L'industrie pharmaceutique est singulièrement, énormément lucrative. Il y en a qui ont déclaré...
Ancien doyen de la faculté de médecine de Paris et président de l’Institut Necker, le docteur Philippe Even vient de publier, en collaboration avec Bernard Debré, un livre polémique et très salutaire : Guide des 4000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux, Éd. Cherche Midi, 912 p., 23,80 euros.
Il y est question des résultats de l'application du capitalisme pur et dur (1) à la recherche pharmaceutique, ses procédés et son "marché" : un pur et dur désastre prouvant, encore une fois, combien l'avidité peut nuire au savoir, à la recherche, au langage et à la santé de tous : 50% de médicaments inutiles, 20% de mal tolérés, 5% de « potentiellement très dangereux » ; transfert de 10 à 15 milliards d'euros du Trésor public aux caisses de l'industrie pharmaceutique "sans aucune amélioration de la santé des patients"... En voilà un, d'assistanat. Avec, en prime, son corollaire de la fièvre de l'ordonnance : les gardiens de la santé publique ont créé une population d'accros.
Le bilan que ce répertoire autorise à dresser est donc bien lourd : nous serions les otages de la cupidité des uns, du laisser-aller des autres et des routines empêchant bon nombre de professionnels de penser... et de lire. Car, selon Philippe Even, il faudrait...
Enfin, profitons de la citation ci-dessus de Philippe Even, grand conseil à portée universelle : il faut savoir lire et il faut savoir vérifier qui est derrière telle ou telle production, ce qui n'est pas toujours facile. La compréhension de lecture ne va pas de soi, elle requiert une pratique, un apprentissage.
Revenons au Guide des 4000 médicaments... Si vous fouillez un tant soit peu sur le Web, on vous fera tomber sur d'autres informations récentes concernant ce vade-mecum et ses auteurs :
— Sous le titre Les tontons flingueurs des médicaments, Le Monde recueille certaines critiques à leur égard et nous rappelle que l'un, Even, est médecin et de gauche, et que l'autre, Debré, est chirurgien et de droite.
— Le site Allodocteurs propose plusieurs documents pour en savoir plus:
— Le Nouvel Observateur nº 2497, du 13 septembre 2012, dédie tout un dossier —documenté et effarant— à ce sujet comprenant un guide des médicaments utiles, inutiles ou dangereux ainsi qu'un entretien avec Philippe Even, menée par Anne Crignon et Céline Revel-Dumas, dont on peut lire l'intégralité sur bibliobs.com (cliquez sur le lien précédent).
Puis d'autres sites de l'Obs élargissent encore ces contenus ; je vous relaie ici un précis de pharmacologie inutile ou dangereuse édité par Matthieu Sicard et une infographie fournissant la liste noire des 58 médicaments dangereux.
Comme j'ai trouvé l'entretien de l'Obs très instructif, j'en extrais quelques fragments significatifs :
— Sur les avancées majeures de l'industrie pharmaceutique :
— Rapport experts-industrie (ou lorsque les experts font office de visiteurs médicaux) :
(1) ...du jeu production-consommation-gros profits-graves conséquences. La croissance capitaliste n'est pas qu'inutile : elle est surtout nuisible, car le productivisme est contre-productif, tout comme la surconsommation est crétinisante. Et la croissance sacrifie notamment les pays pauvres sur l'autel du marché et par-dessus le marché. Et puis, ils sont les dépotoirs de nos déchets les plus toxiques.
(2) À cet égard, le dossier du Nouvel Observateur nº 2497 cite un ouvrage dont le titre est toute une promesse. Il s'agit de Jörg Blech : Les Inventeurs de maladies (Actes Sud, 2003), où l'on rapporte, entre autres, que le « syndrome de Sissi » n'était qu'une stratégie de Wedopress, agence de relations publiques sous contrat avec un fabricant de psychotropes. Parmi les contempteurs français du trafic de la maladie, mon ami F. et l'Obs sont d'accord : il faut évoquer le directeur de la maison d'édition Les Empêcheurs de penser en rond, Philippe Pignarre, dont j'ignorais tout jusqu'ici. En 2003 il avait sorti Le Grand Secret de l'industrie pharmaceutique (cf. site de France Culture). Je dispose désormais de La sorcellerie capitaliste, Pratiques de désenvoûtement, l'ouvrage qu'il a publié en 2005 (La Découverte) avec Isabelle Stengers.
