Nouvelle mise en scène de l'Élysée. Pour l'intox, il fallait utiliser bon nombre de figurants dans le but que le cabotin Nicolas Sarkozy joue les vedettes. À moins huit, il ne fallait pas filmer à froid et quand on n'a pas froid aux yeux... Un tripotage à la hauteur de sa taille.
Version du Monde :
L'Elysée compose un public pour accueillir le président sur un chantierLES GUIGNOLS DE L'INFO (voir à partir de 1' 05'')
LEMONDE.FR | 03.02.12 | 07h46 • Mis à jour le 09.02.12 | 08h39
Quelques jours après ses annonces télévisées, le président de la République était, jeudi 2 février, dans l'Essonne pour défendre son plan, très critiqué, pour tenter de régler la crise du logement par la hausse de 30 % des droits à construire. Afin de mettre le tout en images pour les médias audiovisuels, il a visité un chantier à Mennecy où il fut accueilli par des ouvriers, en tenue de travail : la photo a depuis été reprise par toutes les rédactions, dont Le Monde.fr.
Nicolas Sarkozy parle avec des ouvriers lors de la visite d'un chantier à Mennecy, près de Paris, le 2 février 2012.
REUTERS/PHILIPPE WOJAZER
Mais Europe 1 révèle ce vendredi matin qu'une partie des ouvriers présents ne travaillaient pas sur ce chantier. Certains ne seraient même pas des ouvriers en bâtiment, mais de simples figurants. Selon un cadre du chantier qui s'est confié à la radio :"Ils voulaient plus de monde autour de Nicolas Sarkozy". L'Elysée aurait été jusqu'à demander de doubler les effectifs le temps du passage du président.
Selon Europe 1, ce seraient ainsi plusieurs dizaines de personnes n'appartenant pas au chantier qui seraient venues jouer la comédie en se glissant parmi les soixante vrais ouvriers. Certains aurait été rapatriés de chantiers voisins, d'autres seraient des fournisseurs, des chefs de chantiers...
Des ouvriers "sont venus d'autres chantiers" par Europe1fr
Les présents auraient par ailleurs été priés de faire semblant de travailler devant la presse alors qu'en raison des températures glaciales des derniers jours, il leur aurait été normalement interdit de travailler. Selon Europe 1, ils seraient d'ailleurs rentrés chez eux juste après le chantier.
Interrogé, l'Elysée n'a pas nié. "Nous avons simplement voulu donner la possibilité d'être présents, à tous ceux qui ont, par le passé, ou qui auraient à l'avenir à travailler sur ce chantier", a expliqué le service communication de la présidence à Europe 1.
____________________
RÉACTIONS
Denise 04/02/12 - 19h47 - Et que pensez-vous de la petite phrase de Sarkozy à un travailleur noir : "Cela change du pays, quand il fait moins 8". ? De quel pays parle-t-il donc ? Parce qu'il est noir son pays ne serait évidemment pas la France ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire