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lundi 5 décembre 2016

Une activité de recherche et critique sur l'art contemporain

Je suis en train de conclure un cours de formation en ligne pour enseignants intitulé la lecture et la recherche à l'ère du numérique, qui me contraint à publier ici un projet final d'activité pour mes élèves en rapport avec les contenus du cours.

Voici le canevas du projet...



MATIÈRE : Français

NIVEAU : Avancé 2 (École Officielle de Langues)

CADRE : En dehors des cours (travail autonome)

TEMPS pour sa présentation : 12 jours

CONTENU : L’Art contemporain et sa recherche de performances ou productions insolites.

ACTIVITÉS PRÉPARATOIRES déjà réalisées en classe :
—Échauffement oral par groupes de 3 (15-20 minutes) : comment vous construisez votre goût ? Est-ce vraiment votre goût ? Pensez à des exemples.
—Échange en grand groupe (20 minutes) sur la liberté ou la détermination du goût.
—Lecture et compréhension d’un texte à propos d’une passionnée d’art contemporain (30').
—Écoute et compréhension d’un enregistrement sur un artiste contemporain (30').
—Échantillon de textes, images, vidéos sur des artistes contemporains comme Abraham Poincheval, Damien Hirst, Milo Moiré,... (30')
  • Sont-ils des artistes, des provocateurs intelligents, des charlatans âpres au gain, des créateurs de spectacles... ? 
—Un artiste contemporain vient de mourir : présentation d’Ousmane Sow, sculpteur sénégalais. Info du Monde contenant une vidéo : « Portrait d’un grand homme ». (20')

OBJECTIFS du projet proposé :
RECHERCHE : Rechercher sur toute sorte de sources, notamment internet, des articles/critiques laudatifs, négatifs ou pondérés sur une performance concrète (ou les performances artistiques contemporaines en général) en vue d’y réfléchir à partir de contrastes.
PRÉSENTATION CRITIQUE ET RÉSUMÉ RIGOUREUX : En présenter et résumer deux comportant des positions contradictoires, soit l’un face à l’autre, soit à l’intérieur de chacun d’eux.
RÉDACTION PERSONNELLE : Compte tenu de cette antithèse, rédiger un essai personnel sur les tendances les plus visibles de l’art contemporain.

DÉVELOPPEMENT :
1.- Chercher sur internet (ou dans la presse écrite) des articles, critiques, comptes rendus, etc. sur l’art contemporain et/ou ses performances, galeries, salons, affaires, provocations insolites... Ils contiendront soit une vision positive ou bienveillante, soit une perspective négative, voire hostile, soit un point de vue pondéré, tentant de faire la part et des contempteurs et des enthousiastes de l’art contemporain.

2.-Cette recherche devra respecter les grandes lignes de ce contrat ad hoc et tiendra compte de certaines conclusions du rapport EVALUATING INFORMATION: THE CORNERSTONE OF CIVIC ONLINE REASONING, résultat d'une enquête de l'Université de Stanford menée de janvier 2015 à juin 2016 (relayée en français par Le Monde du 23/11/2016) qui conclut et prévient, entre autres :
« La capacité de raisonnement des jeunes sur l’information en ligne peut être résumée en un seul mot : désolante », peut-on lire dans l’introduction de cette étude, menée auprès de 7 804 élèves et étudiants, du collège à l’université, entre janvier 2015 et juin 2016. « Nos “digital natives” sont peut-être capables de passer de Facebook à Twitter tout en publiant un selfie sur Instagram et en envoyant un texto à un ami, mais quand il s’agit d’évaluer l’information qui transite par les réseaux sociaux ils sont facilement dupés. »
3.-À partir des recherches évoquées dans le point 1, confectionner deux ou trois petites collections pertinentes de critiques favorables et défavorables, ou éventuellement mixtes, à l'égard du marché de l’art contemporain. Pour leur présentation ultérieure, il faudra créer deux ou trois tableaux sur Pinterest où l'on enregistrera ses ressources ou contenus sous forme d'épingles.

4.-Sélectionner deux (ou trois) de ces productions. L’une de ces deux appréciations, au moins, doit être un article de presse, un billet de blog ou un texte de ce genre.
Quant à l’autre ou autres documents, on pourrait avoir recours à d’autres supports : vidéos, enregistrements audios (radio), vignettes, etc.

5.-Une fois choisi ces deux (ou trois) jugements, les présenter moyennant une brève introduction (70-90 mots) expliquant leur nature et contexte, et justifiant leur intérêt.

6.-Rédiger ensuite pour chacun un résumé de leur sens et de leurs atouts (60-70 mots). Ces résumés prouveront un correct repérage des informations et idées essentielles au détriment des secondaires.

7.-Rédiger finalement une synthèse personnelle montrant sa position à l’égard des aspects les plus visibles de l’art contemporain (200-230 mots).

