Voici un extrait des Guignols qui date de 2009 et tombe à point nommé —par ces temps de coronavirus, d'infos quotidiennes à propos de vaccins, d'informaticiens et de téléthons indispensables, faute de recherche mutualisée et démarchandisée. C’était l’époque de l’épidémie de grippe aviaire ; PPD, caricature de l'ex-présentateur du journal télévisé de TF1 Patrick Poivre d'Arvor, interviewait la marionnette stallonienne de M. Sylvestre, le directeur de la communication d’une multinationale pharmaceutique qui avait refusé de fabriquer industriellement des vaccins contre la grippe aviaire. Ce petit scénario contient des perles d'acuité simple, à la portée de tout le monde, et pourtant si subtiles... Puis, l'application stricte de la doctrine libérale à l'argumentation d'un guignol en 2009 lui confère aujourd'hui une saveur prémonitoire, on nous dit : Les Guignols étaient des prophètes ! C'est la valeur probante des conséquences, car la logique ne lâche rien. D'ailleurs, il ne faut pas être Einstein pour comprendre qu'appât du lucre et bien commun (santé publique, vie...), ça fait deux. Encore une fois, on a beau l'ignorer, il faut choisir : c'est la bourse ou la vie.
Léger prix des vaccins pour la grippe aviaire - Les Guignols - CANAL+, 2009.
AIDE À LA COMPRÉHENSION :
« Monsieur Sylvestre, vous avez refusé de fabriquer industriellement des vaccins contre la grippe aviaire, parce que ça n’est pas rentable, c’est ça ?
—Ouais, c’est nous, hein ?
—Mais... c’est tout ce que vous avez à dire ?
—Eh, non, pardon aux familles et tout ça. C’est bon ?
—Euhhh, mais, c’est affolant : vous avez 4 millions de vaccins seulement, ce qui représente à peine 2% de la population américaine. Ça devrait vous inquiéter !
—Non... J’fais partie des 2% qui sont vaccinés.
—Non, mais les autres...
—On les soignera.
—Mais, vous allez faire des vaccins, alors.
—Non, on les soignera. Quand ils seront malades...
—Pourquoi attendre qu’ils soient malades ?
—Pour leur vendre des médicaments, banane !
—La première chose que vous trouvez à faire, c’est de vendre des médicaments ?
—Non, la première chose, c’est de doubler les prix des médocs.
—Mais... c’est atroce !
—Non, c’est la loi du marché, ne fais pas l’étonné, hein ! Nous, on est là pour vendre des médocs. Et pour vendre des médocs, faut que les gens soient malades. On a un business plan très clair ; Un : pas de vaccin. Deux : épidémie mondiale. Trois : les médocs arrivent en retard.
—Hein ? Pourquoi les médicaments arriveraient en retard ?
—C’est dans le business plan ! Pour atteindre deux millions de morts !
—Quoi ?
—Ouais, c’est génial, quand il y a des morts en pagaille, on vend les médocs le prix qu’on veut. Tu sais, quand ton père a perdu deux gosses sur trois de la grippe aviaire, généralement, il est pas regardant sur le prix pour sauver le troisième, hein ! Ouais, il peut vendre sa bagnole, le gars !
—Horrible !
—Nooon. C’est après que le business plan, il est génial. C’est que l’année d’après, on fait des vaccins.
—Ah, quand même !
—Ah, oui, je te raconte pas, hein ? Ça va partir comme des petits pains, parce que les pauv’, ça a une vie de merde, mais ça veut pas mourir, hein ? C’est la grande interrogation que j’ai, ça...
—Je suppose que vous allez tripler les prix ?
—Nous, les premiers vaccins, non ! parce qu’ils marchent pas.
—Comment ça, ils marchent pas ?
—Ben, c’est dans le business plan, au début, on tâtonne, on n’est pas au point, c’est surtout à base d’eau et d’huile de vidange.
—D’huile de vidange ?
—Ouais, General Motors est actionnaire. On a des bidons à pas cher.
—On est au bout de l’horreur, là ! —Mais non, l'année 3, on fait les vrais vaccins, on n’est pas des bêtes. Puis, y'aura sûrement une nouvelle maladie d’ici là, croise les doigts, hein ?
—Tout est sous contrôle, quoi !
—Bah, on est des pros, hein ? Je viens de l’informatique, moi, c’est un business plan qu’on utilise souvent, on fabrique des virus pour fourguer de l’antivirus.
—Avec la grippe aviaire, c’est un problème de santé publique.
—Bof, privé ou public, du moment que c’est bien payé, hein ?
—Non, mais là, vous nous annoncez une catastrophe sanitaire, là !
—Ah, ouais, j’ai pas été aussi optimiste que depuis l’arrivée du SIDA dans les années 80.
—En même temps, si les actionnaires sont contents, ça va peut-être réduire le chômage...
—Ouais, comptez plutôt sur les morts, hein ?
—C’est ce que je voulais dire, hein ? La suite... »
___________________________________________ Quand on évoque Les Guignols, c'est peut-être notamment à la période 1992-1996, avec le trio Benoît Delépine, Jean-François Halin et Bruno Gaccio, qu'on pense. Bruno Gaccio a collaboré comme co-auteur de cette satire entre 1992 et 2007. Le média indépendant Thinkerview lui donnait la parole en direct le 16 octobre 2019. Je relaie ci-dessous cet entretien qui pourrait intéresser beaucoup de monde :
_________________________________________ Mise à jour du 12.03.2021 :
La lecture d'un article d'Andy Robinson (La Vanguardia, 6/03/2021, et Ctxt) a suscité en moi la fantaisie d'identifier Monsieur Sylvestre et Frank A. D’Amelio, le directeur financier de Pfizer, car celui-ci a aussi, bien entendu, son business plan et a avoué innocemment début février, lors d'une téléconférence sur les résultats de Pfizer avec des spéculateurs de Wall Street :
Now let's go beyond a pandemic-pricing environment, the environment
we're currently in. Obviously, we're going to get more on price. And
clearly, to your point, the more volume we put through our factories,
the lower unit cost will become. So clearly, there's a significant
opportunity for those margins to improve once we get beyond the pandemic
environment that we're in.
“Nous sommes dans un environnement de prix pandémiques, donc, bien évidemment, nous allons obtenir de meilleurs prix.” Simple comme bonjour. Il est vrai, néanmoins, que les actionnaires de Pfizer en voulaient beaucoup plus ; le cours de l'action s'est piteusement enfoncé sous les 36$ fin 2020 et son prix YTD (year to date) va plutôt mal en 2021, malgré une légère récupération depuis le 2 mars (il était à 33,49$ le 26 février et il est à 34,94$ le 12 mars) ; d'autant qu'il y a en perspective l'entrée en jeu du vaccin de Janssen (Johnson & Johnson), qui sera fourni dès avril en principe et dont les atouts alléchants, aujourd'hui, sont majeurs : meilleur marché, meilleures conditions de transport-stockage (il n'a besoin que de la température normal d'un frigo) et une seule dose à injecter ! Et il y a d'autres vaccins à débarquer...
The business model for Big Pharma is brilliant. A
substantial portion of research and development for new drugs is funded
by the state, which then punts its intellectual work to private
companies, who are then allowed to extract maximum profits back from the
same government, which has over decades formalized an elaborate process
of negotiating against itself in these matters.
[Le modèle commercial de Big Pharma est brillant.Une partie substantielle de la recherche et du développement de nouveaux médicaments est financée par l'État, qui cède ensuite son travail intellectuel à des entreprises privées, qui sont ensuite autorisées à retirer le maximum de profits du même gouvernement, qui a officialisé pendant des décennies un processus de négociation élaborécontre lui-même dans ces matières. Quelle est la taille de ces cadeaux ?Depuis les années 1930, le NIH a dépensé environ 930 milliards de dollars en recherche.Entre 2010 et 2016, chaque médicament qui a obtenu l'approbation de la FDA - 210 produits pharmaceutiques différents - est issu au moins en partie de la recherche financée par le NIH.Un modèle courant implique la R&D menée par une petite ou moyenne entreprise, qui se vend à un géant comme Gilead au moment où son médicament passe à travers des essais, et des prix obscènes sont fixés. (...)
Extrait de Les profiteurs Covid-19 de Big Pharma.
Comment la course au développement de traitements et d'un vaccin créera une aubaine historique pour l'industrie - et tout le monde en paiera le prix.]
_________________________________________ Mise à jour du 22.10.2021. À propos :
Les vaccins lucratifs ne suffisent pas à maîtriser une pandémie
Les vaccins COVID qui ont été mis au point n’ont pas été conçus pour
endiguer la pandémie à court terme. Ils ont été développés pour
consolider les monopoles économiques et en créer de nouveaux.
[Billet non actualisé depuis septembre 2023. Sa mise à jour régulière contraint à un tour de force digne d'Hercule, fils de Jupiter, et à une intox macronnienne défiant toute endurance. Du coup, Candide est en cure jeûne et détox. Cas grave, des analyses des selles sont toujours prescrites jusqu'à nouvel ordre. Sans surprise.]
Les affaires sont les affaires. Et une litanie est une prière où les invocations sont suivies d'une formule brève récitée ou chantée par les assistant.e.s, genre Macron, fous le camp. Vous pouvez pratiquer un peu plus bas, sans toutefois oublier qu'en fait, il faut plutôt crier Capitalisme, fous le camp [et ne dis surtout pas que tu es de gauche !!], car c'est la structure, pas exactement ses fantoches et Hommes d'Étau à la tâche : Emmanuel Macron, néfaste soignant et ogre keuf de la hogra, n'est que l'avatar exécutif circonstanciel du Capital en France —en toute cohérence, les opportunistes de la Macronie ont les dents qui raient le parquet. Et, donc, nos viscères.
L'idée de cette litanie affaires (à l'Élysée), minable et interminable, m'est venue quand je suis tombé sur la compilation d'Angry Bisounour —merci pour ce démarrage d'itinérance mémorielle—, que je colporte revue, largissimement réactualisée et augmentée, bref farcie de bon nombre d'autres casseroles judiciaires, éthiques, politiques, bourdiques ou baliverniques, dénichées par-ci par-là pour en faire machronique d'enfer, hélas, toujours en marche —car ça n'arrête pas de pondre ; elle ne sera jamais exhaustive, c'est impossible en Macronie, mais permettra de se faire une idée de l'ensemble de l'œuvre échantillonnée.
Comme curiosité et hommage, disons que ce n'est que plus tard que je me suis souvenu d'un projet précédent comparable signé par le Colectivo Todoazen : El año que tampoco hicimos la revolución, une collection de morceaux choisis de ce régime de nos douleurs à la fois très ordinaire et littéralement formidable, surtout quand on les lit d'affilée. Donc, voilà, Macron et ses acolytes défraient ici machronique. Qui se ressemble s'assemble. Et puis, litanie en marche, cadavre exquis à un seul compilateur, il m'a fallu choisir l'Ordralphabétix, parce que nous avons affaire à un marchand de gros poissons pas frais, parce que ça finit en queue de poisson, parce que c'est par la tête que le poisson pourrit et parce que, dans un système qui est une gangrène, Macron évolue tel un poison dans l'eau.
- À nos corps défendants.Film documentaire sorti le 4 avril 2020, réalisé et monté en 2019 par IanB. Voir Bicot ; Camps; Darmanin, Gérald; Fauteuil roulant ; Lallement ; Langard, Vanessa ; Leknoun, Amine ; Maillet, Sébastien ; Mehdi K. ; Observatoires des Pratiques Policières ; Policemacronite et tradition ; Rue de Berri ; Sage ; Violences policières.
- Abad, Damien. Ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, en fonction depuis le 20 mai 2022. 4 jours avant, le 16 mai, Aurélien Pradié, secrétaire général des Républicains, demandait à Damien Abad, son président de groupe (LR) à l'Assemblée nationale : « Je lui demande à lui, comme aux autres, de cesser de prendre ses amis, ses collègues, et les Français, pour des imbéciles, ça ferait du bien à la démocratie […] Arrêtons d’avoir le cul entre deux chaises. » Alors que plusieurs députés LR ont été investis sous la bannière de Renaissance, comme Constance Le Grip, Robin Reda ou Éric Woerth, Aurélien Pradié a critiqué vertement « l’opportunisme » de ses anciens collègues : « C’est triste, c’est même un peu misérable. », « Quelqu’un qui trahit sa famille politique pour une gamelle, c’est un traître politique ». Trois femmes accusent Damien Abad de viol ou de tentative de viol : cf. la vidéo Les nouvelles révélations de Mediapart, À l'air libre, du 14.06.2022, à partir de l'enquête de Marine Turchi et d'Ellen Salvi, qui apportent un nombre inquiétant de témoignages incriminant la conduite de D. Abad. D'autre part, Libération avait publié le 20.05.2022 : Justice: les curieux coups de fil du député Damien Abad. Le parlementaire, qui a démissionné jeudi de la présidence du groupe LR à l’Assemblée et a intégré le lendemain le gouvernement d’Elisabeth Borne, apparaît dans des écoutes policières ciblant deux de ses amis. Ces derniers étaient surveillés dans le cadre d’une enquête judiciaire sur une affaire de barbouzerie. Voir Woerth, Éric.
- Abondance. Attention, parce que c'est Emmanuel Macron, la voix des grands patrons, qui oracule, si j'ose dire : « Je crois, pour ma part, que ce que nous sommes en train de vivre est plutôt de l'ordre d'une grande bascule ou d'un grand bouleversement. D'abord parce que nous vivons, et cela pas simplement depuis cet été [donc, bouleversement ou constante ?], ces dernières années au fond la fin de ce qui pouvait apparaître comme une abondance, celle des liquidités sans coûts, et nous aurons à en tirer les conséquences en termes de finances publiques, mais le monde se réorganise ; celle de la fin de l'abondance de produits, de technologies qui nous semblaient perpétuellement disponibles, nous l'avons vécu pendant la période du COVID, nous le revivons ici avec encore plus de force, la rupture des chaînes de valeur, la rareté de tel ou tel matériau technologie (sic) réapparaît, la fin de l'abondance de terre ou de matière, et celle de l'eau également et là, nous aurons des dispositions à prendre pour tirer toutes les conséquences [interdire la production de merdes à foison ? contenir la consommation débile ? protéger la nature ? prendre aux riches pour alléger les pénuries ?... ]. » (24.08.2022, lors de la rentrée du Conseil des ministres à l'Élysée, et j'en passe / j'arrête l'oraculation macronnienne, car c'en est vraiment trop, y compris, bien entendu, comme langage). Désolé, mais non, il ne parle pas de la fin de l'opulence de ceux qui se goinfrent dans l'aboindance, non, il prévient les gens qui ont des difficultés pour boucler la fin du mois, pour manger, pour se chauffer, pour se payer un appartement... Comme les pauvres [voir Rien] sont de plus en plus pauvres, il leur explique que c'est la grêle et que la grêle, c'est leur destin —pour pas qu'ils giletjaunent, faut imaginer. Selon OXFAM (communiqué du 17.02.2022) :
En France, de mars 2020 à octobre 2021, la fortune des milliardaires français a augmenté de 86%.
Avec les 236 milliards d’euros supplémentaires engrangés en 19 mois par les milliardaires français, on pourrait quadrupler le budget de l’hôpital public ou distribuer un chèque de 3500 euros à chaque Français-e.
Quentin Parrinello, porte-parole d’Oxfam France : « Pour les milliardaires, la pandémie a été une aubaine. S’ils se sont enrichis, ce n’est pas grâce à la main invisible du marché, ni par les choix stratégiques brillants mais principalement en raison de l’argent public versé sans condition par les gouvernements et les banques centrales dont ils ont pu profiter grâce à une montée en flèche des cours des actions. Cette concentration extrême des richesses est le résultat de choix politiques. » Le 1er novembre 2022, Olivier Besancenot a réfléchi au gros mot "abondance" sur Là-bas si j'y suis.
- Académie de Paris. Elle est dirigée par un recteur d'académie, nommé par décret en conseil des ministres par le Président de la République sur le rapport du Premier ministre et du ministre de l'Éducation nationale. Le recteur exerce les fonctions de recteur de région académique pour l’Île-de-France. À ce titre, il met en œuvre les directives du ministre. Il définit un projet académique d’éducation et de formation dans le cadre des orientations nationales et assure les relations avec le conseil régional d'Île-de-France (Wikipédia). François Ralle Andreoli : « Une note aux jurys du #bac d'Espagnol en France déconseillant d'aborder la guerre civile ou les dictatures latino-américaines. Nous avions vu passer des copies de cette note de cadrage sans oser y croire... Selon le Canard c'est vrai. » (Cf. Hablas, bla-bla !, Le Canard Enchaîné, 15.06.2022). Cancel Culture ?
- AccompagnantEs d'élèves en situation de handicap. Le PIAL (les pôles inclusifs d’accompagnement localisés) ? « Le PIAL a précipité ma décision de vouloir arrêter ce métier » (« AESH (Accompagnant des Elèves en Situation de Handicap) depuis 2010 c'est avec écœurement que j'envisage la démission. »). Dégradation et grève. Voir Blanquer.
- Ado. Abréviation familière d'adolescent et d'adoration cultivée. Voir Jupiter.
- Affaire du siècle. Sous cette bannière, 4 ONG (Notre Affaire à Tous, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, Greenpeace France et Oxfam France), fortes de plus de 2 millions de signatures, ont voulu “mettre un terme à l’ensemble des manquements de l’État à ses obligations en matière de lutte contre le changement climatique” [que le blabla ne saurait camoufler] et ont exigé également la réparation du “préjudice écologique dans le délai le plus court possible”. Résultat : « Nouveau désaveu pour le gouvernement en matière de climat. L’Etat doit “réparer” ses engagements non tenus de baisse des émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le réchauffement climatique, a ordonné ce jeudi 14 octobre la justice administrative. (...) “Il y a lieu d’ordonner au Premier ministre et aux ministres compétents de prendre toutes les mesures sectorielles utiles de nature à réparer le préjudice à hauteur de la part non compensée d’émissions de gaz à effet de serre au titre du premier budget carbone” (2015/18, le déficit par rapport aux objectifs étant quantifié à 15 millions de tonnes d’équivalent CO2), écrivent les juges. (...) En février 2021, le tribunal avait une première fois donné raison aux plaignants en déclarant l’Etat “responsable” des manquements aux engagements qu’il a lui-même pris, dans le cadre de l’accord de Paris ou des “budgets carbone” dont la France s’est dotée. » (AFP, 14/10/2021, lu sur le site du Huffington Post).
- Affamer les exilés. « À #Calais, le @Prefet62 prend un 7ème arrêté étendant les zones d’interdiction des distributions alimentaires pour les personnes exilées. Poursuite d’une politique indigne. » (Médecins du Monde, 12.02.2021) Car "On ne peut pas prendre toute la misère du monde, comme disait Rocard". « Le pape a raison d'appeler à ce sursaut contre l'indifférence, mais l'Europe est le continent qui fait le plus [...], et on ne peut pas accueillir toute la misère du monde », affirme Emmanuel Macron (BFMTV, 24.09.2023. Louis Witter lui répond l'évidence : « Mais nous continuerons à lacérer leurs tentes à Calais, à confisquer les cuves d’eau potable apportées par les associations, à verbaliser les bénévoles, à traquer les familles sur les plages au petit matin, à gazer leur nourriture sur les campements »). Le culot de ce type est écœurant, somptueux, insupportable, alors qu'il sait très bien le sort qu'il réserve aux réfugiés pauvres, à leurs tentes et aux Français qui tentent de les aider. Compte tenu de la réalité des chiffres dans ce sombre domaine et du pouvoir économique des pays de l'UE par rapport à la plupart des grands pays d'accueil des réfugiés, Macron est parfaitement conscient qu'il se fout du monde (Cf. Population de réfugié.es par pays ou par territoire d'asile, La Banque mondiale, 2022). Fin 2022, 108,4 millions de personnes dans le monde étaient déracinées à cause de persécutions, de conflits, de violences, de violations des droits humains ou d'événements troublant gravement l'ordre public (cf. le rapport annuel Tendances mondiales 2022 du HCR, agence des Nations Unies pour les réfugiés). Notre OTAN (sa flèche impériale, ses expansions offensives, ses interventions directes et ses ingérences proxy) et ses pays membres, notre complexe militaro-industriel, nos décolonisations, nos multinationales, notre fabrication ou promotion des coups d'État, nos politiques étrangères, notre dérèglement climatique, nos pilonnages et arrosages, nos ventes d'armes, notre presse-libre-et-pluriel d'attisement à sens unique, notre pollution biocide tous azimuts (air-mer-terre-sous-sol), nos pesticides, OGM et déchets toxiques, nos agents, nos régimes amis, voire pantins, bref, nos guerres économiques et nos guerres pour de bon sont à l'origine de bon nombre des destructions, famines, conflits et boucheries chroniques entraînant les migrations en question. Mais ce sont d'autres pays bien plus pauvres que nous qui se taillent la part du lion de l'accueil des réfugié.es fuyant souvent les horreurs que nous avons semées. Dans l'actuel classement en la matière (données 2022), mis à part l'Allemagne et la Pologne (très concernées par une belle partie des millions de réfugiés d'Ukraine qui ont cherché asile dans les pays voisins en raison des ravages d'une guerre dont les ingrédients atroces sont l'ingérence impériale étasunienne, la politique brutale de ses fantoches sur le terrain et l'invasion russe), comptabilité difficile et qui varie selon les sources et le moment, ce sont la Turquie (3 568 259), Cisjordanie et Gaza (2 454 258), le Pakistan (1 743 785), l'Ouganda (1 463 523), la Russie (1 277 672), le Soudan (1 097 128), le Bangladesh (952 384), l'Éthiopie (879 598), le Liban (1 306 143), l'Iran (3 425 091) ou la Jordanie (3 062 851) qui accueillent la plupart de la misère du monde (fabriquée à des coûts autrement faramineux), en tout cas plus que la France de Macron ; la Syrie ou le Tchad, deux pays en détresse, hébergent une quantité comparable à celle de cette France : respectivement, 593 844 et 592 764 êtres humains déplacés contre leur gré. Quant au nombre des réfugiés ukrainiens (heureusement pour eux, patte blanche théorique) dans la France de Macron, il n'y a pas non plus de quoi en faire tout un plat : on en recense 75 310, contre 190 370 en Espagne ou 187 150 en Italie, par exemple, en septembre 2023. Voir Atteintes à la dignité et aux droits fondamentaux des personnes exilées. Voir Champion du foutage de gueule toutes catégories. Voir Dupond-Moretti, Éric. Voir Lacération de propriété privée. Voir Plus personne dans la rue avant la fin de l'année.
