(Petit-Petit Nicolas Sarkozy, 22.11.2014)
Nicolas Sarkozy vient d’être écroué à la prison de la Santé pour purger une peine de cinq ans de prison ferme pour association de malfaiteurs : il arrive que la justice puisse ressembler à la Justice. Cela nous étonne car même Carla ne saurait s'y attendre, tout comme les Neuilléens et Neuilléennes. Voilà, c'est tellement insolite... et inquiétant pour l'État de Droite.
D'ailleurs, tout est clair quand le perroquet officiel BHL débite en même temps qu’il n’y a ni famine ni génocide à Gaza et, vis-à-vis de Sarko : « j’ai toujours eu l’intime conviction qu’il n’est pas coupable ». Coupables sont les oliviers de Gaza.
Et donc, voilà que Marie Reno en profite et donne un p'tit sacré cours de français aux voix cafardeuses...
« La prison de Sarkozy, ça méritait de parodier Carla Bruni » —raisonne Marie Reno, qui pastiche la manière mais répercute à rebours son quolibet inexorable, déflagration tranquille contre un contempteur du laxisme des juges :
@marierenoofficiel La prison pour Sarkozy, ça méritait de parodier Carla Bruni 🤣 Je suis en spectacle à Paris et dans toute la France : viens me voir sur scène ! #Sarkozy ♬ son original - Marie Reno officiel
Il était persuadé
qu'il n'risquait pas grand-chose
que dans tous ses procès
il obtiendrait gain de cause
lui qui toujours voulait
que tout le monde aille en prison
maintenant qu'il y est
il a l'air un peu con.
Mais Carla lui a dit que
les juges avaient tort
C'est Carla qui a dit que
les juges avaient tort !
Serait-ce possible alors ?
Il peut toujours compter
sur des ex-taulards
pour le conseiller
sur la vie au mitard
C'est quand-même bien pratique
d'avoir comme bon poto
un certain "Patrick"
Qui n'paye pas ses impôts !
Balkany lui a dit
qu'il fallait faire du sport
C'est Balkany qui a dit
qu'il fallait faire du sport
et des p'tits tours dehors !
Au parloir Carla
lui chantera des chansons
de sa petite voix
qui fiche le bourdon
Louis, ce petit ange,
lui apportera des fruits :
en guise d'oranges
des mangues de Colombie !
C'est le p'tit Louis qui a dit
"Je manifeste dehors"
avec ses p'tits amis
il crie encore et encore
"Mon papa, c'est le plus fort !"
Aujourd'hui, c'est Sarko
qu'on met en prison
peut-^tre que bientôt
ce sera le tour de Macron !
On trouvera de la place
même pour Bruno Le Maire,
suffira d'une paillasse
ou d'un matelas par terre !
C'est le peuple qui vous dit
d'aller manger vos morts !
C'est le peuple qui vous dit
d'aller manger vos morts !
On sera tranquilles alors !
__________________________________________________
MISE À JOUR du 11.11.2025 :
La mascarade n'aura duré que 20 jours.
La journaliste Manon López, du Récap (Le Média), nous l'explique tellement bien, en bon français et en 10:22 chrono, qu'on vous la passe illico ; qu'elle se lâche...
SARKOZY SORT DÉJÀ DE PRISON : C'EST LA FIN DES YAOURTS, 10.11.2025
Après 20 jours derrière les barreaux à manger des yaourts, Nicolas Sarkozy a été libéré sous contrôle judiciaire. Un séjour très court et très privilégié : entre cellule individuelle, protection rapprochée assurée par des policiers armés et audience avec le Garde des sceaux. Le VIP de la Santé a même reçu des lettres de soutien en pagaille, dont trois de Sébastien Chenu, vice-président du RN. Trois semaines de « cauchemar insupportable », selon l’ex-président, mais largement privilégiées par rapport au quotidien des autres détenus. Les syndicats pénitentiaires dénoncent une atteinte à la cohérence du service public, une intrusion illégale de policiers dans un rôle qui relève normalement des surveillants et une différence de traitement injustifiée entre détenus. Les magistrats, eux, s’émeuvent d’une proximité trop étroite entre l’ex-président et le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, estimant que certaines visites et échanges pourraient mettre à mal la confiance des justiciables dans l’indépendance de la justice. Entre lettres de soutien, médiatisation et interventions politiques, cette affaire illustre la justice à deux vitesses : derrière les barreaux, certains souffrent dans la surpopulation et la privation, tandis que d’autres continuent de bénéficier de privilèges exceptionnels.
