mercredi 28 avril 2010

Dommage, Siné. Hommage

Le 9 septembre 2009, je recevais ce courriel des Sinet à propos de Siné Hebdo :
Chers amis, vous étiez là dès le début, un peu avant même. Vous avez signé
 les pétitions de soutien, vous avez impulsé l’élan de solidarité. Nous vous remercions de votre confiance et continuons de mener
 un combat tout azimut pour lutter contre le consensus mou,
 la terreur intellectuelle et la pensée unique.
 L’aventure Siné Hebdo était improbable. Lancer un nouvel hebdo,
 en trois semaines, pendant l’été 2008, et en pleine crise 
de la presse : il fallait être fou ou très en colère ! Nous étions les 
deux. Le succès fut au-delà de toute attente : 140 000 exemplaires
 vendus dès le premier numéro, le 10 septembre 2008.
 Depuis, c’est 2 millions 700 000 exemplaires vendus, 50 000 mails
 et courrier des lecteurs, 12 000 dessins reçus dont plus de 2 650 
publiés, grâce à une équipe de chroniqueurs, journalistes et 
dessinateurs enragés.
 Nous fêtons ce mois-ci le premier anniversaire de Siné Hebdo, 
via un hors-série de 96 pages, « Un an… et toutes ses dents ! »,
 qui retrace cette incroyable aventure. Où il est démontré que 
Siné Hebdo ce n’est pas ce QUE les médias voudraient en faire :
 un journal de rigolade. Non, c’est AUSSI des enquêtes, des 
reportages, des rencontres… 
Nous vous demandons, aujourd’hui plus que jamais, de parler 
de Siné Hebdo autour de vous, du hors-série… Nous n’achetons pas 
de pub, nous n’en accueillons pas, nous n’avons que nos lecteurs
 et nos « soutiens » pour garantir notre indépendance et
 pérenniser l’aventure !
Merci à vous tous,

Bob et Catherine Sinet
Aujourd'hui est sorti le numéro 86 de Siné Hebdo, le dernier pour la route car il nous annonce la disparition de ce journal courageux, percutant, gogophobe et salutaire. Siné a osé cette aventure à l'âge de 80 ans et il doit maintenant, presque deux ans plus tard, fermer boutique. Vu qu'il est presque impossible d'accéder aujourd'hui à une publication imprimée d'un certain tirage qui soit à la fois indépendante (dont les auteurs soient leurs propres maîtres) et anticonventionnelle, la perte est lourde pour la contestation. Dommage, Siné, et mille fois merci pour cette tentative, ce bel exemple de résistance.
Laissons qu'il nous explique le pourquoi de l'enterrement de sa feuille ; retenez surtout son dernier paragraphe :
Dernier numéro le mercredi 28 avril
“Les jeux sont faits, les dés sont jetés, rien ne va plus… On ferme !” Siné
Bien que le chiffre des ventes soit resté tout à fait honorable en ces temps de crise économique (37 000 ventes), Siné Hebdo perd chaque semaine de l’argent.
Tout aura été tenté : impression sur un papier moins cher, réduction des piges acceptée unanimement par tous les collaborateurs et appel aux dons lancé le 10 mars dernier.
Mais cela ne suffit pas. La décision a donc été prise de fermer le journal. On n’allait tout de même pas risquer qu’un administrateur judiciaire impose sa loi à Siné Hebdo ! Cette aventure collective se devait d’être exceptionnelle jusqu’au bout.
Le dernier numéro (28/04, n° 86) sera l’objet d’un enterrement joyeux lors de la manif du 1er mai où toute l’équipe de Siné Hebdo vendra ce collector en fanfare !
“Si c’est la fin de Siné Hebdo, ce n’est pas la fin des haricots ! (…) À côté des étrangers sans papiers, renvoyés comme des malpropres dans leur pays d’origine, (…), des pauvres hères obligés de roupiller dans des boîtes en carton près des poubelles, des chômeurs longue durée réduits à la mendicité (…), des milliers de paumés en cabane attendant des années pour être jugés… on est des petits vernis, des veinards, presque des privilégiés, nous ne l’oublions jamais (…)” Siné

Au web ce soir - Ursule 1.1

Une troupe en direct sur internet : le Théâtre de Cornouaille de Quimper (Bretagne) nous annonce un spectacle, créé spécifiquement pour la Toile, à suivre en direct aujourd'hui 28 avril à 21h.
Benjamin Lazar, metteur en scène et scénariste de la pièce, nous explique : "la représentation d’Au web ce soir sera construite en fonction de son support de diffusion: le cadre fixe imposé par la caméra deviendra la scène de théâtre où évolueront en direct les artistes."



