jeudi 1 septembre 2011

Questionnaire de Greenpeace aux candidats à la présidentielle 2012

L'organisation Greenpeace vient de lancer (le lundi 29 août) un site web où elle tente de classer les choix et engagements sur l'avenir énergétique de la France des 17 candidats potentiels à l'élection présidentielle 2012. Ils se font traiter de « engagé, attentiste ou rétrograde » en fonction de leurs réponses à un questionnaire baptisé "Stress test des candidats à la présidentielle". Comme le site en question n'a pas l'air de se complaire dans la parodie, il faut imaginer que Greenpeace France prétend combattre les ravages de notre système tout en utilisant son langage (1), y compris ses anglicismes lexicaux et syntaxiques à la fois frimeurs et atténuants. Voici leur motivation de fond :
Greenpeace va fortement s’impliquer dans le débat sur les politiques énergétique et climatique qui s’est enclenché depuis l’accident nucléaire de Fukushima et qui ne va cesser de s’amplifier dans les prochains mois. Nous lançons donc notre « Stress Test des candidats à la présidentielle ».
En consultant les résultats de cette enquête, présentés de manière interactive, vous pourrez, outre savoir quels sont lesdits candidats, vous familiariser tant avec les sujets énergétiques à débat en ce moment en France qu'avec le vocabulaire d'usage en la matière —si bien que ce site fait office de dictionnaire succint d'écologie.
Trois sont les thèmes de cette étude : devenir du nucléaire en France, production / consommation de fossiles et développement des alternatives.


(1) Stress test - Anglicisme qui veut dire, par exemple, "épreuve de résistance" et que l'on nous rabâche à longueur de saison quand on évoque les soi-disant contrôles de sûreté dans les centrales nucléaires ou, ces derniers temps, les examens censés évaluer la solvabilité des banques. Si « le poète est celui qui refuse d'utiliser le langage » (Cf. Jean-Paul Sartre, Qu'est-ce que la littérature ?), cela fait belle lurette que nous savons par Viktor Klemperer que la victime doit éviter le langage du vainqueur (Cf. LTI, la langue du Troisième Reich. Carnets d'un philologue, Paris, Albin Michel, coll. Bibliothèque Idées, [1947] 1996, 375 p. Traduit et annoté par Elisabeth Guillot. Édition en castillan chez Ed. Minúscula, Barcelona, novembre 2001. Traduction d'Adan Kovacsics révisée par Marta Hernández).

1 commentaire:

Danièle Dugelay a dit…

Le travail de Greenpeace est intéressant, mais sélectif en ne portant que sur ces 3 thèmes, tous concernant l'énergie. La protection de notre planète et de sa biodiversité exige une investigation plus large. Je pense en particulier à la compatibilité ou l'incompatibilité entre une politique écologique, d'une part, et la concurrence libre et non faussée dans un état non interventionniste sur le plan économique et organisationnel,d'autre part. Peut-on protéger la terre sans plan d'interventions, directif et accompagné de sanctions sévères ?
Dans ce cas, quels candidats seraient prêts à appliquer une telle réglementation ?