Liste révisée postérieurement. À vous de la compléter...
RABELAIS, François (La Devinière 1483-Paris 1553). Célèbre surtout grâce à sa littérature (Pantagruel 1532, Gargantua 1534...), il fut reçu en plus comme docteur en médecine (1537).
VÉSALE, Andries Van Wesel, latinisé en Andreas Vesalius. En français, André. Chez nous, Vesalio (Bruxelles 1514-île de Zante 1564). Anatomiste flamand. Il étudia la médecine à Louvain, à Montpellier et à Paris, enseigna l’anatomie et devint médecin de Charles Quint en 1544. Il écrivit un traité d’anatomie, De corporis humani fabrica libri septem (1543), où il s’attaquait aux théories médicales des Anciens (en particulier de Galien) et préconisait la méthode expérimentale. Accusé d’avoir pratiqué une dissection sur un homme encore vivant, il dut faire un pèlerinage en Terre sainte. Au retour, il périt dans un naufrage. Vésale est considéré comme le fondateur de l’anatomie moderne.
LAVOISIER, Antoine Laurent de (Paris 1743-1794). Chimiste : créateur de la chimie moderne, il introduisit une expérimentation rigoureuse par l’usage systématique de la balance et le principe de conservation de la masse et des éléments chimiques (principe de Lavoisier). Il découvrit le rôle de l’oxygène dans la combustion et, ensuite, dans la formation des chaux métalliques, il étudia la formation des acides phosphorique, sulfurique et nitrique, ainsi que la composition du gaz carbonique. Dans son Traité élémentaire de chimie, présenté dans un ordre nouveau et d’après les découvertes modernes (1789), il donna le premier tableau d’ensemble de la chimie devenue une science. Grand ennemi des préjugés. Il fut guillotiné pendant la Terreur.
LAPLACE, Pierre Simon, marquis de (Beaumont-en-Auge 1749-Paris 1827). Astronome, mathématicien et physicien. En astronomie, ses travaux les plus importants concernent le mouvement de Saturne et de Jupiter. C’est en décrivant les mouvements célestes qu’il parvint à ses résultats essentiels en mathématiques : il exposa une méthode d’élimination qui l’amena à des remarques sur les déterminants et leur développement en produits de mineurs (1772), traita de l’attraction des ellipsoïdes homogènes (1783), donna la célèbre équation de Laplace, vérifiée par le potentiel, dont les solutions (fonctions harmoniques) sont capitales en analyse et en physique mathématique. Auteur avec Lavoisier, de mesures calorimétriques relatives aux chaleurs spécifiques et aux réactions chimiques (1782-4), il établit la formule des transformations adiabatiques d’un gaz et élabora une théorie générale de la capillarité : il énonça encore les deux lois fondamentales de l’électromagnétisme qui portent son nom. En 1796, il publia son Exposition du système du monde : il y formula sa célèbre hypothèse cosmogonique selon laquelle le système solaire proviendrait d’une “nébuleuse primitive” entourant un noyau fortement condensé et à température très élevée. Quand il présenta son Traité de mécanique céleste à Napoléon Ier, celui-ci lui reprocha de ne pas y avoir mentionné l'existence de Dieu, à quoi il répondit : « Sire, je n'avais pas besoin de cette hypothèse ». Néanmoins, il reçut de l'empereur le titre de comte en 1806. En 1814, il publia son Essai philosophique sur les probabilités, introduction a la seconde édition de sa Théorie analytique.
LAMARCK, Jean-Baptiste de Monet, chevalier de (Bazentin 1744-Paris 1829). Naturaliste. Il publia notamment Histoire naturelle des animaux sans vertèbres (1815-22). Il élabora la première théorie positive de l’évolution des êtres vivants. À partir des infusoires [protozoaires ciliés primitifs vivant dans les eaux stagnantes] apparus, selon lui, par “générations directes ou spontanées”, se sont formés progressivement des organismes de plus en plus complexes. L’adaptation au milieu créérait chez l’animal de nouvelles habitudes qui engendrerait à leur tour des transformations dans l’organisme... Le lamarckisme, combattu par Cuvier [zoologiste et paléontologue français, 1769-1832], influença fortement Darwin.