NOTE POSTÉRIEURE : vous pouvez voir ou revoir Ursule 1.1

lundi 26 avril 2010

Petite Espagne

(Texte remanié le 19/10/2018, à l'occasion de la présentation de ce documentaire dans l'EOI de Embajadores, Madrid)

C'était la journée de clôture de la VIII Muestra de Cine y Trabajo, organisée par la Fundación Ateneo Cultural 1º de Mayo. Nous avons tout d'abord vu les quatre courts métrages qui étaient au palmarès de cette édition du festival ; ensuite, Assämara, film tourné en Éthiopie qui montre notamment la lutte pour la vie des enfants d'Awassa ou Addis Abeba ; enfin, Petite Espagne, film documentaire de Sophie Sensier (produit en 2006 par Yenta Production – 60 min – Couleur. Monteuse : Agnès Brucker. Sous-titres en castillan : Maite Imbernón).
Quel a été le déclic à l'origine de ce projet ? J'ai appris qu'il y a 7 ans, Sophie Sensier et Natacha Lillo (1) ont passé un dimanche à manger, à boire et à causer dans El Hogar de los Españoles, 10 Rue Cristino Garcia, 93210 Saint Denis, au nord de la Porte de la Chapelle, de Paris. Ce foyer, situé à quelque 800 mètres du reluisant Stade de France, est le centre social de la Petite Espagne, quartier développé par des immigrés espagnols, à provenance surtout d'Estrémadure (Mesas de Ibor, Losar et autres villages de la Vera...), qui ont afflué très spécialement à partir de 1920 sur la Plaine de Saint-Denis, cet espace encastré entre l'avenue Président Wilson et le fleuve, et appartenant aux communes de St-Ouen, St-Denis et Aubervilliers.

Le 5 octobre 2007 eut lieu le vernissage de l'exposition « Portraits de migrations, un siècle d'immigration espagnole en France » dans El Hogar de los Españoles. C’est grâce à l'allocution de Antonio Casillas, son président, que j’eus vent d'un premier afflux d'Espagnols sur La Plaine remontant à des temps relativement reculés, ainsi que d'autres détails importants sur cette migration ibérique en Seine-Saint-Denis. En voici un extrait :
Dès les années 1860, de très jeunes immigrés espagnols sont recrutés dans deux grandes verreries du département de la Seine-Saint-Denis. Mais c'est au cours de la Première Guerre mondiale que des milliers d'espagnols viendront travailler dans les grandes usines métallurgiques et chimiques dont la production est alors destinée à l'effort de guerre. Les ouvriers firent face à d'importants problèmes de logement et à des conditions de travail éprouvantes.
C'est dans ce contexte, qu'en 1913, l'aumônier Gabriel Palmer convainc le roi Alphonse XIII de l'envoyer à Paris pour y « étudier les œuvres nécessaires pour améliorer les conditions de vie de nos compatriotes ». De cette mission et de son séjour à Paris va résulter la création du Patronage à la Plaine qui se fera exclusivement par des dons privés et sans aucun apport financier de l'État espagnol.
Les frères clarétains seront chargés de l'encadrement des activités du Patronage qui sera composé d'une église, d'un théâtre et d'un dispensaire médical. Mais c'est sur l'initiative d'un groupe d'ouvriers espagnols que sera constitué, le 19 août 1926, le Hogar de los Españoles et qui prendra la forme de Société de Secours Mutuels, c'est-à-dire « un groupement à but non lucratif de personnes physiques menant une action de prévoyance, de solidarité et d'entraide dans le domaine social ». Le Hogar avait donc pour but de venir en aide aux ouvriers espagnols en difficulté.
(...)
Au fil des années 1920 et 1930, les familles viennent rejoindre les ouvriers et s'installent durablement en créant une véritable colonie espagnole que l'on surnommera « La Petite Espagne ».
Mais c'est Natacha Lillo qui a mené à bien une recherche minutieuse là-dessus et nous apprend, entre autres :
En 1911, déjà 260 Espagnols vivent à St Denis, majoritairement dans le quartier de la Plaine (1) : 145 habitent avenue de Paris (2), surtout dans les immeubles de rapport des numéros 96 et 100 ; d’autres se sont installés à proximité, rue de la Montjoie. La rue de la Justice (3), qui deviendra après 1918 le cœur du quartier espagnol, ne compte alors que quatre foyers espagnols, regroupant 21 personnes, auxquels il faut ajouter les 10 habitants du passage Dupont.
Contrairement à ce qui se passera à partir des années 20, il ne s’agit pas majoritairement d’une immigration familiale : on ne compte que 35 couples et 57 jeunes enfants. Quatorze d’entre eux sont nés à St Denis, la plus âgée en 1907 et les deux plus jeunes en 1911, ce qui permet d’établir la date d’arrivée récente de leurs parents. Malgré sa « jeunesse », cette immigration compte déjà six couples mixtes franco-espagnols.
Vers 1910, il y avait eu, paraît-il, une première vague d'immigrés bretons et italiens, mais déjà dans les années 1930, on n'y trouve que des Espagnols —qui ont soutenu, pour la plupart, la République lors du putsch des généraux fascistes en 1936, ce qui leur coûterait plus tard, sous l'Occupation, un bon nombre de déportations à Mauthausen ou Ravensbrück. Ils ont éprouvé l'amertume de la défaite républicaine mais aussi l'euphorie de voir le 27 août 1944, avenue Président Wilson, des noms espagnols sur les chars d'assaut, les tanks, des troupes du général Leclerc qui libéraient Paris.
Enfin, entre 1958 et 1970, la misère franquiste entraînera encore un flux énorme d'immigrés ibériques à Saint-Denis.

