Départ d'Annecy pour Chamonix Mont-Blanc (101 km à l'Est). Nous empruntâmes l'A-40, l’Autoroute Blanche, escortée un bon moment à droite par la chaîne des Aravis. Et puis, un peu plus tard, juste devant nous, le spectacle du massif du Mont-Blanc était toute une promesse...
Comme apéro, cliquez ici pour lire le Récit d'une Ascension du Mont Blanc.
Près de notre but, il était vraiment inquiétant de voir les langues de neige, disons des mini glaciers, qui étaient presque à même la route et menaçaient celle-ci et les maisons avoisinantes (1).
Arrivés à Chamonix, nous marchâmes vers les guichets de la Gare du Montenvers afin de retirer les forfaits qu'avait réservés Maite. Nous allions tous découvrir ensemble la Mer de Glace.
Ensuite le gros du groupe monterait à l'Aiguille du Midi en utilisant son téléphérique, une prouesse technique composée de deux bennes et une station intermédiaire située au Plan de l'Aiguille. Cette ascension risque de déclencher chez d'aucuns des maux de tête à cause du changement vertigineux d'altitude qu'on opère en moins de vingt minutes. C'est pour cela qu'une petite représentation de notre bande resta à Chamonix... et mangea très bien.
En tout cas, nous eûmes la chance de visiter Chamonix et le massif du Mont-Blanc en toute tranquillité, compte tenu du nombre impressionnant de touristes que peuvent rassembler ces lieux dans d'autres saisons. Nos calmes compères touristes étaient d'ailleurs, pour la plupart, asiatiques.
La Mer de Glace est un glacier situé sur la face nord du massif du Mont-Blanc (Alpes), formé de la jonction de trois glaciers plus petits : le glacier de Leschaux, le glacier du Tacul, qui réunit la vallée Blanche et le glacier du Géant, et le glacier du Talèfre. Il mesure au total 7 kilomètres de long et son épaisseur est d'environ deux cents mètres. Pour avoir le plaisir de le connaître, mieux vaut prendre le train à crémaillère du Montenvers qui vous dépose sur un belvédère au panorama inoubliable.
Après avoir joui des vues que procure cette plateforme aménagée sur la Mer de Glace, de sa petite et très humide galerie des cristaux, nous prîmes tous la télécabine —desservie par le Train du Montenvers— qui permet de descendre en douceur au bord du glacier. C'est là que l’on a creusé des grottes dont une ouverte au public. C'est une espèce d'igloo géant dans l'intérieur duquel on a taillé, en glace, une cheminée, des chambres, des sculptures (un ours)...
Puis nous rentrâmes à Chamonix pour amorcer la montée vers l’Aiguille du Midi (3842 m)... en téléphérique.
Avant de prendre la première télébenne, la journée s'était estompée et tout le massif était recouvert par un coton nuageux ; ce jour-ci, nous eûmes droit à grand nombre d’images Gerhard Richter, série alpine, tantôt plus ou moins figuratives, tantôt disons dégradées, voire proches de l'abstraction :
Hermétisme blanc, vent invisible, neige vierge, air enivrant, plénitude...
Le temps nous délivra un tant soit peu des épaisses brumes et l'euphorie se fit coup de boule (de neige)...
De retour à Annecy, nous traversâmes St-Gervais, ville qui était autrefois le noyau huppé de la région et qui symbolise donc, si j'ose dire (car comparaison n'est pas raison), le chic déchu des bons vieux temps : nous nous arrêtâmes à Megève (à 35 kms de Chamonix), sa remplaçante du point de vue du statut social, où la pluie redoubla de plus belle.
Plus tard, nous reprîmes la route, la D1212, vers Sallanches ; de nouveau, dégustation de la belle Vallée de l’Arve, rivière alpine qui se jette dans le Rhône à un kilomètre à l'Ouest du lac Léman. Un panneau autoroutier nous rappela la proximité d'un « haut lieu de la Résistance » : Les Glières.
(1) À ce sujet, nous avons lu récemment, dans Le Monde du 29 juillet 2010 :
Le Mont Blanc en chantier
Des travaux de sécurisation d'un glacier ont été lancés pour éviter qu'une poche d'eau n'inonde la vallée de Saint-Gervais. Une catastrophe de même nature avait fait 175 morts en 1892.
D'autres chapitres de cette histoire :
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