GAY-LUSSAC, Joseph-Louis (Saint-Léonard-de-Noblat, Haute-Vienne 1778-Paris 1850). Chimiste et physicien connu pour ses études sur les propriétés des gaz, Gay-Lussac fut célèbre en son temps pour son record d’ascension en ballon qui tint plus de cinquante ans. Ces travaux méticuleux en physique et chimie pneumatique, dans la continuité de Lavoisier et dans le respect de l'école newtonienne d'Arcueil, ont ouvert une voie paradoxale, mais assurée, aux notions fondamentales de la chimie atomique, à commencer par le nombre d'Avogadro et la molarité.
BERNARD, Claude (Saint-Julien, Rhône 1813-Paris 1878). Physiologiste. Dans son Introduction à l’étude de la médecine expérimentale (1865), il exposa les principes essentiels d’une médecine scientifique. Il est donc considéré comme le fondateur de la médecine expérimentale et il a en particulier laissé son nom au syndrome de Claude Bernard-Horner. On lui doit les notions de milieu intérieur et d’homéostasie, fondements de la physiologie moderne. Ainsi, par exemple, l’homéostasie est un phénomène par lequel un facteur clé en biologie ou en systémique (par exemple, la température du corps ou le taux de sucre sanguin) est maintenu autour d'une valeur bénéfique pour le système considéré, grâce à un processus de régulation.
PASTEUR, Louis (Dole, Jura 1822-Marne-la-Coquette, Hauts-de-Seine, à l'époque Seine-et-Oise, 1895). Chimiste et biologiste, il est surtout connu en tant que père de la microbiologie. Ses expériences lui permirent de réfuter définitivement la doctrine de la génération spontanée. À partir de 1865, il s’intéressa aux maladies infectieuses et il montra que des micro-organismes spécifiques en étaient la cause. Étudiant le charbon des moutons, puis le choléra des poules et enfin la rage, il découvrit, avec C. É. Chamberlain et É. Roux, que l’injection du microbe atténué rendait les animaux insensibles à la maladie : ce fut la découverte du vaccin préventif. C’est en 1881 que, assisté de Roux, il appliqua pour la première fois le vaccin à l’homme : il s’agissait du cas désespéré d’un enfant mordu par un chien enragé. Le succès assura à Pasteur une gloire mondiale [Les mots “vaccin”, “vacuna”, proviennent de l’expression latine médicale “variola vaccina”, “variole de la vache”, “viruela de la vaca”]
BECQUEREL, Henri (1820-1908). Physicien. Fils et petit-fils de remarquables physiciens. Étudiant les relations entre les rayons X et la fluorescence sur des sels d’uranium, il découvrit le phénomène de la radioactivité (1896) ainsi que les propriétés ionisantes du nouveau rayonnement. Prix Nobel de physique en 1903, avec Pierre et Marie Curie.
CURIE, Pierre (1859-1906). Physicien. Après la découverte de la radioactivité par Henri Becquerel, lui et sa femme, Maria Skłodowska, découvrirent et isolèrent le polonium puis le radium en 1898. Ils partagèrent avec Becquerel le prix Nobel de physique de 1903 pour leurs recherches sur les radiations.
SKŁODOWSKA, Maria (1867-1934, dite Marie Curie, Mme Curie, après son mariage avec Pierre Curie). Physicienne et chimiste polonaise, née à Varsovie, naturalisée française. Après la mort de son mari, elle obtint —en 1910, en collaboration avec A. Debierne— du radium métallique pur. Au cours de la Première Guerre mondiale, elle organisa sur le front le premier service radiologique mobile. Elle fut la première femme nommée professeur à la Sorbonne et on lui doit la création de l’Institut du radium. Outre le prix Nobel de physique, elle reçut aussi celui de chimie en 1911. Elle est jusqu'à présent la seule femme honorée au Panthéon de Paris.