ÉVALUATION :

Le professeur vérifiera que chaque apprenant présente :
1.-Deux ou trois collections de liens ou de documents sur l’art contemporain prouvant ses recherches dans des domaines variés. Chaque apprenant les transformera en épingles constituant deux ou trois tableaux enregistrés et affichés sur Pinterest, comme dans cet exemple.
2.-Une sélection de deux (ou trois) documents (cf. point 4 ci-dessus) adéquatement introduits en justifiant leur intérêt. Il ne faut pas oublier nom de l’auteur, titre, genre/nature, date et contexte de la production. Une introduction adéquate sur chaque épingle de Pinterest (500 caractères) pourrait suffire.
3.-Deux (ou trois) résumés des documents (60-70 mots) les rendant justice.
4.-Un essai de 200-230 mots montrant sa position personnelle à propos de l’art contemporain.
5.-La présentation des points 3 et 4 pourrait se faire sur un blog ou web personnel ou, éventuellement, en pièce jointe à un courriel. De même pour le point 2 au cas où l'on aurait besoin d'un peu plus de 500 caractères.
Le professeur vérifiera également la correction orthographique, lexicale et grammaticale, et la qualité de la construction textuelle et argumentative des productions écrites remises ou présentées.

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En guise d’exemples d’informations-réflexions actuelles sur l’art contemporain, en voici deux, en castillan et en français respectivement.

Le premier texte, que je reproduis grâce à l’aimable autorisation de son auteur, Joaquín Rábago, et bien entendu dans un but éducatif et non lucratif, a été publié par le quotidien Levante-El Mercantil Valenciano le 2/12/16.

Le second est disponible sur le site web de la chaîne de radio publique France Culture et c’est la transcription des 4 minutes d’émission radiophonique de la Revue de presse culturelle d'Antoine Guillot du 26 février 2014.

Levante-EMV » Opinión
Arte de triunfadores
Por Joaquín Rábago 02.12.2016 | 04:15

Cuenta el historiador y teórico alemán Wolfgang Ullrich una anécdota muy representativa de un tipo de arte que él califica de "arte de triunfadores para triunfadores".
El Museo de Arte Contemporáneo de Massachusetts encargó en 2007 un proyecto al suizo Christoph Büchel, cuya propensión a las grandes instalaciones es muy conocida.
Büchel quiso aprovechar al máximo la infraestructura de ese museo, dotado de grandes talleres, así como las posibilidades logísticas que ofrecía e ideó una obra consistente en una casa de dos pisos, un Boeing 727 incendiado, una vieja sala cinematográfica y un tiovivo con bombas.
Cuando se llevaban ya gastados más de 300.000 dólares en aquel megalómano proyecto, al director del museo le pareció que Büchel se había extralimitado, pero, en vez de renunciar al mismo, optó por presentar sus distintos elementos empaquetados y por separado en una de sus salas.
Indignado, el artista pidió el desmontaje de todo y exigió una indemnización. El asunto acabó ante un tribunal, que dio la razón al museo, y como reacción, Büchel declaró obras de arte las cartas recibidas de la dirección del museo documentando la polémica, cartas que intentó luego vender al precio de 45.000 dólares cada una. Es lo que llamaríamos arte conceptual.
A ese tipo de arte ha dedicado Ullrich su último libro (1), en el que repasa y analiza las estrategias seguidas por algunos artistas para realzar el valor de sus creaciones, destinadas hoy menos a museos que a particulares que no saben qué hacer con su dinero.
Se trata de artistas que atienden las necesidades de una riquísima clientela, que muchas veces no tiene el menor sentido ni conocimiento estético y para la cual el valor de una obra depende sobre todo del dinero que la gente de su condición esté dispuesta a pagar por ella.
Mientras que el precio de cualquier otra mercancía se rige por la ley de la oferta y la demanda, en el caso del arte del que habla Büchel, depende sobre todo de su capacidad de escandalizar al mundo por el precio pagado.
Ese tipo de obras hacen más "visible la riqueza" de quienes pueden permitírselas porque gastar tanto dinero en algo "cuyo valor es inseguro e inexplicable" para el común de los mortales tiene un fuerte "carácter de irracionalidad".
Que un yate cueste varios millones es algo que puede explicarse racionalmente, pero no que se pida la misma suma o incluso más por un cuadro del alemán Gerhard Richter acabado en una sola tarde "con un rascador y pinturas de vivos colores y de la que existen cientos de variantes", señala Ullrich.
Los artistas de los que habla el autor trabajan muchas veces pensando no en el museo, sino en el ambiente doméstico de un coleccionista privado y de hecho muchas de esas obras acaban en penthouses o en chalets cuando no en algún puerto franco de Suiza.
Son obras en muchos casos con un fuerte carácter decorativo – de hecho algunos de esos artistas han trabajado para casas de moda- y que pueden combinarse perfectamente con otros objetos de interior como muebles de diseño, lámpara o alfombras.
Y si el artista quiere pese a todo presumir de anticapitalista y rebelde, como tantas veces ocurre, tiene que hacerlo con ayuda de un aparato crítico, que algunos teóricos del arte o comisarios de exposiciones están más que dispuestos a aportar.
Muchos de esos artistas, como el británico Damien Hirst, el estadounidense Jeff Koons, o el japonés Takashi Murakami, tratan además de influir en la recepción de sus obras, determinando, por ejemplo, qué publicaciones pueden reproducirlas o exigiendo ver antes los textos que se les dedican. El libro de Wolfgang Ullrich ofrece varios ejemplos de tales exigencias, pues los lugares reservados para la reproducción en sus páginas de las obras de algunos de los artistas de los que habla – Jürgen Teller, Koons, Andreas Gursky o Thomas Ruff - aparecen en blanco con la nota de que se obtuvo la autorización correspondiente.

(1) „Siegerkunst. Neuer Adel, teure Kunst“ (“Arte de triunfadores. Nueva aristocracia, caro deseo"). Verlag Klaus Wagenbach, 2016.