Le Récap est un édito politique, à retrouver du lundi au jeudi sur Le Média.
Rappel :
« C’est vous, personnel pénitentiaire, que garantissez aux Français que lorsque la justice est rendue, la justice est aussi appliquée. Il n’y a pas de justice si la justice n’est pas appliquée. La justice doit simplement être rendue, la justice doit être appliquée aussi. »
(Nicolas, Sarkozy, Centre pénitentiaire de Réau, Seine-et-Marne, le 13 septembre 2011)
« Le juge pour enfants qui ne punit pas compromet les chances de l’adolescent qui s’est mal comporté à rentrer dans le droit chemin !
Et peu m'importe que cela ne se dise pas, moi je le dis parce que je le pense ! Il faut que les peines soient exécutées. La non-exécution des peines, c'est l'impunité. Nul ne doit pouvoir être libéré de sa peine avant d'en avoir accompli au moins les deux tiers.
Pour que ce soit possible, il faut construire 20 000 places de prison. Je tiendrai cet engagement, qui est maintenant inscrit dans la loi. »
[Nicolas, Sarkozy, Nantes, Loire-Atlantique, le 27 mars 2012 (derrière l’écriteau « La France Forte »)]
« On doit arrêter la déconstruction de la peine, l’inexécution de la peine, 100 000 peines par an ! Je r’connais bien volontiers que ce n’est pas un sujet, cher Éric, qui a commencé avec M. Hollande —J’en prends ma part des responsabilités aussi. Mais ce qui a commencé avec M. Hollande, c’est une aggravation phénoménale de la situation. Une peine prononcée doit être une peine exécutée. Et par conséquent, toute peine supérieur à six mois sera intégralement exécutée : voilà la politique pénale que nous proposons aujourd’hui. »
(Nicolas, Sarkozy, Les Républicains, Réunion sur la Sécurité, 3.11.2015)
Les quotidiens —Le Monde, en l'occurrence— nous expliquaient hier que...
Nicolas Sarkozy a prononcé des messages de ce genre en public à maintes reprises et toujours avec délectation et rodomontade. Les sanglots longs des violons ne l'amollissaient pas, loin de là...
Olivier Géron, le président de la chambre correctionnelle de la cour d’appel, a ajouté, fait unique dans les annales judiciaires, une interdiction d’entrer en contact avec « le ministre de la justice, les membres de son cabinet et tout cadre du ministère de la justice susceptible d’avoir des remontées d’information », c’est-à-dire des rapports des procureurs généraux.C'est génial car, justement, Nicolas Sarkozy et Gérald Darmanin, le ministre de la Justice (le Garde des Sceaux), s'entretinrent à loisir le 29 octobre dernier pendant 45 minutes derrière les murs de La Santé : tête à tête insolite que cette soirée bling au bing !!
TRANSCRIPTION (La transcription et tous les liens et contenus entre crochets sont de mon cru) :
— Eh mais Manon, tu fais quoi ? On va tourner.
— Ah ouais, pardon, je me mettais dans la peau de Sarko. C'est quand même pas si mal de bouffer que des yaourts.
Bonjour et bienvenue dans Le Récap.
Nous sommes le jeudi 6 novembre et, aujourd'hui, la cour d'appel de Paris a examiné la demande de mise en liberté du détenu le plus surveillé de France, j'ai nommé Nicolas Sarkozy.
Alors terminé les vacances au club MED pour l'ex-Président de la République condamné à 5 ans de prison en première instance pour « association de malfaiteurs » dans l'affaire Kadhafi. Après trois petites semaines de congé à La Santé, il vient d'être libéré sous contrôle judiciaire.
