lundi 30 septembre 2019

CAC40 : le véritable bilan annuel, par l'Observatoire des multinationales

Faisons état d'un document important ; l'Observatoire des multinationales vient de publier en pdf, en ligne, l'édition 2019 de son rapport CAC40 : le véritable bilan annuel 


Cette édition 2019 est la deuxième de cette étude et comporte 100 pages. Je vous rappelle que le CAC40 (Cotation Assistée en Continu) est le principal indice boursier de la place de Paris et il se compose de 40 valeurs parmi les 100 premières capitalisations françaises.
Pour élaborer son bilan, l'Observatoire se base sur des questions qu'on ignore en général dans les pages couleur saumon de la presse libre et plurielle :
Quelles sont les performances des grandes entreprises françaises cotées au CAC40 en matière climatique ou sociale, loin des variations de l’indice boursier et des vicissitudes des marchés financiers ? Les émissions de CO2 du CAC40 ont-elles augmenté ou diminué, et quelles sont les entreprises qui ont réellement fait des efforts, et celles qui n’en font aucun ? Comment s’effectue le partage de la richesse produite entre salariés, dirigeants et actionnaires, et quelles sont les entreprises les plus inégalitaires ?
Vous y apprendrez, par exemple, que "22 grandes entreprises ont augmenté leurs émissions de CO2 depuis la signature de l’Accord de Paris [COP21], dont certaines considérablement" ou que "Les dividendes et rachats d’actions, ainsi que les rémunérations patronales battent de nouveaux records (+15%, à 63,4 milliards d’euros, et +10%, à 5,63 millions d’euros en moyenne, respectivement), malgré des bénéfices en baisse".

L'avant-propos du rapport déclare ses objectifs :
L'Observatoire des multinationales est heureux de vous présenter la deuxième édition de son « Véritable bilan annuel des grandes entreprises françaises ». Salaires, dividendes, impôts, mais aussi émissions de gaz à effet de serre, droits des travailleurs, déchets, égalité entre homme et femmes ou lobbying : c'est une tentative de radiographie complète du CAC40 du point de vue non pas des marchés financiers (comme c'est le cas des rapports officiels publiés par les entreprises), mais du point de vue de la société, c'est-à-dire des problèmes qui se posent à nous tous en tant que travailleur.se.s et citoyen.ne.s.
L'objectif de ce « Véritable bilan annuel » reste le même : susciter et alimenter l'indispensable débat démocratique sur les stratégies et sur les choix de « nos » multinationales, mais aussi sur les politiques publiques qui les soutiennent de manière directe et indirecte. Un débat qui n'a vraiment lieu aujourd'hui, parce que souvent relégué hors du champ du « débattable » par nos dirigeants politiques et économiques, mais aussi faute d'informations accessibles, sincères et indépendantes sur ces questions.
Inévitablement, notre publication appuie donc sur les points qui font mal et les questions qui fâchent – celles que le CAC40 minimise ou passe sous silence dans ses propres documents de communication. C'est parce que les questions posées ici sont importantes, et la responsabilité des grandes entreprises – françaises ou autres – souvent grande.
Je vous invite à lire juste le sommaire de cette recherche. Il se peut qu'à partir de là, vous commenciez à fouiller ses pages. Alors, il sera simple comme bonjour de vérifier à quel point cupidité, impunité des multinationales, inégalités, fraude fiscale, paradis fiscaux, bancaires, réglementaires et judiciaires, majordomes, émissions de gaz à effet de serre, dérèglement climatique, déchets toxiques à foison, écoblanchiment (ou verdissage), mise à mort du travail, travail délétère, sociopathie, baratin éthique (« nos valeurs »), déshumanisation, assaut des dernières régions préservées de la planète, extrême droite, promotion de la guerre, course aux armements de tout poil, business de la guerre, BigBrotherisme, exploitation acharnée des pays bourrés de pauvres, privatisations, pollutions, biocides, bons bons, Lubrizols, malbouffe (et malnutrition et faim), médicaments inutiles ou contreproductifs, lobbying faramineux (1), portes tournantes, secret des affaires, désinformation, infox et omertà, encore omertà (2), poursuites-bâillons... constituent le corrélat nécessaire du système criminel qui nous fait produire et consommer comme des écervelé.e.s et ruine nos vies et la planète.
Des exemples...