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Tout doit disparaître (éloge de l'art éphémère)
Antoine Guillot, France Culture, 26.02.2014 (4 minutes)

“Jeff Koons, Takashi Murakami ou Damien Hirst, ceux qui « font » le marché ne l’intéressent pas. Ou plus… leurs ateliers usines situés aux Etats-Unis ou en Asie, pour se tenir au plus près des musées, des grands galeristes et des très riches collectionneurs qui les accueillent, les vendent ou les achètent, la laissent indifférente. L’ancienne directrice artistique de la Biennale de Sydney, en 2012, commissaire de celle de Moscou, en septembre 2013, et du pavillon australien à la Biennale de Venise, vous expliquera que l’art qui l’intéresse, elle ne le connaît pas, pas encore du moins. Il vient, il se fait dans la marge, aujourd’hui ou demain. S’il faut aller à Miami ou dans un musée pour voir des œuvres, ça n’est plus de l’art contemporain. Trop tard.” Ces positions sont celles de Catherine de Zegher, directrice depuis peu du Museum voor Schone Kunsten, ou MSK, le Musée des beaux-arts de Gand, en Belgique. Philippe Douroux a dressé son portrait dans Libération. “Les œuvres des artistes installés, des hommes dans 98% des cas, l’ennuient trop souvent, écrit-il. « Je ne vois là, la plupart du temps, rien que des produits à vendre », lâche-t-elle sans animosité, mais avec amusement. Elle cherche à mettre la lumière sur les invisibles, les femmes notamment. Quant aux galeristes, elle les évite : « Je ne vais pas les voir. Après, si un artiste que j’ai repéré est exposé dans une galerie, alors oui, je ne vais pas me détourner, je ne suis pas asociale non plus. » […] Ce qui l’intéresse ce sont les artistes invisibles : « 2% accaparent 98% de la masse d’argent générée par l’art contemporain et 98% des artistes se partagent les 2% qui restent. C’est ceux-là que je vais voir. »
En lire plus.

vendredi 30 septembre 2011

Lingu@net, ressources multilingues pour l'apprentissage des langues

Grâce à la collaboration d'une trentaine d'institutions européennes, le site linguanet-worlwide.org propose une aide en ligne pour initier les adultes souhaitant apprendre gratuitement de nouvelles langues.
Qu’est-ce que Lingu@net World Wide ? Laissons-les parler :
Lingu@net World Wide est un centre de ressources linguistiques multilingues, destiné à l’apprentissage des langues étrangères.
Il propose des informations et des liens vers une sélection de ressources en ligne pour l’apprentissage et l’enseignement des langues provenant du monde entier.
Lingu@net World Wide est fondé sur le principe suivant : si vous apprenez ou enseignez une langue, vous êtes susceptible d’être intéressé non seulement par les ressources que vous pourriez trouver en faisant des recherches dans votre langue maternelle, mais encore par d’autres ressources dans les langues que vous êtes capable de comprendre.
Lingu@net World Wide offre un accès multilingue à plus de 3.500 ressources en ligne cataloguées, destinées - pour la plupart d’entre elles - spécifiquement aux apprenants. Il propose également une assistance aux apprenants adultes sur les sujets suivants : comment apprendre une langue, comment évaluer son niveau ou comment communiquer en ligne avec d’autres apprenants. Ces différentes rubriques ont été élaborées par des spécialistes de l’apprentissage des langues issus de l’Europe entière.
L’ensemble du site est à présent accessible en allemand, anglais, arabe, basque, bulgare, catalan, chinois, danois, espagnol, estonien, finnois, français, galicien, grec, hindi, hongrois, irlandais, islandais, italien, japonais, letton, lituanien, maltais, polonais, portugais, roumain, russe, slovaque, slovène, suédois et tchèque.
Lingu@net World Wide est un projet porté par 34 institutions issues de 25 pays européens.

En fait, le site donne accès aujourd'hui (ça bouge) à "4 819 ressources certifiées pour leur qualité" (sic). Vous pouvez affiner vos fouilles en fonction de plusieurs variables, telles la langue source, la langue cible, le niveau d'aptitude (débutant, intermédiaire, avancé), le type de recherche (cours, chansons, journaux, radio,...), les aptitudes et compétences (vocabulaire, prononciation, orthographe, grammaire, expression écrite, expression orale,...) ou le secteur professionnel pour lequel la ressource pourrait être utile ou pertinente (droit, éducation, agriculture, environnement, ingénierie, sciences, technologie, art...).
Plan du site :
  1. Quel est votre niveau ?
    1. Compétences linguistiques et niveaux
    2. Tests de langues et outils d’auto-évaluation
  2. Modes d’apprentissage
    1. Styles d’apprentissage
    2. Conseils pour les apprenants
    3. Histoires à succès
    4. Liens utiles
  3. Point de rencontre
    1. Discussions en ligne
    2. ePals
    3. Forums de discussion
    4. Blogs
    5. Mondes virtuels
    6. Ecrivez-nous
  4. Rechercher
    1. Rechercher des supports pédagogiques
    2. Recherche avancée
    3. Mots-clés de A à Z
En suivant les différents menus et leurs filières successives, vous pouvez accéder à d'innombrables possibilités. Vous souhaitez, par exemple, faire un test en ligne pour mieux connaître votre niveau en FLE ou seconde ? Cliquez dessus...