(3) Ce dénigrement de ce qui remplit bien ses fonctions, du moment qu'il ne rapporte plus rien, est l'une des marques permanentes du capitalisme prédateur, le grand champion du bâclage juteux et de l'obsolescence programmée (voir la vidéo ci-dessous). Quand l'Internationale prédatrice tient à stigmatiser quelqu'un ou quelque chose, elle les taxe de démodés ou de vieillots, sans autre forme de procès ou d'argument, et -comme on le voit bien- cela concerne même ses marchandises un peu âgées, éventuellement utiles, ce qui déborde les pertinentes analyses de Guy Debord à propos de La Société du Spectacle dans son ouvrage homonyme (1967), où l'on pouvait lire :
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P.-S. - Pour ceux qui lisent en anglais, le 21 septembre, sous le titre The drugs don't work: a modern medical scandal, The Guardian a publié des extraits de Bad Pharma, un ouvrage du docteur Ben Goldacre qui est sur le point d'être édité par Fourth Estate et qui montre, lui aussi, à quel point on nous berne dans ce domaine.
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Info du 23.05.2013
Mise à jour du 8 décembre 2015 :
Selon une étude du magazine 60 millions de consommateurs (novembre 2015)...
...plus de la moitié des médicaments achetables sans ordonnance (contre grippe, rhume, toux, troubles digestifs) qu'ils ont étudiés sont inutiles ou présentent plus de risques que de bénéfices. Contre la toux, la plupart des drogues légales de la pharmacopée occidentale sont à éviter. D'autant que "Sachant qu’une toux grasse participe à la guérison du malade grâce à l’évacuation du mucus, il est préférable d’attendre qu’elle passe d’elle-même."
Leur hors-série de janvier-février 2016 publie une liste de médicaments dangereux.
« (...) l'industrie pharmaceutique est l'une des plus lucratives. Ni les banques ni le pétrole ni l'informatique ne font autant de profit. Cela devrait interpeller les Français ! Est-ce moral et éthique que l'industrie qui rapporte le plus soit une industrie de santé ? Moi je ne le crois pas ! »C'est Philippe Even qui s'exprime de la sorte lors d'une entrevue accordée à allodocteurs.fr intitulée Médicaments dangereux : le Pr. Even répond aux critiques.
Ancien doyen de la faculté de médecine de Paris et président de l’Institut Necker, le docteur Philippe Even vient de publier, en collaboration avec Bernard Debré, un livre polémique et très salutaire : Guide des 4000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux, Éd. Cherche Midi, 912 p., 23,80 euros.
Le bilan que ce répertoire autorise à dresser est donc bien lourd : nous serions les otages de la cupidité des uns, du laisser-aller des autres et des routines empêchant bon nombre de professionnels de penser... et de lire. Car, selon Philippe Even, il faudrait...
« (...) apprendre aux médecins où s'informer, leur apprendre à avoir une lecture critique, à décoder les articles scientifiques d'autant qu'ils sont nombreux à être écrits par l'industrie pharmaceutique ou ses affidés. C'est un métier d'apprendre à lire ces articles. »On dirait que la culture de la corruption et de la bêtise, du laxisme et de la démagogie (fouillis inextricable ?), dans tel ou tel domaine, est fonction du chiffre d'affaires qu'il produit. Comme me le rappelle mon ami F., médecin, ce n'est pas la première fois que l'industrie des médocs vend le diagnostic et le langage pour pouvoir ensuite vendre les médicaments ad hoc (2). Témoin, les anti-dépresseurs.
Enfin, profitons de la citation ci-dessus de Philippe Even, grand conseil à portée universelle : il faut savoir lire et il faut savoir vérifier qui est derrière telle ou telle production, ce qui n'est pas toujours facile. La compréhension de lecture ne va pas de soi, elle requiert une pratique, un apprentissage.
Revenons au Guide des 4000 médicaments... Si vous fouillez un tant soit peu sur le Web, on vous fera tomber sur d'autres informations récentes concernant ce vade-mecum et ses auteurs :
— Sous le titre Les tontons flingueurs des médicaments, Le Monde recueille certaines critiques à leur égard et nous rappelle que l'un, Even, est médecin et de gauche, et que l'autre, Debré, est chirurgien et de droite.
