Facebook est une entreprise dont le modèle économique
repose sur la
collecte des données personnelles de ses
utilisateurs pour les revendre à
des publicitaires. Ces
informations très précises leurs permettent de
mettre sous
les yeux des internautes des publicités correspondant à leur
profil.
Ces derniers sont donc plus susceptibles de cliquer dessus.
Ainsi Facebook n’est pas un produit/service. Nous sommes
le produit que Facebook vend, et cela a des conséquences
très concrètes que nous allons voir.
(Extrait de sortirdefacebook)
Que faire lorsque le software dominant est décidément trop hard, trop heavy ? L’article de Marie Bénilde « La traque méthodique de l’internaute révolutionne la publicité », paru dans Le Monde diplomatique de novembre 2013 sous l'exergue « Le droit à la vie privée taillé en pièces pour mieux vendre », a suscité une brève et pertinente réaction de la part de Vincent Dardel publiée dans le courrier des lecteurs du Diplo de décembre 2013, qui vient de sortir.
Après des remarques sur les logiciels libres et ses capacités à contrecarrer le pistage et la censure, Vincent Dardel, nous fournit quelques tuyaux que je me permets de vous relayer —au cas où ils pourraient éclairer votre lanterne en la matière, alors qu'un matraquage tous azimuts et sans merci veut nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Voici sa lettre telle qu'on peut la lire sur le Diplo :
Sortir de facebook (pour ceux qui en ont besoin ou ne sont pas encore atteints par la névrose narcissique) vous apporte beaucoup d'informations en la matière mises à jour précisément en novembre 2013. En voici son intro :Que pouvons-nous faire, à part ne plus aller sur Internet ? En vérité, beaucoup de choses. Nous devons adopter les logiciels libres en même temps qu’utiliser des réseaux distribués. Les logiciels libres sont garants de transparence et de reprise en main par une communauté, et les réseaux distribués (courrier électronique, téléchargement de pair à pair : chaque fournisseur de courriel est indépendant mais capable de communiquer avec les autres) permettent qu’un réseau ne soit pas contrôlé par une seule entité. Le pistage et la censure deviennent autrement plus difficiles. Idéalement, et des hackers y travaillent depuis plusieurs années, chaque utilisateur du réseau (ou à peu près !) serait maître de ses données.
Ainsi, nous pouvons utiliser DuckDuckGo ou Seeks.fr au lieu de Google ; Movim ou Friendica pour celles et ceux qui souhaitent des réseaux « sociaux » ; Jitsi, Ekiga au lieu de Skype ; Linux Mint — facile à prendre en main ! — au lieu de Windows et de Macintosh, quelques extensions Firefox, etc.
Je vous renvoie à Sortir de facebook : enjeux et alternatives et Prism Break pour plus d’idées.
Sa table de matière est vraiment très touffue et fait bien mouche :Sortir de facebook : enjeux et alternatives
Vous doutez de Facebook, vous avez déjà envisagé de vous désinscrire ? Bravo ! Nous essayons dans cette brochure d’élargir le débat, de présenter d’autres réseaux sociaux par nature respectueux de l’utilisateur et plus riches en fonctionnalités, et enfin de montrer comment il ne faut pas vous arrêter à la sortie de Facebook pour adopter de bonnes manières dignes d’un internet libre (courriel, messagerie instantanée, conférence vidéo, etc).
Bonne lecture !
Vous trouvez cette page trop longue, ou très intéressante ? Téléchargez le pdf, imprimez-le en format livret, lisez la brochure dans le bus et faites-la tourner !
Brochure au format pdf : sortirdefacebook-0.2.1.pdf (32 pages, 2 Mo)
Version imprimable (avec couverture) : sortirdefacebook-0.2-couv.pdf
Les sources de la brochure sont disponibles en ligne.
Dernière mise à jour : novembre 2013
Table des matières
- 1 Utiliser Facebook a des conséquences
- 1.1 Au secours, on est enfermé !
- 1.2 Le danger d’être suivi à la trace
- 1.3 Non-protection des données personnelles
- 1.4 Pistage permanent
- 1.5 Centralisation, contrôle, censure
- 1.6 L’idéologie de Facebook – ce n’est pas fait par un étudiant cool.
- 1.7 Destruction de l’environnement
- 1.8 La culture du narcissisme
- 2 Une bonne manière de voir le web
- 3 Supprimer son compte Facebook
- 4 Les alternatives à Facebook
- 5 Du bon usage des autres outils d’internet
- 6 Encore plus cohérent : utiliser un système d’exploitation libre
- 7 Conclusion
- 8 Pour aller plus loin
Quant à PRISM Break, c'est un site qui s'exprime, plutôt très mal, en plusieurs langues, y compris le français et le castillan ; ses traductions sont déchirantes : des déchets et hilarantes.
Bref, en dépit de ces anicroches, il vous propose d'utiles alternatives libres aux logiciels propriétaires afin d'arrêter de déclarer vos activités en ligne au gouvernement étasunien et dans le but de mettre des bâtons dans les roues à PRISM, le programme de surveillance globale des données de la NSA, l'« Agence nationale de la sécurité » —organisme dépendant du Département de la Défense des États-Unis et responsable de l'espionnage d'origine électromagnétique et du contrôle des systèmes d'information à l'échelle planétaire.
Prism Break démarre par une déclaration de principes claire comme de l'eau de roche :
Apple, Google et Microsoft font partie de PRISM. Leurs systèmes d'exploitation propriétaires ne sont pas sûrs pour protéger vos informations personnelles de la NSA.Son menu est également très ambitieux ; n'hésitez pas à y plonger.
________________________________
Mise à jour du 13.02.2014 :
L'April publie depuis le 2 décembre 2010 un catalogue de logiciels libres. Leur objectif est d'en présenter correspondant à des usages quotidiens de l'ordinateur. Le contenu du catalogue est complété par une série d'encadrés détaillant des enjeux liés aux logiciels libres.
Par ailleurs, vu la surveillance de masse mise en place par la NSA, l'April mène actuellement une campagne :