Lily. Une tendre émotion, hélas, toujours bourrée de sens. Les Non-Blancs subissent toujours racisme, discriminations, moqueries, humiliations et violences scandaleuses, intolérables.
Lily —chanson écrite par Pierre Perret en 1977, après avoir assisté à New York à une conférence donnée par Angela Davis— ne perd pas sa subtile vigueur (double sens).
Perret interprète ici sa composition avec Les Ogres de Barback, il y a une dizaine d'années.
On la trouvait plutôt jolie, Lily / Elle arrivait des Somalies, Lily / Dans un bateau plein d'émigrés / Qui venaient tous de leur plein gré / Vider les poubelles à Paris / Elle croyait qu'on était égaux, Lily / Au pays d'Voltaire et d'Hugo, Lily / Mais pour Debussy en revanche / Il faut deux noires pour une blanche / Ça fait un sacré distinguo / Elle aimait tant la liberté, Lily / Elle rêvait de fraternité, Lily / Un hôtelier rue Secrétan / Lui a précisé en arrivant / Qu'on ne recevait que des Blancs.
Elle a déchargé des cageots, Lily / Elle s'est tapé les sales boulots, Lily / Elle crie pour vendre des choux-fleurs / Dans la rue ses frères de couleur / L'accompagnent au marteau-piqueur / Et quand on l'appelait Blanche-Neige, Lily / Elle se laissait plus prendre au piège, Lily / Elle trouvait ça très amusant / Même s'il fallait serrer les dents / Ils auraient été trop contents / Elle aima un beau blond frisé, Lily / Qui était tout prêt à l'épouser, Lily / Mais la belle-famille lui dit nous / Ne sommes pas racistes pour deux sous / Mais on veut pas de ça chez nous.
Elle a essayé l'Amérique, Lily / Ce grand pays démocratique, Lily / Elle aurait pas cru sans le voir / Que la couleur du désespoir / Là-bas aussi ce fût le noir / Mais dans un meeting à Memphis, Lily / Elle a vu Angela Davis, Lily / Qui lui dit viens ma petite sœur / En s'unissant, on a moins peur / Des loups qui guettent le trappeur / Et c'est pour conjurer sa peur, Lily / Qu'elle lève aussi un poing rageur, Lily / Au milieu de tous ces gugusses / Qui foutent le feu aux autobus / Interdits aux gens de couleur.
Mais dans ton combat quotidien, Lily / Tu connaîtras un type bien, Lily / Et l'enfant qui naîtra un jour / Aura la couleur de l'amour / Contre laquelle, on ne peut rien / On la trouvait plutôt jolie, Lily / Elle arrivait des Somalies, Lily / Dans un bateau plein d'émigrés / Qui venaient tous de leur plein gré / Vider les poubelles à Paris.
Elle a déchargé des cageots, Lily / Elle s'est tapé les sales boulots, Lily / Elle crie pour vendre des choux-fleurs / Dans la rue ses frères de couleur / L'accompagnent au marteau-piqueur / Et quand on l'appelait Blanche-Neige, Lily / Elle se laissait plus prendre au piège, Lily / Elle trouvait ça très amusant / Même s'il fallait serrer les dents / Ils auraient été trop contents / Elle aima un beau blond frisé, Lily / Qui était tout prêt à l'épouser, Lily / Mais la belle-famille lui dit nous / Ne sommes pas racistes pour deux sous / Mais on veut pas de ça chez nous.
Elle a essayé l'Amérique, Lily / Ce grand pays démocratique, Lily / Elle aurait pas cru sans le voir / Que la couleur du désespoir / Là-bas aussi ce fût le noir / Mais dans un meeting à Memphis, Lily / Elle a vu Angela Davis, Lily / Qui lui dit viens ma petite sœur / En s'unissant, on a moins peur / Des loups qui guettent le trappeur / Et c'est pour conjurer sa peur, Lily / Qu'elle lève aussi un poing rageur, Lily / Au milieu de tous ces gugusses / Qui foutent le feu aux autobus / Interdits aux gens de couleur.
Mais dans ton combat quotidien, Lily / Tu connaîtras un type bien, Lily / Et l'enfant qui naîtra un jour / Aura la couleur de l'amour / Contre laquelle, on ne peut rien / On la trouvait plutôt jolie, Lily / Elle arrivait des Somalies, Lily / Dans un bateau plein d'émigrés / Qui venaient tous de leur plein gré / Vider les poubelles à Paris.
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Mise à jour du 10 octobre 2020 :
Mise à jour du 10 octobre 2020 :
Le 08/10/2020, l'INA se rappelle la pertinence de Lily et lui consacre une page contenant plusieurs références...
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