-Uni, en Nouvelle-Zélande et en Australie. Avec plus de 100 000 cours disponibles, iTunes U se flatte de rassembler "la plus grande collection de cours" en accès gratuit. Une vitrine internationale de savoirs dans laquelle étudiants, chercheurs, salariés, retraités et tout un chacun peuvent venir piocher en libre-service.

Lire la suite de l'article.

(Source: Le Monde 13.03.09 | 16h43)

jeudi 12 mars 2009

Les courts métrages en français d'ALCINE 2008


Le 10 novembre 2008, nous sommes allés aux Multicines Cisneros, à Alcalá de Henares, voir les courts métrages francophones du Festival ALCINE. Et je trouve que celui que vous avez préféré, c'était justement celui-ci : Gratte-Papier, de Guillaume Martinez, qui a obtenu l'Ours d'Argent du festival de Berlin 2006.

Pour les amateurs de cinéma français, je vous rappelle que l'organisme chargé de sa promotion dans le monde, c'est UNIFRANCE, organisme qui agit sous la tutelle du CNC - Centre National de la Cinématographie.

Futura-Sciences — Les cellules souches

Vous voulez savoir pourquoi le soleil se met à rougeoyer lorsqu'il se couche ? Trouvez réponse à cette question et à beaucoup d'autres chez Futura-sciences, un site web très complet qui vous invite à "plonger au coeur de l'actualité scientifique" et à "vous informer, comprendre, communiquer, vous détendre et télécharger" dans ce domaine. Voilà les objectifs qu'ils se sont fixés :
  • Informer sur les dernières avancées de la science ;
  • Favoriser la maitrise des concepts sous-jacents ;
  • Faciliter leur assimilation par le biais de forums et débats ;
  • Offrir aux scientifiques un lieu d'expression privilégié ;
  • Proposer des évènements interactifs.

Ils sont très conscients que "Les progrès de la science ouvrent des boîtes de Pandore, closes jusqu'à ce jour. L'être humain est placé devant de nouveaux défis, difficilement surmontables si nous ne sommes pas correctement informés. Notre conscience doit seule nous guider au travers d'une réflexion nécessaire pour cerner les enjeux importants de notre temps en respectant la sphère environnementale dans laquelle nous nous inscrivons". De quoi penser au mot de Rabelais : "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme".

La levée de l'interdiction de la recherche sur les cellules souches aux États-Unis, après la signature du décret correspondant par Barack Obama, a motivé un article très clair là-dessus de Jean Étienne qui permet de se familiariser avec les termes du débat et, surtout, en effet, avec les concepts sous-jacents.

mardi 10 mars 2009

Le nombre de mariages et de PACS en France



Le pacte civil de solidarité (PACS) est un contrat qui a été voté en France, en 1999, sous le gouvernement de Lionel Jospin, dit "de la gauche plurielle".
Le PACS est conclu entre deux personnes physiques pour organiser leur vie commune. Ces deux personnes doivent être majeures, de sexe différent ou de même sexe. L'État n'admet donc pas de conclure un PACS à trois personnes, ou plus.