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(1) Le CAC40 a dépensé 66 millions d’euros en lobbying à Paris, Bruxelles et Washington en 2018.
(2) Rappel sur le piteux état des grands média en France :
En France, les médias sont proches, très proches des grandes entreprises. Ils en dépendent pour leurs recettes publicitaires et, surtout, un grand nombre d’entre eux sont directement contrôlés par des groupes du CAC40 ou leurs patrons milliardaires : Bernard Arnault, PDG du groupe de luxe LVMH (Les Echos et du Parisien), Dassault (Le Figaro), François Pinault (Le Point), Patrick Drahi, principal actionnaire d’Altice-SFR (Libération, L’Express, BFM-TV, RMC), Vincent Bolloré (Canal+ mais aussi Havas, l’un des principaux pourvoyeurs de publicité des médias), Xavier Niel (co-propriétaire du groupe Le Monde qui inclut aussi Télérama, La Vie et indirectement L'Obs)... Une situation peu rassurante quant à la liberté des journalistes d’enquêter de manière critique sur les grandes entreprises. (Page 98 du rapport)

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Mis à jour du 1er octobre 2019 :

À propos de risques, pollutions et impunités, Thomas Leroux nous propose aujourd'hui une perspective historique dans sa tribune du Monde :
C’est à 500 mètres de l’actuelle usine Lubrizol de Rouen qu’eut lieu la première grande pollution industrielle chimique en France, au cours des années 1770, dans le quartier Saint-Sever, sur la rive gauche : les fumées corrosives d’une fabrique d’acide sulfurique détruisirent la végétation alentour et on les soupçonna de menacer laa santé publique. Malédiction sur le site ou simple coïncidence ? Ni l’un ni l’autre : mais c’est au miroir du passé que l’on peut mieux comprendre comment le risque industriel et les pollutions sont encadrés aujourd’hui.
Le procès instruit en 1772-1774 après la mise en cause de la fabrique d’acide, a en effet produit un basculement dans l’ordre des régulations environnementales, un vrai changement de paradigme lourd de conséquences.
Une mise en lumière du processus historique aide à répondre à un panache de questions, telles que : « Seveso, quèsaco ? », « Une usine dangereuse dans la ville, est-ce possible ? », « Tire-t-on les leçons d’une catastrophe industrielle ? ». Ou encore : « l’industriel : responsable, pas coupable ? ».

(...)

Autre leçon des régulations post-1810 : leur insistance sur l’amélioration technique, censée rendre, toujours à court terme, l’industrie inoffensive. La récurrence de l’argumentation, décennie après décennie, laisse rêveur au regard de la progression parallèle de la pollution au niveau mondial. Si la pression du risque industriel est partiellement contenue en Europe depuis les années 1970, c’est en grande partie la conséquence des délocalisations principalement en Asie, où les dégradations environnementales sont devenues démesurées.
La régulation des risques et des pollutions ne protège donc pas assez les populations, parce qu’elle protège avant tout l’industrie et ses produits, dont l’utilité sociale et l’influence sur la santé sont insuffisamment questionnées. Les garde-fous actuels (dispositifs techniques, surveillance administrative, réparation et remédiation, délocalisations) ont pour but de rendre acceptables les contaminations et les risques ; ils confirment une dynamique historique tragique dont l’accident de l’entreprise Lubrizol n’est que l’arbre qui cache la forêt dense de pollutions toujours plus chroniques, massives et insidieuses.

[Thomas Le Roux est historien. Chercheur au CNRS, il est auteur, avec François Jarrige, de « La Contamination du monde. Une histoire des pollutions à l’âge industriel » (Seuil, 2017).]
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Mis à jour du 9 octobre 2019 :

En matière de novlangue (recel d'abus de contresens) néolibérale, l'expression « plates-formes collaboratives » est particulièrement méphitique. Nous savons tous que l'esclavage ne constitue aucune modalité de collaboration. Eh ben, on apprend ces jours-ci que les esclavisés de cette soi-disant « gig economy » commencent à s'organiser.
Profitons-en pour rappeler des faits linguistiques. Gig voulait dire en anglais traditionnel, selon Oxford : "a single performance by a musician or group of musicians, especially playing modern or pop music".
L'art du détournement de l'anglais étasunien des affaires (globish) a transformé ignominieusement le sens de ce mot, qui veut dire maintenant, dans ce contexte économique misérable et précaire : "a job, especially one as a performer or one that lasts only a short time".
Disons, comme curiosité, que « gig » est en français le sigle de Grand Invalide de Guerre.

dimanche 8 septembre 2019

RetroNews (sic)