POINCARÉ, Henri (1854-1912). Mathématicien. Un géant, qui apporta des contributions fondamentales à presque toutes les branches des mathématiques et à leurs applications à la physique. À partir de 1885, il étudia la mécanique céleste et en particulier le problème à trois corps pour lequel il trouva une approche entièrement nouvelle; il s’occupa notamment du problème du potentiel, des fluides en rotation, des marées. Certains de ses résultats peuvent être considérés comme une première ébauche du problème de la relativité exposé par Einstein quelques années plus tard. Son ouvrage La Science et l’Hypothèse (1902) exerça une grande influence sur plusieurs générations de scientifiques et de philosophes.
LEMAÎTRE, Georges (1894-1966). Astronome et physicien belge. Monseigneur catholique. Il fut le premier scientifique à suggérer, en 1927, que l'univers pourrait être en expansion, avant même que cette hypothèse fût confirmée par les observations de décalages vers le rouge des galaxies et la loi de Hubble.
PIAGET, Jean (1896-1980). Psychologue et épistémologue suisse. Il fit d’abord des études de zoologie, puis s’intéressa à la philosophie, notamment sous l’angle de l’épistémologie. C’est à partir de là qu’il en vint à la psychologie de l’enfant, guidé par A. Binet. La psychologie génétique de Piaget est liée à des recherches de logique, de sémiotique et d’épistémologie. Sa théorie génétique du développement psychique va à l’encontre du structuralisme de Lacan ou des théories innéistes de Noam Chomsky.
LÉVI-STRAUSS, Claude (Bruxelles, 1908-Paris, 2009). Anthropologue, ethnologue et philosophe. Il compte parmi les premiers théoriciens de la pensée structuraliste. Depuis ses premiers travaux sur les Indiens du Brésil, qu'il a étudiés sur le terrain entre 1935 et 1939, et la publication de sa thèse Les Structures élémentaires de la parenté en 1949, il devient une référence mondiale. Mis à part ses ouvrages de caractère universitaire, il publia en 1955 Tristes Tropiques, un livre plus littéraire et autobiographique qui reste toujours son texte le plus populaire.
PRIGOGINE, Ilya (Moscou 1917). Chimiste belge d’origine russe. Ses recherches, qui concernent les processus irréversibles, constituent un véritable tournant dans la thermodynamique. Prigogine fut le premier à introduire d’une manière claire et explicite l’existence de la flèche du temps dans la physique où, jusque-là, tout phénomène était considéré comme réversible, au moins en théorie (fait en contradiction flagrante avec les processus biologiques, par ex.). Il montra que la majorité des processus considérés en équilibre sont en fait des états stationnaires proches de l’équilibre et producteurs d’entropie (situation non envisagée par la thermodynamique classique). Des notions telles que l’instabilité ou le chaos, courantes aujourd’hui, furent introduites dans la physique par Prigogine. Auteur, avec Isabelle Stengers, de La Nouvelle Alliance et d’Entre le temps et l’Éternité (traduction castillane chez Alianza Universidad, 1990). Prix Nobel de chimie 1977.
THOM, René (1923-2002). Mathématicien. Auteur de Stabilité structurelle et morphogenèse (1973), il est surtout connu pour sa “théorie des catastrophes”, théorie des singularités de certaines équations différentielles qu’applique la topologie [branche des mathématiques d’abord appelée géométrie de situation] aux phénomènes de la vie.
Et puis...
Jacques-Yves Cousteau (1910-97) : l'inventeur du scaphandre autonome automatique. Océanographe et commandant de la Calypso.
George Charpak (1924-2010) : physicien de nationalité française, né à Dąbrowica, en Pologne, aujourd'hui Doubrovytsia, en Ukraine. Sa famille, juive, émigra en France en 1931, alors qu'il avait sept ans, et emménaga à Paris. Prix Nobel de physique en 1992 pour la mise au point du détecteur de particules.
