Cela veut dire que les Journées de l'homme sont les 364 autres. Les journaux nous expliquent que l'évènement a été célébré de manière inégale en fonction des pays, ce qui ne nous étonne pas. Selon Le Monde, plus de 6 000 personnes ont dénoncé à Varsovie le non-respect des droits des femmes, dont celui à l'avortement. Ces manifestants soutenaient donc qu'il n'est pas question d'emprisonner une femme pour cause d'avortement, mais l'église catholique et le catholicisme social, qui y pèsent encore très lourd, s'y opposent. Soyons clairs, personne n'est pour l'avortement : on est pour ou contre sa dépénalisation ; et puis, éventuellement, on préfère telle ou telle réglementation là-dessus.
En Espagne, la même église prône et la pénalisation de l'IVG (interruption volontaire de la grossesse) et l'interruption de l'allocation directe pour naissance d'enfant accordée aux mères célibataires, vu que leurs enfants ne seraient pas nés dans des "conditions optimales" (voir les déclarations à ce propos du porte-parole de la Conférence des Évêques, Juan Antonio Martínez Camino, le 27/09/07). Quand j'entends ce genre de litotes, je me rappelle très bien quel était le traitement réservé aux enfants de mères célibataires dans l'Espagne de mon enfance, dans une société largement contrôlée par les sacrés interprètes de la doctrine de l'amour à autrui. À cette époque-là, certaines litotes n'étaient pas si nécessaires parmi nous.
En France, selon une dépêche de l'AFP, Les Chiennes de garde ont décerné vendredi le premier prix du "macho de l'année" au cardinal-archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, les médailles d'argent et de bronze étant attribuées à l'humoriste Fabrice Eboué et François Cavanna. Le lauréat, interrogé le 6 novembre à Radio Notre-Dame (dame oui !, à Radio Notre-Dame !) sur le rôle des femmes dans la célébration des offices, avait répondu : «Le plus difficile, c'est d'avoir des femmes qui soient formées. Le tout n'est pas d'avoir une jupe, c'est d'avoir quelque chose dans la tête.» Ce n'est pas mal, pour un porteur de jupe. En tout cas, je me rappelle un pasteur suisse du Tessin qui avait les brebis de son troupeau en plus haute considération. Il est vrai que Vingt-Trois, interloqué par les réactions excédées à sa phrase ventrale, évoqua par la suite une vague ventriloquie et demanda pardon.
Enfin, je vous invite à réfléchir sur le rôle historique de la femme au sein de l'église catholique, que ce soit dans la vie quotidienne ou dans les sacrés textes sacrés. Un lecteur du Libération, qui a peut-être oublié d'être con, se posait une question à ce sujet : Pourquoi les femmes s'agglutinent encore dans les églises ?
NOTE : La Journée internationale de la Femme, établie le 8 mars 1975 par les Nations-Unies, est devenue officielle en France sous François Mitterrand, en 1982. Depuis 2001, elle dispose d'un site Web permanent.
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