- AGS (Assurance de Garantie des Salaires). Gérard Filoche explique que Macron n'arrête pas de rogner, un par un, des dizaines de droits du salariat. Et qu'il fallait s'en prendre au AGS, l'Association pour la gestion du régime de garantie des créances aux salariés. En cas de cessation de paiement, de dépôt de bilan, de fermeture soudaine, les salariés passaient jusqu'à présent les premiers auprès des AGS par rapport aux autres créanciers. Grâce à Macron, les salariés vont passer au dixième rang. La priorité va être accordée à la rémunération des administrateurs et divers mandataires judiciaires, aux créanciers dits « chirographaires », antérieurs et postérieurs aux procédures collectives. À tous ceux qui n'en ont pas besoin avant ceux qui en ont besoin. Évidemment, le risque est que les salaires et les indemnités de congés payés, de préavis et de licenciement ne soient plus remboursés. (G. F., Siné Mensuel nº 107, mai 2021, p. 5). « Selon les informations du Monde, l’association anticorruption [Anticor] a décidé de se constituer partie civile dans l’information judiciaire ouverte au parquet de Paris sur des malversations présumées au sein de l’AGS, qui auraient conduit au possible détournement de plus de 15 milliards d’euros en treize ans[au préjudice d’entreprises françaises, mais aussi de milliers de salariés un peu partout en France]. » (Le Monde, 3.05.2023). Voir Anticor.
- Alstom. Alstom, Macron, histoire d'une trahison. « L’annonce est tombée mardi 28 mai, deux jours après les élections européennes : General Electric, la multinationale américaine qui a racheté Alstom énergie il y a 4 ans, s’apprête à supprimer 1055 emplois à Belfort. Comment en est-on arrivé là ? L’histoire à peine croyable de la vente de la branche énergie d’Alstom à General Electric est digne d’un film d’espionnage. Un polar dans lequel on retrouve mêlés le FBI, la justice américaine, des histoires de pots de vin et de corruption... et qui remonte jusqu’au financement de la campagne d’Emmanuel Macron ! » (Là-bas si j'y suis, 22.07.2019). Affaire Alstom : « C'était un des plus grands conglomérats industriels français, présent dans l'énergie, le nucléaire, le ferroviaire, les transports. En 2015, il a été démantelé. L'américain GE a pris le contrôle des activités énergie , au terme de manœuvres obscures et menace désormais de les liquider. Son avenir n'est plus assuré. Tout s'est fait avec l'assentiment du gouvernement français et notamment d'Emmanuel Macron. » (La rédaction de Mediapart — 23 articles, mis à jour le 23 juillet 2019). « La page Wikipédia du député Olivier Marleix théâtre d'une guerre de la communication. » (Yacha Hajzler, Bertrand Mallen, France 3 Régions. Publié le 10/06/2020 à 18h02 • Mis à jour le 09/03/2021 à 13h29). « Macron n'en savait rien ?Le président Emmanuel Macron traîne derrière lui de nombreuses casseroles. Le « McKinsey Gate », qui vient de faire irruption en pleine campagne électorale, ou encore la gestion calamiteuse de la crise pandémique, en sont deux exemples. Mais la vente d’Alstom Power à l’américain General Electric est sans doute la plus embarrassante. Car il est impossible de dissocier les conditions scandaleuses de cette opération de son élection en 2017, tant l’inceste est manifeste entre ceux qui ont tiré de juteux bénéfices de la vente (à coup de millions d’honoraires) et ceux qui ont ensuite contribué de manière substantielle au financement de sa campagne électorale. / Retour sur ce scandale d’État, à partir du livre de Gérard Davet et Fabrice Lhomme Le traitre et le néant (Fayard, 2021), du livre du journaliste Marc Endeweld L’emprise : la France sous influence (Seuil, 2022), et des interventions du député Olivier Marleix (LR), qui a conduit en 2017-2018 la commission d’enquête parlementaire sur les décisions de l’État en matière de politique industrielle – notamment dans les cas d’Alstom, d’Alcatel et de STX. » (Bruno Abrial, Solidarité et Progrès, vendredi 1er avril 2022).
- APL. La réforme des aides personnalisées au logement, une torpille contre l'habitat social. La réforme prive les allocataires CAF de 1,1 milliard d'euros. Fondation Abbé Pierre : 26e rapport sur l'état du mal-logement en France 2021. Fondation Abbé Pierre : 27e rapport sur l'état du mal-logement en France 2022. Ce rapport nous rappelle que la Macronie a fait 4 milliards d'économies sur les APL en 2022, alors que 300 000 personnes sont privées de domicile fixe (4 000 000 sont non ou mal logées) ou que 14,6 millions de personnes sont fragilisées par la crise du logement. Dans ce contexte, tandis que les APL sont salement rognées, le député Renaissance Guillaume Kasbarian, soutenu par Véran et le gouvernement, a présenté une proposition de loi qui prévoit, selon Basta!, de condamner à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende les personnes et familles sans-abri qui occupent un logement vide de tout meuble, pour se protéger de la rue. Elle permet en outre de les expulser sur décision du préfet, en quelques jours et sans jugement, alors que 3,1 millions de logements sont vacants et qu’aucune action publique n’est mise en œuvre pour en diminuer le nombre…D’autre part, le locataire convoqué au tribunal pour une dette de loyer sera sanctionné par la résiliation automatique de son bail et son expulsion prononcée, même s’il réussit à régler sa dette de loyer par la suite. Enfin, outre une réduction drastique des délais de procédure, la proposition de loi prévoit que si le locataire expulsé ne se met pas de lui-même à la rue, il devient un délinquant : il risque 6 mois de prison et 7 500 € d’amende après interpellation, comparution immédiate et condamnation. Pierre Concialdi, dans son article Le logement, pompe à fric du gouvernement (Siné Mensuel nº 130, juin 2023, page 16) nous dit (résumé de mon cru tout en respectant ses mots) : Les taxes associées aux dépenses de logement se sont élevées à plus de 90 milliards d’euros d’impôts en 2021, soit 30 milliards de plus qu’en 2010, pour bondir de 2,8 % du PIB en 2010 à 3,6 % en 2021 : un record historique depuis quarante ans. Cette politique gouvernementale contribue à entretenir la pénurie d’habitations et à maintenir les prix de l’immobilier comme les loyers à des niveaux élevés. En même temps, les aides accordées par l’État fondent année après année : elles représentaient 2,2 % du PIB en 2010 et seulement 1,5 % en 2021, nouveau record historique, à la baisse cette fois, en raison notamment des coupes claires opérées dans les APL depuis 2017 : l’État empoche de plus en plus grâce au logement cher et réduit sa contribution à loger la population. Les prélèvements liés au logement représentaient 2,3 fois le montant des aides versées en 2021, contre seulement 1,3 fois en 2010. En 2021, les prélèvements liés au logement auront excédé les aides de plus de 50 milliards. Un pognon de dingue... Voir Plus personne dans la rue avant la fin de l'année. Voir Pognon de dingue. Voir Réforme de l'Assurance-Chômage.
- Appli StopCovid. Obs. Anticor : « Après un signalement déposé le 10 juin 2020 auprès du Procureur de la République, Anticor porte plainte pour favoritisme dans l’attribution des contrats relatifs à l’application StopCovid, qui n’auraient été soumis à aucune procédure de passation de marché public. (...) Début juin 2020, l’Obs révélait que la maintenance et l’hébergement de l’application est assurée par la société Outscale, filiale de Dassault Systèmes, pour un coût d’exploitation estimé à un montant de 200.000€ à 300.000€, par mois.Or, cette tarification va bien au-delà des seuils réglementaires permettant une dispense de procédure d’appel d’offres. De plus, le bilan financier StopCovid rendu public fin novembre révèle que l’application StopCovid a coûté bien plus cher à l’État : de nouveaux postes de dépenses sont venus s’ajouter au coût d’exploitation, lui-même supérieur aux pratiques du secteur. » Dassault, vous dites ? (Peut-on penser que l'Agence française anticorruption a été prise d'assaut ?). Voir Anticor.
- ASSISTANAT : dérivé péjoratif d'assister ressassé depuis 1983 à la place d'assistance ou aide sociale pour diaboliser les secours donnés aux personnes socialement nécessiteuses. Cet anathème libéral moderne sert à dénigrer les pauvres, à rogner sur leurs allocations et surtout comme tour de prestidigitation pour escamoter la vieille tradition libérale du trickleup effect aux multiples facettes, dont celle des aides publiques massives aux très riches sans réelle contrepartie. Cf. Le fléau de l'assistanat, par Christian de Brie. Quand Macron se rebiffe contre le pognon de dingue, serait-ce pour éWauquiez cela, un cancer, car on y est ? On y est? La presse dominante, qui dénonce l'assistanat, prêche-t-elle d'exemple? Allô, Bercy ? Aides publiques : Ruissellement d'argent public vers le CAC40 édition octobre 2020, par l'Observatoire des Multinationales ; édition mai 2021. « Niches fiscales » : elles vont coûter en 2021 la bagatelle de 86 milliards d’euros à la collectivité en pertes de recettes. Contraste linguistique et financier —coulant de source mais approfondi sous Macron, les belles déclarations aidant— entre lesdites niches fiscales (et autres avantages), l'injection de milliards, la verse à verse de dividendes d'entreprises sous perfusion (voir Covidendes) et la fraude fiscale, d'un côté, et le pognon de dingue, de l'autre. [À propos des non-recours aux droits et services, et des Too-Big-to-Failen règle générale]. Alors que tout le pays se serre la ceinture et que les coupes de l'État se multiplient sur des budgets essentiels, on constate que tout le pays... non ; il y a même du jamais-vu : 137 milliards d’euros de profits des entreprises du CAC 40 en 2021. « Actionnaires, dividendes, CAC 40 : des mots que vous ne prononcez jamais, vous couvrez ceux qui se gavent. » François Ruffin interpelle le gouvernement et glose cette pénurie lexique à l'Assemblée nationale, le 8.02.2022 : « Ce sont vos financeurs, ce sont vos investisseurs. » Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'Industrie, bafouille et n'y répond pas. DianeSchlienger, sur FranceInfo, 18/01/2022 : « "Les 5 plus grandes fortunes de France gagnent autant que 40% de la population".Avec toujours en tête, Bernard Arnault, les 5 premiers milliardaires au classement sont bien plus riches qu’il y a deux ans.Cela s’explique par les aides et plans de relance déployés par le gouvernement."Les marchés financiers en ont bénéficié, le cours des actions a grimpé, et concrètement, sans rien faire, les plus riches ont vu leur fortune augmenter encore plus vite. Dans le même temps, 7 millions de Français ont désormais besoin d’aide alimentaire, c’est 10 % de la population". » Et, broutille... Comment l'État subventionne l'extrême droite radicale ? . Voilà pourquoi "On ne peut pas prendre toute la misère du monde, comme disait Rocard". Ruffin sur le recours gouvernemental aux cabinets privés. En France, depuis 2020, les aides aux entreprises dépassent les recettes de l'impôt sur les sociétés payé par ces mêmes entreprises ! (Même en 2021, alors que le taux de marge des entreprises était exceptionnellement élevé, précise Benjamin Bürbaumer, 6.07.2022). Le groupe CMA CGM n’a payé que 2 % d’impôt sur les sociétés en 2021, malgré ses 16 milliards d’euros de profits. (Julie de la Brosse, La Croix, 12.07.2022). Rapport sur les aides publiques aux entreprises commandé par la CGT en lien avec l'Ires.fr et le CLERSÉ : Un capitalisme sous perfusion. Mesure, théories et effets macroéconomiques des aides publiques aux entreprises françaises (octobre 2022), par Aïmane Abdelsalam, Florian Botte, Laurent Cordonnier, Thomas Dallery, Vincent Duwicquet, Jordan Melmiès, Simon Nadel, Franck Van De Velde, Loïck Tange ; dans les conclusions de cette recherche, on peut lire entre autres : « Le premier objectif de cette étude était de fournir une évaluation du montant total annuel des aides publiques aux entreprises en France et d’en retracer l’évolution depuis une quarantaine d’années, de 1979 à 2021. En utilisant une méthodologie qui pourrait faire consensus – en veillant, en particulier, à circonscrire le périmètre des aides aux entreprises aux dispositifs les moins contestables – nous parvenons à chiffrer les aides accordées en 2019 à 157 mds €. [157 : chiffre rapporté également par Mathias Thépot, Mediapart, 11.10.2022] Ce chiffrage résulte du cumul des dépenses fiscales (61 mds €), socio-fiscales (65 mds €), et budgétaires (32 mds €), sans prendre en compte des dépenses fiscales déclassées. Le poids que représente ce soutien public aux entreprises a plus que doublé depuis le début des années 2000, passant de 3 % du PIB environ à 6,44 % en 2019 avant donc les mesures d’urgence prises durant la crise sanitaire (ces aides liées à la pandémie constituant plutôt, à ce stade, un soutien de type « conjoncturel »). C’est dire que les masses en jeu sont considérables. Rapportées au budget de l’Etat (y compris les dépenses socio-fiscales), elles représentent plus de 30% des dépenses du budget inscrit dans le PLF 2021, soit encore presque trois fois le budget de l’éducation nationale pour 2022, ou 1,5 fois les dépenses consacrées aux soins hospitaliers en 2020 (cumul établissements publics et privés). » Si nous ajoutons le montant des mesures déclassées, on arrive à un chiffre de 204,56 Mds€ par an [cf. page 50 du rapport], soit l'équivalent de plus de 8% du PIB en 2019, et 40% du budget de l'Etat : une gavegie de dingue !
Matthieu Cocq l'explique ici. Il nous rappelle que ce sont des données correspondant à 2019, soit antérieures au "quoi qu'il en coûte" lié à la crise du coronavirus (environ 80 Mds€ supplémentaires) et au "quoi qu'il en coûte volume 2" de la crise énergétique 2022. Le 14.11.2022, l'Observatoire des Multinationales a publié l'édition 2022 de « CAC40 : le véritable bilan annuel ». Ce rapport contient aussi une enquête inédite sur la composition des conseils d’administration du CAC40, analyse qui prouve les liens étroits entre les grandes entreprises françaises(à travers leurs administrateurs et dirigeants, jusqu’à 19 liens pour Danone et 18 pour TotalEnergies et Orange), qui explique leur forte solidarité ainsi que leur alignement [séparatiste ?] sur les mêmes pratiques en matière de dividendes, de rémunérations patronales, de fiscalité ou de climat. Quelques chiffres à retenir : le CAC40 a battu des records de profits en 2021 (157 milliards €) et au premier semestre 2022 (72,8 milliards), du fait d’une augmentation de l’activité mais surtout de leur profitabilité. Le CAC40 a versé des dividendes record sur les profits 2021 (57,5 milliards) et battu en 2021 un record de rachats d’actions (22,4 milliards €). Les principaux bénéficiaires sont comme d’habitude le groupe Arnault (2,4 milliards d’euros de dividendes sur les profits 2021) et BlackRock (plus de 2 milliards d’euros). Les rachats d’actions et les dividendes sont partis sur la même lancée en 2022. Le taux effectif d’imposition du CAC40 a nettement diminué entre 2020 et 2021, passant de 37,6 à 25,4 %. 14,3% en moyenne de filiales du CAC40 sont localisées dans des pays considérés comme des paradis fiscaux. Certains des groupes du CAC40 qui réalisent les plus gros profits (ArcelorMittal, Stellantis, ST Micro) sont basés dans des pays réputés pour leurs avantages fiscaux pour les multinationales. Avec 6,6 millions de rémunération moyenne en 2021, les patrons du CAC40 ont bénéficié d’une augmentation de 52% par rapport à 2020 et de 26% par rapport à 2019. Et les salaires ne suivent surtout toujours pas : le quotient entre rémunération patronale moyenne et dépenses moyennes par salarié était de 108 en 2018, de 117 en 2019, de 115 en 2020. En 2021, il est de 139. Les émissions de CO2 du CAC40 augmentent légèrement en 2021 par rapport à 2020, après une chute entre 2020 et 2019 en raison de la pandémie. Plusieurs groupes parmi les plus gros pollueurs du CAC40 ont cependant continué à augmenter leurs émissions malgré le Covid. Beaucoup de groupes de CAC40 ne sont toujours pas transparents sur l’ensemble de leurs émissions, notamment dans le secteur bancaire. Les piliers du CAC40 continuent à réduire leurs effectifs, notamment en France : Carrefour, Sanofi, Orange, Renault, BNPParibas, Société générale, etc. Début 2022, il y avait 3 femmes sur les 68 DG, PDG et présidents de conseil d’administration. Elles sont aujourd’hui 5. Les femmes représentent aujourd’hui le quart des comités de direction, deux fois plus qu’en 2018 - mais de manière disproportionnée en charge de sujets comme la communication, les RH ou la RSE. Les trois premières capitalisations du CAC40 sont désormais des groupes liés au secteur du luxe : LVMH, L’Oréal et Hermès. Ils sont suivis par TotalEnergies et Sanofi. Ces 5 groupes représentent près de la moitié de la capitalisation du CAC40 dans son ensemble. Rapport OXFAM France, janvier 2023 : « Les f(r)actures de la crise - Quand la France fait payer l’addition de la crise aux plus précaires ! (...) La réponse publique à la crise du coronavirus a provoqué la hausse la plus importante jamais enregistrée de fortune des milliardaires. En France les milliardaires ont ainsi gagné près de 220md€ entre mars 2020 et mars 2021 [ces données relatives à la fortune des milliardaires sont issues du classement Forbes au 30 novembre 2022. Les données sont corrigées de l’inflation et converties en euros]. La fin de cette intervention publique combinée à l’invasion de l’Ukraine par la Russie a fait reculer les marchés financiers pendant quelques mois entraînant à la baisse la fortune des milliardaires français (-19md€). » (Page 2 du Rapport). « La guerre en Ukraine a provoqué une crise de l’énergie et une crise du coût de la vie. Certaines entreprises dans des secteurs comme le pétrole, le gaz, les transports ou l’agro-alimentaire ont profité de la guerre pour augmenter leurs marges et réaliser des superprofits. Loin d’être le résultat d’une innovation, ou d’un gain de productivité, ces profits « tombés du ciel » (windfall profits) sont des profits engrangés grâce à la guerre. Les 95 plus grandes entreprises de l’énergie et l’agro-alimentaire ont multiplié leurs profits par 2,5 (plus de 300 milliards d’euros). 84% des profits supplémentaires a été reversé aux actionnaires, alimentant la fortune des milliardaires de ces secteurs comme Rodolphe Saadé ou Carrie Perrodo. / Ces profits tombés du ciel ne sont pas sans conséquence, ils ont tiré le prix de l’énergie (+28%. Cf UFC Que Choisir 2022, Pouvoir d'Achat : Le secteur alimentaire subit durement la flambée de l'énergie) et de nombreux aliments de première nécessité (+12%. Cf. Ibidem) vers le haut. En France, plus de la moitié de l’augmentation du prix de l’énergie serait due aux marges exceptionnelles de ces quelques entreprises et près de 40% du prix pour les transports [Refroidissement : Note de conjoncture, INSEE, 2022], avec des répercussions sur l’essence, le gaz, mais aussi l’alimentation. » (Page 3 du Rapport). En lire la totalité, c'est prodigieux, la manière dont le peuple assiste les nantis ! C'est Robin des Bois à l'envers et c'est TF1 !!!!! qui l'explique le mieux. « L’Institut des politiques publiques (Ecole d’Economie de Paris), en collaboration avec l'administration fiscale à Bercy, finalise une étude qui devrait démontrer que les ultra riches évitent massivement l’impôt en France par rapport au reste de la population. » (Thierry Fabre, Challenges, 9.03.2023). Attac et l’Observatoire des multinationales ont publié le 24.05.2023 Super Profiteurs, un livre pour déconstruire le mythe des « champions nationaux », selon lequel les succès et profits engrangés par les géants du CAC40 seraient une bénédiction pour la France. Vidéo de la soirée de lancement du livre qui s’est tenue le 24 mai au Lieu-dit avec Olivier Petitjean (coordinateur du livre pour l’Observatoire des multinationales), Alice Picard (porte-parole d’Attac et co-autrice) et Mathias Thépot (journaliste à Mediapart). Samuel Gontier s'offusque de la constante intox en matière d'assistanat : la redistribution vers les démunis, c'est mal, le gavage des grandes entreprises, on n'en parle même pas. (Télérama, 6.06.2023). Et même les statistiques officielles montrent les quartiers sensibles ne sont surtout pas prioritaires (Apolline Matin, RMC/BFMTV, 4.07.2023, via Sabrina AliBenali, urgentistes). Voir Bégayer. Voir Bergé, Aurore. Voir Castaner, Christophe. Voir Champion du foutage de gueule toutes catégories. Voir Consultants privés. Voir Covidendes. Voir Délinquance et violence des puissants. Voir Délinquance financière. Voir Évasion fiscale. Voir 815 000 €. Voir McKinsey. Voir Pognon de dingue. Voir Président des riches ? Voir 400. Voir Quoi qu'il en coûte. Voir Total. Voir Véran, Olivier.