lundi 14 février 2011

Slogans et réalité crue ou jongler avec les mots

La presse nous apprend aujourd'hui que le gouvernement français organise un concours "pour jongler avec les mots" : dans le but de fêter la Semaine de la langue française et de la francophonie, qui vient de commencer, le site du ministère de la Culture et de la Communication lance une compétition, le concours des dix mots, à l'intention des collégiens et lycéens. Ils sont invités à réaliser collectivement un travail sur le thème de... la solidarité. Étonnant de la part d'un gouvernement élitocrate qui promeut à longueur d'année la concurrence (la guerre des plus forts contre tous) et le bouclier fiscal, qui diabolise les tziganes et les immigrés, qui encourage la dénonciation des solidaires (sujet très bien illustré par le film Welcome, de Philippe Lioret, qu'on a pu voir sur La2 il y a quelques jours) et dont la politique contribue, par exemple, à l'augmentation des Français non ou mal logés : selon le rapport 2011 de la fondation Abbé Pierre à ce propos, 3,6 millions de Français sont mal-logés ou directement sans abri. Le ministère de la Culture et de la Communication communique ce que le gouvernement ne cultive pas.
Le travail du concours proposé par le ministère français doit contenir les dix mots suivants : accueillant, agapes, avec, chœur, complice, cordée, fil, harmonieusement, main et réseauter. "Il s’agit de concevoir à partir des 10 mots une production littéraire qui implique une dimension artistique fondée sur un réel travail linguistique. Toutes les démarches pluridisciplinaires seront les bienvenues." Les inscriptions sont admises du 14 février au 16 mars.
Parallèlement, en collaboration avec le ministère et les sites "le-slam.org" et "On Aime Les Mots", TV5 Monde lance un tournoi international de slam, anglicisme qui veut dire littéralement "claquement" ; les slams dont nous parlons ici sont des compositions disons poético-oratoires, grosses de sens, que les slameurs déclament de manière très libre sur une légère base musicale.
TV5 Monde incite les internautes à créer un texte ou une vidéo à partir des dix mots mentionnés, puis à les poster sur son site (du 26 janvier au 1er mars 2011). Le 14 mars à 20h, Grand Corps Malade, slameur renommé, annoncera lors d'un tchat vidéo les noms des deux participants qui auront recueilli le plus grand nombre de votes du public. C'est drôle parce que Grand Corps Malade s'est illustré en analysant les soi-disant vertus solidaires des mesures gouvernementales, en matière d'Éducation nationale par exemple (voir la vidéo ci-dessous).
Démolir le service public et prôner la solidarité ? Si "jongler avec" est, selon Le Robert, "manier de façon adroite et désinvolte", on dirait que le gouvernement français jongle vraiment avec le mot "solidarité" et nous prend pour des gogos.

Grand Corps Malade - Education Nationale



Note du 16 février 2011 :  Sous le titre L'Appel des 47, 47 fonctionnaires de l'enseignement public qui ont rendu leurs Palmes académiques pour récuser la politique sarkozyste en la matière, publient un manifeste sur le site de Charlie Hebdo où ils dénoncent que...
"(...) l’Éducation nationale souffre de plus en plus d’une politique où la logique comptable et la notion de rendement ont pris le pas sur toute réflexion pédagogique et sociale : depuis quelques années, l’école que nous avons aimée et construite est progressivement désorganisée, dégradée, et disparaît. Nous n’y retrouvons plus les idéaux et les valeurs que nous y avons portés.
La liste des mesures qui vont contre l’école, les enfants, les étudiants et les enseignants est déjà bien longue : suppression, cette année encore, de 16 000 postes qui s’ajoutent aux 50 000 de ces trois dernières années ; suppression de la formation des enseignants (IUFM); suppression de la carte scolaire ; remise en cause de la scolarisation des moins de trois ans ; prime aux recteurs, etc.
"
Ce groupe des 47 comprend, hommes et femmes confondus, professeurs, conseillers d'orientation, maîtres de conférences, documentalistes, directeurs d'école, principaux et proviseurs, instits, inspecteurs, etc.

Note d'avril 2012 : J'ai réécouté le slam de GCM et j'ai éprouvé un certain malaise en écoutant une phrase : "continuons de dire aux p'tits frères que l'école est la solution". L'école est-elle vraiment LA solution, la solution définitive, la panacée absolue ? Non, ce n'est pas vrai, malheureusement. Cette affirmation pourrait peut-être plaire à Moreno Castillo, par exemple, mais il est question ici d'un problème beaucoup plus complexe que cela. L'école, bien entendu, fait partie de la solution mais celle-ci sera sociale ou ne sera pas. Vis-à-vis de tout ce qu'il y a autour de nous, habitus, prestiges montés, inlassable activité des grands média traditionnels, retombées des nouvelles technologies, publicité par monts et par vaux,... on est tenté de dire que l'influence de l'école est presque négligeable... C'est peut-être un bon moment pour suggérer la lecture d'un article de John Marsh paru en janvier 2012 dans Le Monde diplomatique : L'Éducation, suffira-t-elle ? Cliquez dessus si tout cela vous intéresse.