— Le site Allodocteurs propose plusieurs documents pour en savoir plus:
- Médicaments dangereux et inutiles : la réaction de Roselyne Bachelot— L'émission animé par Zemmour & Naulleau, sur Paris Première, a invité le docteur Even. Voici deux liens permettant d'écouter ses propos dans leur intégralité, ici et là.
- Médicaments dangereux : la réaction de Bruno Toussaint (Prescrire)
- Médicaments : la moitié serait inutile, 13 septembre 2012.
- La liste des 58 médicaments jugés ''très dangereux'', 13 septembre 2012.
- Pr. Even : "Les médecins ignorent tout des médicaments", entretien du 27 septembre 2011.
- 77 médicaments sous surveillance rapprochée, dossier du 31 janvier 2011.
- Médicaments : de la recherche à la pharmacovigilance, dossier complet.
- Mediator : genèse d'un scandale sanitaire, reportage vidéo du 26 avril 2012.
— Le Nouvel Observateur nº 2497, du 13 septembre 2012, dédie tout un dossier —documenté et effarant— à ce sujet comprenant un guide des médicaments utiles, inutiles ou dangereux ainsi qu'un entretien avec Philippe Even, menée par Anne Crignon et Céline Revel-Dumas, dont on peut lire l'intégralité sur bibliobs.com (cliquez sur le lien précédent).
Comme j'ai trouvé l'entretien de l'Obs très instructif, j'en extrais quelques fragments significatifs :
— Sur les avancées majeures de l'industrie pharmaceutique :
Oui, cela a été vrai de 1950 à 1990. Elle a inventé, développé et commercialisé presque tous les grands médicaments qui ont changé notre vie. Les antibiotiques et les vaccins ont supprimé la mortalité infantile dans les pays occidentaux et d’un seul coup allongé notre médiane de vie de dix ans. Ensuite, les grands traitements des maladies d’après 50 ans —cancers, maladies cardiaques, maladies inflammatoires ou diabète— l’ont encore allongée de cinq ans. (...)— Médicaments et affaires :
Mais, soudainement, la biologie s’est terriblement complexifiée. On n’étudie plus un organe mais ses cellules et ses dizaines de milliers de molécules. Les découvertes sont toujours plus nombreuses mais ponctuelles. On avance, mais pas à pas. C’est pourquoi les nouveaux médicaments n’ont, eux non plus, que des applications ponctuelles. Ainsi, ces vingt dernières années, pas un seul traitement de grande envergure, c’est-à-dire qui soit à la fois très actif et qui concerne un grand nombre de malades, n’a été découvert. L’industrie pharmaceutique n’a commercialisé qu’une vingtaine de molécules très efficaces, mais sur de petits créneaux comme certaines sous-variétés de cancers. Lentes et difficiles, les découvertes ne se font plus désormais que dans les laboratoires universitaires. L’industrie a décroché, elle a abandonné les recherches devenues trop complexes. Les petits marchés étant beaucoup plus étroits qu’autrefois, cela l’oblige, pour maintenir ses sacro-saints bénéfices, à vendre ses molécules à des prix nettement supérieurs aux prix d’autrefois ; parfois 100 000 euros par an et par malade.