- Attal, Gabriel. Sébastien Fontenelle : « Le 24 novembre [2021], @GabrielAttal annonce le dépôt d'une plainte pour «détention et diffusion de documents classifiés», après la révélation par @Disclose_ngo de la complicité de la France dans les crimes de la dictature égyptienne. Puis, le 26 novembre, @GabrielAttal déclare, très sérieusement, qu'« on ne peut pas accepter en France (…) que des journalistes soient pris pour cible quand ils font leur travail ». » Sinistre vœu pieux, M. Attal a appelé à la "responsabilité individuelle" pour contrer le coronavirus lors des votations pour l'élection présidentielle. Gabriel Attal, ministre des Contes publics, déclare le 8.01.2023 : "Sans réforme [des retraites], il y aura 500 milliards d’euros de dette supplémentaires sur vingt-cinq ans. En clair : c’est la réforme ou la faillite", boniment Attal. Il ment comme un arracheur et d'évidences et de politique, c'est son rôle ; ils sont là pour rapetisser de plus en plus les différentes prestations sociales, contrepartie exigée par l'assistanat aux grandes fortunes et au crescendo du versement des dividendes des grandes entreprises, comme le rappelle le magazine Frustration le 11.01.2023 : « Ça ne vous a sans doute pas échappé : notre système de santé se dégrade, nos écoles sont mal chauffées, notre assurance-chômage n’est accessible que sous de multiples conditions et pour une durée plus faible à partir de février prochain… et pourtant nous cotisons toujours autant, nous payons toujours autant d’impôts, la TVA n’a pas baissé, etc. Comment est-ce possible ? Eh bien tout simplement parce que les entreprises, elles, payent de moins en moins, et reçoivent de plus en plus. Des milliards sous forme de suppression des « impôts de production » cet automne, le maintien des exonérations de cotisations patronales, chaque année, des milliers d’euros reçus à chaque apprenti embauché… bref, au total, c’est 157 milliards par an que l’Etat verse directement aux entreprises ou leur fait économiser sous forme d’exonérations d’impôts et de cotisations. » « Taxer les plus riches, taxer les grands groupes, cela peut toujours être séduisant mais l'impôt de trop, ça commence par taxer ceux qui sont en haut et ça finit par frapper ceux qui sont en bas » (Public Sénat, 16.03.2023). Cliquez ci-contre si le vomissement vous allèche. Le 25.04.2023, dans l’Hérault, Gabriel Attal réagit aux manifestations qui accompagnent les ministres : « Ceux qui ont le temps d’accueillir des ministres de 14h à 18h en pleine semaine, à priori, ce ne sont pas les Français qui travaillent, qui ont des difficultés à boucler les fins de mois. » Donc, M. Attal nous confirme son incompréhension du concept grève (ou retraité ou chômeur ou étudiant) et, surtout, que bosser ne vous tire pas de la précarité en France. Mais il ne vous dira jamais qu'ils sont là pour assurer une croissance à ce pompage qui affranchit les mains blanches du boulot et empêche ceux qui travaillent de boucler les fins de mois. Gabriel Zucman sur la sous-taxation des grandes fortunes en France (Mediapart, 3.05.2023). Surprise monumentale, « Notre priorité : faire payer ce qu'ils doivent aux ultra-riches et aux multinationales qui fraudent », lit-on ébaubis qu'a déclaré le ministre délégué chargé des Contes publics Gabriel Attal le 8.05.2023. En effet, on avait de quoi planer, car le 29.05.2023, le ministre délégué aux Contes publics a présenté son plan anti-fraude sociale dans une interview au Parisien. Il a notamment annoncé vouloir “renforcer” les conditions de résidence en France “pour bénéficier d’allocations sociales”, contrôler les retraités vivant hors des frontières européennes afin d’éviter les cas d’allocations perçues après la mort du bénéficiaire, et réfléchir à la fusion entre la carte Vitale et la carte d’identité pour lutter contre les fraudes aux prestations sociales de santé. Tout est dit. Et comme Attal s'attelle à s'attaquer il sait très bien à qui, le voilà qui débite : « Il ne s’agit évidemment pas pour nous de stigmatiser qui que ce soit » mais le gouvernement va « mener un programme de contrôle des retraités de plus de 85 ans à l’étranger », principalement ceux vivant hors d’Europe, en ayant recours même à la biométrique (ou, en latin médiéval, excusatio non petita accusatio manifesta). Or, mis à part qu'encore une fois, on oublie et on néglige la vraie grande fraude, celle des ultrariches et des multinationales et grandes entreprises, ou la très Grande Évasion [cf. l'entrée Évasion fiscale de cette casserolepédia],... « Une polémique avait éclaté en décembre 2019, après que le député RN Gilbert Collard a déclaré sur LCI que la fraude aux pensions coûtait cher à la France en raison« des retraités immortels. Tous ces retraités qui vivent grâce à nos retraites jusqu’à 105 ans, 110 ans, ça fait 6,5 milliards ». Des chiffres très éloignés de la réalité, puisque ces centenaires, au nombre de 1 717 en 2019, représentaient moins de 0,02 % de l’ensemble des personnes bénéficiant d’une pension et résidant à l’étranger. L’ensemble des montants touchés s’élevait alors à 6,8 millions d’euros sur l’année 2019, un montant faible face aux plus de 4 milliards versés par l’assurance-retraite (soit 3,2 % du total) à 1,2 million de retraités résidant à l’étranger. La proportion de centenaires parmi les retraités vivant à l’étranger restait par ailleurs similaire à celle observée dans la population en France. » Voir Bergé, Aurore. Voir Casseroles. Voir "Dette pour nos enfants". Voir Évasion fiscale. Voir Griveaux. Voir Le Maire, Bruno. Voir Napoléon. Voir Police des Vêtements. Voir Réforme des Retraites. Voir Suppressions de postes d'enseignantEs.
- Avenel, Charline. Le Conseil des ministres a changé les règles de nomination des recteurs pour pouvoir bombarder une camarade de promotion de Macron à l'ENA à la tête de l'académie de Versailles. (Obs). Ahhhh, les parachutes... Manu en raffole. Donc, Mme Avenel a été rectrice de l'académie de Versailles du 24 octobre 2018 au 13 juillet 2023, et le Décret du 2.06.2023 portant promotion et nomination dans l'ordre national du Mérite nomme au grade de chevalier Mme Avenel (Charline, Lucienne, Simone), rectrice de l'académie de Versailles et amie du monarque. Elle quitta ses fonctions à Versailles pour diriger le groupe privé lucratif Ionis, spécialisé dans la gestion, le rachat et la création d'établissements d'enseignement supérieur privé : "Je rejoins un groupe, après un avis de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique qui me permet de le faire, dont les écoles sont reconnues pour la qualité de leur formation, sur des segments dont notre pays a besoin, avec le souci de donner envie aux étudiants d’apprendre, d’innover, de se développer. J’aime penser l’avenir et le faire advenir. J’aime faire et j’ai le goût du résultat. J’ai eu la joie d’être entrepreneuse de politiques publiques éducatives, et vais dorénavant poursuivre cet engagement au service de l’éducation, avec un tempérament qui est le mien: entreprendre", matraque-t-elle dans une logorrhée-doxa qui montre bien qu'elle a les dents qui rayent le parquet. Puis, le 5.09.2023, nous avons appris qu'un adolescent de 15 ans s'est suicidé à Poissy, dans les Yvelines. Les parents avaient alerté son établissement sur des faits de harcèlement scolaire qui avaient commencé en octobre 2022 ; ils les avaient expliqués à la direction du lycée le 10.03.2023. Faute de réaction perceptible de la part de l'établissement, le 18.04.2023, ils lui ont adressé une lettre où l'on pouvait lire : "Depuis notre entretien avec nous, nous ignorons toujours si une action quelconque a été menée au sein de l'établissement (...) Aussi nous avons décidé d'agir devant votre immobilisme, celui de votre administration et celui de vos professeurs. Le 22 mars 2023, nous avons donc avisé le rectorat par le biais du Service de lutte contre le harcèlement du Ministère de l'Éducation de la situation que subit notre fils et des conséquences sur son moral, sur son état mental qui se dégradent. Une main courante a été déposée au Commissariat de Police de Poissy le 12 avril 2023. Il est incompréhensible que vous puissiez laisser un adolescent subir une telle violence verbale et psychologique dans votre établissement sans réagir d'une quelconque manière, aussi allons-nous déposer plainte et vous considérer comme responsable si une catastrophe devait arriver à notre fils." Le rectorat de Versailles leur avait répondu le 4 mai par un courrier innovant et menaçant de son Service Inter-académique des Affaires Juridiques (SIAJ) : "Vous avez remis en cause les fonctions et menacé de dépôt de plainte le personnel de direction du lycée professionnel (...) Vous avez reproché à ce dernier sa passivité face à un supposé harcèlement subi par votre enfant (...). Les propos que vous avez tenus et le comportement que vous avez eu envers des personnels de l'Éducation nationale (...) sont inacceptables, je les réprouve de la façon la plus vive." Le rectorat allait même plus loin en mentionnant l'article du Code pénal qui punit les dénonciations calomnieuses, leur rappelant qu'elles sont punies de cinq ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende, et réprimandait les parents de la sorte : "Aussi, dans l'intérêt de votre enfant, et par souci d'exemplarité à son égard, je vous enjoins d'adopter désormais une attitude constructive et respectueuse envers les membres de la communauté éducative". (Cf. BFMTV, Suicide d'un ado à Poissy : dans une lettre, le rectorat menaçait les parents d'une plainte, 16.09.2023). Le rectorat donneur de leçon n'avait pas un seul mot répondant aux angoisses de ces parents ni au drame de leur enfant.
- Béchu, Christophe. À la stupéfaction planétaire, M. le Bassiniste vient de découvrir l'eau chaude du réchauffement climatique : Sécheresse : Christophe Béchu alerte sur le faible niveau des nappes phréatiques. Le ministre de la Transition écologique a tiré la sonnette d’alarme sur le niveau des nappes phréatiques françaises, trop bas aux deux tiers. (M.I. avec AFP, Le Point, 14.06.2023). Ce qui prête à réflexion sur l'excès de bétonnage des surfaces faciales chez les partisans de la croissance infinie et des mégabassines. Ce qui pousse inévitablement Sébastian Fontenelle à se demander : Ce n’est bien sûr pas le même Christophe Béchu que le ministre du gouvernement qui a fait tirer plus de 5 000 grenades sur des manifestant-es mobilisé-es contre une mégabassine ? Voir Bassines.
- Bégayer : S'exprimer d'une manière maladroite, hésitante, confuse (Le Robert). Exemple, la réponse de Karim Tadjeddine, Directeur associé senior et responsable du pôle Secteur public de McKinsey France, à la question suivante, posée par la Rapporteuse de la commission d’enquête sur les cabinets de conseil, la sénatrice Éliane Assassi : « Vous avez obtenu un contrat [du Ministère de l'Éducation Nationale (voir Blanquer) ] d’un montant de 496 800 euros pour "évaluer les évolutions du métier d’enseignant". Vous pouvez nous dire à quoi a abouti cette mission ? » J'en profite pour en ajouter une autre : faudrait-il modérer certains salaires ? Voir McKinsey. Chercher truchement (dans Darmanin).
- Belloubet, Nicole. Julie Brafman, dans Libération, le 30.10.2019 : Étrillée au Sénat. Une semaine après les révélations du «Canard enchaîné» sur une note confidentielle explosive, qui fait le lien entre la réforme de la carte judiciaire et les scores électoraux de LREM, la ministre de la Justice était convoquée devant la commission des lois pour s'expliquer. Extrait de la note lu par le sénateur François Bonhomme (LR) : « Nous serions preneurs d'une réunion avec X. Chinaud [conseiller du Premier ministre et spécialiste de la carte électorale, ndlr] et les experts des élections municipales LREM pour que nous puissions avoir une idée des communes potentiellement concernées qui représenteraient des cibles électorales pour les municipales, afin de faire différer les annonces par les chefs de cour des schémas retenus. » Scandale d'Etat ou maladresse ? Voici l'affaire à la Une du Canard Enchaîné qui met dans l'embarras la Garde des Sceaux, Nicole Belloubet. Le tout résumé en 4 minutes. (Fakir, 5.11.2019).
- Benalla, Alexandre. « Le Monde a identifié un collaborateur d’Emmanuel Macron frappant un manifestant le 1er mai 2018 à Paris. Equipé d’un casque à visière des forces de l’ordre, cet homme, Alexandre Benalla, chargé de la sécurité du chef de l’Etat, s’en prend à un homme à terre, place de la Contrescarpe dans le 5e arrondissement. Alerté, l’Elysée l’a sanctionné de deux semaines de suspension. Mais Alexandre Benalla a gardé un bureau à l’Elysée. Ce 19 juillet, après nos révélations, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire. Un autre homme, gendarme réserviste employé par La République en marche, a aussi été sanctionné. Agir en citoyen. Le 13 septembre 2021. « Le nervi de Macron n'ira pas en prison, grosse pensée pour tous les #giletsjaunes (et d'autres) condamnés à de lourdes peines pour infiniment moins. » L’ancien conseiller d’Emmanuel Macron et son épouse ont été placés en garde à vue, mardi 14 décembre, dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de corruption, de trafic d’influence, de blanchiment de fraude fiscale aggravé et d’abus de biens sociaux. (Le Monde avec AFP, 14.12.2021). « Dans un jugement du 6 juillet 2022, le tribunal de Nanterre a condamné l’État pour sa tentative de perquisition des locaux de Mediapart du 4 février 2019, [dans l'affaire Macron-Benalla] la jugeant « ni nécessaire dans une société démocratique ni proportionnée à l’objectif poursuivi ». Le jugement, très sévère pour le parquet de Paris, consacre la liberté d’informer et la protection des sources. » (Edwy Plenel, Mediapart, 6.07.2022). Les Jours lui a consacré plusieurs épisodes distribués en 2 saisons : Saison 1 (28 épisodes), L'Homme du Président. Thriller politique à l'Élysée : Le 1er mai 2018, en marge des manifs, parmi les CRS, un homme brutalise deux personnes. Le 18 juillet 2018, il est identifié : c’est Alexandre Benalla, un proche collaborateur du président de la République. L’Élysée savait, mais n’a rien dit : un thriller politique se déroule au plus haut sommet de l’État. Les personnages de cette série : Emmanuel Macron, Alexandre Benalla, Gérard Collomb, Vincent Crase, Patrick Strzoda, Michel Delpuech, Philippe Mizerski, Yaël Braun-Pivet, Maxence Creusat, Laurent Simonin, Jean-Yves Hunault, Alain Gibelin, Alexis Kohler, Christophe Castaner, Éric Bio-Farina, Philippe Bas. Saison 2 (8 épisodes), L'Usurpateur, Alexandre Benalla au tribunal. Ce fut la toute première crise du quinquennat d’Emmanuel Macron. Le 18 juillet 2018, dans une vidéo qui fuite dans la presse, on voit l’un de ses collaborateurs passer à tabac un manifestant en marge du défilé du 1er mai. Alexandre Benalla n’apparaît alors pas dans l’organigramme officiel de l’Élysée. Le conseiller portait des insignes de policier et, plus tard, il continuera à utiliser ses passeports diplomatiques malgré sa mise en examen et son licenciement. Il est jugé à partir du 13 septembre (Par Aurore Gorius). Les personnages dans cette série : Alexandre Benalla, Emmanuel Macron, Vincent Crase, Jacqueline Laffont, Maxence Creusat et Laurent Simonin, Patrick Strzoda, Isabelle Prévost-Desprez. Reconnaît des erreurs de jeunesse et, Grand Connaisseur de l'air du temps, persiste à vivre à moudre à vide (conseiller du président d'une ONG suisse dont le nom ne saurait mentir : l'Organisation mondiale pour la résilience et la gestion des crises !!!!!). Voir Creusat, Maxence et Simonin, Laurent. Voir Wuambushu.
- Berville, Hervé. 31.03.2023 : « à l'appel du Comité national des pêches, une centaine de personnes ont manifesté à Brest, devant le bâtiment de l'Office français de la biodiversité [OFB], plus de 300 fusées de détresse ont été lancées au-dessus des gendarmes, qui n'ont pas bougé d'un cil. Durant la nuit, le feu a pris et ravagé le bâtiment [son dernier étage a brûlé]. Le lendemain, les fonctionnaires de l'État ont retrouvé leurs outils de travail en cendres, sans un mot de soutien de leur ministre de tutelle ni de celui de la Mer. Faut dire que ledit secrétaire d'État à la Mer, Hervé Berville, avait attisé les braises la veille du sinistre, assurant les pêcheurs de son soutien contre le plan d'action de l'Union européenne visant à interdire le chalutage dans les aires marines protégées. Que ce plan d'actions ne soit aucunement contraignant, le ministre, trop content de faire le malin, s'était bien gardé de le dire (...). Et tant pis si, quelques semaines plus tôt, des têtes brûlées de ce même Comité des Pêches s'étaient invitées chez Lamya Essemiali, présidente de l'association Sea Shepherd France, bien décidées à lui faire payer la décision du Conseil d'État d'épargner quelques semaines les dauphins. Les terroristes, ce sont les écolos... Pas ceux qui crament des bâtiments publics et menacent une femme dans sa maison en la traitant de « sale petite pute maghrébine »Ne confondons pas tout. » (Blandine Flipo, L'Industrie de la Pêche vous chalut bien, Siné Mensuel nº 130, juin 2023, page 21 et Le Monde, 27.04.2023). Il faut lire le reste de l'article de Blandine Flipo qui conclut : « La France a choisi de soutenir la pêche industrielle au chalut, qui ramasse et bousille tout, y compris les poissons vendus à vil prix à l'étranger. Privilégier la pêche artisanale créerait au contraire de l'emploi tout en préservant le milieu, et rendrait du pouvoir d'achat aux pêcheurs (...) et les dauphins auraient la paix. (...) ». « Le secrétaire d’Etat à la mer, Hervé Berville, avait promis de faire la lumière sur de possibles manquements des secours français lors du naufrage du 24 novembre 2021, au cours duquel au moins 27 personnes sont mortes. Selon les informations du Monde, aucune investigation n’a été entreprise par l’administration. « Toute la lumière devra être faite. » C’est avec un engagement de fermeté et de transparence que le secrétaire d’Etat à la mer, Hervé Berville, avait réagi le 17 novembre 2022 aux révélations du Monde sur les circonstances du naufrage meurtrier qui avait coûté la vie à au moins vingt-sept migrants dans la Manche un an plus tôt. L’examen des appels téléphoniques émis par les passagers avait notamment mis en évidence l’attentisme des secours français qui avaient laissé l’embarcation en détresse pendant plusieurs heures, avant qu’elle finisse par sombrer. Les militaires du centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage maritimes (Cross) Gris-Nez (Pas-de-Calais) n’ont jamais envoyé de secours vers le bateau, alors même qu’un patrouilleur de l’Etat, Le Flamant, se trouvait à proximité. « Bien évidemment, si ces faits sont avérés, si ces personnes étaient dans les eaux françaises et qu’à un quelconque moment il y a eu manquement ou erreur, les sanctions seront prises. Soyez-en assurés », avait promis M. Berville devant l’Assemblée nationale, en indiquant que l’administration avait lancé « une enquête interne » en parallèle des investigations judiciaires. » (Julia Pascal et Abdelhak El Idrissi, Le Monde, 13.06.2023). Voir Senne démersale.
- Besson, Philippe. Proche d'Emmanuel Macron et auteur d'un panégyrique du grand homme. Sa nomination comme consul de France n'est pas un cas de copinage ou de renvoi d'ascenseur, mais une nouvelle règle de nomination, boucle bouclée. Mais la vie des privilégiés comporte parfois, étrangement, des surprises... Le décret pris par le gouvernement le 4 août 2018 nommant Philippe Besson consul de France à Los Angeles a été annulé par le Conseil d’Etat. La nomination aura été expresse. Selon Le Monde, la juridiction administrative a estimé que la procédure de nomination avait "méconnu le principe d’égalité". (TF1, 17.03.2019). Qu'au Conseil d'État ne tienne... « Alors que l’hypothèse de voir Philippe Besson débarquer au Consulat de Los Angeles semblait s’éloigner, ce feuilleton connaît un nouveau rebondissement. Après avoir été éconduit par le Conseil d’Etat, le président de la République a trouvé un moyen pour nommer l’écrivain, selon les informations de l’hebdomadaire Challenges qui cite “plusieurs sources au sein du gouvernement”.
Emmanuel Macron prévoirait d’inscrire l’ouverture du recrutement de ces hauts cadres de la fonction publique dans la loi. Selon Challenges, cette mesure devrait être introduite dans le projet de loi sur la transformation de la fonction publique. L’article 7 du texte devrait ainsi permettre de “diversifier les viviers de recrutement dans l’encadrement supérieur de la fonction publique en ouvrant la possibilité de nommer des personnes n’ayant pas la qualité de fonctionnaire aux emplois de direction de l’Etat”, selon la présentation du projet de loi. Selon une source gouvernementale interrogée par Challenges, cela permettrait à des personnes qui ne font pas partie de la fonction publique “d’occuper des postes à responsabilité tels que celui des consuls généraux, comme c’est déjà le cas pour les ambassadeurs”. Cette loi permettrait alors au président de la République de nommer par décret présidentiel Philippe Besson consul général à Los Angeles d’ici la fin de l’été, où le poste sera vacant. / Une solution qui fait réagir. Ainsi la sénatrice représentant les Français établis hors de France, Hélène Conwat-Mouret (PS) regrette une “drôle de conception du rôle d’un consul général”. “Comme si celui-ci n’avait pas besoin d’expérience administrative en ressources humaines pour gérer une équipe ! L’écriture d’un roman est-elle la meilleure formation ? Quid de toutes celles et ceux qui passent les concours, puis passent par tous les services consulaires avant d’aspirer à être nommés “chef d’équipe” ?”, questionne l’élue socialiste sur son compte Facebook. Cette solution intervient après que le Conseil d’Etat a annulé en mars le décret pris par le gouvernement en août 2018 pour nommer l’écrivain réputé proche des Macron et d’autres personnes désignées par le gouvernement à quelque 22 postes de consuls dans le monde. La haute juridiction avait ainsi suivi le recours de la CFDT du ministère des Affaires étrangères, qui a demandé en octobre l’annulation de ce décret polémique. » (French Morning, 8.07.2019).
