mercredi 20 novembre 2019

Prise de congé du journal qui ne simulait pas

Hélas, c'était presque prévu, il aurait fallu un grand retournement, mais c'est tout de même bien dommage. Siné Madame, le journal qui ne simulait pas, tire sa révérence. Il faut quand même imaginer nos Sisyphes (Catherine Weil Sinet et ses copines d'aventure) heureuses et fières. Il faut imaginer qu'elles n'en démordront jamais. Hommage...



Chères lectrices, chers lecteurs de Siné Madame,
le journal qui ne simulait pas.

     Vous avez bien lu, la phrase est à l’imparfait. La belle aventure de Siné Madame doit, hélas, se terminer. Le numéro 6 est donc le dernier.

     Les ventes du journal ont chuté après le numéro double de l’été. Elles ont un peu remonté en octobre. Pas assez cependant pour continuer de publier un journal qui, comme Siné Mensuel, ne vit que grâce à ses lecteurs, sans mécènes et sans pub.

     Nous nous sommes bien amusés, nous tous, femmes et hommes, qui ont consacré du temps à ce journal. Nous avons aussi appris plein de choses. Nous avons été un peu dingues de lancer un journal papier sans argent, par les temps qui courent. Nous avons beaucoup ri aux dessins de celles qui, pour la plupart, n’avaient jamais fait de dessins de presse.

      Merci du fond du cœur, à toutes et à tous, qui nous avez fait confiance.

      Catherine Weil Sinet et toute l’équipe.


Rire, écrire et lutter, voilà Catherine Weil Sinet, directrice des publications Siné Mensuel et Siné Madame : n'hésitez pas à lire cette chronique que lui consacre Eugénie Costa, le 30 octobre 2019, sur le site du Bondy Blog. On y lit entre autres :
(...) Siné Madame semble avoir une genèse moins imprévue et accidentelle. Elle relève davantage d’une nécessité de transmission car, comme elle le précise, « je voulais qu’on parle aux hommes, on ne s’en sortira jamais si on ne les éduque pas correctement ». Elle développe son propos, « il n’y a pas à tortiller… On élève les gosses. Comment peut-on en faire des machos ? Moi-même j’ai élevé un garçon. Jamais je n’ai pris la peine de lui parler des femmes, de leurs corps, de leurs droits, alors que je lui ai bien appris à faire le ménage, le repassage et à être autonome. On dit quoi aux filles ? Fais attention ? Mais est-ce qu’on dit clairement aux garçons qu’il ne faut pas violenter ? C’est ça qu’il faut inverser ».  Elle soupire, fataliste : « On voulait peut-être en faire un dossier dans le prochain numéro… s’il y a un prochain numéro ».
Puis, voici un entretien où vous pourrez voir Catherine s'exprimer directement. Il s'agit d'un nouvel épisode au titre expressif de Tout Peut Arriver, mis en ligne le 18 novembre, sur Le Média :





L'émission est proposée par le journaliste Denis Robert, l'auteur de Mohicans, un bouquin qui retrace l'histoire de "Charlie Hebdo" et de ses deux époques, tellement différentes, celle de son lancement par Cavanna et Choron et celle de sa reprise par le Philippe Val, un faux-cul dont les crocs rayent le parquet, un Petit, petit qui est allé très loin —et pas exactement sur le chemin de la liberté d'expression.


Thinkerview, le 9 janvier 2016. Interview de Denis Robert.
Thèmes abordés : Cavanna, Charlie Hebdo, Usurpateurs, Philippe Val, Denis Robert, Attentats, Traitement de l'information, Terrorisme, Etat de urgence, Education, Confiance dans l'information, Prédicateur, responsabilité de l'état, Krishnamurti, conseils, Naomi Klein.

_________________________
P.-S. - D'autres billets au sujet de Siné sur ce blog : ici, ici, ici, ici et .

jeudi 14 novembre 2019

(2019-20) 2e Journal des infos dont on parle plutôt peu...

...Car loin du psittacisme médiatique, il y a bon nombre d'événements qui nous interpellent autrement dont on ne parle que peu ou sous l'angle de la propagande unique. Nous essayons de repérer et de glaner des faits/sujets/positions en dehors de l'actu ou de l'éditocratie.
Voici notre second sommaire de cette année scolaire, pour notre conférence de rédaction médiatrice du mercredi 13 novembre 2019.

Merci à mes élèves pour leurs contributions !






Il comprend, entre autres...


Vendredi 8 novembre, un étudiant lyonnais de 22 ans, Anas K. s’est immolé par le feu devant un bâtiment du CROUS à Lyon. Des rassemblements étaient organisés ce mardi dans toute la France en solidarité. À Paris, le rassemblement s’est vite transformé en manifestation non-déclarée. 
Un reportage de Taha Bouhafs.