samedi 24 octobre 2009

L’anniversaire d’Astérix et Obélix - Le Livre d’or


Hier, justement, Albert Uderzo mit sur le marché un nouvel album d'Astérix et Obélix, résistants récalcitrants, pour fêter les 50 ans de ses héros. En effet, ils naquirent le 29 octobre 1959. Cet album nº 34 s'appelle L’anniversaire d’Astérix et Obélix - Le Livre d’or. Voilà ce que j'en ai lu sur le site blog.asterix.com :
Albert Uderzo a dévoilé la couverture de son nouvel album à paraître le 22 octobre prochain : L'Anniversaire d'Astérix et Obélix - Le Livre d'or. Un album de 56 pages de bandes dessinées où s'enchaînent de courtes histoires au cours desquelles de nombreux personnages de l'univers d'Astérix préparent dans le plus secret une inoubliable fête d'anniversaire. Pendant ce temps, Astérix et Obélix sont partis en forêt chasser le sanglier sans se douter de rien…
Albert Uderzo avoue s'être beaucoup amusé en redessinant pour cette occasion de nombreux personnages des anciens albums. Et si le nouvel opus ne pouvait les rassembler tous (il y en a près de 400 !), peu manquent à la fête, les uns imaginant des cadeaux d'anniversaire, les autres envoyant leurs messages de vœux.
Albert Uderzo n'oublie pas son ami René Goscinny, disparu en 1977, qui aurait été si heureux et si fier de voir célébrés de si belle manière les personnages qu'ils ont créés ensemble. Il a donc décidé d'illustrer de ses dessins un texte, jamais paru en album, du génial scénariste !
D'autres surprises sont annoncées et, dans l'assemblée, l'impatience est palpable. Vivement le 22 octobre 2009, par Toutatis !
Ceci dit, ou reproduit, je ne peux pas m'empêcher de me rappeler l'amère critique faite par François Reynaert dans le nº 2138 du Nouvel Observateur, en octobre 2005, suite à la publication de l'album Le Ciel lui tombe sur la tête (album 33 de la série), et qui visait Albert Uderzo très directement. Voici son dernier paragraphe :
Cet album est consternant, dans un sens, on est heureux que l'immense Goscinny soit mort avant d'avoir vu ça, mais, après tout, ce n'est ni le premier ni le dernier mauvais livre de l'année. Le problème est que, si l'on en croit les spécialistes, il est déjà assuré d'être celui qui se vendra le plus. Le voilà, le drame. En tant qu'auteur, Uderzo est resté coincé quelque part dans la ringardise des années 1960 ; en tant qu'éditeur, il a compris les leçons de la pire modernité. Son Astérix, maintenant, c'est du poulet en batterie ; à part la carcasse et les deux plumes qu'on a laissées autour pour tromper le chaland, il n'a plus rien à voir avec la volaille qu'il prétend être. Et quelle importance, placé en tas dans tous les hypermarchés, il se vend dix fois mieux ! Il est vrai qu'on y a mis les moyens. Il paraît que depuis le mois de septembre cette pauvre Belgique a été réquisitionnée au service de l'astérixo-marketing, le Manneken-Pis lui-même a été déguisé en Obélix. Notez, ça, c'est plutôt drôle, cette statue est mondialement célèbre pour le petit silex qui lui pend devant, la voir avec un gros menhir derrière doit être un vrai changement. Les pires ressources du merchandising ont été mises à profit, jusqu'à cette volonté de garder le « secret » sur l'album jusqu'à sa mise en vente. Vous voyez l'idée : il s'agissait d'éviter à la critique de faire son métier. Depuis, dans tous les journaux, en Belgique, en France, au Canada, elle l'a fait. Trop tard, le coup est parti, les piles étaient mises en place, les pauvres gens pouvaient se faire plumer et nous autres en sommes réduits à rêver en silence aux aventures premières du petit Gaulois à casque ailé qui fit frémir notre enfance : c'est sûr, il doit bien exister quelque part dans ce monde une potion magique qui nous aidera à vaincre cette plaie du temps, les légions du marketing et du profit, mais quel druide nous en indiquera la recette ?
À vous d'en juger.

1 commentaire:

Fan d'axterix a dit…

Dans ce 34e tome, le dessinateur s'amuse à célébrer les 50 ans des deux héros . De fait, on s'attend au pire. Et l'on se trompe. Lourdement. L'album n'a rien d'indigne. Au contraire. Le rire, les sourires, et les clins d'œil sont au rendez-vous. Pourquoi ? Parce qu'Albert Uderzo a eu l'intelligence de remonter aux origines du journal Pilote