vendredi 14 janvier 2011

Hyperappels du dictionnaire Le Robert en ligne

Je vous conseille en classe les dictionnaires Le Robert , notamment les généralistes -unilingues-, car je trouve qu'ils sont toujours les meilleurs en français pour vos consultations de tout poil : transcription phonétique, étymologies, définitions, synonymes et contraires, conjugaison, citations...
Cela fait longtemps que vous savez qu'il existe -mis à part leurs tirages imprimés- des versions électroniques interactives, en CD ou en ligne, qui profitent des possibilités ouvertes par la technologie digitale : liens hypertextes, recherche par critères (y compris recherche par texte intégral), écoute de la prononciation de plusieurs milliers de termes jugés "difficiles", enregistrés par des comédiens, etc.
On accède aux éditions en ligne depuis l'espace numérique du portail. Elles sont payantes, bien entendu, comme toutes les autres ; l'abonnement annuel au Petit Robert en ligne coûte actuellement 24 € et vient d'ajouter une nouvelle fonctionnalité assez pratique : l'intégration du dictionnaire dans le navigateur (Firefox ou Explorer) :
Grâce aux nouvelles fonctions d'hyperappels du Petit Robert en ligne, vous pouvez ajouter le Petit Robert comme nouveau moteur de recherche de votre navigateur Internet Explorer (versions 7 et suivantes) ou Firefox, en haut à droite de la fenêtre principale.
L'installation est simple et immédiate et comporte une nouveauté considérable à l'égard des recherches :
Cette nouvelle fonctionnalité, une fois installée, vous permet à tout moment de rechercher un mot dans le Petit Robert : il suffit de taper le mot dans la zone de saisie et d'appuyer sur la touche Entrée.
Vous pouvez rechercher un mot sous sa forme habituelle mais aussi sous l'une de ses , par exemple un féminin (heureuse, active, bergère...), un pluriel (chevaux, spéciales...) ou une forme conjuguée (naquis, faisaient, pouvions...). En effet, comme pour toutes les fonctions d'hyperappels, la recherche dans le Petit Robert s'effectue toujours par défaut dans l'index des formes fléchies
(...)
L'intégration du Petit Robert comme moteur de recherche du navigateur vous permet également d'effectuer par la même occasion des recherches en hypertexte en utilisant le (c'est-à-dire le clic droit) dans les pages web que vous consultez.
Hmmm, cette potentialité vous dispense de penser la morphologie, ce qui pourrait entraîner à la longue des dégâts en la matière comparables aux ravages causés par la calculette sur votre capacité de calcul. Pensez-y (1). Hélas, en échange, vous avez de moins en moins d'alibis pour expliquer vos calques...
_______________________________
(1) N'arrêtez jamais de réfléchir à la crétinisation des esprits occasionnée par un usage (production sans scrupules ou bâclée - consommation écervelée, récipient) abrutissant ou abruti des nouvelles technologies. Un exemple à ce propos...

jeudi 13 janvier 2011

Arnaques et plaintes

Comme je vous avais proposé d'écrire en français formel des courriels de réclamation, j'ai scruté un peu le Réseau pour vous dégoter un portail francophone rompu aux misères des escroqueries. C'est ainsi que je suis tombé sur le site du CRIOC (Centre de Recherche et d'Information des Organisations de Consommateurs), spécialement conçu pour en découdre avec l'arnaque.
Il me semble doublement utile car il est belge -et illustre donc la francophonie- et qu'il fournit une base de modèles de lettres de réclamation. Je ne vous souhaite pas de pépins dans la matière mais, le cas échéant —étant donné qu'ils s'avèrent inexorables, notamment dans la civilisation du Tout-Profit—, s'il y a de l'arnaque dans l'air, vous pourrez consulter ce portail afin de ne pas vous retrouver à court d'inspiration.
Si vous voulez savoir ce que c'est que le CRIOC, ils s'expliquent sous leur rubrique Qui sommes-nous :
Selon ses statuts, le CRIOC a pour but de 'fournir une aide technique aux organisations de consommateurs, de valoriser la fonction de consommation et de promouvoir la protection des consommateurs'.
Le CRIOC contribue tant par le choix de ses activités que par l’information qu’il délivre, au développement d’une consommation plus durable selon les trois pôles: économique, social et environnemental. Le CRIOC a développé un processus de responsabilité sociétale qui s’est traduit par l’obtention des labels "Social" et "Egalité-Diversité". Il poursuit son développement en développant un processus de management environnemental (EMAS).
Centre de documentation

Le centre de documentation du CRIOC rassemble et traite depuis 1976, une documentation très vaste sur tous les aspects relatifs à la consommation, en Belgique comme à l'étranger, ceci dans une perspective pluridisciplinaire (sciences exactes, droit, économie, sociologie,...)

N'oubliez pas que vous disposez d'autres portails d'intérêt à l'heure d'écrire des lettres.

mardi 1 juin 2010

Pourquoi on écrit en français

Dommage, pendant mon congé légal du mois de mars, la Consejería de Educación (DAT Madrid-Este) n'a pas daigné envoyer à ma place un professeur intérimaire, bien que je leur aie prévenu avec un mois d'avance. Bref, mes élèves n'ont pas vu reconnu leur droit aux cours et ont dû les sécher de force. Si cette affaire vous intéresse, sachez qu'il y a en France des parents excédés à ce sujet qui ont mis en ligne le site Ouyapacours dans le but de recenser et dénoncer les absences non remplacées d'enseignants (1).
Enfin, revenons à nos moutons : dommage, donc, parce qu'il a fallu supprimer des activités prévues que j'avais pris soin de résumer à mon remplaçant.
C'est ainsi qu'en NI 2, j'ai distribué un mini-dossier Pourquoi ils écrivent en français ? que nous n'avons pas eu le temps de développer. Vers la fin des cours, j'ai aussi signalé en classe l'existence d'un dossier récent du Nouvel Observateur (nº 2373, du 29 avril au 5 mai 2010), ayant un certain rapport avec notre sujet, intitulé Comment ils sont devenus français.
Eh ben, avec quelques mois de retard, j'apprends aujourd'hui, grâce au dernier numéro du Français dans le Monde (nº369, mai-juin 2010, page 37), qu'on a publié...
Trois ouvrages conçus sur le même principe : des entretiens avec des intellectuels qui, de leurs aires géographiques ou de leur pays respectifs, parlent de leur rapport avec la langue française. On y trouve, par exemple, Salah Stétié, Albert Memmi, Assia Djebar, Yasmina Khadra, Amin Maalouf ou Abdelwahab Meddeb (pour la Méditerranée), Ahmadou Kourouma, Henri Lopès, Mongo Beti ou Aminata Sow Fall (pour l'Afrique) et Hector Bianciotti, Patrick Chamoiseau, Édouard Glissant ou Michel Tremblay (pour les Amériques et la Caraïbe)