- Bicot. Injure raciste que l'être policier peut proférer mais pas entendre. « Le bouffon est sorti de l'eau. » Affaire de l’interpellation de l’Île-Saint-Denis et IGPN : maquillage des éléments de l'enquête ?5 jours d'exclusion. Prison ferme. Voir Inaudible ; Lexique ; Police(macronite) et tradition ; Sage ; Singe ; Violences policières.
- Bière en terrasse. Voir Classe nuisible.
- « Black Lives Don’t Matter ». « Voici donc le nouveau « en même temps » macronien :on ne touche pas aux icônes des esclavagistes mais, en même temps, on censure sans complexe les hommages aux victimes noires. » (Pierre Tevanian, 2.07.2020).
- Blanquer, Jean-Michel. Avenirlycéen. Il entend combattre « une partie non négligeable des sciences sociales françaises », au prétexte de la lutte anti-terroriste. Hérault de la Laïcité et soutien de Vidal. Voir Vidal, Frédérique. « En février [2021], cela faisait trois mois que 60% des lycéens ne pouvaient suivre que la moitié de leurs cours, et plus de six mois que les enfants de 6 ans devaient apprendre à lire en portant des masques. Il fallait aérer les salles plusieurs fois par jour malgré des températures négatives, les cours d’éducation physique et sportive (EPS) en intérieur étaient suspendus, les cas de contamination au Covid-19 se multipliaient dans les établissements et des incertitudes planaient sur les examens de fin d’année. Que décida alors M. Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’éducation nationale ? La suppression de 1 883 emplois à temps plein… Une manie qu’il semble partager avec son collègue de la santé, M. Olivier Véran qui, lui, élimine des lits d’hôpitaux en pleine pandémie. » (Clotilde Dozier). Voir Véran, Olivier. Devinez qui il taxe de fasciste (et qui non). Ministre autoritaire : Affaire des 4 de Melle. Ambiance : le cas honteux d'un surveillant dans un collège à Roubaix. Violemment sommé par un journaliste de France 3 d'avouer que les pauvres fraudent, M. Blanquer répète (vieille antienne) plusieurs fois que l'allocation de rentrée scolaire serait détournée pour acheter des écrans plats, dont les ventes seraient plus importantes au mois de septembre que dans d'autres moments. Denis Colombi lui rétorque ce vieux « fantasme politique » : « Nous n’avons aucune preuve que cette allocation soit mal utilisée dans un nombre significatif de cas. Les travaux disponibles montrent qu’il s’agit d’un faux problème. » Clément Viktorovitch : « Jean-Michel Blanquer s'abrite derrière le "bon sens" pour tenter de camoufler... un mensonge ! » Intox à part, pour revenir à la réalité, je me rappelle un monsieur qui s'appelait aussi Jean-Michel Blanquer qui encourageait il n'y a pas longtemps les familles françaises à utiliser leur téléviseur pour profiter de l'opération éducative Nation apprenante. « Aux États-Unis, cette idéologie [le wokisme, c'est-à-dire, la conscience des injustices et de l'oppression qui pèsent sur les minorités] a pu amener, par réaction, Donald Trump au pouvoir ». Jeunesses rurale et des banlieues. Compil : portrait d'un casseur furieux de l'éducation nationale, par Salomé Saqué. Portrait, histoire personnelle, contexte ultralibéral et action autoritaire au ministère, par Aurélie Llobet, le 7 octobre 2021. Conclusion de son article touffu (dans la revue Mouvements des idées et des luttes) : Malgré le sentiment d’exaspération et de fatigue dominant en salle des professeur·es, les enseignant·es ont du mal à se mobiliser dans le contexte actuel. Blanquer est à la tête d’une institution qui devient néolibérale par l’individualisation des parcours des élèves et de la gestion des carrières. Les chef·fes d’établissement sont chargé·es d’interpréter des textes flous et d’imposer, dans l’urgence, des modalités de mise en œuvre. Avec un corps enseignant dont la charge de travail s’accroît et dont l’engagement est davantage professionnel que politique, les réformes sont mises en œuvre sans opposition suffisante. Quand il y a mobilisation, comme ce fut le cas contre la réforme du lycée, en particulier lors des E3C début 2020, les corps intermédiaires, sous l’égide du ministre, n’hésitent pas à réprimer pour stigmatiser les professeur·es engagé·es et enrayer la protestation. Ainsi, couplé à une faible couverture médiatique de ces enjeux de terrain, on peut avoir l’impression que « tout va bien » dans l’Éducation nationale. Le tournant autoritaire opéré par Blanquer semble pour l’instant lui réussir. Les 7 et 8 janvier 2022, la Sorbonne a accueilli une conférence contre la « déconstruction » et le « wokisme », introduite par le ministre de l’éducation nationale Jean-Michel Blanquer, qui aurait aidé à financer ce colloque à travers un fonds réservé, selon L'Humanité et Mediapart. L'historien et chercheur au CNRS Jean-Baptiste Fressoz dénonce l’ignorance scientifique et les « vociférations » de ses intervenants (Le Monde, 19.01.2022). Jean-Michel Blanquer est un champion de l'évaluation (privée) de l'évolution (publique), tout comme des évaluations en général, sauf de celles qui risqueraient de le concerner. Malmené affreusement par la presse libre et plurielle ; ainsi i24News est-elle allée trop loin dans sa chicane : Le 18 janvier, le débat ibicenque consacré à Jean-Michel Blanquer était animé par Anna Cabana, épouse de Blanquer Jean-Michel. 1er tour des élections législatives (qui s'est tenu dimanche 12 juin 2022) : l'ancien ministre de l'éducation n'est pas parvenu à se qualifier pour le second tour : il est arrivé troisième, derrière Thomas Ménagé (RN) et Bruno Nottin (PCF, Nupes). « Après sa déroute électorale, Blanquer bénéficie de la création express d’un poste à l’université Assas. Le président de l’université Panthéon-Assas a été saisi d’une demande « exceptionnelle » : ouvrir un poste sur mesure pour accueillir l’ancien ministre Jean-Michel Blanquer, défait aux législatives. » (Sarah Brethes et Antton Rouget, Mediapart, 21.06.2022). « Blanquer, le seul poste qu'il aura créé à l'université c'est le sien. » (Mickaël Correia, 21.06.2022). Lexique du cas : professeur de droit public, saisine à origine inconnue et caractère inhabituel, voire exceptionnel, prestige, attractivité, contacts, expertise institutionnelle, [piston] précieux, consolidation du droit public comparé : passe-droit du professeur de droit public ? Voir AccompagnantEs d'élèves en situation de handicap. Voir Bégayer. Voir « Sois-prof-et-tais-toi ». Voir Suppressions de postes d'enseignantEs.
- BNF. #BnFgate : Communiqué de presse de l’AluBNF (Association des lectrices, lecteurs, usagères et usagers de la BnF), 8 avril 2022, par L'équipe des rédacteurs d'Academia. Les usagers et les usagères de la Bibliothèque nationale de France exigent le retour à des conditions de travail dignes. Le 31 mars dernier, le CHSCT de la Bibliothèque nationale de France (BnF) a adopté, sur proposition de la direction, une mesure visant à limiter drastiquement la communication d’ouvrages en bibliothèque de recherche. À partir du 2 mai prochain, si cette mesure s’applique, il sera impossible de demander le jour même des livres des magasins de la BnF en dehors du créneau réduit 13h30-17h00, ce qui va altérer radicalement les conditions de recherche. Cette mesure témoigne d’une méconnaissance complète de la pratique des chercheurs et chercheuses qui travaillent dans ses collections, et remet en cause ce qui faisait la valeur de la BnF aux yeux de ses usagers et usagères : la possibilité d’y mener des recherches complexes, aux ramifications imprévues, qui nécessitent de pouvoir consulter parfois de grandes quantités d’ouvrages non repérés à l’avance, dans un délai resserré. Cette pratique exigeante de la recherche nécessite certes des moyens, et c’est la raison pour laquelle nous soutenons, depuis des années, les demandes des syndicats de personnels visant à enrayer la suppression de postes et la précarisation de leurs métiers, qui est inacceptable pour un service public comme la Bibliothèque nationale de France, institution centrale pour l’enseignement supérieur et la recherche française, mais aussi pour la communauté scientifique européenne et internationale. En lire la totalité. [Opposé à la réforme des retraites et à la loi française de programmation pluriannuelle de la recherche par solidarité avec tou.te.s les travailleur.se.s en lutte, ce carnet de recherche rejoint la mobilisation en cours dans l’enseignement supérieur et la recherche, ainsi que l’appel des travailleuses et travailleurs du numérique.]
- Borne, Élisabeth. La ministre des transports, Elisabeth Borne, face à des accusations de conflit d’intérêts. « Passée par la direction des concessions du groupe Eiffage il y a une dizaine d’années, elle doit attribuer dans les semaines qui viennent le marché de la future autoroute A79, auquel candidate son ex-entreprise. » (Éric Béziat, Le Monde, 10 octobre 2018). Omis soit qui mal donne à penser. Liquidatrice. Le Président de la République a nommé Mme Elisabeth BORNE, Première ministre et l’a chargée de former un Gouvernement le 16 mai 2022 ; on l'a su par ce communiqué de 20 mots et une virgule (plutôt louche). La Renaissance en marche, reste-t-elle plantée comme une borne ? À l'heure où Élisabeth Borne a quitté le ministère du Travail, on recensait au moins 133 morts dans des accidents du travail depuis le 1er janvier 2022... (affirme Accident du Travail : Silence des Ouvriers meurent, 16.05.2022). Interrogée le 7.06.2022 par une auditrice de France Bleu, Dolorès, en fauteuil roulant depuis un grave accident, qui l'alertait sur les conditions de versement actuels de l'Allocation Adulte Handicapée, qui se basent sur les revenus du partenaire, Élisabeth Borne lui a indiqué la possibilité de « reprendre une activité professionnelle. J'imagine que c'est quelque chose que vous pourriez souhaiter, et là, il y a des structures dont c'est la responsabilité ». En pleurs, Dolorès lui a alors répondu : « J'adore comme Mme la Première Ministre dit de reprendre une vie professionnelle. Vous savez, quand on est en fauteuil... ». Et elle s'est effondrée. Élisabeth Borne a alors signalé qu' « on [allait] regarder ce sujet ». Durant le précédent quinquennat, la majorité s'était opposée à déconjugaliser l'AAH (cf. BFMTV; Voir Cluzel, Sophie. Voir Personnes handicapées.). Macron avait déjà fait une promesse là-dessus, en campagne présidentielle. Mais il était aussi d'accord sur le chèque alimentaire en décembre 2020 et on attend toujours. Visiblement, ce sont des trucs moins urgents que la suppression de l'ISF et l'instauration de la « Flat-Tax » sur les revenus du capital. Encore sur France Bleu, ce même 7 juin, Élisabeth Borne a taxé de totalement outranciers [de dire que le feu brûle en commentant] les propos de Jean-Luc Mélenchon, qui avait déclaré "la police tue" après que la passagère d'un véhicule ait été abattue [tuée] par la police le 4 juin à Paris suite à un refus d'obtempérer (cf. BFMTV). "Je trouve très choquant la façon qu'a Jean-Luc Mélenchon de s'en prendre systématiquement à la police avec des propos totalement outranciers", a-t-elle priorisé, toujours de gôôoche. Mélenchon a glosé ses outrances : « Le policier a tiré. Cette jeune femme est morte. De quoi était-elle coupable ? De quoi l’accusait-on au point de l’abattre ? Elle a 21 ans. Elle est l’épouse de qui ? Elle a des enfants, elle n’en a pas ? On ne saura pas ! La seule chose dont on parle, c’est “Mélenchon a dit : la police tue”. » 49.3 x 4(en 15 jours : le projet de loi de finances (PLF) pour 2023 sera considéré comme adopté sans vote en première lecture par l’Assemblée —cf. Obs, 2.11.2022). Elle se rend à Marseille en jet privé (TGV Paris-Marseille = 3 heures) pour signer un protocole pour la planification écologique(le soir, elle a participé à l'émission de BFMTV sur le climat intitulée 2050: Ouvrons les yeux). Discernement sans borne : « Quand on décale l’âge de départ à la retraite, cela accroît mécaniquement le taux d’emploi des seniors. » (ultrasic ; quelle rage funeste d'astreindre les gens, y compris les retraités potentiels, à la corvée, cf. Le Journal du Dimanche, 1.02.2022). Élisabeth Borne lors de la passation de pouvoir à Olivier Dussopt au ministère homonyme le 23.05.2022 : « Je crois qu’il y a peu de plus beaux combats que celui du travail. Le travail, c’est la clé de la dignité, l’occasion de fai-aire, d’apporter sa pierre à la société et de gagner sa vie par soi-même. Le travail, c’est ce qui donne un sens à sa vie dans une période où tant de Françaises et de Français, notamment parmi notre jeunesse, le cherchent et l'attendent. Le travail, c’est la promesse de l’émancipation, c’est ce qui permet aux talents de se distinguer et à l’effort d’être récompensé. » (BFMTV). Ce qu’il faut dire pour mener à bien le combat du pèze. Quand ils sont riches, ils gard’nt l’artiche / Quand ils sont durs, ils vous torturent, disait Boris Vian. Un peu de retenue, madame. D’après les calculs du Monde, les ministres du gouvernement Borne (pas moins de 19 millionnaires sur 41) possèdent un patrimoine net moyen de 1,9 million d’euros – et 1,5 million d’euros en retranchant les dettes. Ce qui les place, pour leur grande majorité, dans les 10 % des Français les plus riches, et au-dessus de la moyenne du gouvernement d’Edouard Philippe de 2017. "Son" parlement ? Élisabeth Borne dénonce l'antiparlementarisme. Oui, elle est trop forte en malversation linguistique. Voici un discours scélérat : « Mesdames et Messieurs les députés, aujourd’hui, sur le texte du Parlement, l’incertitude plane à quelques voix près. On ne peut pas prendre le risque de voir 175 heures de débat parlementaire s’effondrer [pardon ?], on ne peut pas prendre le risque de voir le compromis bâti par les deux assemblées écarté [les deux ?], on ne peut pas faire de paris sur l’avenir de nos retraites [fort de café pour une dame qui est, quoi que dise son blabla, au service des retraites par capitalisation ! (Voir Le point de fusion des retraites, article de Frédéric Lordon, Le Monde diplomatique, 23.10.2010)]. Cette réforme est nécessaire. Aussi, parce que je suis attachée à notre modèle social et parce que je crois dans la démocratie parlementaire [ultrasic !!!!!!], c'est sur votre [attention au possessif !!!!] réforme (…) que je suis prête à engager ma responsabilité. Aussi, sur le fondement de l'article 49-3 de la Constitution, j'engage la responsabilité de mon gouvernement sur l’ensemble du projet de loi de financement rectificatif de la Sécurité Sociale pour 2023, modifié par l’amendement de coordination communiquée à l’Assemblée nationale. Dans quelques jours, je n’en doute pas, à l’engagement de la responsabilité du gouvernement répondront une ou plusieurs motions de censure. Un vote aura donc bien lieu comme il se doit et c’est donc la démocratie parlementaire qui aura le dernier mot. » (Cf. 5’ 9’’ de la vidéo, LCI, 16.03.2023). En langue de chair : comme le gouvernement Borne ne parvient pas à avoir une majorité parlementaire pour faire passer son projet législatif (incertitude), il a encore une fois recours à une mesure scélérate, l’application de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, destiné à faire adopter un texte sans vote par l’Assemblée nationale, que le gouvernement méprise et esquive visiblement. Attention, il ne faut surtout pas se leurrer là-dessus : la mafia au gouvernement ne parvient pas à avoir une majorité parce que toute mafia est susceptible d’avoir des familles, ce qui est bien le cas dans cette affaire. Mais que personne ne s’affole, la connivence essentielle existe et s'avère dans l’essentiel : la motion de censure ne passera pas grâce à l’omertà parlementaire, le silence de l'abstention, ce qui était su d’emblée dans le théâtre de la Ploutocratie française. Puis, le dimanche 26 mars 2023, elle apaise les Français à sa manière tout en préservant, comme d'hab, l'essentiel : "L'objectif que je fixe pour l'avenir c'est pas de 49.3 en dehors des textes financiers". Après les propos polémiques de Darmanin sur la LDH, Élisabeth Borne défend son ministre de l’Intérieur : « J’ai beaucoup de respect pour ce que cette association a incarné mais je ne comprends plus certaines de ses prises de position. » (Public Sénat, 12.04.2023). « La proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites, qui doit être débattue le 8 juin à l’Assemblée nationale, est « un manque de respect vis-à-vis des Français », a estimé vendredi 26 mai Elisabeth Borne. » (Le Monde, 26.05.2023). Quel sacré culot... « l'économiste Jean Pisani-Ferry proposait de mettre en place un "ISF Vert", un impôt exceptionnel sur le patrimoine financier pour les grandes fortunes. Une proposition formulée dans le cadre d'un rapport commandé par la Première Ministre Elisbeth Borne à l'économiste (...). Mais vendredi, sur France Culture, la Première Ministre a clairement enterré cette proposition d'une hausse des impôts pour financer la transition écologique. » (BFMTV, 27.05.2023). « L’amie sûre qui explique à son autre pote qu’il a tout à fait le droit de détruire ta maison et de massacrer ta famille.» (Sébastien Fontenelle, 23.10.2023). Sévère habituelle, de quoi elle rit, de quoi elles rient ? Voir Macron, Brigitte, Côté omissions, voir Delevoye, Jean-Paul ou Philippe, Édouard, verbi gratia. Voir aussi Conflits d'intérêts. Voir Darmanin, Gérald. Voir Le Point de fusion des retraites. Voir Police (macronite). Voir Président des riches ? Voir Réforme de l'Assurance-Chômage. Voir Réforme des Retraites.
- Bourlanges, Jean-Louis. Le président de la commission des Affaires étrangères à l'Assemblée nationale, Jean-Louis Bourlanges [député MoDem], a évoqué dans Europe Matin (Europe 1) vendredi 25 février 2022 la "vague migratoire" qui se prépare en Europe, après l'invasion militaire russe en Ukraine : « Il faut le prévoir [un flux migratoire]. Ce sera sans doute une immigration de grande qualité dont on pourra tirer profit. »
- Bouzou, Nicolas. Co-fondateur du Cercle de Belém, son Astères suit la règle de la doctrine capitaliste et réalise des missions d'évangélisation. « On se dit la vérité maintenant ? Dans dix ans, nous aurons deux fois trop de lits d’hôpitaux. » (Nicolas Bouzou, Twitter, 24.09.2014). Où l'on vérifie que la vérité libérale est un pronostic (prévision) idéologique destiné à semer une accoutumance (aveuglement) avant la lettre, bref, une vérité d'évangile (dogme), indémontrable (car a priori), donc cynique et à deux ans, dans ce cas, d'être malheureusement grotesque (s'ils restent au pouvoir) —mais qui se souvient/se soucie après coup de nos boniments ? se disent-ils. « L’enquête internationale « Uber Files » dévoilée ce dimanche 10 juillet ne met pas seulement en cause Emmanuel Macron lorsqu’il était ministre de l’Économie. Le travail d’influence de certains intellectuels en faveur de l’entreprise de VTC est également épinglé. C’est le cas de Nicolas Bouzou, économiste et essayiste habitué des plateaux de télévision, où il défend à longueur d’émissions et de chroniques ses positions libérales. (...) l’économiste de 45 ans n’en est pas à son coup d’essai. En juillet 2019, Marianne l’épinglait déjà pour avoir rédigé plusieurs tribunes en faveur de la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP), notamment une parue dans Le Figaro le 15 avril de la même année [c'était en fait le 14.04.2019], où il se prononçait en faveur d’une sortie totale de l’État du capital de l’entreprise, à condition de le vendre « très cher ». » (Marianne, 11.07.2022). Le 11.04.2019, le maire Gérard Poujade expliquait en détail sur Mediapart pourquoi il trouvait que Nicolas Bouzou est un charlatan (« Un édito de N. Bouzou sur le l'Expansion traité [sic ; "sur l'Express du 4/04/2019 traite" ?] de la méthanisation et est présenté sous le titre volontairement provocateur "Pour une politique écologique efficace et réaliste". J'ai décortiqué cet article qui n'est que dogmatique et révélateur de ces experts qui ne travaillent pas leur sujet et assènent des banalités sous couvert de leur soi-disant expertise. »). Voir Aéroports de Paris. Voir Ferracci, Marc. Voir Lits de l'hôpital public. Voir Réforme des Retraites.
- Braun-Pivet, Yaël. Islamophobe militante. « L’extrême droite est un parti comme les autres pour Yaël », déplore une source au sein de son cabinet. En fait, on dirait que le RN jouit de toutes ses sympathies : cf. Nils Wilcke, Yaël Braun-Pivet, la "bienséance" et son "ami"... Sébastien Chenu, Liberté Hebdo, 16.06.2023. Voir Benalla, Alexandre. Voir Bergé, Aurore.
- Brav-M. Voir Police macronite et tradition.
- Bregeon, Maud. « Questions sur Maud Bregeon, la « députée EDF ». Cheffe de file de la majorité présidentielle sur le nucléaire, la nouvelle députée était salariée d’EDF jusqu’à son entrée au Parlement. Quand on a le pouvoir de voter la loi et de représenter la nation, où passe la ligne rouge entre biais professionnel, interférence, conflit d’intérêts et intérêt général ? » (Jade Lindgaard, Mediapart, 15.01.2023).