RetroNews est le site de presse de BNF-Partenariats, filiale de la BNF.
Né en mars 2016, ce Web est dédié aux archives de presse issues des collections de la Bibliothèque nationale de France et met en ligne actuellement plus de 400 titres de presse publiés entre 1631, date de fondation de La Gazette (avec l'appui de Richelieu), et 1950. C'est donc un splendide outil de recherche et une excellente manière de découvrir l'histoire de la presse écrite (1), imprimée, depuis l’apparition des publications périodiques au début du XVIIème siècle jusqu'à l'irruption de la télévision, à peu près.
Le site gralon.net nous rappelle que...
Le premier périodique imprimé au monde, un journal de quatre pages intitulé Relation (2), fut lancé à Strasbourg en 1605 par Jean Carolus.
En France, le premier grand périodique fut La Gazette : dans un contexte de censure et de contrôle de la presse par l’Etat, son rédacteur, Théophraste Renaudot, avait obtenu dès 1631 un privilège royal lui garantissant le monopole de l'information.
A la même époque, à Londres, Nathaniel Butler fonda le premier hebdomadaire de l’histoire de la presse, le Weekly news, en 1622.
RetroNews nous précise :
« (...) la publication d’une presse plus contemporaine nécessiterait la mise en place d’un dispositif de gestion des droits d’auteur actuellement à l’étude. » (...)
« Si vous recherchez un titre qui n’est pas publié sur RetroNews, nous vous invitons à consulter le site http://presselocaleancienne.bnf.fr/accueil qui liste tous les titres de presse locale et identifie si une version numérisée est disponible. »
Ces titres disponibles correspondent à des journaux et magazines d'information générale, politique, régionale, littéraire, satirique, économique, coloniale, professionnelle, "féminine", sportive, de loisirs, illustrés ou non.
BnF-Partenariats sélectionne les titres à numériser avec les conservateurs de la BnF, encadre les opérations de numérisation, conçoit les contenus éditoriaux  et pilote le fonctionnement et le développement du site.
ADOC Solutions réalise la numérisation des journaux et la reconnaissance de caractères (OCR, pour permettre la recherche plein texte).
Immanens a développé une visionneuse dédiée à la presse et gère l’outil de recherche et l’indexation des pages.
Syllabs réalise les traitements sémantiques (Thématiques, entités nommées…).
Disons finalement que l'équipe de Retronews propose chaque jour des compléments : des articles, des analyses, des séries documentaires audio et vidéo.
Problème, RetroNews n'est pas complètement un service public et cela se voit à deux signes symptomatiques. Le premier indice concerne le nom, Retronews, sans accent, qui ne saurait être, sans mourir, plus con ou plus cipaye, selon l'analyse. Une institution nationale française baptise en anglais un de ses services en ligne. On aurait pu choisir, rêvons, « presse ancienne ». Au bout du compte, comme il est précisé un peu plus haut, Gallica, la plateforme traditionnelle sur internet de la BNF, qui dispose d'une page web dédiée à Presse et revues et une sous-page à la Presse locale et régionale, consacrait depuis 2016 un site à la presse locale ancienne numérisée. Tant qu'à faire de rêver, on aurait pu choisir « rétrocanards », « rétronouvelles », « éphémérothèque » (de ἐφημερίς, ephêmeris, journal, et θήκη, thêkê, -thèque, boîte ou lieu où l'on garde quelque chose), « hémérocalles" (Plante (liliacées) dont les fleurs très décoratives ne durent chacune qu'un jour, selon Le Robert), « neiges d'antan », « en temps voulu », « presse-purée », « presse sentiments », « feuilles mortes », que sais-je... Mais quand la cuistrerie bat son plein et que les tronches se laissent fièrement coloniser, même les instances nationales de France, pardon, de la Start Up Nation (3), tiennent à des appellations ou enseignes en anglais, censées être suprêmes, ergo plus racoleuses. Car le deuxième indice se montre lorsqu'on veut accéder à certaines possibilités et que l'on se rend compte qu'il faut s'abonner pour s'en servir, y compris dans un but pédagogique :
La BnF a créé en 1998 sa bibliothèque numérique, Gallica, qui propose un accès gratuit aux  collections numérisées de la BnF : livres, périodiques, presse, cartes, estampes, photographies, monnaies ou médailles, et permet des recherches transverses parmi une grande diversité de documents.
La BnF a créé en 2016, dans le cadre de sa politique de numérisation et à travers sa filiale BnF-Partenariats, le site RetroNews. RetroNews propose un accès libre et gratuit à plus de 400 titres de presse publiés entre 1631 et 1950. Les archives de presse sont issues soit des fonds disponibles dans Gallica, soit des fonds numérisés par BnF-Partenariats. Dans tous les cas, les journaux sont indexés dans Gallica : si un résultat est remonté par le moteur de recherche de Gallica, la visualisation du fascicule complet se fait gratuitement sur RetroNews.
RetroNews propose en outre des outils de recherche avancée spécifiques aux collections de presse et des contenus éditoriaux complémentaires (articles, longs formats, vidéo, audio…) pour découvrir l’histoire par la presse : l’accès à ces services supplémentaires se fait sur abonnement.
Il existe plusieurs formules d'abonnement payant, y compris pour les écoliers. Il ne s'agit donc, à proprement parler, d'un service entièrement public, ouvert à tous, garant de l'égalité de chances, facilitant pleinement les fouilles et les consultations de chercheurs, professeurs, étudiants, lycéens ou de tout un chacun. La Start Up Nation des libéraux aux commandes rabaisse ou supprime les impôts de la cour des très grands, privatise et démantèle les Communs (4), enfle la dette souveraine, multiplie les coupes budgétaires (santé —couloirs des urgences toujours bondés—, EHPAD, école, justice, transports en commun, justice, média publics, inspection du travail...), et les organismes de l'État, faute de ressources suffisantes pour accomplir leurs missions, se voient contraints de faire appel à des prestataires privés, se soumettent à une dépendance extérieure et nous apprennent que pour accéder à une partie de leurs services, il nous faut payer :
Le site propose en plus aux abonnés des contenus éditoriaux exclusifs (version audio, longs formats, documentations sur l’histoire de la presse), ainsi que des fonctionnalités avancées et des outils de recherche experts signalés par un code couleur spécifique.
Quelqu'un qui se connaît en matière de politique des biens communs de la connaissance s'est déjà penché sur ce sujet d'une manière très détaillée et nous fournit, malgré —selon moi— quelques mises d'eau dans son vin, des considérations qui prêtent à réflexion. Il s'agit de Lionel Maurel, Directeur Adjoint Scientifique pour l'information scientifique et technique à l'Institut des Sciences Humaines et Sociales du CNRS. Pour lire son analyse, cliquez sur le lien précédent.
Vous pouvez lire également cet article de Thomas Perrono sur le site de l'association bretonne En Envor et de sa revue d'histoire contemporaine en Bretagne.