La Cour d'appel de Paris a estimé que la détention n'était plus justifiée car il n'y a pas de risque de dissimulation de preuves, de pression ou de risque de concertation.
Et peu m'importe que cela ne se dise pas, moi je le dis parce que je le pense ! Il faut que les peines soient exécutées. La non-exécution des peines, c'est l'impunité. Nul ne doit pouvoir être libéré de sa peine avant d'en avoir accompli au moins les deux tiers.Nicolas Sarkozy a goûté à une réalité carcérale plutôt édulcorée pendant 20 jours dans une cellule de 9 m² au sein du quartier VIP de la prison parisienne de La Santé. 3 semaines très dures et éreintantes, a-t-il geint ce matin devant les magistrats de la cour d'appel. L'ex-président décrit un « quotidien morne et difficile », un « cauchemar insupportable ».
Alors, on imagine volontiers que le séjour ne rivalisait pas avec les palaces de ses escapades habituelles. La prison, c'est tout de suite moins de glamour quand on n’y va pas pour une inauguration en grande pompe.
Toujours est-il que même avec une liste longue comme le bras de passe-droits carcéraux, il continue de chouiner. [Rappel : les passe-droits sont des faveurs accordées ou obtenus contre le règlement et, généralement, au détriment d’autrui, selon Le Robert]
Vous comprenez ? La prison, c'est pour les autres, les pauvres, les anonymes, les sans réseaux, ceux qu'on oublie volontiers derrière les barreaux et dont on veut faire croire qu'ils y passent du bon temps entre cafard et surpopulation.
C'est pas pour la haute société, pour ceux qui tutoient les milliardaires et se rêvent en victime d'un complot judiciaire.
Jean-Claude Darmon (ami de Nicolas Sarkozy, 10.10.2025) :Vous savez, les grands de ce monde, eux, ils ont le droit à la compassion des médias et du monde politique en premier lieu.« C'est un choc pour des gens comme nous. C'est-à-dire que pour un gangster, c'est un accident du travail. Pour des gens comme nous, c'est… c’est terrible. Et c'est terrible quand on sait qu'on est innocent. On peut pas vivre ça. On n'est pas fait pour ça. Nous sommes pas des animaux. Être enfermé comme ça, c'est… c’est difficile. »[Il ne faut pas avoir lu La Distinction pour comprendre cette tirade de classe.]
D'ailleurs, Nicolas Sarkozy a pu s'entretenir avec le Garde des Sceaux en personne pendant ses quelques jours de téléréalité carcérale. [« Gérald Darmanin, ministre de la Justice, a rendu visite à Nicolas Sarkozy à la prison de La Santé, mercredi soir », Le Monde, 30.10.2025].
D'ailleurs, il n'a pas manqué d'en faire un tremplin médiatique. Ces équipes de communication ont fait chauffer les claviers et les caméras ont pris le relais. On apprend même que le VIP de La Santé croulait sous les lettres de soutien des fans transis et des amis bien placés. Parmi eux, Sébastien Chenu, le vice-président du RN [Rassemblement national], ému aux larmes. Trois lettres, donc, une par semaine. « Ça m'a fait de la peine que Sarko soit en prison », a-t-il déclaré.
Alors, on le croit volontiers : en matière de délinquance en col blanc, Chenu parle en connaisseur. Après tout, le RN, les malversations financières, c'est presque un rit d'initiation.
Alors au fond, Chenu et Sarkozy se comprennent entre copains de casier, on se serre toujours un peu les coudes.
Et nous ne pouvions évidemment passer sous silence l'horrible épreuve qu'a traversée Nicolas Sarkozy pendant ses 20 jours de détention.
Une information a d'ailleurs glacé le sang de tout le gratin.
L'ancien président, habitué aux dîners étoilés et au menus à rallonge, a dû revoir son régime alimentaire. Retenez vos sanglots. Nicolas Sarkozy ne se nourrissait plus que de yaourts derrière les barreaux. Oui. Oui. De yaourts. Pas de homard, pas de caviar, pas même une petite entrecôte pour se remonter le moral. Rien, que dalle, si ce n'est de mornes P’tits Brassés.