Le film de Sophie Sensier, court et touffu, explique sans ornement, en français et en castillan, souvent en tendre fragnol, et grâce à un beau travail de montage, l'histoire émouvante de ce quartier —à travers des photos, quelques fragments vidéos, des images d'aujourd'hui et beaucoup de témoignages, dont un poème machadien, clair et net de Manuel García Montero.
Les Espagnols arrivaient dans des conditions très dures et de toutes les manières possibles pour fuir la misère et travailler dans les usines de gaz ou de soufre, la tréfilerie Mouton, la fonderie. Il y en avait même qui étaient contraints de traverser clandestinement la frontière des Pyrénées pour entrer en France (témoignage d'une spectatrice bien émue à la fin de la projection). Et la Plaine, au début, c'étaient les terrains vagues, les rats, les baraques, la boue, l'absence d'eau ou d'électricité, les lampes à pétrole, les fosses d'aisances communes, les pièces à partager et l'entassement concomitant, la culture des potagers, l'élevage des poules et des lapins... On pouvait louer une pièce à trois, par exemple, et chacun en disposait huit heures sur 24. Un jour, on a construit une première maison ; probablement grâce à l'effort de mains bandées, piquées par l'acide. Et, bien entendu, sur un terrain qui ne leur appartenait pas, comme il arrive toujours quand se dressent agglomérations d'habitations de fortune, poblados chabolistas ou favelas. Ces expatriés étaient illettrés, ils n'avaient pas pu aller à l'école. Et pourtant, Severiano Manglano, qui a vécu 17 ans de sa vie dans ces bidonvilles, en garde un bon souvenir ; il y en avait beaucoup dont la seule prétention était de gagner leur vie, et du pain et des pupitres pour leurs enfants.
Petit à petit, beaucoup de taudis ont été démolis, l'église du patronage est devenue un salon de fêtes et on bâtit aujourd'hui des habitations modernes sur les friches des usines désaffectées. Pour ne pas parler du colossal Stade de France. Mais on peut encore visiter "El Hogar de los Españoles".
Les uns sont restés en France, ainsi que leurs enfants ; d'autres sont rentrés en Espagne. Il y en a qui se sentent fiers d'être à la fois français et espagnols alors que d'autres lancent leur plainte entre deux chaises : ça fait mal que d'être français en Espagne et espagnol en France. Je me rappelle même un commentaire ironique là-dessus : "Ni Français ni Espagnols ; on est des Gitans". Une femme explique, plus ou moins, pour moi, dix jours en Espagne, c'est trop : mes attaches sont en France. Chaque expérience est différente, comme chaque chair. Mais ces témoignages sont clés, incontournables, pour contrecarrer la prolifération de mythes intéressés à propos de l'émigration espagnole.
Merci, Sophie, merci Natacha, pour votre contribution comme passeuses de mémoire.