- Bridey, Jean-Jacques. « Affaire Bridey: des centaines de milliers d’euros suspects. Dîners au champagne, soirée avec Macron, doubles remboursements, commandes de truffes fraîches « 1er choix »… De nouveaux documents consultés par Mediapart dessinent le système généralisé dont a bénéficié le député Jean-Jacques Bridey quand il dirigeait la ville de Fresnes et sa petite société d’économie mixte qui a souvent réglé des ardoises sans rapport avec son activité. » (Antton Rouget et Ellen Salvi, Mediapart, 6.11.2019). « Perquisitions dans l’affaire du député Jean-Jacques Bridey. Les locaux de la société d’économie mixte de la ville de Fresnes ont été perquisitionnés, jeudi 21 octobre. Au cœur des investigations : les frais de bouche exorbitants que Jean-Jacques Bridey, ancien élu socialiste aujourd’hui membre de LREM, se faisait rembourser deux fois, comme l’avait révélé Mediapart. » (Antton Rouget et Ellen Salvi, Mediapart, 22.10.2021).
- Buzyn, Agnès. « Le mari médecin de la ministre Buzyn recasé... comme conseiller juridique du gouvernement. (...) Il touchera entre 1.500 et 6.100 euros tous les mois pendant cinq ans, bien qu'il n'ait jamais pratiqué le droit public. » (Étienne Girard, Marianne, 10/10/2018). « La première partie de l'émission de la 2 "Envoyé spécial" de ce jeudi 14 février[2019] a porté sur la fermeture des maternités en France : fermeture des 2/3 depuis 40 ans; avec une accélération ces dernières années. Et pour justifier récemment cette politique de casse des structures de santé de proximité c'est le souci de sécurité qui est invoqué. La ministre de la santé Agnès Buzyn, au terme de l'émission malgré les preuves irréfutables apportées par le documentaire du caractère fallacieux de cet argument, aura le culot de justifier avec cet argument les décisions funestes des Agences régionales de santé (ARS). En concluant sur son refus de revenir sur les plus récentes fermetures comme celles de la maternité de Creil, 1600 accouchements par an ! Le mensonge officiel est apparu ici dans toute sa crudité et tout son cynisme. » (Front Syndical de Classe, 15.02.2019). « A. Buzyn veut en finir avec le service public hospitalier. Présenté ce 13 février, en conseil des ministres, ce projet intitulé « ma santé 2022 » comporte à la fois la fermeture d’hôpitaux, la réduction des moyens financiers, la dégradation de la prise en charge des patients. C’est la casse programmée du service public hospitalier pour le livrer au capitalisme. *Révision de la carte hospitalière: en 2017, 85 hôpitaux publics ont été fermés – entre 2009 et 2016, 8.856 lits d’hospitalisation complète ont été supprimés - entre 1976 et 2016, 60% des lits ont été supprimés en psychiatrie. Le nombre des maternités depuis 20 ans, est passé de 814 à 498, les fermetures continuent aujourd’hui, 35 maternités sont menacées de fermetures. Des femmes ont jusqu’à plus de 60 km à faire pour aller accoucher. Objectif de la révision de la carte hospitalière : 1 seul hôpital par département. A. Buzyn veut achever le plus vite possible la réalisation de cet objectif commencé déjà par Roselyne Bachelot Ministre de Sarkozy et Marisol Touraine Ministre de Hollande. Il comporte donc la fermeture des « petits hôpitaux ». La ministre de la santé répète que « qu’il n’y aura aucune fermeture de centres hospitaliers de proximité ». Faux: elle les remplace par des petites structures qui pourront seulement effectuer des radiologies et des analyses biologie, qui n’auront pas de plateaux techniques. (...). » EN LIRE PLUS. (Cf. Front Syndical de Classe, 16.02.2019). « Il y a eu une tentative d'intrusion. » Malgré la mansuétude de la Cour de Justice de la République (CJR), Buzyn en examen pour « mise en danger de la vie d’autrui » (c'est tout un système qu'il faudrait mettre en examen, bien entendu : le système qui organise la pénurie de l'essentiel pour que certains se sucrent à force de nous faire produire, consommer et jeter partout des biens et des services débiles et polluants). Justement, sur le plateau d'Interdit d'interdire (RT / Culture : nº 241, 21.10.2021), Sandra Lucbert analyse l'absurde rigolade d'Agnès Buzyn et ses gestes en général de mépris ou de condescendance (elle lève les yeux au ciel, fait des rictus navrés...), dans le CHE de Rouen, alors qu'une soignante angoissée, à bout de tout, tentait d'expliquer leur manque de moyens et leur saturation à un Macron qui se payait de mots et sa tête, et la sermonnait : « Il n'y a pas d'argent magique ». C'étaitle 6.04.2018, bien avant la pandémie, où évidemment, les lits ont fait cruellement défaut, tout comme aujourd'hui, vu la destruction délibérée, persistante, du service public par la Macronie. Voir Assistanat. Voir Hôpital du présent. Voir Lits de l'hôpital public. Voir Pitié-Salpêtrière.
- « Ça m’en touche une sans faire bouger l’autre ». Voir Uber.
- Cahiers de Doléances. Grand Débat national : un an après, le contenu introuvable des cahiers de doléances, France TV Info, 14.01.2020 : Une promesse du gouvernement pas tenue. Mais où sont passés les cahiers de doléances du Grand Débat ?Capital, 18.01.2020. Les Cahiers de la colère, par Le collectif de recherche citoyenne sur les cahiers de doléances (Danielle et Gilbert Lefebvre, Stéphane Mestre ; Nathan Gaborit, ingénieur d’études ; Marcel Guilhembet, cofondateur du groupe On-the-Ric ; Magali Della Sudda, chargée de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) ; et Nicolas Patin, maître de conférences à l’université Bordeaux Montaigne), Le Monde diplomatique, juin 2022. « Alors que M. Emmanuel Macron a été réélu après n’avoir attiré que 20 % des inscrits au premier tour du scrutin présidentiel, les institutions de la Ve République arrivent à bout de souffle. En 2019, la révolte des « gilets jaunes » avait été un coup de semonce. Mais les cahiers de doléances qui l’ont suivie sont restés dans les cartons. Des chercheurs et des citoyens les ont dépouillés. Qu’y trouve-t-on ? (...) » Lire et/ou écouter l'article du diplo.Que sont devenus les cahiers de doléances ? « Souvenez-vous : en janvier 2019, reprenant une idée des « gilets jaunes », le gouvernement fait ouvrir des « cahiers d’expression libre » dans les mairies pour recueillir la parole et les revendications des citoyens. Ces cahiers auxquels plusieurs milliers des personnes contribuent font partie du dispositif plus large imaginé par le président de la République, le « grand débat national » censé permettre aux « gilets jaunes » – et à tous les Français – de s’exprimer. Quelques mois plus tard, à l’issue de ce grand débat, qui avait lu ces centaines de milliers de ligne manuscrites remplies de constats, de désespoir et de propositions ? Personne. Qu’en a fait le gouvernement ? Rien. Mais les archives de chaque département ont soigneusement conservé tous ces documents, en attendant que des chercheurs se plongent dans cette masse de documents. C’est justement ce que vient de faire un collectif de recherche citoyenne, grâce aux archives départementales de la Gironde. Jonathan Duong a joint deux membres de ce collectif, la chercheuse en science politique Magali Della Sudda et l’historien Nicolas Patin, pour nous dire ce qu’ils ont trouvé dans ces cahiers. » (Là-bas si j'y suis, 27.06.2022).
- Camara, Gaye. Gaye Camara, abattu par la police à Epinay-sur-Seine le 17 janvier 2018. (Désarmons.net, 20.01.2018). Mort de Gaye Camara : la légitime défense remise en cause. Disclose et Index ont reconstitué les événements ayant entraîné la mort de Gaye Camara, 26 ans, lors d’une intervention de la police en janvier 2018. Modélisation 3D à l’appui, notre enquête remet en cause la thèse officielle : la légitime défense du policier à l’origine du tir. (...) L’affaire Gaye Camara est emblématique des zones d’ombre de la légitime défense pour les policiers, laquelle a été assouplie par voie législative en février 2017. Désormais, les forces de l’ordre peuvent, « en cas d’absolue nécessité et de manière strictement proportionnée », faire usage de leurs armes lorsqu’un conducteur refuse de s’arrêter et que les occupants « sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie, à leur intégrité physique ou à celles d’autrui ». Surtout, l’invocation de la légitime défense semble prémunir les policiers de toute enquête sérieuse : à plusieurs reprises, la famille Camara a demandé que soit diligentée une reconstitution des événements, en vain. (...) Pour produire cette expertise, nous nous sommes basés sur les preuves recueillies au cours de l’enquête judiciaire. A l’aide du rapport d’autopsie, nous avons pu reproduire l’impact de la balle sur le front de Gaye Camara et la trajectoire qu’elle a effectué dans sa tête. « La trajectoire balistique est oblique de l’avant vers l’arrière, très discrètement du bas vers le haut et franchement de la gauche vers la droite, indique le rapport. Puis, elle fait un ricochet sur la face interne de l’écaille temporale droite et opère un changement direction. » (Disclose, 18.01.2021).
- Caméléon, capable comme l’eau d’épouser les obstacles. « Il reste un caméléon, capable comme l’eau d’épouser les obstacles. En 2017, il avait anticipé les errements de ses concurrents tout en effaçant leurs vieux clivages. Cette fois, il a profité du surplomb de l’histoire pour se détacher des contingences politiques, laisser ses concurrents se débattre et devenir de moins en moins audibles. » (La Provence, citation extraite d'ACRIMED). Voir Capitaine Tempête. Voir Inventeur d'une nouvelle époque. Voir Journalisme de révérence.
- Capgemini. « L’Etat a confié au moins 1,1 milliard d’euros de missions à Capgemini en cinq ans. L’omniprésence du cabinet fait grincer des dents au sein de l’administration, où des voix dénoncent missions coûteuses, projets ratés, opacité et de conflits d’intérêts. C’est un puissant cabinet de conseil privé qui gagne des milliards d’euros grâce à de lucratives missions publiques. Une usine à consultants à qui les ministères externalisent un nombre croissant de tâches, au point de développer vis-à-vis de ses experts une dangereuse dépendance. Une entreprise qui entretient des liens étroits avec l’appareil d’Etat. Il n’est pas question ici de la firme McKinsey, mais de Capgemini, un cabinet français qui semble disposer d’un poids bien supérieur à ses confrères américains sur la conduite des affaires de l’Etat. » EN LIRE PLUS. (Maxime Vaudano, Le Monde, 3.07.2022). Voir Conflits d'intérêts. Voir Consultants privés. Voir McKinsey.
- Capitaine Tempête. Dixit Le Monde (quotidien dont Thibault Roques et Françoise Sandrine glosent sur ACRIMED les contorsions jupitériennes). Voir Caméléon. Voir Inventeur d'une nouvelle époque. Voir Journalisme de révérence.
- Castaner, Christophe. Nullité burlesque. « Le kéké de la République » (Plon, le 27 février 2020) de Pauline Théveniaud et Jérémy Marot : un Narcisse qui, faute de reflet d’eau, se « regarderait dans le journal ». Castaner aime la castagne (Cf. Triomphe de la médecine). On dirait que pour lui, la République en marche idéale est un défilé. Bilan Gilets Jaunes, 14 janvier 2019 : Après l'acte XI, Checknews compte désormais, au 30 janvier, 144 blessés graves parmi les gilets jaunes et les journalistes, dont 92 par des tirs de lanceur de balle de défense. Au moins 14 victimes ont perdu un oeil. (Jacques Pezet, Libération). Fake news de la Pitié-Salpêtrière : le catastrophique Castaner aggrave son cas. (Louis Nadau, Marianne, 3.05.2019). Les médailles de la honte : Christophe Castaner vient de décorer, le 16 juin, un certain nombre de ses agents, parmi lesquels au moins cinq sont impliqués dans des enquêtes concernant des violences policières. Parmi eux, on retrouve Rabah Souchi, à la tête de la charge de police ayant provoqué les blessures de Geneviève Legay à Nice ou encore Bruno Félix, qui commandait les CRS auteurs des tirs ayant tué Zineb Redouane à Marseille. (Mediapart, 17.07.2019). Parachutage ? « Après une petite traversée du désert, Christophe Castaner va probablement passer l'hiver au chaud. Selon le média en ligne Politico, qui a obtenu l'information auprès d’un proche de l’Élysée et d’une source gouvernementale, l’ancien ministre de l’Intérieur défait aux dernières législatives, devrait prendre la tête de la société Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc, qui exploite les infrastructures routières permettant de relier la France à l’Italie. » (Marianne, 7.11.2022). Parachutage confirmé avec surenchère car ce n'est pas pour rien que M. Castaner fait partie de la Macronie des AssistéEs : « L'ancien ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a été nommé président du conseil d'administraiton de la société concessionnaire du tunnel du Mont-Blanc, Autoroutes et Tunnel du Mont-Blanc (ATMB). Cette nomination intervient au lendemain de sa nomination au Conseil de surveillance au Grand port maritime de Marseille (GPMM). » (BFMTV, 18.11.2022). Voir Núñez, Laurent. Voir Triomphe de la médecine.
- Castex, Jean. « Un Français sur 5 a pensé à se donner la mort ou à se faire du mal depuis le début de la pandémie. (...) Faut quand même se rappeler que le Premier Ministre, c'est le même qui en 2005, a commencé à détruire l'hôpital public et il est aux manettes en ce moment ! » (Marie-Estelle Dupont, sur CNews, le 28.12.2021). Cf. « C’est lui qui était par exemple l’un des fervents promoteurs de la tarification à l’acte et de la restructuration du système hospitalier entre 2005 et 2007 quand il était directeur de l’hospitalisation et de l’organisation des soins au ministère de la Santé (DHOS). “C’est lui qui a été à la manœuvre pour introduire la notion d’objectifs dans l’hôpital et une rationalisation des coûts”, résumait Patrick Bourdillon, de la CGT Santé à Society en avril 2020. » (HuffingtonPost, 4.07.2020). France Bleu donnait cette info le 18.12.2022, comme tant d'autres confrères médiatiques : Dans le métro parisien, la station "Argentine" rebaptisée "Allez les Bleus" pour la finale du Mondial. Cette cucuterie indescriptible a eu lieu lorsque Jean Castex était déjà au chaud, parachuté comme nouveau président de la RATP (le Président de la République l'avait nommé le 23.11.2022 et il avait pris ses fonctions le 28 novembre). Voir Ferrand, Richard.
- Cayeux, Caroline. Lola Ruscio et Aurélien Soucheyre, L'Humanité, 29.11.2022 : « La ministre déléguée aux Collectivités territoriales a démissionné à la suite d’une déclaration de patrimoine jugée sous-évaluée par la Haute Autorité. Mieux, celle-ci soupçonne désormais, outre une «évaluation mensongère », une «fraude fiscale », et a saisi la justice. » « Discrète, l’ancienne ministre se sera surtout signalée lors d’une sortie aux relents homophobes. « J’ai beaucoup d’amis parmi tous ces gens-là », déclarait-elle au sujet du mariage pour tous, après de précédentes déclarations en 2013. À l’époque, elle voyait dans le mariage homosexuel un « dessein contre la nature ». » Ces gens-là... contre la nature... Heureusement qu'elle est discrète et libérale. Ivanne Trippenbach, Le Monde, 1.12.2022 : « (...) le choc de l’affaire Cayeux, que le gouvernement a vite tenté d’amortir avec la démission de la désormais ex-ministre des collectivités territoriales, lundi 28 novembre. Sauf que le lendemain, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a révélé avoir saisi la justice, suspectant de possibles « évaluation mensongère de son patrimoine » et « fraude fiscale ». Selon l’institution, Caroline Cayeux aurait minoré de près de 4 millions d’euros la valeur de son appartement parisien et de sa maison en Bretagne – ce qu’elle conteste. En 2021, la HATVP avait déjà relevé une « forte sous-évaluation » d’une propriété de l’ancienne maire de Beauvais, qui l’avait corrigée. » Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Emmanuel Macron raffole de s'entourer de ces gens-ci.
- Cent pour cent. Flirt avec les 100% d’augmentation en 2021 : La rémunération moyenne des grands patrons a flirté avec les 100% d’augmentation en 2021. Derrière Carlos Tavares, dont la rémunération pourrait atteindre 66 millions d’euros pour l’année 2021, tous les dirigeants du CAC 40 ont vu leurs revenus progresser [exponentiellement] plus vite que ceux de leurs salariés (Le Monde, 21.04.2022). Voir Assistanat. Voir Code du Travail et ISF. Voir Covidendes. Voir « Flat-Tax ». Voir 815 000€. Voir Quoi qu'il en coûte.
- Cevipof. Enquête du Cevipof publiée par Le Monde du 15-16 avril 2022 : 56 % des Français.es estiment que le bilan présidentiel d'Emmanuel Macron est mauvais, 69 % trouvent que depuis cinq ans la situation du pays s’est dégradée, 51 % pensent que son programme est dangereux, 72 % sont persuadéEs qu’il sert surtout les intérêts des privilégiés et 79 % vaticinent des mouvements sociaux au cours du prochain quinquennat —malgré le grand nombre de personnes interpelées, intimidées, écrouées, matraquées, molestées, tabassées, blessées, mutilées ou éborgnées par sa police, ajouté-je.
- Chakra : Dans le yoga, chacun des points concentrant l'énergie vitale du corps (Le Petit Robert). Voir Pénicaud, Muriel.
- Champion du foutage de gueule toutes catégories. Reprendre le flambeau ! (E. Macron, 13.04.2020) Comme il chambre l'humanité tout entière ! Dans sa rubrique Les mots à la con du Siné Mensuel nº 118, mai 2022, Étienne Liebig illustre ainsi son néologisme détorquer : « Guère besoin de détorquer ses discours pour penser que ce président se fout de l'écologie comme de sa première crème dépilatoire. » En fait, ce Tartuffe forcené se fout de pas mal de choses. Y compris du concept d'alerte. D'ailleurs, c'était sous le cri d'alarme de 15 364 scientifiques de 184 pays, lancé le 13.11.2017 dans la revue BioScience, manifeste publié par Le Monde à la même date, que démarrait son premier quinquennat. Leurs sujets d'inquiétude étaient notamment l'appauvrissement de la couche d'ozone, la disponibilité d'eau douce, l'épuisement de la vie marine, les zones mortes de l'océan, la perte de forêts, la destruction de la biodiversité, le changement climatique et la croissance continue de la population humaine. Et pourtant, c'est ce forcené qui nous prévient : mieux vaut qu'on s'habitue aux conséquences funestes du Capitaclysme dévastateur car toutes ses réformes sont destinées à le renforcer, à aggraver ses dérèglements et à fortifier ses gros dividendes, quoi qu'il en coûte sur tous les plans : humain, social, environnemental, climatique... et économique. Sébastien Fontenelle flippe sur Blast le 15.09.2022. « Nous devons créer un choc » (sur le climat, le 7.11.2022) : alors là, quand ce nervis du Capital nous a versé cette rasade tellement choquante, j'ai vraiment dû me ressaisir, car la dose de cynisme immanent et transcendant, de condescendance, de courage-évitant-le-passé-pour-parler-de-l'avenir (éludant le sujet de l'ardoise immense, passée et contemporaine, esclavagiste, coloniale et postcoloniale, des pays capitalistes occidentaux vis-à-vis du reste du monde, antérieure à celle, également énorme, dérivée de la pollution tous azimuts et du dérèglement climatique produits par ces mêmes pays riches), d'éhontée évocation à rebours de l'assistanat aux très grands et leurs covidendes pendant la pandémie, etc. était forte forte de café, comme d'habitude, d'ailleurs, dans la bouche de ces fondés de l'oligarchie financière en poste à l'Élysée, qui savent, se gargarisent et continuent à prendre toutes leurs décisions au service du Capital... La logique prescrit une analyse textuelle obligatoire du corpus qu'il a perpétré (il y en a qui l'ont déjà métafait, si j'ose dire, pour se marrer) si vous avez encore des doutes sur ce que c'est que la prévarication linguistique de l'impudence qui se sent à l'abri de tout. Délestage ?Politique de bascule : système qui consiste à s'appuyer alternativement sur du baratin soi-disant écolo et sur un Capitalisme factuel débraguetté. Et voilà qu'avec Macron, on est loin d'avoir fini de flipper là-dessus, car nous avons trait, il faut insister là-dessus, au champion du foutage de gueule toutes catégories, un type qui, mis à part sa saloperie de politique, trouve toujours la manière discursive de nous bafouer, de se gausser de notre intelligence avec solennité, et c'est ainsi que le soir de la Saint-Sylvestre 2022, lorsqu'il adressa ses vœux-je veux mortifères aux Français, il proféra une question-énormité particulièrement humiliante au milieu de son homélie : « Qui aurait pu prédire la crise climatique ? » Qui aurait pu prédire un propos d'un tel toupet de la part d'un président de la République à l'heure où nous disposons non seulement de quantités accablantes de prédictions à ce sujet, mais surtout, et malheureusement, de descriptions et de constatations scientifiques très têtues et depuis belle lurette ? Il faut imaginer même ses partisans les plus acharnés hébétés de stupeur. Même Chirac n'aurait pas osé(« Notre maison brûle, (...) nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas », dit-il en 2002). Mais si ! et en 2023 ! Le champion actuel des malins s'y autorise pour jouer langoureusement les abrutis ! Voyons, dans la réalité dans laquelle nous pataugeons, cette question à la con [« Qui aurait pu prédire la crise climatique ? »] est soit celle d’un ignare, soit celle d’un cynique outrageusement ose-tout qui se fout impérialement du monde, ce qui est bien le cas. Selon FranceTVInfo, Valérie Masson-Delmotte, climatologue et coprésidente du groupe de travail 1 du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), n'en revient pas, tout comme le climatologue Jean Jouzel, qui « se souvient très bien d'une réunion à l'Elysée en septembre 2013 pour présenter les conclusions du cinquième rapport du GIEC. Dans la salle, François Hollande, président, et son secrétaire général adjoint, un certain Emmanuel Macron. "Cela fait dix ans quand même, je ne comprends pas qu'il ait pu dire ça", regrette-t-il, [qui ajoute] : "La surprise, ce serait qu'une année comme 2022 n'existe pas". Gonéri Le Cozannet, géologue et co-auteur du dernier rapport du Giec, a, lui, "ri jaune" en découvrant les propos du chef de l'Etat (...) "Au début, j'ai cru que c'était sorti de son contexte. J'ai regardé et j'ai trouvé ça assez stupéfiant. Il y a déjà eu six rapports du Giec, 27 COP, des alertes dans les années 1970 et 1980... On ne peut pas dire qu'on ne l'avait pas prévu", commente-t-il. (...) Magali Reghezza-Zitt, géographe et membre du Haut Conseil pour le climat (HCC), créé en 2018 par Emmanuel Macron. "C'est un discours qui rate le sens de l'histoire. Il aurait pu être tenu dans les années 1980, pas en 2022", observe-t-elle. Elle voit dans le président de la République un "symbole de cette classe dirigeante, économique et politique, tous bords confondus, qui n'a pas pris la mesure du problème". La géographe identifie également un "discours de capitulation" face au réchauffement climatique. "Il reprend un des arguments de l'inaction[le "on ne savait pas"], comme s'il anticipait que c'était perdu et qu'il commençait à se dédouaner avant même d'avoir essayé" de régler le problème. "Dire en 2022 qu'on ne savait pas, c'est simplement une 'fake news'." », tranche-t-elle. Une irrévérence n'est pas coutume, Le Monde a diffusé un podcast qui retrace 50 ans d'avertissement des scientifiques sur le changement climatique
à grand renfort d'archives.
