"La manipulación consciente e inteligente de los hábitos y opiniones organizados de las masas
es un elemento de importancia en la sociedad democrática. Quienes manipulan este mecanismo
oculto de la sociedad constituyen el gobierno invisible que detenta el verdadero poder (...).
Quienes nos gobiernan, moldean nuestras mentes, definen nuestros gustos o nos sugieren
nuestras ideas son en gran medida personas de las que nunca hemos oído hablar. (...)
Hoy en día (...) la minoría ha descubierto que influir en las mayorías puede serle de gran ayuda. (...)
La propaganda moderna es el intento consecuente y duradero de crear o dar forma a los acontecimientos
con el objetivo de influir sobre las relaciones del público con una empresa, idea o grupo."
(Edward Bernays : Propaganda, 1927.
Extraits de la version castillane d'Albert Fuentes, Ed. Melusina, 2008)
Extraits de la version castillane d'Albert Fuentes, Ed. Melusina, 2008)
"Je me prénomme Octave et m'habille chez APC. Je suis publicitaire : eh oui, je pollue l'univers.
Je suis le type qui vous vend de la merde. Qui vous fait rêver de ces choses que vous n'aurez jamais.
Ciel toujours bleu, nanas jamais moches, un bonheur parfait, retouché sur PhotoShop. (...) Quand,
à force d'économies, vous réussirez à vous payer la bagnole de vos rêves, celle que j'ai shootée dans
ma dernière campagne, je l'aurai déjà démodée. J'ai trois vogues d'avance, et m'arrange toujours
pour que vous soyez frustré. Le Glamour, c'est le pays où l'on n'arrive jamais. Je vous drogue à la
nouveauté, et l'avantage avec la nouveauté, c'est qu'elle ne reste jamais neuve. Il y a toujours une
nouvelle nouveauté pour faire vieillir la précédente. Vous faire baver, tel est mon sacerdoce. Dans ma
profession, personne ne souhaite votre bonheur, parce que les gens heureux ne consomment pas."
(Frédéric Beigbeder : 99 francs (14,99 €), 2000)
Une nouvelle cellule macrophage au sein du capitalisme français ? L'Agence France Presse nous invitait hier, à travers une info, à réfléchir à un sujet très intéressant, le blocage de la publicité sur internet. Le 3 janvier, la société Free venait d'installer sur ses terminaux mobiles, de manière systématique (1), un mécanisme réussissant le gel des réclames. Terrain brûlant, cette mesure fait vraiment peur car elle est susceptible de porter atteinte à la société du mensonge orchestré, des idées bien reçues, des affects déterminés, des positions dominantes et des succulents revenus.
Voici la dépêche en question suivie d'une autre qui la complète et permet de mieux la comprendre : pour l'instant on va désamorcer le dispositif explosif mais l'idée, réalisable, est bel et bien lancée...
Côté Free, que personne ne s'affole : cette société fait partie du groupe de 10 opérateurs de téléphonie mobile assignés en justice par la CLCV, l'Association nationale de défense des consommateurs et usagers, pour cause de clauses abusives dans les contrats qu'ils imposent. Il s'agit concrètement d'Orange, SFR, Bouygues, Free, Virgin Mobile, La poste Mobile, Coriolis, Numéricâble, Prixtel et Sim Plus. Pour élargir cette information, vous pouvez cliquer sur le lien précédent.Free: le blocage des publicités devrait être désamorcé dans les jours à venir
PARIS (AFP) - 05.01.2013 13:54
Le dispositif bloquant les publicités sur internet, installé par défaut depuis jeudi par l'opérateur français Free, devrait être désamorcé "dans les jours qui viennent", a indiqué samedi à l'AFP une source proche du dossier.Il y a un an, Free faisait une entrée fracassante dans la téléphonie mobile
PARIS (AFP) - 05.01.2013 13:52 - Par Emmanuelle TRECOLLE
Il y a un an, Free, connu pour être un trublion de l'internet, faisait le pari de rapidement devenir un acteur de poids dans la téléphonie mobile, un marché jugé mature, qu'il a bousculé à coups de tarifs ultracompétitifs.
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(1) "Par défaut", dit-on ici, et couramment, à partir de l'expression anglaise "by default". L'expression reste toujours drôle à mes oreilles car "défaut" est toute absence de ce qui serait nécessaire ou désirable ou toute imperfection ou anomalie. On s'en sert donc à l'excès. Il y en a même qui vont encore plus loin : je me rappelle une standardiste ibéroaméricaine de la compagnie de télécommunications sévissant chez moi qui, face à mes protestations vis-à-vis d'un service qu'ils prêtaient et dont je ne voulais pas, et qui plus est j'avais demandé à plusieurs reprises de ne pas recevoir, me répliqua que ce dispositif fonctionnait "por error" (par erreur). La langue de l'empire empire toujours la nôtre.
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