NOTE : Justement, ces jours-ci, France Télévisions présente, avec Narrative, une coproduction de documentaires multimédia consacrés à l'émigration. On les diffuse sur le site de France 5, dans la collection "Portraits d'un nouveau monde". Vous y trouverez, par exemple, Un Somalien à Paris, de Patrick Zachmann, ou Au pied du mur, web documentaire de Romain de l'Écotais, réalisateur de 29 ans basé à Marseille qui, en 2005, a commencé à travailler sur la thématique de l'exil et du travail. Curieusement, il a dirigé des ateliers audiovisuels avec des jeunes d'Aubervilliers...
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À lire aussi sur le net :

Inès Edel García : À la Plaine Saint Denis, la nostalgie de la « Petite Espagne », 13 octobre 2016 (reportage pour le Bondy Blog) :
Le quartier Cristino Garcia, autrefois fief espagnol de la Plaine Saint Denis, a connu d’importantes mutations. Les Espagnols ont progressivement cédé leur place à d’autres communautés et le quartier se métamorphose. Mais l’enclave reste un lieu de sociabilité incontournable pour la communauté espagnole francilienne.
Natacha Lillo : « LA PETITE ESPAGNE »- La naissance d'une communauté. Immigrés espagnols à La Plaine Saint-Denis au début du XXème Siècle, retirada37.com, 14 mars 2017. Lecture incontournable !
En savoir plus.

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(1LILLO, Natacha : Espagnols en banlieue rouge, histoire comparée des 3 principales vagues migratoires à Saint-Denis et dans sa région au XXe siècle. 2 tomes et les annexes. Doctorat en IEP (Institut d'Études politiques, Histoire), 2001, dir. M Pierre Milza, IEP de Paris.
LILLO, Natacha : La Petite Espagne de la Plaine-Saint-Denis 1900-1980, éd. Autrement, avril 2004, 168 p. (coll. France d'ailleurs, Peuple d'ici). Sommaire :
La Plaine-Saint-Denis, lieu de mémoire ouvrière et immigrée, 1900-1920.
Précarité et solidarités à la Plaine dans l'entre-deux-guerres.
Les Espagnols dans la tourmente, 1930-1945.
Renouveau et déclin de la petite Espagne, des années 50 aux années 70.

jeudi 15 avril 2010

Miss GlouGlou vous apprend la crachitude



Pleine de fougue, de fraîcheur et de précision, Miss GlouGlou sait joindre le geste à la parole pour vous montrer comment cracher le vin avec élégance sans s'en mettre sur le plastron...
Voici l'intro qu'elle nous propose sur son blog :

Que dire de plus?

Si vous n’avez jamais craché de vin, les premières fois seront déroutantes. La rétro-olfaction ne s’effectue pas tout à fait de la même manière quand on crache et quand on avale le breuvage, il faut un moment d’adaptation. Alors, à part garder une micro-gorgée et recracher le reste, je n’ai qu’un conseil : entraînez-vous.

Et je suis, d’avance, désolée pour ceux qui seront navrés par le niveau intellectuel de cette vidéo.

Gabinete de lectura-Literatura francesa - Librería La Central - Madrid

AGENDA - La Central - Madrid - 2010

Je fais état d'un atelier où plusieurs spécialistes vont dévoiler leur passion pour certains livres emblématiques de la littérature française. Cliquez sur le lien ci-dessus pour en savoir plus. Au programme :

Mercredi 28 avril
Zona de Mathias Enard (Ed. La Otra Orilla)
Invité : Mathias Enard.

Mercredi 12 mai

Lo infraordinario de Georges Perec (Ed. Impedimenta)
Invité : Enrique Redel (éditeur).