Ce sont les éditions Zellige qui, avec le soutien de l’OIF, ont divulgué l'année dernière ces entretiens dans une trilogie : « La langue française vue de l’Afrique et de l’océan Indien », « La langue française vue des Amériques et de la Caraïbe » et « La langue française vue de la Méditerranée ». Certains de ces entretiens avaient déjà fait l’objet d’une publication en 2001 au Maroc par Tarik éditions, sous le titre : « La langue française vue d’ailleurs ». La trilogie a été présentée au Salon du livre francophone de Beyrouth (23 octobre-1er novembre 2009).
Je n'ai pas eu encore l'occasion de lire ces témoignages. L'idée me suggère immédiatement un vieux hors-série du vieux Libé (des années 80) où l'on posait à des écrivains de toute la planète une seule question : Pourquoi écrivez-vous ? Il est évident que la même interrogation accompagnée de la précision "en français" ouvre d'autres perspectives : pourquoi écrire dans une langue qui n'est pas la sienne...
Le français dans le monde, la revue de la Fédération Internationale des Professeurs de Français, publiait en janvier 2010 Francophonies arabes, le nº 21 de ses Francophonies du Sud, avec une approche spéciale sur le dramaturge libanais Wajdi Mouawad et sa pièce Incendies (2003), ce texte terrible, lucide, poétique, nécessaire et éprouvant sur la guerre du Liban et la condition humaine qu'il a mis en scène pour notre bonheur bouleversé au théâtre Espagnol de Madrid en 2008 (à cette occasion, Mouawad dirigeait la compagnie Théâtre Abé Carré Cé Carré). Au sujet de son théâtre, W. M. a précisé : "Ce ne sont pas des pièces qui traitent de la guerre. Ce sont des pièces qui parlent de la tentative de rester humain dans un environnement inhumain".
Enfin, à propos d'un cas bien particulier, cliquez dessus pour lire le compte-rendu de Rue89 à l'égard de Milan Kundera (Brno, ex-Tchécoslovaquie, 1929. Il a obtenu la nationalité française le 1er juillet 1981).

(1) Vu la réaction énergique de pas mal de parents vis à vis de ce type de négligences intolérables de l'administration, le ministre français de l'Éducation nationale a annoncé le 9 mars, un plan en trois points. Le journal Le Monde les précisait avec des ajouts édifiants :
la mise en place d'un "responsable de remplacement" par établissement et par académie ; la possibilité de détacher un professeur de son académie pour le placer dans une autre, le temps d'un remplacement ; l'élargissement du vivier de remplaçants aux étudiants et retraités. Scandale. Le profencampagne, non sans humour, évoque la possibilité que le plan fasse émerger "des milliers de Victor Nowak" (l'instituteur joué par Gérard Klein dans une série TV) se rendant aux quatre coins de la France pour faire des remplacements. Les directeurs en lutte se comparent à des "chefs de rayon bricolo". A consulter également, le blog d'un instituteur, qui raconte, sous forme de bande dessinée, son quotidien de remplaçant.

mercredi 9 décembre 2009

Ma ville est le plus beau parc



"Ma ville est le plus beau park" est une incitation à faire de sa ville le plus bel endroit du monde, une invitation à la "citoyenneté active", une chanson "dont le thème et les développements sortent tout droit d'un chapitre du roman de Claude Sicre Chronique dels Happy Jours in Tolosa, Francia (à paraître chez Grasset)", nous dit-on dans le livret du disque. La chanson fait partie de l'album homonyme publié en 1995 par Claude Sicre et Ange B., c'est-à-dire, le duo de rap toulousain et occitan Fabulous Trobadors.
On va l'écouter en classe d'NB 1 car elle tombe bien : nous avons déjà abordé la leçon 1 du dossier 2, Le quartier a la parole, où il était question de vous tenter à parler de votre quartier ou votre ville à partir du dialogue de démarrage.

Il existe sur la Toile un projet destiné à vous faire écrire à ce propos. Il s'agit d'"Ecrire la ville", un atelier d'écriture interactif qui fut lancé en novembre 2008 à l'initiative de la Bibliothèque nationale de France (BNF) et de l'écrivain François Bon. Il se peut qu'un jour vous vous en serviez, pourquoi pas ?
Puisqu'on y est, je rappelle aux amis des livres l'existence de Gallica, la bibliothèque numérique de la BNF, qui vous propose à l'heure actuelle presque un million de documents dont presque 400 000 en mode texte. Parmi ses innovations technologiques, Gallica met à notre disposition un nouveau visualiseur qui "permet de feuilleter de façon fluide tous les livres de Gallica. D'un simple clic l'internaute fait défiler les pages à son gré : verticalement ou horizontalement, deux par deux en vis-à-vis ou page par page. Le zoom est plus puissant et donne accès rapidement à un niveau de détail plus grand".