Le capitalisme est devenu essentiellement spéculatif, visant la rentabilité immédiate. Les managers des firmes ont exigé 20% de rendement par an, se condamnant à des politiques de court terme absolument antinomiques avec la découverte de nouveaux médicaments, qui demande au moins dix ans. Alors, pour gagner de plus en plus d’argent, l’industrie a tenté d’allonger la France entière en élargissant la définition des maladies. Nous sommes ainsi tous devenus des hypertendus, des diabétiques, des hypercholestérolémiques, des artériels, des ostéoporotiques et des fous en puissance. Les laboratoires, avec l’appui de nombreux spécialistes complices, ont multiplié les traitements préventifs donnés pendant dix à trente ans à des gens sains pour prévenir des pathologies qu’ils n’auront jamais. Un pactole dont le meilleur exemple est celui des statines, pour lutter contre le cholestérol [voir article de Marie Vaton, p. 58 de l'édition internationale de l'Obs]. Enfin, les firmes ont développé les « me too » : comme les brevets de leurs grandes molécules tombaient dans le domaine public et devenaient la proie des « génériqueurs », elles ont sorti tous les cinq ou six ans des quasi-copies relookés et « remarketées » de leurs anciennes molécules baptisées de « deuxième » ou « troisième » génération. (...) En effet, la totalité de ces « me too » n’ont pas le moindre intérêt. Mais avec l’impardonnable accord de l’État, on a accepté des prix et des remboursements égaux ou supérieurs à ceux des molécules originales. La copie de « la Joconde » plus chère que la Joconde elle-même ! Scandale d’État. Exemples : il y a 5 molécules pour traiter l’hypertension artérielle et 150 « me too ». Ce n’est pas tout : les firmes ont une politique de dénigrement des anciennes molécules car elles ne rapportent plus rien financièrement (3). [Et il évoque les exemples des antiashmatiques et des antidiabétiques oraux pour conclure :] « L’entreprise médicale menace la santé », écrivait déjà Ivan Illich, le grand critique de la société industrielle, en 1975.— Complicité de l'État :
Parce que, comme le disent l’ONU et les parlements américain et britannique, « l’industrie est une pieuvre infiltrant toutes les instances décisionnelles nationales et internationales, les gouvernements, les grandes administrations, les institutions, les sociétés savantes médicales et les médias ». Voilà pourquoi nos commissions d’évaluation tournent en rond, laissant passer des molécules inefficaces et dangereuses alors qu’elles savent que les essais cliniques réalisés par l’industrie sont biaisés, truqués, mensongers, masquant les dangers, amplifiant les effets positifs. Quant à la pharmacovigilance qui devrait permettre de suivre les médicaments pour repérer les accidents, il s’agit davantage d’une pharmacosomnolence, ce que le Mediator a bien illustré. Les accidents seraient-ils quand même repérés que le dossier tournerait indéfiniment entre les différentes commissions comme une boule dans un flipper.— Vraies dépenses de l'industrie pharmaceutique :
(...) 5% —seulement— pour la recherche, 15% pour le développement, 10% pour la fabrication, entièrement sous-traitée en Inde ou au Brésil. L’industrie de la santé est parmi les plus lucratives. Où est la morale ? Elle n’y parvient que par un marketing et un trafic d’influence pour lesquels elle n’investit pas moins de 45% de son chiffre d’affaires ! À Washington, 600 lobbystes s’affairent, presque autant à Bruxelles, plusieurs dizaines à l’Assemblée nationale à Paris. Elle tient aussi la presse professionnelle, et ce dans toutes les langues, par le biais des grandes agences telles Cégédim et Business Média —présente dans 80 pays et qui emploie 20 000 personnes.— Je conseille également de lire ses propos à l'égard des essais pré-cliniques et cliniques dont les critères, procédés et recrutements s'avèrent vraiment gratinés.
— Rapport experts-industrie (ou lorsque les experts font office de visiteurs médicaux) :
Dès 2002, Bernard Kouchner a imposé la déclaration des liens d'intérêts entre les experts et l’industrie pharmaceutique. Les décrets d’application ne sont parus qu’en 2007 et n’ont été que partiellement appliqués. Certains médecins se sont déclarés, d’autres pas. Le résultat: beaucoup plus de la moitié des experts de nos commissions ministérielles d’évaluation des médicaments sont très étroitement liés financièrement à l’industrie pharmaceutique. Au point que certains présidents des commissions de l’ancienne Afssaps [devenu Agence de sécurité du médicament ANSM en mai 2012, NDLR] étaient liés par dix à cinquante contrats avec l’industrie pharmaceutique. Il s’agit là de contrats personnels de consultance, leur accordant honoraires ou actions en bourse contre leur soutien actif et permanent. En France ces contrats vont de 10.000 à 500.000 euros et aux Etats-Unis de 500.000 à deux millions de dollars. La tentation est grande. Tous ces contrats ne représentent pour l’industrie mondiale qu’une dépense annuelle de quatre ou cinq cent millions de dollars, beaucoup moins d’un millième de son chiffre d’affaire. Les médecins se vendent pour un plat de lentilles._______________________________
(1) ...du jeu production-consommation-gros profits-graves conséquences. La croissance capitaliste n'est pas qu'inutile : elle est surtout nuisible, car le productivisme est contre-productif, tout comme la surconsommation est crétinisante. Et la croissance sacrifie notamment les pays pauvres sur l'autel du marché et par-dessus le marché. Et puis, ils sont les dépotoirs de nos déchets les plus toxiques.