Jean-Pierre Serre : mathématicien français né en 1926, prix Abel 2003. Après avoir effectué sa thèse dans le domaine de la topologie algébrique sous la direction d’Henri Cartan, il a effectué des travaux fondamentaux en théorie des nombres et géométrie algébrique.
Yves Chauvin : chimiste français né en 1930, prix Nobel de chimie en 2005 pour ses travaux sur la métathèse en synthèse organique
Claude Cohen-Tannoudji : né en 1933 à Constantine (Algérie), prix Nobel de physique en 1997 pour une méthode permettant de ralentir et d'isoler les atomes
Sydney Altman : né en 1939, à Montréal, donc, québécois. Biochimiste, prix Nobel de chimie en 1989 pour ses travaux sur les propriétés catalytiques de l'acide ribonucléique.
Jean-Marie Lehn : chimiste français né en 1939 à Rosheim en Alsace, spécialiste de la chimie supramoléculaire et prix Nobel de chimie en 1987 pour l'ensemble de ses travaux sur les molécules creuses.
RABELAIS, François (La Devinière 1483-Paris 1553). Célèbre surtout grâce à sa littérature (Pantagruel 1532, Gargantua 1534...), il fut reçu en plus comme docteur en médecine (1537).
VÉSALE, Andries Van Wesel, latinisé en Andreas Vesalius. En français, André. Chez nous, Vesalio (Bruxelles 1514-île de Zante 1564). Anatomiste flamand. Il étudia la médecine à Louvain, à Montpellier et à Paris, enseigna l’anatomie et devint médecin de Charles Quint en 1544. Il écrivit un traité d’anatomie, De corporis humani fabrica libri septem (1543), où il s’attaquait aux théories médicales des Anciens (en particulier de Galien) et préconisait la méthode expérimentale. Accusé d’avoir pratiqué une dissection sur un homme encore vivant, il dut faire un pèlerinage en Terre sainte. Au retour, il périt dans un naufrage. Vésale est considéré comme le fondateur de l’anatomie moderne.
LAVOISIER, Antoine Laurent de (Paris 1743-1794). Chimiste : créateur de la chimie moderne, il introduisit une expérimentation rigoureuse par l’usage systématique de la balance et le principe de conservation de la masse et des éléments chimiques (principe de Lavoisier). Il découvrit le rôle de l’oxygène dans la combustion et, ensuite, dans la formation des chaux métalliques, il étudia la formation des acides phosphorique, sulfurique et nitrique, ainsi que la composition du gaz carbonique. Dans son Traité élémentaire de chimie, présenté dans un ordre nouveau et d’après les découvertes modernes (1789), il donna le premier tableau d’ensemble de la chimie devenue une science. Grand ennemi des préjugés. Il fut guillotiné pendant la Terreur.
LAPLACE, Pierre Simon, marquis de (Beaumont-en-Auge 1749-Paris 1827). Astronome, mathématicien et physicien. En astronomie, ses travaux les plus importants concernent le mouvement de Saturne et de Jupiter. C’est en décrivant les mouvements célestes qu’il parvint à ses résultats essentiels en mathématiques : il exposa une méthode d’élimination qui l’amena à des remarques sur les déterminants et leur développement en produits de mineurs (1772), traita de l’attraction des ellipsoïdes homogènes (1783), donna la célèbre équation de Laplace, vérifiée par le potentiel, dont les solutions (fonctions harmoniques) sont capitales en analyse et en physique mathématique. Auteur avec Lavoisier, de mesures calorimétriques relatives aux chaleurs spécifiques et aux réactions chimiques (1782-4), il établit la formule des transformations adiabatiques d’un gaz et élabora une théorie générale de la capillarité : il énonça encore les deux lois fondamentales de l’électromagnétisme qui portent son nom. En 1796, il publia son Exposition du système du monde : il y formula sa célèbre hypothèse cosmogonique selon laquelle le système solaire proviendrait d’une “nébuleuse primitive” entourant un noyau fortement condensé et à température très élevée. Quand il présenta son Traité de mécanique céleste à Napoléon Ier, celui-ci lui reprocha de ne pas y avoir mentionné l'existence de Dieu, à quoi il répondit : « Sire, je n'avais pas besoin de cette hypothèse ». Néanmoins, il reçut de l'empereur le titre de comte en 1806. En 1814, il publia son Essai philosophique sur les probabilités, introduction a la seconde édition de sa Théorie analytique.