C'est fou comme la vie peut devenir fade quand on n’a plus personne pour la sucrer. Enfin surtout quand plus personne n’est là pour nous servir. Car ce régime —pour le moins frugal— n'a rien de volontaire. Le pauvre petit Nicolas ne saurait même pas se faire cuire un œuf selon les confidences d'un de ses proches. Pas question donc de se bricoler un repas ni même de goûter à ceux servis à la cantine pénitentiaire. L'ex-président s'en méfie comme de la peste. Il craindrait que d'autres détenus aient crachés dedans.
On se demande bien ce qui pourrait les pousser à une telle extrémité.
Pour celles et ceux qui s'inquiéteraient des conséquences d'un tel régime alimentaire sur la petite santé du grand détenu, pas de panique, tout est sous contrôle. Le puissant ne risque qu'une légère constipation à court terme. Alors ça se gâte au-delà d'un mois avec des carences pouvant causer le scorbut. Vous savez, c'est cette maladie d'un autre temps dû au manque de vitamine C qui a récemment d'ailleurs fait son retour en France à cause de l'inflation et de la précarité alimentaire. [« C'est la Scorbut Nation »].
Décidément Sarkozy n'aura jamais tant partagé avec le bas peuple que ces 20 derniers jours.
Je vous précise quand même que toutes ces informations nutritionnelles nous viennent du journal Le Point [Régime yaourt, quelles conséquences pour la santé de Nicolas Sarkozy en prison ?, 7.11.2025] qui a interrogé le professeur Boris Hansel, endocrinologue et nutritionniste à l'hôpital Bichat sur le Yaourt Gate. Nous voilà donc rassuré.es.
Bon alors tout le monde digère pas aussi bien que le président sous-écrou. Pour la CGT pénitentiaire et la CGT Intérieur tous les privilèges de Sarko ne sont pas vraiment passés, notamment sur la présence de deux policiers armés dans une cellule voisine de la sienne pour assurer sa protection rapprochée. Une mission habituellement exclusivement dédiée au personnel des prisons. Personnel qui, lui, n'est jamais équipé d'armes à feu précisément pour éviter qu'un détenu puisse s'en emparer. Alors, ce dispositif de protection totalement inédit a été décidé à la dernière minute, la veille même de l'incarcération de l'ex-Président, par le ministre de l'Intérieur en personne, Laurent Núñez.
La présence de ces agents a immédiatement provoqué une levée de bouclier parmi les syndicats des surveillants pénitentiaires. Mais la CGT Pénitentiaire et la CGT Intérieur sont allées plus loin. Elles n'ont pas tardé à dénoncer ce qu'elles considèrent comme un précédent dangereux. Selon elles, cette décision est illégale et elles ont donc saisi le Tribunal Administratif de Paris par un « recours pour excès de pouvoir » assorti d'un « référé-suspension ».
Les syndicats pointent plusieurs dérives : une atteinte manifeste à la cohérence du service public, une confusion hiérarchique entre les deux ministères censés avoir des compétences distinctes et, surtout, une différence de traitement injustifiée entre les détenus.
Alors, avec la libération anticipée du président Bling-Bling, cette procédure pourrait bien s'être réglée plus vite que prévue, mais la question de fond soulevée par les syndicats se pose toujours.
Un autre épisode de l'incarcération éclair de Sarkozy avait également déclenché un tollé juridique. C'était la visite de Gérald Darmanin le 29 octobre dernier, soi-disant pour s'assurer des conditions de détention et de sécurité de l'ex-Président.
Les deux hommes se connaissent bien, puisque l'actuel ministre de la Justice a fait ses armes aux côtés de l'ancien Président. Tous deux se sont donc entretenu pendant 45 minutes derrière les murs de La Santé. Un tête à tête qui n'a pas manqué d'agacer les avocats et magistrats.