(2) À cet égard, le dossier du Nouvel Observateur nº 2497 cite un ouvrage dont le titre est toute une promesse. Il s'agit de Jörg Blech : Les Inventeurs de maladies (Actes Sud, 2003), où l'on rapporte, entre autres, que le « syndrome de Sissi » n'était qu'une stratégie de Wedopress, agence de relations publiques sous contrat avec un fabricant de psychotropes. Parmi les contempteurs français du trafic de la maladie, mon ami F. et l'Obs sont d'accord : il faut évoquer le directeur de la maison d'édition Les Empêcheurs de penser en rond, Philippe Pignarre, dont j'ignorais tout jusqu'ici. En 2003 il avait sorti Le Grand Secret de l'industrie pharmaceutique (cf. site de France Culture). Je dispose désormais de La sorcellerie capitaliste, Pratiques de désenvoûtement, l'ouvrage qu'il a publié en 2005 (La Découverte) avec Isabelle Stengers.
(3) Ce dénigrement de ce qui remplit bien ses fonctions, du moment qu'il ne rapporte plus rien, est l'une des marques permanentes du capitalisme prédateur, le grand champion du bâclage juteux et de l'obsolescence programmée (voir la vidéo ci-dessous). Quand l'Internationale prédatrice tient à stigmatiser quelqu'un ou quelque chose, elle les taxe de démodés ou de vieillots, sans autre forme de procès ou d'argument, et -comme on le voit bien- cela concerne même ses marchandises un peu âgées, éventuellement utiles, ce qui déborde les pertinentes analyses de Guy Debord à propos de La Société du Spectacle dans son ouvrage homonyme (1967), où l'on pouvait lire :
« L'imposture de la satisfaction doit se dénoncer elle-même en se remplaçant, en suivant le changement des produits et celui des conditions générales de la production. Ce qui a affirmé avec la plus parfaite impudence sa propre excellence définitive change pourtant, (...), et c'est le système seul qui doit continuer : Staline comme la marchandise démodée sont dénoncés par ceux-là mêmes qui les ont imposés. Chaque nouveau mensonge de la publicité est aussi l'aveu de son mensonge précédent. »
Prêt à jeter, Fabricados para no durar, Fabricats per no durar.
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P.-S. - Pour ceux qui lisent en anglais, le 21 septembre, sous le titre The drugs don't work: a modern medical scandal, The Guardian a publié des extraits de Bad Pharma, un ouvrage du docteur Ben Goldacre qui est sur le point d'être édité par Fourth Estate et qui montre, lui aussi, à quel point on nous berne dans ce domaine.
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Info du 23.05.2013
_____________________________Le Mediator, «un crime presque parfait», pour la pneumologue Irène Frachon
- Pour en lire plus, cliquez ci-contre.
Mise à jour du 8 décembre 2015 :
Selon une étude du magazine 60 millions de consommateurs (novembre 2015)...
...plus de la moitié des médicaments achetables sans ordonnance (contre grippe, rhume, toux, troubles digestifs) qu'ils ont étudiés sont inutiles ou présentent plus de risques que de bénéfices. Contre la toux, la plupart des drogues légales de la pharmacopée occidentale sont à éviter. D'autant que "Sachant qu’une toux grasse participe à la guérison du malade grâce à l’évacuation du mucus, il est préférable d’attendre qu’elle passe d’elle-même."
Leur hors-série de janvier-février 2016 publie une liste de médicaments dangereux.
1 commentaire:
Prêt à jeter, un autre magnifique documentaire de la chaîne de télévision Arte.
En ce qui concerne les imprimantes, ça ne s’arrête pas là. Lorsque on doit remplacer les cartouches d’encre, on peut constater que dans de nombreux cas, le prix du quatre (si ils s’agissent des originales de la propre marque, bien entendu) est supérieur à celui de une toute neuve machine.
He, he ! C’est marrant de fêter la longévité d’une ampoule…
Paloma A.
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