Mercredi 26 mai

La educación sentimental de Gustave Flaubert
Invité : Constantino Bértolo (editeur et critique).

Mercredi 9 juin

El extranjero de Albert Camus
Invitée : Elvira Navarro (écrivaine).

Coordinatrice:

Mercedes Cebrián
(écrivaine, traductrice, journaliste).

lundi 12 avril 2010

Gallica et ses coquilles numériques

Je vous relaie ici, telle quelle, une brève de la lettre d'information quotidienne du Monde des abonnés à propos de Gallica. Cette gigantesque archive numérique de la Bibliothèque nationale de France a besoin de corriger les coquilles qui se glissent dans le processus de numérisation de tant et tant de documents qu'elle a entamé. C'est pour cela qu'aujourd'hui, elle...
(...) fait appel aux internautes de la communauté wikipédia. Le site, qui regroupe uniquement les ouvrages tombés dans le domaine public, propose en consultation gratuite plus de 1 million de documents (dont 408 190 en mode texte), un nombre faramineux qui s'accroît à un rythme de 1 500 documents numérisés par jour ! Devant ce travail colossal, les techniques de numérisation automatique ne sont pas parfaites et ne peuvent remplacer l'œil humain. Aussi les transcriptions des textes anciens qui en résultent présentent-ils régulièrement des erreurs. C'est pourquoi la BNF a conclu un partenariat avec l'association Wikimédia France pour solliciter le concours de ses contributeurs bénévoles. 1 400 œuvres sous forme de fichiers ont ainsi été transmises à Wikisource, afin que les internautes passionnés puissent les corriger. La sélection comporte des classiques de la littérature tels que ceux d'Emile Zola, George Sand, la comtesse de Ségur ou encore Stendhal.

NOTE POSTÉRIEURE à partir d'une info du Monde :

La Bibliothèque François-Mitterrand a ouvert le 2 juin son Labo BNF, un espace dédié à toutes les innovations numériques liées au livre, et un blog.

mardi 6 avril 2010

Les Aventures de Sarkozix

Le 21/03/2010, les éditions Guy Delcourt viennent de publier une BD intitulée Les Aventures de Sarkozix 1. Tout pour ma Gaule ! (ISBN : 978-2-7560-2085-3). Ses auteurs sont Wilfrid Lupano (scénario), Bruno Bazile (dessin) et Jérôme Maffre (couleurs). Ce premier volet inaugure une série consacrée à ce personnage gaulois dans la collection "Humour de rire" —alors qu'il y en a qui pensent que c'est lui qui se fout du monde.


Voici le résumé de cet épisode :
Lutèce, jour 1 de l'an 1 après JC (Jacques Chiraquix). Sarkozix, le nouveau chef des Gaulois, inaugure l'ère de la rupture et organise un grand banquet pour fêter sa victoire historique. Tous ses amis sont là : Martinbouix, Hortefix, Johnnix, son fidèle Fillus et bien sûr Carlabrunix. La tribu trinque aux boucliers fiscaux et autres régimes spéciaux... Les aventures de Sarkozyx ne font que commencer !
Ce volume est donc la parodie de La nuit du Fouquet's, le Fouquet's étant un restaurant de grand luxe des Champs-Élysées où le 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy et ses amis —une cinquantaine de gens de l'argent et de la réussite— ont fêté leur victoire le soir du second tour de l'élection présidentielle (1).
Si vous voulez connaître le who is who du pouvoir en France, ainsi que des détails de cette soirée-là, vous n'avez qu'à jeter un coup d'œil sur l'ouvrage « La nuit du Fouquet’s » (Éd. Fayard) des journalistes politiques Ariane Chemin, du Monde, et Judith Perrignon (ex-Libération). Vous pouvez cliquer ci-contre et lire la critique de Noël Blandin dans La République des Lettres.

(1) Note du 7/4/10 : Rappelons que le bouclier fiscal a profité l'an dernier à environ 20 000 contribuables vraiment nantis pour un montant de 650 à 700 millions d'€, selon Le Figaro du 7/4/10. Le bouclier est contesté par 67 % des Français, 39 % réclamant sa suppression définitive et 28 % sa suspension, selon un sondage CSA dans Le Parisien du 31/3/10.