Et pour conclure, encore un hommage à Toulouse, Tolosa...
Par Zebda :



Et par Claude Nougaro :


vendredi 27 novembre 2009

TV5Monde et votre apprentissage

Dans le domaine des médias publics, vous disposez de divers sites officiels spécialement conçus pour votre apprentissage en français. Comme dans la leçon 3 du dossier 1 de la méthode de NB1, on vous parle de TV5Monde, télévision publique, généraliste, francophone et mondiale, permettez-moi de vous rappeler que son site web propose, depuis juin 2007, un double dispositif multimédia à l'intention des enseignants et des apprenants : Apprendre.TV et Enseigner.TV.

Parmi les outils pédagogiques mis en place par TV5, il faut souligner tout d'abord 7 Jours sur la Planète, émission destinée à vous aider dans votre travail dans les domaines de la compréhension et l'expression écrites et orales : à partir de séquences de ce journal télévisé, on a établit trois niveaux du CECR : A2, B1, B2. Vous y trouverez des exercices en ligne et un espace enseignants comprenant des activités pour la classe et des outils complémentaires.
Sur TV5 - Langue française , vous trouverez définitions et traductions, dictionnaire multifonctions, B.D. (BDMix; mode d'emploi et exercices ), jeux de lettres, expressions imagées, virelangues, actualité de la Francophonie, les dictées de Pivot, littérature, blogs, vidéos...

Il y a quelques mois, TV5 a renouvelé et élargi son offre pédagogique moyennant la création de TiVi5, Enseigner le français, Apprendre le français. TiVi5 vous permet d'accéder à La Web TV jeunesse de TV5 Monde et ses rubriques : dessins animés, infos, émissions, la surprise, mes préférés, jeux, concours, à voir sur TV5 Monde et Apprendre.

Quant à l'obtuse servilité proconsulaire de l'expression "TiVi5", je voudrais bien débiter, avec Desproges : ça m'étonnerait qu'elle passe l'hiver. Malheureusement, ces hivers à nous sont plutôt à la défaite...

jeudi 29 octobre 2009

Dossier peinture-ciné

Je vous relaie deux informations utiles extraites du quotidien Le Monde concernant notre dossier peinture-ciné.
Sachez premièrement qu'il existe un site Web spécialement conçu pour aider à "apprendre à recevoir une œuvre d'art, la décrypter, la replacer dans les grands mouvements esthétiques, s'initier aux œuvres des grands peintres", bref, pour mieux se connaître en peinture et pouvoir en parler en français. Il s'agit de peintre-analyse, un site au demeurant abondamment illustré. (Cf. La Toile de l'Éducation, 28 octobre 2009)
Puis,
s'adressant aux passionnés de toiles (en salle ou sur le Web), Cinetrafic est un nouveau réseau social dédié à la cinéphilie. Parmi les services proposés, il est par exemple possible pour l'internaute de se construire une filmothèque - à partir d'une base de données de plus de 25 000 films -, de publier des critiques ou de créer des listes thématiques. Libre à l'internaute de naviguer dans cette communauté où près de 500 listes circulent déjà. Le site agrège également des photos ainsi que des vidéos issues de Youtube et Dailymotion (extraits de films, bandes-annonces...). A l'image de Facebook, Cinetrafic offre la possibilité à ses membres de partager leurs derniers coups de cœur, de devenir fan d'un film, d'établir un palmarès, ou simplement de noter des films. (Le Monde, 22/10/09)
À vous d'en profiter.

jeudi 18 juin 2009

Traduction, langue, vie...

« Prends soin du sens, et les sons prendront soin d'eux-mêmes. »

Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles (1865), Gallimard, Paris, 1994.

P.-S.-Je me dis souvent après coup que les classiques ont presque tout dit. En effet, mon frère Juan Luis me rappelle que Caton disait : « rem tene, verba sequentur ». Bref : bref et clair...

mercredi 22 avril 2009

Knol

Google vient de proposer une nouvelle fonctionnalité nommée Knol. La version française de ce moteur de recherche explique que Knol est une "nouvelle façon de partager ses connaissances online. Vous pouvez écrire votre propre article (un knol), suggérer des améliorations a un article existant, ou simplement découvrir ce que d’autres gens ont écrit."
Par conséquent, vous disposez d'une nouvelle motivation pour lire ou écrire en français. Si vous choisissez de lire des Knols, on vous les organise en plusieurs catégories (société, humaines, modes de vie, divertissement, santé, juridique, contenu régional, musique,...). En plus, on met en relief les auteurs les plus appréciés et les Knols qui sont "en vedette" ou "les plus commentés".

mercredi 4 mars 2009

Les (nouveaux) blogs de Radio France Internationale

« Une autre façon de lire l'actualité, vue par nos journalistes et nos correspondants. Les nouveaux blogs de RFI vont se multiplier dans les prochaines semaines, pour un récit sous un autre regard, une analyse complémentaire, un coup de cœur ou une indignation que leurs auteurs voudront partager avec vous. Pour découvrir autrement la langue française, pour communiquer avec la médiatrice de Radio France Internationale à propos de ce que vous avez lu ou entendu. Réagissez à ces blogs, et dialoguez avec leurs auteurs. »
Si la déclaration d'intentions de RFI vous motive, visitez leur site-blogs en cliquant dessus. N'oubliez pas non plus son service RFI - Apprendre-enseigner la langue française qui vous propose une manière intelligente de s'approprier le français à partir des infos et des mots de l'actualité ou à partir d'exercices d'écoute que vous pourrez auto-corriger (à cet égard, on vous en fournit les réponses).