4 jours après le Qui aurait pu prédire la crise climatique ?, l'INA diffusa ce montage d'extraits de tv où l'agronome René Dumont, le volcanologue Haroun Tazieff, le climatologue Jean-Claude Duplessy ou le climatologue Jean Jouzel alertent et prédisent en toute clarté il y a quelques décennies.
À partir de Comment les scientifiques du 19e siècle ont prédit le réchauffement de la planète, JStor Daily, 2019, et de Un bref historique des découvertes sur le changement climatique, Institut pour la Recherche et l'Innovation au Royaume Uni (UK Research and Innovation),Nastasia Michaels nous rappelle sur GEO, le 3.01.2023, qu'il faut chercher au XIXe siècle le grand précurseur sur le climat (Joseph Fourier), l'extraordinaire scientifique amatrice Eunice Newton Foote, qui réussit à constater les capacités de piégeage de la chaleur de différents gaz, concrètement de la vapeur d'eau et du dioxyde de carbone, et qui en fit part au monde en 1856, ou le scientifique irlandais John Tyndall, qui démontra le pouvoir réchauffant des gaz dans l'atmosphère (et dont on ignore s'il était au courant des expériences de Eunice Foote). Cliquez sur les liens ci-dessus pour en savoir beaucoup plus. Enfin, saisissez dans le moteur de recherche interne de ce blog des mots tels que pollution, réchauffement, etc. et vous tomberez sur bon nombre de billets contenant informations et références en matière de "prédiction" ou pure description des retombées environnementales et planétaires de la société du productivisme, du transport et de la consommation écervelés capitalistes. Michel Simon en savait quelque chose... en 1965. Foutage de gueule très dépravé du 17.04.2023 : « (...) À chaque fois, j'ai cherché à libérer les énergies, à protéger les plus faibles, à tenir l'unité du pays, avec le seul intérêt de la nation comme guide (...) ». Ce type est immonde et Sébastien Fontenelle explique et contextualise les points les plus écœurants de ce discours aporophobe de diversion : « Macron, marchand de haine. Dans son allocution télévisée, le Président a personnellement donné le ton d’un nouveau haro sur les migrant·es et les pauvres. » (Politis, 20.04.2023). Et sur Blast (20.04.2023), Fontenelle complète son analyse moyennant une méditation sur la loi et le droit en Macronie au titre éloquent : Macron, pas de droits pour les pauvres, pas de lois pour les riches. Justement, « Un rapport pointe une lutte insuffisante contre la délinquance en col blanc. Mediapart a pu consulter le document jusqu’à présent tenu secret. Émanant de trois inspections ministérielles, il affirme que les moyens alloués à la lutte contre la délinquance économique et financière sont nettement insuffisants. Il manque une stratégie. » (Pierre Januel, Mediapart, 18.04.2023). Macron est payé pour son cynisme en béton armé (Nos mean y dicen que llueve : "Ça me choque", "Les taxer, c'est ce qu'on fait d'ailleurs"), surtout quand les ONG social-démocrates prônant un Capitalisme-au-visage-humain-qui-choisit-d'ignorer-la-flèche-structurelle-de-son-objet-d'étude nous confirment ce qui était le ressenti de tous : « Oxfam France s’est penchée sur les 100 plus grandes entreprises françaises cotées en bourse en étudiant la part de richesse alloué aux salarié·e·s entre 2011 et 2021. Nous montrons ainsi que, sur cette période, l’écart de rémunération entre le salaire moyen et le salaire des dirigeants est passé de 64 à 97. » (Oxfam France, Inégalités salariales : Aux grandes entreprises les gros écarts, 27.04.2023). Dans le « résumé exécutif » de ce rapport, je souligne ce constat : « (...) Depuis 2020 avec la crise du Covid-19 puis la crise de la vie chère, on assiste à une très forte accélération des inégalités entre les plus riches et les plus pauvres. Les 1 % les plus riches ont capté près des deux tiers de toutes les nouvelles richesses dans le monde. En France, les 42 milliardaires français.e.s ont augmenté leur fortune de 58 % en deux ans. Cette augmentation s’explique par l'argent injecté par les banques centrales pour soutenir l’économie durant la pandémie. Dans ce contexte, les grandes entreprises se portent elles aussi très bien, en témoignent les records de dividendes versés aux actionnaires et les annonces de rémunérations mirobolantes des PDG de ces grandes entreprises. Certaines grandes entreprises ont par ailleurs un rôle important dans la forte inflation que nous connaissons depuis plus d’un an. En effet, l’augmentation galopante des prix sur les produits de première nécessité et notamment alimentaires s'explique en grande partie par la forte hausse du taux de marge d’un certain nombre de grandes entreprises. Ces dernières ont profité de la guerre en Ukraine pour augmenter leurs prix et réaliser des superprofits, des profits « tombés du ciel ». (...) » Côté taxes, selon l'Institut des Politiques Publiques, le taux d’imposition sur le revenu qui pèse sur les 370 premiers foyers fiscaux du pays s’élève en moyenne à seulement 2,5%. Plus stupéfiant encore, il descend à 0,26 % pour les 37 familles les plus riches de France... (L'Obs, 28.04.2023, qui titre La France, « paradis fiscal » des milliardaires. Cf. aussi Challenges dans Assistanat). Ce grand récupérateur cynique, après avoir profané les tombes de Gisèle Halimi ou de Toussaint Louverture, après avoir harcelé Mbappé, après avoir (encore) fait interdire, à travers la préfecture du Rhône, tout rassemblement dans la zone lyonnaise où il compte être présent (la CGT a annoncé déposer un recours en référé contre cette énième interdiction de manifestation de protestation), il envisage toujours de faire feu de tout bois dans le but de toujours apporter de l'eau à son Moulin et, donc, d'«exalter à travers lui cet esprit de résistance qui est propre au peuple français », indique l'Élysée. La perspective hérisse d’avance ses adversaires. « Le meilleur hommage qui puisse être rendu (aux Résistants), c’est de défendre leur héritage, celui (..) de la Sécurité sociale et la retraite par répartition », commente la CGT du Rhône. (Cf. Paris-Normandie, 8.05.2023). « Vous vous levez tôt pour nous nourrir. » Grâce à des fuites du Conseil des ministres du 30 mai 2023, dit la Presse Libre et Plurielle, on a eu vent d’un recadrage de la part d’Emmanuel Macron à l’attention de la cheffe de l’exécutif : sur Radio J, elle avait accusé Jean-Luc Mélenchon et LFI de faire « le jeu de l’extrême droite », mais ce toupet hallucinant était dans les règles ; le couac à blâmer, c'était qu'elle avait dénoncé la banalisation du Rassemblement national, « parti héritier de Pétain », dont les « idées sont toujours les mêmes » et l’« idéologie dangereuse ». C’est-à-dire, Emmanuel Macron —président qui rend hommage au «grand soldat» Pétain, qui gouverne pour revenir au pré-fordisme, voire au Moyen-âge, qui a « diabolisé » le RN pour devenir président (selon Olivier Marleix, chef des deputés LR : « Sans cette diabolisation, il ne serait pas président de la République (...). Venir, maintenant qu’il n’est plus rééligible, nous dire qu’après lui, finalement, le déluge, je trouve ça extrêmement malsain de sa part (...). C’est un cynisme assez incroyable ») mais est bien un superbe tremplin pour l'extrême-droite, qui ment d'une manière pathologique et que
« l’extrême droite ne peut prospérer que sur le déni de réalité »— a enthousiasmé le RN en recadrant sa Première ministre, fille d’un déporté d’Auschwitz, qui aurait évoqué le RN, le parti fondé, entre autres, par Pierre Bousquet, qui fut officier de la Waffen SS, avec « des mots des années 1990 ». La glose est déjà faite en alignant les faits (qui choquent même un certain Bruno Le Maire). Mais tout est faux, car ses ministres indiscrets menteraient et l'affaire n'en est pas une. Voir Amour postcolonial. Voir Assistanat. Voir Champion de l'écologie. Voir Covidendes. Voir "Dette pour nos enfants". Voir Écoterrorisme. Voir Fesneau, Marc. Voir Halimi, Gisèle. Voir Je traverse la rue et je vous en trouve. Voir Jet-ski. Voir LCN. Voir Manu-scrit. Voir Poirson, Brune. Voir Premières. Voir Récidiviste. Voir Wargon Emmanuelle.
- Chouviat, Cédric. Livreur de 42 ans mort étranglé en janvier 2020 sur le quai Branly lors d'un contrôle policier. « Mort en janvier après un contrôle routier au cours duquel les policiers lui ont fait une clé d’étranglement. À la suite de ce décès, le ministre de l’Intérieur a annoncé l’interdiction de l’utilisation de la technique de l’étranglement, avant de revenir sur sa décision quelques jours plus tard. » AI, Rapport annuel 2020-21, page 212). « "J’étouffe" :@Liberévèle la vidéo des derniers mots de Cédric Chouviat, qui mettent à mal la version des policiers. Il répète cette phrase pas moins de 9 fois. » Vidéo Libé : « J’étouffe »: les images des dernières secondes de vie de Cédric Chouviat qui mettent à mal la défense des policiers (attention, ces images peuvent choquer). Y a-t-il des George Floyd en France ? Philippe Poutou sur le plateau de FranceInfo (octobre 2021) : « Oui la police tue. Steve[Maia Caniço] à Nantes, à Marseille pendant les manifs des gilets jaunes une dame qui fermait ses volets [Zineb Redouane], Rémi Fraisse il y a quelques années, et puis je crois qu’il faudrait voir les chiffres précisément, mais dans les quartiers populaires, c’est une quinzaine de jeunes qui sont tués par la police annuellement. Donc oui, il y a une violence policière. La police tue. Elle a tué, elle tue. Après, on peut discuter assassinats, meurtres, accidents, bavures ou légitime défense. Là, il y a un niveau tel qu’on le sait, on le voit. Mais on le sait, on le voit, il y a assez de vidéos qui le montrent. Quand on est manifestant, on n’est pas protégé par la police, on est agressé, attaqué par la police. La police tue, mais la police surtout mutile. Combien de mains arrachées, de visages défigurés, de gens en garde à vue alors qu’ils n’ont rien fait. Il y a une véritable violence policière. Il y a une police qui peut tuer, parce qu’en fait elle est armée, surarmée, et elle est dangereuse. » (Libération, 15.10.2021). Voir Police (macronite) et tradition.
- Cinéma. Le contesté Dominique Boutonnat renouvelé à la présidence du CNC. Les protestations de certains collectifs du cinéma n’auront pas dissuadé le gouvernement de reconduire le producteur à la tête du Centre national du cinéma et de l’image animée. (Libération, 20.07.2022)
- Classe nuisible (un siècle après Thorstein Veblen et par temps de climax de petit lait et de binouze libertarienne ayusiste). Frédéric Lordon (Lundi Matin, 13.06.2017) : « En son fond elle est un moralisme – comme souvent bercé de satisfactions matérielles. Sans surprise, elle résiste à la barbarie en continuant de boire des bières en terrasse – ou, plus crânement encore, en brassant elle-même sa propre bière.
Demi-habile et parfaitement égoïste, donc : c’est la classe nuisible, le cœur battant du macronisme. Elle est le fer de lance de la « vie Macron » – ou du vivre ensemble La Poste [la tarification comme modèle « relationnel ».]. Partagée entre les déjà parvenus et ceux qui continuent de nourrir le fantasme, parfois contre l’évidence, qu’ils parviendront, elle est la classe du capital humain : enfin un capital qui puisse être le leur, et leur permettre d’en être ! Ceux-là sont habités par le jeu, ils y adhèrent de toute leur âme, en ont épousé avec délice la langue dégénérée, faite signe d’appartenance, bref : ils en vivent la vie. Ils sont tellement homogènes en pensée que c’est presque une classe-parti, le parti du « moderne », du « réalisme », de la « French Tech », du « projet personnel » – et l’on dresserait très facilement la liste des lieux communs d’époque qui organisent leur contact avec le monde. Ils parlent comme un journal télévisé. Leurs bouches sont pleines de mots qui ne sont pas les leurs, mais qui les ont imbibés si longtemps qu’ils ont fini par devenir les leurs – et c’est encore pire. »
- Cluzel, Sophie. Elle dit non à tout(elle exprime son opposition à la suppression de la prise en compte des revenus du conjoint pour le calcul de l'AAH et à l'allègement des conditions ouvrant droit à la retraite anticipée pour cause de handicap —Franck Seurat, Faire Face, le 9.02.2019). Bon, elle dit oui à la dépendance d'une personne handicapée de son conjointE. Voir Personnes handicapées.
- Code du Travail et ISF. Le service de la classe. ISF : « Heureusement qu'on a supprimé cette aberration ». Il nous prend toujours pour des cons. L'eau mouille... pas la rengaine du ruissellement (il pleut toujours à l'envers en Économie) : « À l’évidence, ça n’est pas du ruissellement mais de l’évaporation ! L’argent remonte vers le haut de la pyramide et ne redescend pas, il y a une étanchéité », ironise le sénateur communiste Éric Bocquet, vice-président de la commission des Finances. Cette réforme a provoqué une augmentation sensible des dividendes [chez les riches], mais sans effet observable à ce stade pour l’économie, souligne France Stratégie, le comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du capital, le 14/10/2021. Pas exactement, car il y a un effet constatable, savoir, l'augmentation de la précarité et de la pauvreté, qui va de pair avec les différents pompages épuisants que souffrent au quotidien les maigres économies. Où l'on vérifie encore une fois que l'effondrement de l'économie des ménages et entreprises modestes, précaires et pauvres est fonction de la croissance de l'Économie —majuscule, déesse—. Bilan de la réforme de l’ISF : l’éditocratie [les matinales radiophoniques] choisit la désinformation (Benjamin Lagues, avec Pauline Perrenot, ACRIMED, 21 décembre 2021). Voir « Flat-Tax ». Voir Président des riches ?
- Collomb, Gérard. Affaire Collomb : à Lyon “tout le monde savait”. « Depuis les révélations du Canard enchaîné de ce mercredi, confirmant des informations publiées dans Lyon Capitale, les langues se délient dans la classe politique. Jusqu'à ce mardi soir, l'emploi occupé par l'ex-compagne de Gérard Collomb était plutôt un sujet tabou. Ou d'embarras. “Je savais qu'elle était employée municipale. Je l'ai découvert quand je l'ai croisée à la fin des années 2000 dans une mairie d'arrondissement. Je suis tombé du placard ! Mais je n'ai rien dit”, confie un conseiller municipal qui a longtemps cheminé avec Gérard Collomb avant de prendre ses distances. “Le dossier de son ex-femme m'a été présenté à chacune des campagnes municipales depuis 2001, raconte un vieux routard de la droite lyonnaise. Mais aucun candidat n'a voulu s'en saisir. Tout le monde sait qu'elle était employée de la ville et qu'elle posait des problèmes. Il y a même eu des dénonciations dans les services où elle est passée.” Dans l'édition de mai 2019 de Lyon Capitale où nous évoquions la situation de l'ex-compagne de Gérard Collomb, un proche du maire de Lyon reconnaissait d'ailleurs qu'il s'agissait d'un serpent de mer. »(Lyon Capitale, 6.06.2019). Et puis, la fourche lui langue mordicus, lui concepte grave. Voir Benalla, Alexandre. Voir Sortie de l'État de Droit.
- Colonialisme. « C'est un crime. C'est un crime contre l'humanité. C'est une vraie barbarie et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l'égard de celles et ceux vers lesquels nous avons commis ces gestes. » (Macron en Algérie, 15/02/2017). Puis, président, il précise sa vision du statue-quo : il déteste ce truc de déboulonner les statues des criminels contre l'humanité et lance son gouvernement contre le wokisme. « Ce destin commun que nos aînés ont rêvé et initié. » (???????) Assumons donc que M. Macron inclurait l'occupation, la révolte, la répression, les boucheries, la haine des autochtones, la décapitation, la déauriculation et le vol et l'exhibition de crânes dans le destin commun et dans les rêves (même de nos aînés), ce qui rend urgent de rappeler un conseil de Gilles Deleuze aux étudiants de la FEMIS (du 17 mars 1987) : « Méfiez-vous du rêve de l'autre, parce que si vous êtes pris dans le rêve de l'autre, vous êtes foutus », et une citation de Jean Guiart : « On donnait en 1878 cinq francs pour une paire d'oreilles coupées, ce qui sera transformé en une prime par tête coupée (pour éviter de payer pour les femmes et les enfants tués, sur la seule vue des oreilles coupées aux morts). » « Comment n’êtes-vous pas avec eux, vous, les victimes de la réaction, vous qui souffrez de l’oppression et de l’injustice ! Est-ce que ce ne sont point nos frères ? Eux aussi luttaient pour leur indépendance, pour leur vie, pour la liberté. Moi, je suis avec eux, comme j’étais avec le peuple de Paris, révolté, écrasé et vaincu. » (Louise Michel, cf. J. Baronnet, J. Chalou, Les Communards en Nouvelle-Calédonie. Histoire de la déportation, Mercure de France, 1987, p. 321). [Macron]cherche un successeur à Mahmoud Abbas (Le Figaro, 12.02.2023). Ahhhh, ces pulsions... Voir Amour postcolonial. Voir Blanquer. Voir Nouvelle-Calédonie. Voir Wuambushu. Voir Wokisme.
- Complètement cinglé. Critique de la raison gorafique, par Frédéric Lordon, La pompe à phynance (blog hébergé par Le Monde diplomatique, 7.04.2021).
- Confinement. Meurtres et mensonges d'État. Durant ces 2 mois de confinement, si un certain nombre de violences policières ont pu être dénoncées grâce aux images et aux révoltes dans les quartiers populaires et mises en lumière dans les médias, les morts liées aux interventions de la police sont restées dans l’angle mort. Malgré un article publié le 20 avril sur cette situation, largement relayé et suivi de tribune, aucun média national n’a titré sur ces morts. À la fin de ce confinement, ce sont 12 personnes qui sont mortes à cause de la police. [5 dans un commissariat, 3 suite à des tirs à balles réelles, 2 suite à une poursuite routière, 2 personnes mortes en sautant dans le vide] (Rebellyon.info, 13.05.2020). Voir Police (macronite) et tradition. Voir Violences policières.
