Je colle ci-dessous l'article en question afin que vous puissiez le lire dans son intégralité.
Source : LEMONDE.FR | 22.11.10 | 14h59 • Mis à jour le 22.11.10 | 15h39
La Semaine européenne de réduction des déchets débute lundi : les Européens sont invités à faire maigrir leurs poubelles, qui débordent un peu plus chaque année. Un Français produirait en effet 543 kilos de déchet par an. Interrogés sur leurs pratiques de tri, une écrasante majorité d'internautes plébiscite le compostage. Achat de produits en vrac, réutilisation d'emballages : ils trient tous azimuts et traquent la consommation inutile.
"Je composte mes déchets végétaux", par Pierre-Olivier B.
Depuis que j'ai commencé à composter mes déchets végétaux, la poubelle de ce qui ne va pas dans le tri sélectif ne se remplit pratiquement que de plastique, des emballages pour l'essentiel. Je me suis rendu compte du gâchis auquel nous prenons part lorsque nous utilisons des sacs en plastique pour les légumes. Depuis, je ne me sers de ces sacs que lorsqu'il y en a vraiment besoin.
"Nous évitons tous les produits emballés", par Emmanuelle D.
Nous évitons tous les produits emballés et achetons en vrac les produits secs (sucre, pâtes, légumineuses). Nous n'achetons pas dans les supermarchés, car il est difficile d'y trouver ce genre de produits, mais en magasins bio et dans les petits commerces. Par exemple, une épicerie proche de chez nous propose des yaourts dans des pots de verre consignés. Pour les légumes, nous faisons partie d'une AMAP (association pour le maitien d'une agriculture paysanne), cela évite aussi les emballages puisque nous apportons notre panier. Le plus gros de notre production de déchets, ce sont les déchets végétaux, c'est-à-dire les épluchures. Nous n'avons pas de jardin personnel, mais un jardin familial avec un tas de compost, ainsi qu'un lombricomposteur fabriqué maison. L'agglomération dans laquelle nous vivons organise une fois par semaine le ramassage des déchets verts, mais la pollution engendrée par le transport nous gênait, aussi nous avons préféré adopter nos propres solutions.
Résultat de ce mode de vie : nous mettons notre poubelle une semaine sur trois (nous sommes quatre à la maison), nous faisons vivre l'économie locale en achetant des produits locaux, et nous dépensons moins car nous n'achetons pas de produits inutiles. Nous ne rencontrons pas de difficultés, mais aimerions que les pouvoirs publics encouragent davantage la réduction des déchets.
"Pratiquement plus besoin de poubelle", par Thierry et Martine L.
Nous nous fournissons exclusivement au marché et dans les magasins bio qui commercialisent du vrac. Nous compostons tous nos déchets organiques, avec un jardin c'est possible, mais il faudrait organiser le compostage collectif à Paris, ce devrait être possible en partenariat avec les jardins publics. Nous brûlons le bois dans notre poêle à bois. Résultat : nous n'avons pratiquement plus besoin de notre poubelle.
"Je limite ma consommation de produits industriels", par Eve-Isabelle P.
Même si j'ai peu de temps à consacrer aux tâches ménagères, je m'efforce de faire la cuisine à partir de produits "de base", en allant au marché tous les week-ends. J'achète en grosse quantité, par exemple des tomates abîmées pour faire des sauces ou des coulis, des pommes abîmées pour faire des compotes, etc. Ainsi je n'achète jamais de plats cuisinés ni de desserts industriels, qui génèrent des quantités délirantes de déchets d'emballage. Il y a en effet parfois trois emballages differents pour des gâteaux : le carton de la boîte, un support plastique rigide et chaque biscuit est emballé individuellement. Je fais le ménage et les lessives à la main au savon de marseille, qui est conseillé d'un point de vue écologique et qui génère beaucoup moins d'emballages. La plupart des produits d'entretien ménagers sont en effet toxiques pour l'homme et la planète, et néfastes du fait des déchets qu'ils génèrent.
"Je donne mon journal", par Robin R.
Je suis abonné au Monde, et cela me désole de devoir le jeter alors que je suis la seule personne à l'avoir lu. Certes, il sera recyclé, mais la réutilisation, c'est encore mieux.
Quand j'ai fini de lire mon journal, je le dépose dans un des conteneurs prévus pour les journaux gratuits. Généralement, la personne juste derrière moi me regarde bizarrement, mais n'ose pas le prendre, mais le deuxième passant le récupère, bien heureux d'avoir quelque chose de plus conséquent que Direct Soir.
"Je ne peux pas trier dans mon immeuble", par Mathilde T.
Je n'achète pas de papier essuie-tout, ni de serviettes en papier, ni de produits suremballé. Je bois l'eau du robinet. Malheureusement je ne peux pas trier dans mon immeuble à Paris, il n'y a pas de poubelle jaune. Faute de place! Mais il y en a une pour le verre.
"Nous avons fabriqué un mini-compost en bois", par Sophie M.
Dans notre nouvelle maison, nous avons fabriqué un mini-compost en bois : nous y mettons tous les déchets alimentaires et les nombreux cartons. Nous avons donc diminué de plus de 50 % notre poubelle de recyclable uniquement avec les cartonnages. Les petits déplacements et les petites courses sont faites à vélo et les sacs plastique des commerçants systématiquement refusés grâce à notre panoplie de sacs à courses solides et réutilisables. Nous avons aussi transformé notre baignoire en douche pour limiter la consommation d'eau.
"J'utilise des emballages réutilisables", par Miguel
J'utilise des emballages réutilisables plutôt que jetables ou même recyclables. Par exemple, j'utilise et réutilise des sacs en tissu plutôt que des sacs en plastique. Quand il n'y a pas d'alternative réutilisable comme pour les yaourts, je n'achète pas les produits. Au lieu d'acheter au supermarché, j'achète au marché des fermiers locaux. J'achète du lait dans des emballages de verre plutôt que de matériaux recyclables. Je n'imprime plus de papier, mais transfère les documents sur mon e-book.
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