LAMARCK, Jean-Baptiste de Monet, chevalier de (Bazentin 1744-Paris 1829). Naturaliste. Il publia notamment Histoire naturelle des animaux sans vertèbres (1815-22). Il élabora la première théorie positive de l’évolution des êtres vivants. À partir des infusoires [protozoaires ciliés primitifs vivant dans les eaux stagnantes] apparus, selon lui, par “générations directes ou spontanées”, se sont formés progressivement des organismes de plus en plus complexes. L’adaptation au milieu créérait chez l’animal de nouvelles habitudes qui engendrerait à leur tour des transformations dans l’organisme... Le lamarckisme, combattu par Cuvier [zoologiste et paléontologue français, 1769-1832], influença fortement Darwin.
GAY-LUSSAC, Joseph-Louis (Saint-Léonard-de-Noblat, Haute-Vienne 1778-Paris 1850). Chimiste et physicien connu pour ses études sur les propriétés des gaz, Gay-Lussac fut célèbre en son temps pour son record d’ascension en ballon qui tint plus de cinquante ans. Ces travaux méticuleux en physique et chimie pneumatique, dans la continuité de Lavoisier et dans le respect de l'école newtonienne d'Arcueil, ont ouvert une voie paradoxale, mais assurée, aux notions fondamentales de la chimie atomique, à commencer par le nombre d'Avogadro et la molarité.
BERNARD, Claude (Saint-Julien, Rhône 1813-Paris 1878). Physiologiste. Dans son Introduction à l’étude de la médecine expérimentale (1865), il exposa les principes essentiels d’une médecine scientifique. Il est donc considéré comme le fondateur de la médecine expérimentale et il a en particulier laissé son nom au syndrome de Claude Bernard-Horner. On lui doit les notions de milieu intérieur et d’homéostasie, fondements de la physiologie moderne. Ainsi, par exemple, l’homéostasie est un phénomène par lequel un facteur clé en biologie ou en systémique (par exemple, la température du corps ou le taux de sucre sanguin) est maintenu autour d'une valeur bénéfique pour le système considéré, grâce à un processus de régulation.
PASTEUR, Louis (Dole, Jura 1822-Marne-la-Coquette, Hauts-de-Seine, à l'époque Seine-et-Oise, 1895). Chimiste et biologiste, il est surtout connu en tant que père de la microbiologie. Ses expériences lui permirent de réfuter définitivement la doctrine de la génération spontanée. À partir de 1865, il s’intéressa aux maladies infectieuses et il montra que des micro-organismes spécifiques en étaient la cause. Étudiant le charbon des moutons, puis le choléra des poules et enfin la rage, il découvrit, avec C. É. Chamberlain et É. Roux, que l’injection du microbe atténué rendait les animaux insensibles à la maladie : ce fut la découverte du vaccin préventif. C’est en 1881 que, assisté de Roux, il appliqua pour la première fois le vaccin à l’homme : il s’agissait du cas désespéré d’un enfant mordu par un chien enragé. Le succès assura à Pasteur une gloire mondiale [Les mots “vaccin”, “vacuna”, proviennent de l’expression latine médicale “variola vaccina”, “variole de la vache”, “viruela de la vaca”]
BECQUEREL, Henri (1820-1908). Physicien. Fils et petit-fils de remarquables physiciens. Étudiant les relations entre les rayons X et la fluorescence sur des sels d’uranium, il découvrit le phénomène de la radioactivité (1896) ainsi que les propriétés ionisantes du nouveau rayonnement. Prix Nobel de physique en 1903, avec Pierre et Marie Curie.