Dès le lendemain [31 octobre], une trentaine d'entre eux ont saisi la Cour de Justice de la République pour « prise illégale d'intérêts » dénonçant le soutien implicite du ministre à son ancien mentor sous écrou. Les déclarations du ministre ainsi que sa visite rendue à la prison de La Santé sont susceptibles de mettre à mal la confiance que les justiciables ont dans la Justice, affirment-ils. [Pour le Procureur Général près de la Cour de Cassation, cette visite pourrait compromettre la « sérénité » du jugement en appel.]
De son côté, le ministre avait déjà tenté de se justifier sur X.
« S'assurer de la sécurité d'un ancien président de la République en prison, n'atteint en rien à l'indépendance des magistrats, mais relève du devoir de vigilance du chef d'administration que je suis ».Circulez, il n’y a rien à voir.
Reste que les petites rencontres entre les deux copains devront désormais attendre notamment la levée du contrôle judiciaire de Sarko. Si le détenu a été libéré, il a interdiction d'entrer en contact avec le Garde des Sceaux.
À l'annonce de la libération imminente de Nicolas Sarkozy, toute la droite a poussé un ouf de soulagement. Son fils, le premier, Louis, l'amateur de grosses motos et de mangues bien mûres, il a sobrement tweeté « Vive la liberté » [10.11.2025].
Au sein de sa famille politique LR, Laurent Wauquiez a sorti les violons et salué une décision juste et digne, à la hauteur de l'homme qui a tant donné à notre pays [10.11.2025].
Alors on imagine assez bien qu'un homme qui organise des dîners à 100 000 € au frais du contribuable a dû particulièrement être touché par le terrible Yaourt Gate de Sarko.
Et au RN, c'est le vice-président Laurent Jacobelli qui a dégainé en premier saluant une bonne nouvelle pour notre démocratie. Il a même été jusqu'à réaffirmer son attachement à un État de Droit. Il y a de quoi sourire.
À l'heure où j'écris ce Récap, Sébastien Chenu n'avait pas encore réagi. Sûrement était-il en train de se trouver un nouveau correspondant en prison, maintenant qu'il sait combien le quotidien y est difficile et le soutien moral nécessaire.
À gauche, Manon Aubry, eurodéputé à LFI, s'est laissé aller un trait d'humour politique. Elle a écrit sur X :
Le premier séjour de Nicolas Sarkozy en prison aura été aussi rapide que privilégié. Un soi-disant « cauchemar insupportable » qui a de quoi faire sourire n'importe quel détenu non-VIP.
Cette saga carcérale a le mérite cruel de rappeler que derrière les barreaux, tous les citoyens ne sont pas égaux. Pour certains, la prison ressemble à un hôtel 5 étoiles, avec service présidentiel. Pour d'autres, c'est un lot quotidien de privation, de violence et de contrôles incessants.
La République, elle peut continuer de rêver à l'égalité pendant que la haute société se fait choyer même jusque derrière les barreaux.
Quant à l'Histoire, elle ne dit pas encore si une statue de Nicolas Sarkozy en pot de yaourt sera bientôt érigée devant La Santé. Mais une chose est sûre, elle retiendra qu'il aura été le premier Président européen à finir derrière les barreaux.
Heureusement pour le Sarkozy de 2025 que le Sarkozy de 2017 n'ait pas gagné les élections... Il ne serait pas sorti de prison avec ce qu'il proposait.Alors voilà, trois petites semaines et puis il s'en va.
Le premier séjour de Nicolas Sarkozy en prison aura été aussi rapide que privilégié. Un soi-disant « cauchemar insupportable » qui a de quoi faire sourire n'importe quel détenu non-VIP.
Cette saga carcérale a le mérite cruel de rappeler que derrière les barreaux, tous les citoyens ne sont pas égaux. Pour certains, la prison ressemble à un hôtel 5 étoiles, avec service présidentiel. Pour d'autres, c'est un lot quotidien de privation, de violence et de contrôles incessants.
La République, elle peut continuer de rêver à l'égalité pendant que la haute société se fait choyer même jusque derrière les barreaux.
Quant à l'Histoire, elle ne dit pas encore si une statue de Nicolas Sarkozy en pot de yaourt sera bientôt érigée devant La Santé. Mais une chose est sûre, elle retiendra qu'il aura été le premier Président européen à finir derrière les barreaux.