NOTE POSTÉRIEURE (du 9 novembre 2011) :
L'INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) dispose d'une page web où il télécharge les différents documents qu'il produit sur le thème "Couples - Familles - Ménages". En voici les exemples les plus récents :
Par ailleurs, sous le titre "Deux pacs pour trois mariages", l'Insee a publié en 2010 son bilan démographique 2009. Ce rapport est signé par Anne Pla et Catherine Beaumel, de la division Enquêtes et études démographiques de l'Insee, et permet de constater que le PACS est de plus en plus conclu au détriment du mariage traditionnel qui reste, malgré son déclin, encore dominant :
Au 1er janvier 2010, 64,7 millions de personnes vivent en France métropolitaine et dans les départements d’outre-mer. Au cours de l’année 2009, la population française augmente de 346 000 habitants.
821 000 bébés nés en 2009, le nombre de naissances baisse légèrement, mais reste supérieur à la moyenne des dix dernières années. Le nombre de décès augmente peu.
Les couples choisissent de plus en plus fréquemment le pacs pour officialiser leur union. Ainsi, en 2009, pour trois mariages célébrés, deux pacs sont conclus. L’âge au premier mariage et l’âge à l’accouchement continuent d’augmenter, côtoyant les 30 ans. La fécondité se maintient à un niveau élevé en 2009 et figure toujours parmi les plus hautes d’Europe. En France, la moitié des bébés naissent hors mariage.
Après une pause en 2008, l’espérance de vie des femmes repart à la hausse. Elle est la plus élevée d’Europe, après l’Espagne ; celle des hommes continue sa progression régulière.
_______________________________
Modification du 3 février 2014 :
L'examen du projet de loi famille repoussé à 2015 au plus tôt
Matignon a annoncé, lundi, qu'il ne présentera finalement pas de projet de loi sur la famille en 2014. L'entourage du premier ministre invoque notamment des "travaux préparatoires" qui "doivent se poursuivre" pour peaufiner le texte, ainsi qu'un "calendrier parlementaire déjà dense". (AFP)
Réactions, selon Le Monde :
Dans les rangs de la majorité, l'argument du calendrier chargé n'a pas convaincu, et cette annonce, saluée comme une "victoire" par les antimariage homosexuel, a fait grincer des dents. D'abord chez les écologistes, partenaires de la majorité, où la numéro un, Emmanuelle Cosse, a parlé de "renoncement consternant". "La gauche est trompée", a tonné Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), appelant à des "élections punition" lors des prochains scrutins. A droite, le président de l'UMP, Jean-François Copé, estime que des "ambiguïtés demeurent, puisqu'on a compris que c'était reporté, (…) pour éviter les difficultés en période électorale".
Quant à la loi dite du Mariage pour tous, elle avait été adoptée mardi 12 février 2013. En voici deux infos :
Le Monde.
Le Nouvel Observateur.
À l'Assemblée nationale, Christiane Taubira, Garde des Sceaux (ministre de la Justice), rassura son audience :
[Ce texte] "ne supprimera pas les jeux amoureux, ni chez les hétéros, ni chez les homos!"

lundi 9 mars 2009

Le Loup et l'Agneau. Versions d'Ésope, La Fontaine, Perret et Goodman/Eitan

Je vous offre ici la fable célèbre dans une bouchée quadruple.

Jean de La Fontaine (1621-1695) fit sa version d'Ésope (selon Hérodote, il aurait vécu au VIIe-VIe siècle av. JC).
Pierre Perret (Castelsarrasin, 1934) s'inspira de La Fontaine mais préférant la justice à la réalité, la révolte à la résignation ou au fatalisme, il introduisit un beau coup de théâtre/karaté (vendredi, nous avons écouté la chanson de Perret et je vous en avais promis les paroles).
Et puis récemment, Goodman/Eitan ont su retrouver la fable sous la propagande ordinaire du plus fort, qui démonise la victime par-dessus le marché.

Si vous souhaitez lire aussi la version de Phèdre (10 av. J.-C. – vers 54 ap. J.-C.), fabuliste latin, cliquez sur le lien.

Le Loup et l'Agneau (Ésope)

Un loup, voyant un agneau qui buvait à une rivière, voulut alléguer un prétexte spécieux pour le dévorer. C'est pourquoi, bien qu'il fût lui-même en amont, il l'accusa de troubler l'eau et de l'empêcher de boire. L'agneau répondit qu'il ne buvait que du bout des lèvres, et que d'ailleurs, étant à l'aval, il ne pouvait troubler l'eau à l'amont. Le loup, ayant manqué son effet, reprit : « Mais l'an passé tu as insulté mon père. — Je n'étais pas même né à cette époque, » répondit l'agneau. Alors le loup reprit : « Quelle que soit ta facilité à te justifier, je ne t'en mangerai pas moins. » Cette fable montre qu'auprès des gens décidés à faire le mal la plus juste défense reste sans effet.

Fable X - Le Loup et l'Agneau (La Fontaine)

La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un loup survient à jeun, qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
"Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
-Sire, répond l'agneau, que Votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle ;
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
-Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
Reprit l'agneau ; je tette encor ma mère
-Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
- Je n'en ai point. -C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bergers et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge."
Là-dessus, au fond des forêts
Le loup l'emporte et puis le mange,
Sans autre forme de procès.
 
