lundi 17 décembre 2018

3e Journal des infos dont on parle plutôt peu (2018-19)

... Car loin du psittacisme médiatique, il y a bon nombre d'événements qui nous interpellent autrement dont on ne parle que peu ou sous l'angle de la propagande unique. Nous essayons de repérer et de glaner des faits/sujets/positions en dehors de l'actu ou de l'éditocratie. Voici notre troisième sommaire de cette année scolaire passé en revue le 17 décembre 2018.
Et merci à mes élèves pour leur activité médiatrice de passeurs d'information !



1) Parmi les vidéos contenues dans ce journal, voici celle concoctée par Le Monde pour expliquer  le cas des implants médicaux dévoilé par le quotidien parisien et ses partenaires du Consortium international des journalistes d'investigation :


Le Monde et ses partenaires réunis autour de l’ICIJ (le Consortium international des journalistes d’investigation) révèlent un nouveau scandale de santé autour des dispositifs médicaux. Pour commercialiser en Europe un implant, un pacemaker ou une prothèse de hanche, par exemple, les fabricants doivent obtenir une certification CE.
Une soixantaine d’« organismes notifiés » privés fournissent ce précieux sésame, sans être trop regardants, en échange d’une rémunération. Les résultats d’études cliniques sur l’être humain ne sont par exemple pas toujours demandés.
Impossible de connaître exactement l’étendue des dégâts générés par ce système, qui aurait permis à une journaliste hollandaise de faire certifier un filet à mandarines en tant que prothèse. Les dispositifs médicaux ne sont pas tracés et trop peu d’incidents sont encore déclarés. Explications, en vidéo.

2) Voici une vidéo du Professeur Feuillage au sujet de la disparition du sable, une ressource naturelle qu'on ne peut pas renouveler au rythme de la consommation humaine :


On a tous au moins un bon souvenir sur une plage. Les châteaux de sable et les baignades de l’enfance, les feux de bois, les guitares et les planches de surf de l’adolescence, les balades, la pêche aux crevettes, les jeux, le soleil… Oui mais… Saviez-vous que les plages du monde entier disparaissent, inexorablement, un peu plus chaque année ? Les chroniques écologiques partent en chasse des pilleurs de sable !!

D'après une idée originale de Mathieu Duméry. Une création de Mathieu Duméry & Hadrien Genest. Réalisé par Lénie Cherino, Mathieu Duméry et Jean-Baptiste Besse. Scénario: Lénie Cherino et Mathieu Duméry

3) Le 7/12/2018, Guillaume Erner, dans son émission L'Invité des matins, de FRANCE CULTURE, s'est entretenu avec l'historien Gérard Noiriel à l'égard des Gilets Jaunes. Erner a choisi un titre impeccablement syndicat jaune, franchi toutes les lignes, blanches et jaunes, et recréé le péril jaune : Comment naît la violence dans les mouvements sociaux ?*

Historien et directeur d’études à l’EHESS, Gérard Noiriel est l'auteur de l'ouvrage "Une histoire populaire de la France". Il est notre invité pour comprendre l'émergence de formes d'action violentes dans les mouvements sociaux, une question plus actuelle que jamais alors que la mobilisation des #GiletsJaunes se poursuit. Pour en savoir plus

*Le 3 décembre 2018, sur le site Là-bas si j'y suis, Daniel Mermet avait déjà écrit un texte intitulé La vérité sur les casseurs. Il y rappelait un extrait d'un discours de Jean Jaurès devant la Chambre des députés, séance du 19 juin 1906 :
« Le patronat n’a pas besoin, lui, pour exercer une action violente, de gestes désordonnés et de paroles tumultueuses ! Quelques hommes se rassemblent, à huis clos, dans la sécurité, dans l’intimité d’un conseil d’administration, et à quelques-uns, sans violence, sans gestes désordonnés, sans éclats de voix, comme des diplomates causant autour du tapis vert, ils décident que le salaire raisonnable sera refusé aux ouvriers ; ils décident que les ouvriers qui continuent la lutte seront exclus, seront chassés, seront désignés par des marques imperceptibles, mais connues des autres patrons, à l’universelle vindicte patronale. [...] Ainsi, tandis que l’acte de violence de l’ouvrier apparaît toujours, est toujours défini, toujours aisément frappé, la responsabilité profonde et meurtrière des grands patrons, des grands capitalistes, elle se dérobe, elle s’évanouit dans une sorte d’obscurité. »
D'autre part, mis à part la violence structurelle et anonyme du régime capitaliste, celui-ci dispose de ses "forces de l'ordre", c'est-à-dire, des forces destinées à garder l'ordre capitaliste. À cet égard, il est pertinent ces jours-ci de savoir, par exemple, qu'Amnesty International vient de publier un rapport (le 17.12.2018) où elle affirme : "Les forces de l’ordre ont utilisé des flashball, des grenades de désencerclement et des gaz lacrymogènes contre des manifestants majoritairement pacifiques. Nous avons pu recenser de nombreux cas de recours excessifs à la force par des policiers." "Selon les chiffres officiels, 1 407 manifestants ont été blessés – dont 46 grièvement – depuis le début des manifestations le 17 novembre 2018." Une violence excessive. Y compris contre des journalistes, de vieilles personnes matraquées sans états d'âme (sans oublier les vieilles dames), des lycéens gazés, humiliés (voilà une classe qui se tient sage), blessés par des tirs de flashball...
Bref, un trop long florilège de sévices policières trop dur, je vous préviens, à regarder de près. Et sans compter les violences policières ordinaires, par rapport à quoi, Marc Ball vient de sortir un documentaire, Police illégitime violence (diffusé le 12 novembre 2018 sur France3), qui met les points sur les i au sujet de la fracture entre les jeunes des cités ouvrières et les bras armés du système.


4) L'Association des Victimes du Syndrome Aérotoxique nous rappelle un thème dont on ne parle nulle part :
Des études alertent sur la pollution de l’air respiré par les équipages et les passagers en avion. France 2 vous propose de découvrir un extrait du magazine Envoyé Spécial qui a enquêté sur le sujet et sera diffusée ce jeudi 26 avril au soir.
 
L’air que nous respirons dans les avions est-il sans danger ?

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