Voici la vidéo de présentation de la plateforme RetroNews :


01:07 Périodiques et fonctionnalités de la recherche avancée
05:00 La partie éditoriale de RetroNews
05:45 Perspectives de développement
06:21 Indications pratiques sur les abonnements


Comme illustration de ses contenus éditoriaux, cliquez sur le lien pour accéder à un cycle proposé par RetroNews autour des « Lois scélérates ».

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(1) Car il faudrait avoir trop picolé pour confondre l'Histoire et l'histoire de la presse.
(2) Relation était un hebdomadaire publié en allemand.
(...) Contrairement aux news contemporains, il n’y avait pas d’articles de fond avec des commentaires et des prises de position politiques ou religieuses. On est plus près des brèves de toute nature de l’Agence-France-Presse. Des faits, des bruits de toute nature et provenant de l’Europe entière, voire au-delà, le tout sur quatre pages. À l’origine, il n’y avait qu’exceptionnellement des informations locales. Ce n’est qu’au cours de la guerre de Trente Ans qu’elles apparaissent sous la forme d’indications d’ordre militaire. Par contre, le lecteur apprend les actes de piraterie sur les rives de la Méditerranée, l’accueil de la suite fastueuse de l’ambassadeur turc à Vienne, le retour en Espagne des navires en provenance d’Amérique, les conflits religieux en Hongrie, l’invention d’une lunette par un certain « Signor Galileo » de Florence, les audiences du Pape Paul IV, un homme a poignardé à Naples trente personnes dont sa jeune femme, tremblement de terre à Rhodes, trois mosquées ont brûlé à Constantinople…(...)

ELSASS/ALSACE JOURNAL, 16.03.2017
(3) Emmanuel Macron : "I want France to be a “start-up Nation”, meaning both a nation that works with and for the start ups, but also a nation that thinks and moves like a start up." (Discours au Salon Vivatech, 15.06.2017).

(4) Et tout cela dans un seul but : nous contraindre à payer, sans contreparties, de gros impôts qu'on appelle "dividendes", "rémunération du capital" ou "d'excellents résultats financiers" :
Le montant est historique. Les 1 200 plus grandes entreprises cotées mondiales ont versé, pour la période avril-juin, quelque 513,8 milliards de dollars (463 milliards d’euros) de dividendes à leurs actionnaires, soit une progression de 1,1 %, selon l’étude publiée, lundi 19 août, par l’observatoire de la société de gestion Janus Henderson.
Sur l’ensemble de 2019, ces groupes devraient distribuer à leurs actionnaires un montant record, estimé à 1 430 milliards de dollars. Reste que le deuxième trimestre est particulièrement significatif, car sept sociétés sur dix versent leurs dividendes à cette période de l’année. (Le Monde, 20.08.2019)
Sans compter les autres allocations qu'il nous faut satisfaire : les coûts d'une publicité tous azimuts, les faramineux salaires des cadres et hauts dirigeants des grandes sociétés, leurs frais de fonction, représentation et divertissement, leurs primes, bonus, plans d'actions, stock-options ou retraites, leurs indemnités de départ, etc.