Le Loup et l'Agneau (Pierre Perret chante 20 fables inspirées de Jean De La Fontaine)

Au bord d'un p'tit ruisseau loin des yeux d'la bergèr'
Un agnelet gentil qui têtait l'onde claire
Se gourrait pas un poil éclusant la lancequine
Qu'un loup l' cherchait partout pour en faire un tajine
Refrain
Tuer un p’tit agneau innocent… C’est bien laid…
Mais c’est pas dégueulasse avec des flageolets !
C’est pas la peine de vous triturer l’ caberlot
C’que j’ vous ai raconté
C’est le Loup et l’Agneau
Viens ici p’tit loubard, qui t’as filé l’ condé
De tremper ton gros blair dans mon sirop d’ablette ?
Mais sire, je savais pas, j’en ai sifflé qu’un dé
Ça n’est pas pour si peu que vous m’ faites la courette ?
Refrain
Et le Loup en trois bonds rattrapant le petit
Tomba sur l’innocent qu’il s’apprête à becqueter
Y’ a qu’en se réveillant à l’hosto qu’il apprît
Que cet agneau était champion de karaté !
Refrain
Finalement comm’ chez nous, y’ a des moutons bêlants
Y’ a des faibles et des forts, y’ a des noirs et des blancs…
Le roi, lui, il s’en tape, il est pas dans l’ troupeau
Il compte en s’endormant ceux qui paient des impôts
Refrain

Closed Zone (Yoni Goodman et Noga Eitan)



Le 8 mars, Journée de la femme

Cela veut dire que les Journées de l'homme sont les 364 autres. Les journaux nous expliquent que l'évènement a été célébré de manière inégale en fonction des pays, ce qui ne nous étonne pas. Selon Le Monde, plus de 6 000 personnes ont dénoncé à Varsovie le non-respect des droits des femmes, dont celui à l'avortement. Ces manifestants soutenaient donc qu'il n'est pas question d'emprisonner une femme pour cause d'avortement, mais l'église catholique et le catholicisme social, qui y pèsent encore très lourd, s'y opposent. Soyons clairs, personne n'est pour l'avortement : on est pour ou contre sa dépénalisation ; et puis, éventuellement, on préfère telle ou telle réglementation là-dessus.
En Espagne, la même église prône et la pénalisation de l'IVG (interruption volontaire de la grossesse) et l'interruption de l'allocation directe pour naissance d'enfant accordée aux mères célibataires, vu que leurs enfants ne seraient pas nés dans des "conditions optimales" (voir les déclarations à ce propos du porte-parole de la Conférence des Évêques, Juan Antonio Martínez Camino, le 27/09/07). Quand j'entends ce genre de litotes, je me rappelle très bien quel était le traitement réservé aux enfants de mères célibataires dans l'Espagne de mon enfance, dans une société largement contrôlée par les sacrés interprètes de la doctrine de l'amour à autrui. À cette époque-là, certaines litotes n'étaient pas si nécessaires parmi nous.
En France, selon une dépêche de l'AFP, Les Chiennes de garde ont décerné vendredi le premier prix du "macho de l'année" au cardinal-archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, les médailles d'argent et de bronze étant attribuées à l'humoriste Fabrice Eboué et François Cavanna. Le lauréat, interrogé le 6 novembre à Radio Notre-Dame (dame oui !, à Radio Notre-Dame !) sur le rôle des femmes dans la célébration des offices, avait répondu : «Le plus difficile, c'est d'avoir des femmes qui soient formées. Le tout n'est pas d'avoir une jupe, c'est d'avoir quelque chose dans la tête.» Ce n'est pas mal, pour un porteur de jupe. En tout cas, je me rappelle un pasteur suisse du Tessin qui avait les brebis de son troupeau en plus haute considération. Il est vrai que Vingt-Trois, interloqué par les réactions excédées à sa phrase ventrale, évoqua par la suite une vague ventriloquie et demanda pardon.
Enfin, je vous invite à réfléchir sur le rôle historique de la femme au sein de l'église catholique, que ce soit dans la vie quotidienne ou dans les sacrés textes sacrés. Un lecteur du Libération, qui a peut-être oublié d'être con, se posait une question à ce sujet : Pourquoi les femmes s'agglutinent encore dans les églises ?