- Conquête. Ou esprit de conquête : Les Français ont choisi l'esprit de conquête(14.07.2017). Je porte l'esprit de conquête (Public Sénat, 2017). Conquête est l'un des mots ou expressions totem dans les propos d'Emmanuel Macron dès le début de sa fabrication médiatique. Cet usage ne constitue pas exactement une malversation ou détournement lexique de premier ordre, comme il est fréquent en Macronie ou en Libéralisme, mais une explicitation / assomption publique de l'esprit prédateur du Capitalisme. Pour dire simple : c'est une ouverte revendication du conquérant, du conquistador, lignée dans laquelle Jupiter Macron souhaite s'inscrire —à cet égard, cela fait au moins trois quinquennats que nous ne doutons pas de son baptême capitaliste par immersion. Citons maintenant un fragment extrait de Ramón Grosfoguel, Les implications des altérités épistémiques dans la redéfinition du capitalisme global. Transmodernité, pensée frontalière et colonialité globale, dans Multitudes 2006/3 (nº 26), pages 51 à 74 : « Dans la philosophie et dans les sciences occidentales, le sujet qui parle reste toujours caché, recouvert, effacé de l’analyse. La localisation ethnique, sexuelle, raciale, de classe ou de genre du sujet qui énonce est toujours déconnectée de l’épistémologie et de la production des connaissances. Par l’effacement de la localisation du sujet dans les relations de pouvoir et dans son rapport à l’épistémologie, la philosophie occidentale et ses sciences réussissent à produire un mythe universaliste qui recouvre, ou plutôt qui cache, les localisations épistémiques dans les relations de pouvoir à partir desquelles le sujet parle. C’est ce que le philosophe colombien Santiago Castro-Gomez (2003) a nommé l’épistémologie du « point zéro » qui caractérise les philosophies eurocentriques. Le « point zéro » est le point de vue qui cache le point de vue particulier comme s’il se situait dans un au-delà de tout point de vue, un point de vue qui se présente comme n’ayant aucun point de vue. Cette perspective se présente comme celle du regard de Dieu et recouvre son épistémologie particulière sous un discours universaliste. Historiquement, cela a permis à l’homme blanc et occidental (le genre importe ici) de se représenter son savoir comme le seul à même d’atteindre l’universalité et ainsi d’écarter les connaissances non-occidentales comme particularistes et, donc, incapables d’accéder à l’universalité. L’« ego-politique de la connaissance » inaugurée avec René Descartes au XVIIe siècle, fonde le mythe du sujet qui pense depuis le regard de Dieu. Cette « ego-politique de la connaissance » place l’homme européen à la place de Dieu. Mais, comme l’a signalé [le philosophe argentin] Enrique Dussel (1977), l’ego cogito cartésien du « je pense donc je suis » est précédé par 150 années d’ego conquistus européen du « je conquiers donc je suis ». C’est-à-dire que des conditions historiques, politiques et économiques ouvrent la possibilité qu’un sujet se pense hors du temps et de l’espace, qu’il s’arroge une vision universaliste en sécularisant le regard de Dieu : c’est l’Être impérial, en position de pouvoir global, de domination et d’exploitation, sur le reste du monde. Cette stratégie épistémique a été cruciale pour les desseins impériaux / globaux occidentaux de l’homme européen. » Les capitalistes comme Macron le Petit s'évertuent à essayer de nous convaincre que, dans les sociétés humaines, il n'y a que la conquête ou la défaite. Bien sûr, Macron reste (néo)impérialiste quand il prône une nation conquérante ; il est parfaitement au courant —et je cite Houria Bouteldja (Beaufs et barbares, La Fabrique, 2023, p. 155)— qu'il existe « une division hiérarchique entre les nations dominantes, rivales entre elles, et les nations dominées, terrain de chasse des premières. » Équation sans inconnue : Renaissance + Conquête = Reconquête. Voir Freluquet. Voir Rien.
- Correspondance de l'Élysée. À travers des documents, courriers internes et témoignages exclusifs, Blast révèle la manière dont le service de la correspondance de l'Elysée a été réquisitionné au moment des législatives de 2022, pour servir de boîte aux lettres au parti d'Emmanuel Macron, Renaissance ! Le service s'est transformé en officine partisane malgré le principe de neutralité auquel ses agents sont tenus. Explosive, l’affaire met en cause le plus haut sommet de l'Etat, notamment Alexis Kohler, le secrétaire général de l'Elysée. Ce fonctionnement clandestin révèle un détournement de fonds publics et constitue, à l’évidence, une infraction aux règles de financement des campagnes électorales. (...) Selon une source juridique également contactée par Blast, l'utilisation des moyens humains, financiers et techniques du service de la correspondance pourrait d'une part être qualifiée de détournements de fonds publics (au titre de l'article 432-15 du code pénal) mais également de financement illégal de campagne électorale. Blast a aussi interrogé la Cour des comptes au sujet de la situation de fonctionnaires aux missions soudainement élargies et renouvelées. La rue Cambon s’est montrée intéressée, précisant qu’elle allait donner au dossier tout l’intérêt qu’il mérite. (...) Mais l'utilisation à des fins politiques des moyens et des agents du service de la correspondance de l'Elysée ne s'arrête pas là. Les législatives de juin 2022 passées, Emmanuel Macron, qui n'a obtenu qu'une majorité relative, sait qu'il va devoir composer avec une forte opposition. Il lui faut se trouver des alliés au palais Bourbon. Une vaste entreprise de rédaction de courriers se met en place. (...) Cette mobilisation générale ne s’est pas faite seulement en violation de la tradition et des règles, donc en rupture de la neutralité que l’État doit assurer entre les partis politiques, mais aussi au détriment des administrés. « À la même période, ne pouvant faire face à la charge de travail, nous avons archivé des centaines de courriers non traités, avec la mention « à classer, tardif », dont des requêtes de personnes en grande difficulté économique, sociale ou administrative, dont la situation parfois extrêmement difficile n'a fait l'objet d'aucune prise en charge par l'administration, dénonce une autre fonctionnaire, choquée par ces pratiques. Notre charge de travail ne nous permettait pas de traiter leurs demandes, les ressources humaines du service étant consacrées à une autre mission que le service public qui est pourtant notre raison d'être. » (En lire la totalité sur Blast, 27.03.2023).
- Coste, Thierry. Libération, le 28 août 2018 : «On avait une réunion sur la chasse. J’ai découvert la présence d’un lobbyiste qui n’était pas invité à cette réunion. Et c’est symptomatique de la présence des lobbys dans les cercles du pouvoir. Il faut poser ce sujet sur la table parce que c’est un problème de démocratie», a-t-il expliqué [Nicolas Hulot] sur France inter après avoir annoncé sa démission.
- Coup de canif. Non-respect d'un accord, routine chez les retraîtres. Exemple : « La revalorisation promise par Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle pourrait ne pas concerner les personnes déjà à la retraite, ce qui constituerait un coup de canif par rapport aux engagements pris par le chef de l’Etat. » (Le Monde, 16.12.2022). Interrogé sur la revalorisation du minimum de pension, Olivier Dussopt, ministre du Travail et modèle de fidélité aux vérités que son patron invente, a déclaré que « l’engagement que le président de la République a pris pendant la campagne est un engagement pour les nouveaux retraités », affirmation grossièrement mensongère et retraître —quitte à accepter que Macron ment quand il s'engage (s'engage et ment). La page 10 du programme présidentiel du candidat M. Macron précisait en mars 2022 qu'il s'engageait, en cas de réélection, à « augmenter la pension minimale à taux plein à 1 100 euros par mois ». Puis, invité sur TF1, le 13 avril 2022, il avait précisé que cette mesure était conçue « pour les nouveaux retraités comme pour toutes celles et ceux qui nous écoutent et sont déjà à la retraite ». À vrai dire, on ignore si le gros poisson envisageait d'exclure les non-téléspectateurs, y compris les pêcheurs à la ligne. Caisses de Grève l'illustrent niquel vidéo à l'appui. Voir Réforme des retraites.
- Cour des miracles (économiques et autres), style Renaissance. Genre théâtral appliqué à la vie réelle dans lequel évoluent, en Monarchie absolue, des personnages de bonne naissance et de superbe Renaissance. Cf. Le roi Macron, sa cour et les affaires (le 7 mai 2022, cérémonie d’investiture du président réélu Emmanuel Macron), par Fabrice Arfi, Mediapart. Voir « Renaissance ».
- Court, Philippe. La vue courte montre en même temps l'ambiance en Macronie. Voilà peut-être pourquoi le préfet du Val-d'Oise, Philippe Court, a laissé entendre qu’il était derrière la décision d’expulser le locataire d'un logement social et sa famille en raison de sa participation aux émeutes urbaines de juin 2023. Il arrive qu'une telle expulsion ne peut être décidée que par la justice, à l’issue d’une longue procédure, et que le préfet a finalement reconnu, auprès de l’Agence France-Presse, que la décision d’expulsion était « préexistante » et prise « pour un autre motif ». (Le Monde, 25.08.2023)
- Crase, Vincent. Interpellation et garde à vue. Les Jours : « Il apparaît sur la vidéo de la place de la Contrescarpe, au côté d’Alexandre Benalla. Vincent Crase fut son formateur au sein de la gendarmerie en 2009, puis son collaborateur pendant la campagne d’Emmanuel Macron en 2017. Après la présidentielle, il a dirigé la sécurité du parti La République en marche, qui l’a licencié à la suite des révélations de presse. Il travaillait aussi ponctuellement pour l’Élysée. D’autres images ont montré que cet ancien officier réserviste de la gendarmerie a participé, avec Alexandre Benalla, à une interpellation musclée au Jardin des plantes, à Paris, le 1er mai, trois heures avant les événements de la Contrescarpe. » Voir Benalla, Alexandre.
- « CumEx Files ». Nouvel article soi-disant antifraude introduit dans le code des impôts et adopté le 17 décembre 2018 par l’Assemblée nationale. Il visait en principe les montages financiers dits « CumCum ». « CumEx Files » : les députés rendent le bouclier anti-fraude quasi inopérant. Sous le prétexte d’un nettoyage juridique, la majorité a vidé le dispositif censé récupérer les milliards de l’évasion fiscale. (Maxime Vaudano, Le Monde, 20.12.2018). Les CumCum « consistent à mettre momentanément à l’abri des actions auprès d’entités exonérées d’impôts, au moment précis du versement du dividende, pour échapper aux taxes. Le gouvernement a soutenu l’initiative, par la voix du ministre de l’économie, Bruno Le Maire, qui a jugé « inacceptables » ces montages fiscaux. » explique Vaudano, qui ajoute : « l’examen de ce dispositif antifraude conduit par Le Monde avec un fin connaisseur de ce type d’opérations boursières montre qu’il risque d’être totalement inopérant. En réécrivant le texte proposé initialement par le Sénat, les députés de La République en marche (LRM) et du MoDem l’ont vidé de sa substance. » et raisonne pourquoi. En vidéo du Monde : Comment fonctionne la fraude ?« CumEx Files » : un pillage fiscal à 140 milliards d’euros, quatre banques françaises dans le viseur du fisc. La France est la première victime de cette fraude aux dividendes, appelée « CumCum » dans le jargon financier. En vingt ans, elle a coûté au moins 33 milliards d’euros de recettes fiscales. Après des années d’inaction, le fisc et la justice se saisissent du problème. (Maxime Vaudano, Jérémie Baruch et Anne Michel, Le Monde, 21.10.2021). France 24 s'est aussi penchée sur cette affaire.
- De Montchalin, Amélie de Lombard. La fermeté de ses yeux, rassure-t-elle les yeux fermés ? C'est qu'elle offre à l'Esprit son cœur préparé, c'est qu'elle laisse Dieu, l'Économie (BNP Paribas, AXA), la Charité Vraie et l’Esprit Saint la guider. Ce n'est pas moi qui le dit : Une députée de la majorité soupire dans les colonnes du Parisien contre son côté "Madame Je-Sais-Tout". Catholique pratiquante assumée, d'autres l'auraient renommée "Homélie de Montchalin". Dans un discours daté du 30 juillet 2017 lors d'un rassemblement jésuite en Belgique, elle avait mêlé son engagement politique de vocabulaire divin: "J'ai répondu à un appel en janvier – pas de l'Ange Gabriel, mais d'un certain Emmanuel", déclare-t-elle notamment, ajoutant plus loin: "Ce qui m’attend dans ma nouvelle vie de députée est encore mystérieux, transformant (...) Comme quand les pères Jésuites sont envoyés en 'mission' loin et différemment de leurs attentes. C’est imprévisible, exigeant mais essentiel à votre mission de service de l’Église et du Monde." (Salomé Vicendon, BFMTV, 2.04.2019). Son goût du laïcisme à la française, à l'heure d'occuper des fonctions publiques, n'a pas laissé l'ombre d'un doute ni d'une incroyance. À l’occasion de la naissance de la nouvelle Province jésuite d’Europe Occidentale Francophone (EOF) à Namur, l’été 2017, Mme Amélie de Montchalin, députée de la sixième circonscription de l’Essonne sous l’étiquette de La République en marche !, a fait en effet un sermon que vous pouvez (tenter de) lire ici. Dommage, je manque de temps pour en faire la glose. Elle terminait ainsi : « Christ n’a pas de mains. Il n’a que nos mains pour faire son travail aujourd’hui. Christ n’a pas de pieds, il n’a que nos pieds pour conduire les hommes sur son chemin. Christ n’a pas de lèvres, il n’a que nos lèvres pour parler de Dieu aux hommes. Christ n’a pas d’aides. Il n’a que notre aide pour mettre les hommes à ses côtés. Nous sommes la seule Bible que les hommes lisent encore. Nous sommes le dernier message de Dieu écrit en actes et en paroles ». Soyons ce message, soyons ces mains, soyons prêts.. C'est peut-être pour cela, quand la République et son gouvernement combattent toutes les promotions du "communautarisme" et autres "soumissions" et "séparatismes", que Mme de Montchalin a fait du chemin et est devenue ministre. Et elle peut continuer à cultiver sa "logique" à coups de déclarations clairvoyantes comme celle-ci (appliquée à la NUPES et, peut-être, que sais-je, à la CNT ou au parfumeur Caron) : « Ils veulent au fond l’anarchie, le désordre et la soumission » (CNews, 13.06.2022). Voir Champion de l'écologie.
- Début avril (2020). « Plus de 14 000 décès, près de 112 000 hospitalisations, dont 28 000 en réanimation, et environ 160 000 cas de Covid-19 long supplémentaires, selon les calculs du « Monde » : en retardant à début avril les mesures réclamées fin janvier par les scientifiques, le gouvernement a alourdi le bilan de la pandémie en France. »
- Décivilisation. « C’est avec ce terme qu'Emmanuel Macron a qualifié, lors du Conseil des ministres mercredi 24 mai, l’augmentation de la violence à laquelle notre société ferait face. Revenons d'abord sur les circonstances qui ont amené le chef de l’État à employer un tel mot. Il faisait spécifiquement références à trois drames récents : le meurtre d’une infirmière à l’hôpital de Reims ; la mort de trois policiers à Roubaix dans un accident de voiture ; l’incendie de la maison du maire de Saint-Brevin-les-Pins. Emmanuel Macron concède que ces événements ne sont pas de même nature, tout en soulignant qu’il "n’y a jamais de violence qui soit justifiable". Et il conclut : "Il faut contrer ce processus de décivilisation." (…) Ce qui est sûr, c’est que le nombre d’homicides baisse, lui, drastiquement, il a été divisé par deux depuis 1988. Dans l’ensemble, les spécialistes s’accordent à considérer qu’on ne peut pas parler d’une explosion de la violence ; c’est, par exemple, ce que dit la directrice de recherche émérite au CNRS Renée Zauberman. L’historien Gérard Noiriel estime même que, rapporté au temps long, les Français n’ont jamais vécu dans une société aussi pacifique. Rien, en tout cas, qui justifie, en tout cas, de parler d’un prétendu processus de "décivilisation". Ce concept est très intéressant en ce qu’il permet de reporter toute la responsabilité sur la société. Ce serait l’air du temps qui changerait et personne, au fond, n’y pourrait rien. Or, quand on s’intéresse de plus près à ces trois affaires, on réalise qu’il y a peut-être des parts de responsabilité à chercher ailleurs. L’infirmière assassinée à Reims, par exemple, a été tuée par un patient suivi pour de lourds antécédents psychiatriques. Or, cela fait des années que les soignants tentent d’attirer l’attention sur la situation catastrophique de la psychiatrie en France. Le 20 janvier dernier, à l’hôpital de Melun, les soignants de l’unité psychiatrique manifestaient avec des pancartes disant : "Soigner, oui, se faire frapper, non" ; "Prend des coups et tais-toi". Qu’a fait l’État ? Le maire de Saint-Brevin, Yannick Morez, a raconté avoir écrit au procureur, au préfet et au gouvernement pour alerter sur les menaces qu’il recevait de l’extrême droite, sans jamais avoir de réponse. Qu’a fait l’État ? Des néo-nazis ont défilé cagoulés en plein Paris en étant, non pas arrêtés, mais escortés par la police. Qu’a fait l’État ? Blâmer la "décivilisation de la société", ce n’est rien d’autre qu’une manière, pour le président de la République, de faire oublier qu’il a peut-être une responsabilité dans ce qui se passe dans notre pays depuis six années. Le problème, c’est que si ce concept est commode d’un point de vue rhétorique, il pose aussi de très sérieux problèmes sur le plan politique : le mot lui-même n’a absolument rien de neutre. Décivilisation : c’est le titre d’un livre publié en 2011 par Renaud Camus, le théoricien du "grand remplacement", condamné en 2014 pour provocation à la haine et à la violence contre les Musulmans. Quand un homme tel que lui fustige la "décivilisation", la "déculturation" ou "l’ensauvagement", on comprend très bien quels sont ceux qui, d’après lui, en seraient responsables. Voilà donc un concept originellement raciste qui a trouvé son chemin jusque dans les mots du Président de la République. L’Élysée a précisé que le chef de l'État ne faisait pas référence à cet auteur [cynisme exquis de ceux qui savent que, à travers leurs connotations, les mots sont (des pistolets) chargés]. Oui, peut-être. On peut imaginer, en effet, qu’il avait plutôt en tête le livre très célèbre du sociologue Norbert Elias, Le processus de civilisation. Mais les mots ont une histoire qui dépasse celles et ceux qui les emploient. Que ce soit par ignorance ou par calcul, Emmanuel Macron a conféré une légitimité au concept de "décivilisation" et ce faisant, il a donné du crédit aux théories que ce concept charrie. Emmanuel Macron cherchait manifestement à se dégager de toute responsabilité dans les drames qui ont marqué l’actualité. La responsabilité qu’il vient de prendre dans le débat public pourrait être plus grande encore. » (Clément Viktorovitch, chronique pour FranceInfo, 28.05.2023). « (...) De l’attention aux plus faibles jusqu’au respect des morts, Homo Œconomicus détruit les structures symboliques les plus anciennes, celles, précisément, qui avaient signé l’entrée de l’humanité dans la civilisation, autrement dit l’avènement de l’humanité comme humanité. Pendant ce temps, il se croit moderne. Vous avez dit décivilisation ? » (Frédéric Lordon & Sandra Lucbert, Le décivilisateur, LMD nº 832, juillet 2023, page 28). Voir Islamophobie.
- Délabrement. Courage exhortant à coût non exhorbitant du cynisme délabré : « À Marseille, de nombreuses écoles sont en état de délabrement. Pour les rénover, ce n’est pas une question d’argent mais de courage. L’État sera aux côtés de Maya, Lionel, Maëlys et des autres enfants. » Le lycée Voillaume d'Aulnay-sous-Bois, un des plus grands de l'académie de Créteil [Seine St.-Denis, dép. 77, 93 et 94], tente de faire face à l'hiver dans des conditions catastrophiques. (Info RMC, BFMtv, 12.12.2022). L’école est finie est un documentaire de Julie Chauvin (Keren production, 4/10/2022). Son point de départ est le cas de Christine Renon, qui s’est donné la mort en septembre 2019, trois semaines après la rentrée, dans l’école de Pantin dont elle était la directrice. Deux jours plus tôt, elle dénonçait ses conditions de travail dans une lettre bouleversante envoyée à ses pairs et à sa hiérarchie. Sa lettre, son geste avaient créé une onde de choc à travers toute la société, et réuni une partie des enseignants sous le slogan : « Je suis Christine ! ». Mais qui sont-elles et qui sont-ils, en réalité, ces « Christine » ? On entend souvent parler d’eux, mais on les entend rarement parler d’eux-mêmes. Ce documentaire part à leur rencontre. [Un an après la mort de Christine Renon, « rien n’a changé, c’est même pire ». Deux ans après la mort de Christine Renon, une souffrance au travail croissante dans l’Éducation]. Remarques de Ludivine Bantigny ; une institutrice : "Tous ces enseignants qui souffrent. Et je me dis: mais c'est la France, c'est l'école républicaine, elle est devenue ça?!? Ce n'est pas tenable. C'est le contraire d'une société humaine". Voir Baratin. Voir École. Voir Engagement.
- Délestage. Voir Champion du foutage de gueule toutes catégories.
- Délinquance et violence des puissants. Une condition de l’État de droit. Réprimer la délinquance des puissants. D’un côté, l’idéologie sécuritaire augmente la répression que subissent les classes populaires. De l’autre, police et justice se désintéressent de la criminalité des puissants, qu’il s’agisse de représentants de l’État ou d’intérêts privés. Loin de rendre la société plus sûre, ce déséquilibre augmente son niveau d’injustice et de violence, laissant se propager une tolérance générale à l’égard des pratiques illégales. (...) (Vincent Sizaire, Le Monde diplomatique, février, 2020, page 3). Voir ASSISTANAT. Voir Délinquance financière.
- Déserts médicaux de la République en Marche sur la Tête. Voici un exemple conjuguant plusieurs conséquences de ce mécanisme choquant qu'est celui, il y a très longtemps, de marcher sur la tête : à Nevers, des médecins sont acheminés par avion(BFMTV, 15.11.2022). Derrière les conséquences, cherchez les erreurs de ce régime du plein vide (vacuité et bide) qui s'évertue à supprimer l'essentiel pour promouvoir tout ce qui est superflu, débile ou contre-productif —et pour étouffer des diagonales. Aux grands maux, nous dit-on, les grands remèdes : le Capitalisme est fort en hyper-solutions les unes plus désastreuses que les autres.