lundi 2 mars 2009

Lisons.info, un site consacré aux livres


Lisons.info - Littérature pour tous

Quelqu'un s'est donné la peine de créer un site consacré à ses livres et aux livres en général. Voici sa déclaration d'intentions :

"Vous trouverez sur lisons.info ma bibliothèque personnelle. Les livres vous sont présentés avec un résumé et une éventuelle appréciation. Le but de cette approche est de faire partager aux visiteurs du site ma passion pour la lecture et d'échanger avec eux les impressions et avis sur les oeuvres répertoriées.
Ce nouveau site, mis à disposition de nos visiteurs, est loin d'être exhaustif à ce jour. J'ai encore quelques centaines de livres dont il me faut remplir les fiches. Chaque jour apportera sa moisson de nouveautés, revenez donc nous visiter souvent.
Ce site sera aussi le vôtre. Vous avez la possibilité de donner votre avis en suivant le lien en fin de chaque résumé de livre, celui-ci sera mis en ligne après validation par l'administrateur du site. (...)"

lundi 16 février 2009

Rédiger des lettres en français

La Toile proposait maints sites payants où trouver des modèles de lettres. Grâce à Lettrepratique.fr, vous disposez d'un web où les retrouver gratuitement en téléchargement ainsi que des conseils de rédaction.
D'autre part, si vous tenez à faire un pied de nez aux entreprises sans scrupules, je vous conseille les exercices de style épistolaire rédigés par Julien Prévieux (en pdf) pendant sept ans. En réaction à ses infructueuses réponses à des offres d'emploi, il a décidé de les refuser d'emblée. Prévieux a ainsi rédigé et envoyé près de mille authentiques lettres de non-motivation, pataphysiques et délicieusement drôles, qu'il a réunies dans deux bouquins, l'un imprimé, l'autre numérique, accompagnées des réponses des employeurs interloqués. Raymond Queneau en serait ravi: il savait bien que des types qui s'acharnent à vous marcher sur les pinglots, ça vous fout en rogne... (Cf. Queneau: Exercices de Style, Éd. Gallimard, 1947).
Sur la première page de cette anthologie, on tombe sur une Note de l'Éditeur. En voici quelques extraits significatifs :
« Il y a huit ans, après avoir vainement cherché un emploi, il s’est mis à les refuser tous. Il a décidé de prendre les devants : refuser l’emploi qui nous est de toute façon refusé. Depuis, il a rédigé et envoyé plus de 1 000 lettres de non-motivation, en France et à l’étranger. Il a reçu environ 5% de réponses, en majorité automatiques. Vous trouverez ici une sélection des meilleures lettres, regroupées en deux parties : celles avec les réponses des entreprises, et celles restées sans réponse.
La lettre de motivation est un jeu social dont personne n’est dupe, un exercice obligatoire dans le rituel du recrutement. Julien Prévieux joue à ce petit jeu comme quelqu’un qui n’en comprendrait pas les règles ni le sens (…).
À l’heure du « travailler plus » pour vivre moins, ces lettres de non-motivation nous réapprennent quelque chose de fondamental. Retrouver cette capacité, jouissive, libératrice, de répondre : non. »
L'artiste s'explique dans l'émission On revient vers vous :



Notes postérieures :

1) Je vous colle ci-dessous une dépêche plaisante du Monde à ce propos.
Le plein-emploi parodié en vidéo 
Denis Podalydès dépasse les bornes ! Avec un collectif de comédiens, l'acteur de la Comédie-Française (également auteur et cinéaste) s'est amusé à parodier les offres de travail proposées par les agences du Pôle emploi. Sur ce site drolatique intitulé La Borne, l'internaute-chômeur a rendez-vous pour un entretien d'embauche dans une agence au décor futuriste et automatisé. Le demandeur est invité à répondre à un questionnaire absurde, conduit par une voix off robotique. Après résultat des tests, des propositions d'emploi adaptées aux compétences de chacun se veulent des plus étranges : dénigrateur, vaseman, briseur de rêves, gratteur de nez... Dans la rubrique "chômeur du mois", le lauréat n'est autre que l'acteur vedette qui se met en scène dans une vidéo de chômeur irrésistible. Le site est agrémenté de nombreuses vidéos satyriques - certaines en 3D. Cet ovni à l'humour corrosif est notamment soutenu - contre toute attente - par le ministère de la culture et de la communication. (Le Monde, 4/10/2010)
2) Lettres utiles est un autre site proposant des modèles de lettres gratuits pour tout votre courrier. Voici leur déclaration de principes :

Vous avez besoin d'un modèle de lettre ?

Ne cherchez plus : notre site met gratuitement à votre disposition de nombreux exemples de courrier pour la vie de tous les jours. Pour résilier un abonnement ou féliciter des mariés, quitter un emploi ou demander un stage, simplifiez-vous la vie avec nos modèles gratuits, rédigés par des professionnels !
Vous allez enfin maîtriser l'art du courrier bien fait...