NOTE : La Journée internationale de la Femme, établie le 8 mars 1975 par les Nations-Unies, est devenue officielle en France sous François Mitterrand, en 1982. Depuis 2001, elle dispose d'un site Web permanent.

mercredi 4 mars 2009

Les familles homoparentales et le statut du beau-parent

L'avant-projet de loi français « relatif à l'autorité parentale et aux droits des tiers », mieux connue comme « le statut du beau-parent », reconnaît désormais les familles homoparentales. Les défenseurs des parents gais et lesbiens ont obtenu gain de cause. Nicolas Sarkozy devrait recevoir fin mars le texte co-signé par la garde des Sceaux Rachida Dati et la secrétaire d'Etat à la famille Nadine Morano.
L'exposé des motifs évoque les 30.000 enfants qui « vivraient, selon les estimations de l'INED (Institut national d'études démographiques), dans un foyer composé de deux adultes de même sexe », et la formulation « père et mère » a été remplacée à plusieurs reprises par « parents ».
« Les assos homos en veulent plus, alors que les défenseurs de la famille crient au loup », écrit Le Post. Piètre législation que celle qui n'admet qu'une seule manière de vivre et cohabiter et rejette toutes les autres à la poubelle de la non-existence ou la discrimination face au Droit.

Et l'espiègle Hervé Le Tellier de plaisanter dans son Papier de Verre (Le Monde) :

« Le projet de loi sur les beaux-parents divise les familles homoparentales. Si dans votre couple il y avait un père et un beau-père, ça vous plairait que l'enfant vous demande si c'est vous le moche ? »

Les (nouveaux) blogs de Radio France Internationale

« Une autre façon de lire l'actualité, vue par nos journalistes et nos correspondants. Les nouveaux blogs de RFI vont se multiplier dans les prochaines semaines, pour un récit sous un autre regard, une analyse complémentaire, un coup de cœur ou une indignation que leurs auteurs voudront partager avec vous. Pour découvrir autrement la langue française, pour communiquer avec la médiatrice de Radio France Internationale à propos de ce que vous avez lu ou entendu. Réagissez à ces blogs, et dialoguez avec leurs auteurs. »
Si la déclaration d'intentions de RFI vous motive, visitez leur site-blogs en cliquant dessus. N'oubliez pas non plus son service RFI - Apprendre-enseigner la langue française qui vous propose une manière intelligente de s'approprier le français à partir des infos et des mots de l'actualité ou à partir d'exercices d'écoute que vous pourrez auto-corriger (à cet égard, on vous en fournit les réponses).

Femmes-Hommes : inégaux dans la retraite

Dans son bulletin mensuel d'information, l'INED vient de publier une étude intitulée "Comment corriger les inégalités de retraites entre hommes et femmes. L'expérience de cinq pays européens".
(Source : Le Monde)

Cliquez dessus pour en savoir plus : vous aurez droit à un pdf là-dessus.
L'INED
est l'Institut national d'études démographiques et a pour principal mandat "l'étude de la conjoncture démographique nationale et internationale et de ses évolutions."

mardi 3 mars 2009

L‘Entretien de M. Descartes avec M. Pascal le jeune, de Brisville, par Flotats

Mise en scène de Josep Mª Flotats, traduction de Mauro Armiño.

Flotats nous avait déjà régalés avec sa version d’une autre pièce de Jean-Claude Brisville (Bois-Colombes, 1922), Le Souper : un plat délicat de haute politique. C'était dans le Théâtre du Círculo de Bellas Artes de Madrid. Lui dans le rôle de Talleyrand, Carmelo Gómez dans celui de Fouché. Ce texte fut l'objet d'une adaptation cinématographique par Édouard Molinaro.

À la sortie du théâtre Español, plaza de Santa Ana, Madrid, après avoir vu L’Entretien... (Actes Sud, 1986), je ne pus m’empêcher de songer au court poème, la ligne rédigée par Jacques Prévert sous le titre « LES PARIS STUPIDES », à la page 185 de Paroles (1946) :

Un certain Blaise Pascal
etc... etc...