CURIE, Pierre (1859-1906). Physicien. Après la découverte de la radioactivité par Henri Becquerel, lui et sa femme, Maria Skłodowska, découvrirent et isolèrent le polonium puis le radium en 1898. Ils partagèrent avec Becquerel le prix Nobel de physique de 1903 pour leurs recherches sur les radiations.
SKŁODOWSKA, Maria (1867-1934, dite Marie Curie, Mme Curie, après son mariage avec Pierre Curie). Physicienne et chimiste polonaise, née à Varsovie, naturalisée française. Après la mort de son mari, elle obtint —en 1910, en collaboration avec A. Debierne— du radium métallique pur. Au cours de la Première Guerre mondiale, elle organisa sur le front le premier service radiologique mobile. Elle fut la première femme nommée professeur à la Sorbonne et on lui doit la création de l’Institut du radium. Outre le prix Nobel de physique, elle reçut aussi celui de chimie en 1911. Elle est jusqu'à présent la seule femme honorée au Panthéon de Paris.
POINCARÉ, Henri (1854-1912). Mathématicien. Un géant, qui apporta des contributions fondamentales à presque toutes les branches des mathématiques et à leurs applications à la physique. À partir de 1885, il étudia la mécanique céleste et en particulier le problème à trois corps pour lequel il trouva une approche entièrement nouvelle; il s’occupa notamment du problème du potentiel, des fluides en rotation, des marées. Certains de ses résultats peuvent être considérés comme une première ébauche du problème de la relativité exposé par Einstein quelques années plus tard. Son ouvrage La Science et l’Hypothèse (1902) exerça une grande influence sur plusieurs générations de scientifiques et de philosophes.
LEMAÎTRE, Georges (1894-1966). Astronome et physicien belge. Monseigneur catholique. Il fut le premier scientifique à suggérer, en 1927, que l'univers pourrait être en expansion, avant même que cette hypothèse fût confirmée par les observations de décalages vers le rouge des galaxies et la loi de Hubble.
PIAGET, Jean (1896-1980). Psychologue et épistémologue suisse. Il fit d’abord des études de zoologie, puis s’intéressa à la philosophie, notamment sous l’angle de l’épistémologie. C’est à partir de là qu’il en vint à la psychologie de l’enfant, guidé par A. Binet. La psychologie génétique de Piaget est liée à des recherches de logique, de sémiotique et d’épistémologie. Sa théorie génétique du développement psychique va à l’encontre du structuralisme de Lacan ou des théories innéistes de Noam Chomsky.
LÉVI-STRAUSS, Claude (Bruxelles, 1908-Paris, 2009). Anthropologue, ethnologue et philosophe. Il compte parmi les premiers théoriciens de la pensée structuraliste. Depuis ses premiers travaux sur les Indiens du Brésil, qu'il a étudiés sur le terrain entre 1935 et 1939, et la publication de sa thèse Les Structures élémentaires de la parenté en 1949, il devient une référence mondiale. Mis à part ses ouvrages de caractère universitaire, il publia en 1955 Tristes Tropiques, un livre plus littéraire et autobiographique qui reste toujours son texte le plus populaire.
PRIGOGINE, Ilya (Moscou 1917). Chimiste belge d’origine russe. Ses recherches, qui concernent les processus irréversibles, constituent un véritable tournant dans la thermodynamique. Prigogine fut le premier à introduire d’une manière claire et explicite l’existence de la flèche du temps dans la physique où, jusque-là, tout phénomène était considéré comme réversible, au moins en théorie (fait en contradiction flagrante avec les processus biologiques, par ex.). Il montra que la majorité des processus considérés en équilibre sont en fait des états stationnaires proches de l’équilibre et producteurs d’entropie (situation non envisagée par la thermodynamique classique). Des notions telles que l’instabilité ou le chaos, courantes aujourd’hui, furent introduites dans la physique par Prigogine. Auteur, avec Isabelle Stengers, de La Nouvelle Alliance et d’Entre le temps et l’Éternité (traduction castillane chez Alianza Universidad, 1990). Prix Nobel de chimie 1977.