Le pari de Pascal est une expression qui renvoie à un passage des Pensées (1670), de Blaise Pascal, où il tâche de convaincre les incroyants qu'en pariant pour l'existence de Dieu ils n'ont rien à perdre, mais tout à gagner. Voici sa démonstration :

« Vous avez deux choses à perdre : le vrai et le bien, et deux choses à engager : votre raison et votre volonté, votre connaissance et votre béatitude; et votre nature a deux choses à fuir : l'erreur et la misère. Votre raison n'est pas plus blessée, en choisissant l'un que l'autre, puisqu'il faut nécessairement choisir. Voilà un point vidé. Mais votre béatitude ? Pesons le gain et la perte, en prenant choix que Dieu est. Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout; si vous perdez, vous ne perdez rien. Gagez donc qu'il est, sans hésiter. »

Franchement, on ne saurait trop blâmer Brisville de donner, dans L‘Entretien..., le beau rôle à Descartes : l’envie de vivre et de savoir face à la mortification janséniste d’un talent hors du commun pour les mathématiques et la physique. La rencontre en question se serait produite en 1647, pendant un bref séjour en France de l'auteur du Discours de la Méthode. Ce serait alors, selon certaines sources, qu’il aurait inspiré à Pascal les expériences du Puy-de-Dôme sur la pression atmosphérique (1648). Eh oui, rappelez-vous que « Pascal » est le nom donné à l’unité de pression. Tout compte fait, nom doublement mérité...
Au demeurant, l’état d’esprit de Descartes à cette époque-là était marqué par sa correspondance avec Élisabeth de Bohême, qu’il avait rencontrée en 1643. Grâce à ces échanges, il avait en tête la rédaction de son futur Traité des Passions de l’âme (1649).

Il est possible aujourd’hui de faire d’un livre trois coups puisque Actes-Sud a publié en 2005, dans sa collection Babel, Le Souper - Suivi de L'entretien de M. Descartes avec M. Pascal le Jeune et de L'Antichambre. Jean-Claude Brisville écrit à propos de cette édition :

« Histoires... histoires aurait pu être le sous-titre de ce recueil. Chacune de ces pièces, en effet, met en scène le conflit de deux personnages de grand format (Talleyrand et Fouché, Descartes et Pascal, Mme du Deffand et Julie de Lespinasse) qui vivent, inscrite dans l'Histoire, une histoire qui leur est propre. Il m'a fallu, pour les faire parler, tenter de retrouver - et sans tomber dans le pastiche - une langue française à son plus haut degré de grâce et d'efficacité. Ce fut, malgré le risque, un plaisir d'écriture. Y a-t-il encore aujourd'hui la possibilité d'un théâtre d'Histoire qui ne soit pas seulement rétrospectif ? A cette question, ces trois pièces essaient de répondre. »

Il y a quelques jours, je vous ai mis dans ce blog le début du Voyage de Baudelaire. Le voyage était bien différent pour Descartes. Dans L’Entretien... Pascal lui demande s’il avait été élève des Jésuites. Voici les répliques qui s'ensuivent immédiatement :

DESCARTES. — Ils m’ont appris à ne point m’en tenir, sur tout ce qui touche à la vie, à un seul point de vue.
PASCAL. — Et sur tout ce qui touche à Dieu ?
DESCARTES. — Dieu est en nous. Chacun lui prête son visage. Et alors que nous acceptons la dissemblance de nos traits, nous sommes toujours prêts à nous entretuer parce que nous ne voyons pas, n’entendons pas le même Dieu.
PASCAL. —Monsieur ! Il y a l’Écriture, et elle parle à tous la même langue. (Un temps.) Je ne peux pas vous suivre.
Un temps.
DESCARTES. — Il vous eût peut-être fallu voyager...
(...)
N’hésitez pas à en lire la suite... et le tout.

lundi 2 mars 2009

L'espace : l'exoplanète HD 189733b


La détection de carbone et d'eau dans l'atmosphère d'une exoplanète - hors de notre système solaire - précise l'espoir de trouver un jour une vie extraterrestre.
Il aura suffi d'un peu de vapeur d'eau (H2O) et de dioxyde de carbone (CO2) pour enflammer les esprits ! Détecté début décembre sur l'exoplanète HD189733b, elle-même découverte en 2005 à 63 années-lumière de nous, dans la constellation du Petit Renard, ce cocktail essentiel à la vie sur Terre emballe l'imagination : se pourrait-il que nous ayons enfin trouvé le berceau d'une vie extraterrestre ? Las ! ce monde extrasolaire est un véritable enfer. Il est impossible de prendre pied sur cette géante gazeuse de la taille de Jupiter. Circonstance aggravante, elle orbite tout près de son étoile en 2,2 jours (la durée de son année), ce qui en fait une fournaise à plus de 1000°C. Autre particularité : elle est synchronisée avec cette étoile, autrement dit elle présente toujours la même face à son soleil, une face jour très chaude, l'autre étant perpétuellement plongée dans la nuit plus froide. Dans un monde aussi hostile, la vie telle que nous la connaissons n'a aucune chance d'éclore...
Reste que cette brûlante intimité avec son étoile rend HD189733b particulièrement intéressante pour les astronomes : elle est la plus brillante des exoplanètes connues à transiter devant son astre stellaire, et donc la plus facile à observer.

Lire la suite.
(Source : Mensuel Sciences et Avenir, Février 2009, nouvelobs.com)

Lisons.info, un site consacré aux livres


Lisons.info - Littérature pour tous

Quelqu'un s'est donné la peine de créer un site consacré à ses livres et aux livres en général. Voici sa déclaration d'intentions :

"Vous trouverez sur lisons.info ma bibliothèque personnelle. Les livres vous sont présentés avec un résumé et une éventuelle appréciation. Le but de cette approche est de faire partager aux visiteurs du site ma passion pour la lecture et d'échanger avec eux les impressions et avis sur les oeuvres répertoriées.
Ce nouveau site, mis à disposition de nos visiteurs, est loin d'être exhaustif à ce jour. J'ai encore quelques centaines de livres dont il me faut remplir les fiches. Chaque jour apportera sa moisson de nouveautés, revenez donc nous visiter souvent.
Ce site sera aussi le vôtre. Vous avez la possibilité de donner votre avis en suivant le lien en fin de chaque résumé de livre, celui-ci sera mis en ligne après validation par l'administrateur du site. (...)"

Les 24e Victoires de la Musique

Bashung triomphe aux Victoires de la musique
LeMonde.fr avec AFP | 01.03.09 | 07h10

Les 24e Victoires de la musique ont été un triomphe pour Alain Bashung, qui est devenu, samedi 28 février, l'artiste le plus primé de l'histoire de la cérémonie en remportant trois trophées dont celui de l'interprète masculin de l'année. Bashung a décroché une autre Victoire très prestigieuse, celle de l'album de chanson pour Bleu Pétrole, et sa tournée a été désignée meilleur spectacle de l'année.
L'artiste a glané onze Victoires depuis 1986, il avait déjà reçu celle de l'artiste masculin en 1993 et 1999. Couronné en 1999, son album Fantaisie militaire (1998) avait en plus été désigné meilleur disque des 20 années précédentes en 2005, lors de la 20e édition des Victoires. Grâce à la triple récompense de samedi, il devance Alain Souchon (9 trophées) au palmarès des Victoires depuis leur création. Lire la suite et voir des clips.

(D'autres Victoires remarquables ont été attribuées cette année à Camille, Arthur H, Abd Al Malik, Sefyu, le groupe BB Brunes, Julien Doré ou Rokia Traoré.)
___________________________

Note du 14 mars 2009 : Alain Bashung, 61 ans, est mort l'après-midi du samedi 14 mars à l'hôpital Saint-Joseph à Paris. Depuis l'automne 2007, il était atteint d'un cancer du poumon et suivait une chimiothérapie. En raison de sa maladie, il avait dû annuler ses concerts prévus ce samedi 14 mars à Longjumeau (Essonne) et les 17 et 18 mars au Grand Rex à Paris.
Lire l'info du Monde.