THOM, René (1923-2002). Mathématicien. Auteur de Stabilité structurelle et morphogenèse (1973), il est surtout connu pour sa “théorie des catastrophes”, théorie des singularités de certaines équations différentielles qu’applique la topologie [branche des mathématiques d’abord appelée géométrie de situation] aux phénomènes de la vie.
Et puis...
Jacques-Yves Cousteau (1910-97) : l'inventeur du scaphandre autonome automatique. Océanographe et commandant de la Calypso.
George Charpak (1924-2010) : physicien de nationalité française, né à Dąbrowica, en Pologne, aujourd'hui Doubrovytsia, en Ukraine. Sa famille, juive, émigra en France en 1931, alors qu'il avait sept ans, et emménaga à Paris. Prix Nobel de physique en 1992 pour la mise au point du détecteur de particules.
Jean-Pierre Serre : mathématicien français né en 1926, prix Abel 2003. Après avoir effectué sa thèse dans le domaine de la topologie algébrique sous la direction d’Henri Cartan, il a effectué des travaux fondamentaux en théorie des nombres et géométrie algébrique.
Yves Chauvin : chimiste français né en 1930, prix Nobel de chimie en 2005 pour ses travaux sur la métathèse en synthèse organique
Claude Cohen-Tannoudji : né en 1933 à Constantine (Algérie), prix Nobel de physique en 1997 pour une méthode permettant de ralentir et d'isoler les atomes
Sydney Altman : né en 1939, à Montréal, donc, québécois. Biochimiste, prix Nobel de chimie en 1989 pour ses travaux sur les propriétés catalytiques de l'acide ribonucléique.
Jean-Marie Lehn : chimiste français né en 1939 à Rosheim en Alsace, spécialiste de la chimie supramoléculaire et prix Nobel de chimie en 1987 pour l'ensemble de ses travaux sur les molécules creuses.
Alain Aspect : physicien français né le 15 juin 1947 à Agen. Le mardi 4 octobre 2022, il reçut le prix Nobel de physique, avec l’Américain John F. Clauser et l’Autrichien Anton Zeilinger, pour leurs travaux sur l’intrication quantique. Tous les trois « ont chacun mené des expériences révolutionnaires en utilisant des états quantiques intriqués, où deux particules se comportent comme une seule unité même lorsqu’elles sont séparées », expliqua le jury. Aspect est un physicien connu pour avoir notamment conduit au début des années 80 le premier test concluant portant sur un des paradoxes fondamentaux de la mécanique quantique, le paradoxe Einstein-Podolsky-Rosen. La controverse scientifique majeure qu'Alain Aspect a résolue, prend racine dans les découvertes d’Albert Einstein. Le savant avait pensé théoriquement le phénomène d'intrication quantique, mais, comme il entrait en contradiction avec les principes de la relativité (le principe de localité, en l'occurrence) qu'Albert Einstein avait lui-même mis en lumière, le physicien de renom croyait en l’existence de variables cachées locales. Une position rejetée par Niels Bohr, physicien danois et spécialiste de mécanique quantique, qui a donna lieu à de grands débats. Grâce à une avancée théorique due à John Bell, un grand physicien du CERN, j’ai pu monter une expérience qui a pu trancher ce débat, explique Alain Aspect, le résultat a été que Bohr avait raison et Einstein avait tort » Il précisait : « Mais j’ajoute tout de suite que, grâce à cette discussion, Einstein nous avait montré qu’il y a une propriété extraordinaire de la physique quantique, qu’on appelle l’intrication et qui a été révélée par les résultats de cette expérience. Cette propriété est tellement extraordinaire qu'aujourd'hui elle donne lieu à toute une ligne de recherche : l'ordinateur quantique, la cryptographie quantique. En effet, ces découvertes ont ouvert la voie à de nouvelles technologies quantiques qui permettent, par exemple, des communications ultra-sécurisées et le développement de capteurs pour effectuer des mesures scientifiques très précises. (Cf. Romane Sauvage, INA, le 04.10.2022)
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