- Détentions arbitraires (et répressions arbitraires, etc.). Et coups portés à des journalistes lors de la marche des libertés du 28 novembre 2020. Répression lors de la manif pacifique du 12 décembre 2020 contre la proposition de loi « Sécurité Globale » et contre le projet de loi « confortant les principes républicains », dite contre le séparatisme (Enquête vidéo probante de Mediapart visiblement ignorée par le parquet). Dans le cadre de cette Loi « Sécurité Globale », on a voté un Amendement qui permet aux maires d’interdire les drapeaux étrangers[non-européens] dans la salle de mariage et aux abords de l’Hôtel de ville (gloire, il est vrai, du sénateur LR Henri Leroy et de son groupe, mais bénéficiant de l'ambiance antimolle LREM. Voir Mollesse. Rien n'est dit sur les klaxons). « Climat d'insécurité totale ». Taser à Bobigny. Le Conseil d’Etat juge illégal le recours à la « technique des nasses » par la police lors des manifestations (« Si cette technique peut s’avérer nécessaire dans certaines circonstances précises, elle est susceptible d’affecter significativement la liberté de manifester et de porter atteinte à la liberté d’aller et venir », note le Conseil d’Etat dans son communiqué. ). Le 30.09.2022, à Pau, pour l'inauguration du Foirail avec la venue d'Emmanuel Macron, des CRS sont montés dans un appartement et ont menacé d'enfoncer la porte du logement avant de demander au couple propriétaire de retirer deux écriteaux candides où l'on pouvait lire "Je veux partir à la retraite avant l'effondrement climatique" et "Tout va bien dans le meilleur des mondes (ou 1984, je ne sais plus)". Les organisations de défense des droits humains inquiètes par le régime de la défense des droits de l'homme d'affaires : « Trois journalistes de Radio France et de Disclose, qui avaient enquêté en 2018 sur des soupçons de trafic d’influence dans l’armée française, sont convoqués demain par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), au nom du secret de la défense nationale. Amnesty International France, la Fédération internationale pour les droits humains, la LDH (Ligue des droits de l’Homme), la Maison des Lanceurs d’Alerte et Sherpa s’inquiètent de l’effet d’intimidation de cette nouvelle convocation. Celle-ci concerne une fois de plus des journalistes s’intéressant aux affaires relatives à la défense ou aux ventes d’armes, sujets d’intérêt public mais qui font toutefois l’objet d’une grande opacité en France. » En lire plus. (Communiqué commun des organisations citées, Paris, le 13 décembre 2022). « Lors de la mobilisation du 7 février [2023] contre le projet du gouvernement [de Réforme des Retraites], neuf membres du collectif Les Rosies et d’Attac ont été placées en garde à vue pour avoir organisé une «action festive» devant l’Assemblée nationale. Ses deux organisatrices dénoncent une «tentative d’intimidation». » (Lou Chesné et Youlie Yamamoto, porte-paroles d’Attac et co-fondatrices des Rosies, tribune sur Libération, 10.02.2023). À propos de répression et de tentatives d'intimidation, voici le message [très bien articulé] de Ritchy Thibault à sa sortie de garde à vue, après avoir été interpelé le jeudi 16 février [2023] lorsque la manifestation étudiante a été dispersée par les FDO : il dénonce une procédure scandaleuse. D'une manière plus générale et, en même temps, extrêmement détaillée, lisez attentivement Pourquoi la France est bien une dictature, l'édito du 22.03.2023 de Rob Grams pour le magazine Frustration qui est un terrible bilan de la répression macronite contre la résistance populaire ou journalistique à sa contre-réforme des retraites et qui démarre par ce chapeau : « Après une petite pause tactique qui a consisté à réprimer un peu plus modérément le mouvement social à son début pour éviter un embrasement, le régime macroniste a repris ses bonnes vieilles habitudes : terroriser la population à travers des attaques policières arbitraires, illégales et ultra violentes, arrêter au hasard ses opposants politiques (ou juste des quidams et des enfants étrangers dans la rue), s’en prendre aux journalistes et les empêcher de documenter la répression. Ce type de régime a un nom, un nom que les bourgeois détestent qu’on accole à celui qui les protège car ils trouvent évidemment que ça manque de nuance. Et pourtant… pourtant ça s’appelle une dictature. » « Retraites : la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté dénonce "une instrumentalisation des gardes à vue à des fins répressives". Dans son rapport rendu mercredi, après avoir contrôlé neuf commissariats les 24 et 25 mars dernier, la contrôleuse générale pointe des "interpellations violentes","des fouilles systématiques en sous-vêtements", "des conditions d'hygiène indignes", "des espaces individuels insuffisants en cellule collective" ou encore "des irrégularités dans les fiches d'interpellation"."Certaines personnes ont entendu des policiers décider au hasard, au terme de discussions triviales, des infractions à retenir contre elles. Des fiches d'interpellation pré-remplies ont été distribuées aux agents." » (Margaux Stive, franceinfo-Radio France, 03.05.2023). Répression grotesque à Montpellier (5.05.2023). Police et savoir... ou Démocratie libérale + Société de la Connaissance... ou, plutôt, libertés comparées des cognes et des citoyens : « Un collègue m’informe que deux de ses étudiants ont été embarqués lors d’une manifestation et fouillés. Ils avaient sur eux un ouvrage au titre inquiétant qui a motivé les questions pressantes des inspecteurs sur le livre et sur l’auteur : il s’agit de La Révolution néolithique… » (Jean-Paul Demoule, professeur émérite d'archéologie à l'université de Paris, 9.05.2023). En revanche, les menaces explicites sont de la liberté d'expression (cf. Yannick Morez, maire démissionnaire de Saint-Brévin, le 17.05.2023).Rigolade et répression. Voir Benalla, Alexandre. Voir Darmanin, Gérald. Voir Détention d'une fichier nominatif de manifestants. Voir Glanz, Gaspard. Voir Lallement, Didier. Voir Liberté de la Presse. Voir Loi « Sécurité Globale ». Voir Núñez, Laurent. Voir Police macronite et tradition. Voir Surveillance et censure.
- "Dette pour nos enfants". Rengaine libérale que Macron ressasse à tout bout de champ, y compris dans son programme, qui n'est pas le sien, mais un copier-coller du plan de la Finance. Ce Leitmotiv grinçant constitue en fait un gros et très grossier mensonge et, plus concrètement, un gigantesque et très pervers tour de prestidigitation destiné à nous avoir pour que la finance continue à nous vampiriser, au détriment de toute vie sur terre, tout en nous culpabilisant. Le projet présidentiel macronien 2022 pour les finances publiques dit poursuivre deux grands objectifs « investir pour préparer l’avenir » et « ne pas léguer une dette insoutenable à nos enfants ». Vulgo, il se propose ouvertement de continuer à nourrir la flèche prédatrice et biocide de croissance capitaliste tout en augmentant les doses de sauve-qui-peut ici-bas. Comme ce petit chef bien forcené du Capital nous prend pour des demeurés, on va rappeler de simples vérités —sur les effets de la croissance capitaliste sur le présent et l'avenir et quelle est la vraie dette insoutenable que nous nous léguons depuis surtout quelques décennies, que nous léguons impitoyablement à nos descendants et que nous léguons depuis un moment très en particulier au pays pauvres, par exemple au Bangladesh— extraites d'un bouquin pour mômes, La préhistoire expliquée à mes petits-enfants (Seuil, janvier, 2002, p. 18), du préhistorien Jean Clottes : « (...) les changements actuels, si rapides (à l'échelle géologique...), son inquiétants. En effet, les circonstances [de ces phénomènes géologiques] sont très différentes [de ceux du passé]. C'est la première fois, dans l'histoire du monde, que les activités humaines ont une telle influence sur l'environnement, au point que le climat en est transformé et que ces modifications sont perceptibles dans le cours d'une vie [la mienne, par exemple, car je viens de franchir la soixantaine !]. Jusqu'à maintenant, c'était la Nature seule qui changeait ses équilibres, et cela se faisait progressivement. C'est bien pourquoi il est difficile de prévoir avec précision les catastrophes qui se produiront inéluctablement, dans un avenir assez proche, dans de nombreuses régions du monde ; du moins, si les efforts indispensables ne sont pas faits, dans tous les pays et sur tous les continents, pour ralentir ce processus nocif enclenché par l'Homme. » Je dirais "freiner ce processus nocif enclenché par l'Homme Capitaliste", plus concrètement ; la vraie dette insoutenable pour nous, déjà, et pour nos enfants est, bien entendu, celle que Macron et ses chefs, pairs et ouailles prônent et nourrissent. Mais plus de deux décennies après la publication de l'ouvrage de Clottes, la situation de cette dette est autrement plus désastreuse et les cris d'alarme de la communauté scientifique se sont multipliés... sans que Macron-le-forcené et ses pairs modifient d'un iota, sauf en pire, leur action économique et politique. La dette que réservent les mac(a)rons tricolores à nos enfants" ? La Terre Gaste (par Michel Rio, Seuil, 7.03.2003). Cf. à ce propos une chronique de Stéphane Foucart ; extrait : « (...) les « générations futures » sont ici convoquées [par Attal] pour justifier l’inaction climatique. Comme si une simple convention sociale – la dette – pouvait être plus dangereuse que la détérioration irréversible des conditions d’habitabilité de la Terre. Pour saisir toute l’étrangeté de cette situation, il faut sans doute se figurer le pays face à une armée étrangère hostile, le gouvernement ordonnant de baisser les armes devant l’agression parce que résister coûterait trop cher à l’Etat. » (Le Monde, 3.06.2023). Voir Champion du foutage de gueule toutes catégories.
- Disruptif et autres cuistreries. Cécile Alduy : « Emmanuel Macron camoufle la violence sociale sous des expressions abstraites ». Pour la chercheuse Cécile Alduy, l’euphémisation est une clé de la rhétorique de La République en marche. (Propos recueillis par Nicolas Chapuis, Le Monde, 23 mars 2018). "Disruptif", c'est aussi le qualificatif choisi par E. Macron à l'égard du recrutement du journaliste (militant ?) Loïc Signor, en charge du suivi de la majorité présidentielle pour CNews pendant 5 ans, qui a décidé de quitter son travail de journaliste l'été 2022 pour s'engager auprès de Renaissance en tant que porte-parole. Éclatante rupture mûrement réfléchie : il a longtemps soutenu son Signor, il le soutient désormais de plus près. Voir Signor, Loïc.
- Donations. Défiscaliser : le ruissellement reste l'idéologie structurante du gouvernement. Alors que le Covid a encore creusé les inégalités, Bercy souhaite défiscaliser les donations des familles les plus aisées, confirmant par là que sa politique économique est d’abord une politique de classe. (Romaric Godin, Mediapart, 12.03.2021). Voir Président des riches.
- Drahi, Patrick. Nabab. Macron S.A. El programa del candidato de extremo centro renueva la política de Hollande y Valls, sumisa con Bruselas y la oligarquía francesa (Virginie Tisserant, CTXT, 2/05/2017) : « (...) Los medios de comunicación, además de las grandes empresas y de este tipo de centros de pensamiento, representan otro de sus pilares hegemónicos. En este ámbito, Macron cuenta con el apoyo incondicional del multimillonario Patrick Drahi, presidente del todopoderoso holding de las telecomunicaciones e internet Altice, con sede en Luxemburgo. La relevancia de Drahi se incrementó notablemente después de que un decreto ministerial sometiera a la aprobación por parte del Ministerio de Economía de las operaciones de adquisición de empresas en el ámbito de las telecomunicaciones. Fue entonces cuando Patrick Drahi compitió con Bouygues Telecom para apoderarse del operador francés SFR, una disputa de la que este empresario salió vencedor en 2014 con la rúbrica final del entonces ministro. Esto convirtió al grupo Altice en el mayor accionista de SFR, propietario, además, de los influyentes diarios Libération y L’Express. Las connivencias no terminan aquí: en 2015, Patrick Drahi adquirió el grupo mediático France Next Radio con la ayuda de Bernard Mourad, exbanquero de inversión de Morgan Stanley y ahora consejero especial para la financiación de la campaña electoral de Macron. » Bernard Mourad : « un fidèle de Patrick Drahi rejoint Emmanuel Macron. » (Fabienne Schmitt, Les Échos, 4.10.2016). Altice obtient une censure a priori(cf. Tribunal de Commerce de Nanterre, le 6.10.2022). DrahiLeaks : les révélations Reflets, Blast et StreetPress sur le milliardaire : « Alors que la concentration des médias entre les mains de milliardaires n'a jamais été aussi importante, dans un contexte de remise en cause de la liberté de la presse toujours plus grande et prenant de nombreuses formes, nos trois médias indépendants, StreetPress, Reflet et Blast, ont décidé de joindre leurs forces autour d'un projet commun. Suite à une fuite massive de documents concernant Patrick Drahi, l'une des principales fortunes de France et grand propriétaire de médias, et après une première procédure pour censurer Reflet, nous nous sommes rassemblés pour exploiter et sortir ces enquêtes. Nous considérons que les informations contenues dans ces leaks sont d'intérêts public. » (Blast, Vidéo, 20.12.2022). Voir Liberté de la Presse.
- Drapeaux dans les mariages. Voir Détentions arbitraires.
- Dupond-Moretti, Éric. « Vendetta place Vendôme: Dupond-Moretti s’attaque à une autre figure de l’anticorruption. Seulement trois semaines après sa nomination, le garde des Sceaux a demandé, fin juillet, l’ouverture d’une enquête prédisciplinaire contre le juge Levrault, alors même qu’en tant qu’avocat, il venait publiquement de mettre en cause le magistrat et qu’un de ses clients avait déposé plainte contre lui. » (Fabrice Arfi, Michel Deléan, Yann Philippin et Antton Rouget, Mediapart, 15 octobre 2020). Une enquête préliminaire a été ouverte le 7 février pour examiner l'existence d'une note secrète sur l'ex-juge d'instruction monégasque Édouard Levrault, contre lequel Éric Dupond-Moretti a diligenté des poursuites administratives, a appris l'AFP jeudi 24 mars auprès du parquet de Paris. (Le Figaro, 24.03.2022). Enquête pour « prises illégales d’intérêts ». Mis en examen, vendredi 16juillet 2021, pour «prise illégale d’intérêts » après plusieurs heures d’interrogatoire dans les locaux de la CJR. (Fabrice Arfi, Mediapart, 16 juillet 2021). Dossier Mediapart. Négationniste primaire : « Vous vous rendez compte de ce que l'on suggère, que l'on pourrait, comme ça, impunément, lacérer des tentes et que même, on encouragerait, et qu'on ne distribuerait pas des vivres à ces migrants ? » (C l'hebdo, France 5, 27.11.2021. Cf. long reportage de Salomé Saqué/Blast, 22.02.2022). « La déclaration du garde des Sceaux a suscité des réactions indignées. Car la lacération de tentes de migrants est une pratique récurrente depuis des années, et largement documentée par les acteurs de terrain, journalistes ou militants. » (Cf. Anaïs Condomines et Mathilde Roche, Libé, 29.11.2021). Le photojournaliste Louis Witter montre même des rochers posés pour empêcher la distribution d'eau en septembre 2021. « La lacération des tentes et la destruction des affaires personnelles sont systématiques. Et même si ce sont les agents de nettoyage qui s’en occupent, les policiers regardent, du début à la fin de l’opération », témoigne-t-il lui aussi auprès de CheckNews/Libé.« Le ministère public de la Cour de justice de la République (CJR) a annoncé mardi 10 mai 2022 avoir requis le renvoi devant la Cour de l'ancien avocat et actuel garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti, mis en examen pour prise illégale d'intérêts. Le ministre de la Justice est soupçonné d'avoir profité de sa fonction pour régler des comptes avec des magistrats avec lesquels il avait eu maille à partir quand il était avocat dans deux dossiers. » (Le Figaro, 10 mai 2022). Renvoi octroyé : « C’est une première pour un ministre en exercice [et pas n'importe lequel !!! Le Garde des Sceaux, le garant de l'indépendance de la Justice !!!]. Le garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti, a été renvoyé devant la Cour de justice de la République (CJR), lundi 3 octobre [2022], pour « prise illégale d’intérêts ». Il est accusé d’avoir profité de sa fonction pour régler des comptes avec des magistrats avec lesquels il avait eu maille à partir lorsqu’il était avocat ; ce qu’il conteste. » (Marie Slavicek, Le Monde, 3.10.2022). E. Macron sur France 2 le 2.03.2017 : « Un ministre doit quitter le gouvernement lorsqu'il est mis en examen. » Blast en parle ici (Sébastien Fontenelle) et là (Antoine Etcheto et Emma Barrier). « Eric Dupond-Moretti avait déposé une question prioritaire de constitutionnalité pour contester les conditions de la perquisition de son ministère et au nom de la séparation des pouvoirs. Suivant l’avis de Matignon, le Conseil constitutionnel rejette cette QPC. Mais l’affaire concernant le garde des Sceaux n’est pas terminée… » (Mathieu Delahousse, Obs, 21.04.2023). « On demande à Dupond-Moretti ce qu’il pense du communiqué syndical policier raciste et factieux [signé le 30.06.2023 par les bureaux nationaux d'Alliance Police Nationale et d'UNSA Police]. Réponse : « rien ». Du cœur de l’État surgit un discours d’un immonde racisme, et tout ce que le garde des Sceaux, c’est-à-dire le conservateur de la Constitution et de sa Déclaration des droits de l’homme, trouve à répondre, c’est : « rien ». » (Frédéric Lordon, De la République policière à la République fasciste ?, Blog La Pompe à Phynance, 26.07.2023). Voir Atteintes à la dignité et aux droits fondamentaux des personnes exilées. Voir Deux doigts, deux mesures. Voir Égalité. Voir Kohler, Alexis. Voir Lacération.
- Dussopt, Olivier. Parcours d'un opportuniste sans état d'âme ni mémoire dans l'êthos. Ou quand l'évolution est une estomaquante disruption. Oui, c'est cela exactement : à la prochaine révolution, il retourne son pantalon ; est-il du bois dont on fait le pipeau ? [Cf. la question du député Echaniz à l'Assemblée un peu plus bas] Il a l'air... il n'en manque pas. « Olivier Dussopt, le secrétaire d’État à la réforme de la Fonction publique, a confirmé mardi 29 janvier [2019] que le gouvernement veut toujours supprimer 120.000 postes de fonctionnaires d’ici 2022. » Oui, car l'Économie exige faire constamment des économies dans le service public, tout comme faire les poches sans désemparer des plus démunis ; quand on marchandise tout, les gens souffrent et meurent prématurément, mais les affaires sont glorieusement les affaires. Mine morne et maussade, il s'affiche comme la gauche joyeuse (sic), drôle de vaudou. « Ministre délégué aux comptes publics, son domicile a été perquisitionné dans le cadre d'une enquête du Parquet national financier (PNF) pour « corruption » et « prise illégale d’intérêts ». Le ministre délégué aux comptes publics est accusé d’avoir reçu deux lithographies en cadeau en 2017, alors qu’il était maire d’Annonay, de la part de la Saur, une entreprise de gestion de l’eau, qui était alors en négociation avec la ville ardéchoise pour un contrat. » (Le Monde avec AFP, 19.08.2020). Mediapart avait dévoilé cette affaire le 20.05.2020. La parémiologie l'enseigne : « Les cadeaux font des esclaves comme les coups de cravache font des chiens » (proverbe esquimau, d'après Marvin Harris, Cows, Pigs, Wars and Witches: The Riddles of Culture, Random House, 1974). Jacques Littauer (Charlie Hebdo, 21.11.2022) : « En juillet, Olivier Dussopt avait déclaré que « quand ça va bien, on durcit les règles, et quand ça va mal, on les assouplit ». Mais depuis, il a oublié la seconde partie de sa phrase. Dès le 1er février 2023, la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi sera réduite de 25 %. Un chômeur qui bénéficie aujourd’hui de 12 mois d’indemnisation – s’il a suffisamment cotisé, donc travaillé, au préalable – n’aura plus droit qu’à 9 mois. » Le 4.02.2023, Le Monde, avec AFP, confirme que le Parquet persiste : « le Parquet national financier (PNF) a retenu l’infraction de « favoritisme » pour un futur procès à l’encontre d’Olivier Dussopt qui portera sur un marché public conclu à la fin des années 2000 avec le groupe SAUR [lorsqu'il était le maire d'Annonay]. (...) D’après Mediapart, la perquisition réalisée chez le ministre par les enquêteurs financiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) a mis à jour « des échanges entre Olivier Dussopt et (la Saur) semblant laisser peu de doute sur l’existence d’un arrangement autour d’un marché public daté de 2009-2010 ». » Rare plaisir de selapétise : « Aujourd’hui à l’Assemblée, le député Iñaki Echaniz a posé la même question à Dussopt que celle posée à Woerth en 2010 par ce même Dussopt. Qu’est-ce qu’on se marre avec cette fine équipe de traîtres… » (7.02.2023) [Woerth et Dussopt sont aujourd'hui alliés et dans la combine de Macron pour essayer de fourguer aux Français.es les "réformes" de Jupiter]. Durer plus longtemps [par le travail], ânonne-t-il au milieu d'autres balivernes (France Inter, 15.02.2023). Le corps ne suit plus, voilà, on est usé... et il évoque le plaisir du boulot. Il ânonne les véridictions de la voyance. Un portrait-chronique du Monde à l'approche ahurissante en dit long sur la connivence dans l'essentiel et le soutien mutuel à l'heure où tout se joue (c'est normal) entre Ceci et Cela (et leurs chiens de garde) ; il étale au grand jour cette complicité : « Marine Le P*n debout, applaudie par les députés de la majorité, alors qu’elle venait de faire lever son groupe en soutien au ministre malmené [Olivier Dussopt, lors des débats parlementaires autour de la réforme macronite des retraites]. / Un peu plus tard, Olivier Dussopt croise la représentante de l’extrême droite dans un couloir. « Merci pour vos mots », lui dit-il. « C’est normal », répond-elle du tac au tac. L’Ardéchois n’oublie rien. Quelques jours après, le calme est revenu. « Elle a été bien plus républicaine que beaucoup d’autres dans ce moment-là », justifie l’ancien socialiste auprès du Monde, en ciblant « une partie de la gauche ». (Thibaut Métais et Ivanne Trippenbach, Portrait, Dussopt, l'écorché [vif ?] de la réforme des retraites, Le Monde, 26.02.2023). Pour ces sociopathes, le service du Capital est normal et républicain alors que l'opposition au massacre des jetables est le parti pris des « prédateurs flairant l'odeur du sang », comme il est précisé dans le script. Perte des pédaleset révisions Guedj. Le Canard Enchaîné du 8.03.2023 : Après avoir évoqué une réforme "de gauche", Dussopt corrige le tir : "Je voulais dire que c'est une réforme très gauche !"« Le ministre du Travail Olivier Dussopt va être jugé pour le délit de "favoritisme" du 27 au 30 novembre prochain dans le cadre d'une affaire portant sur l'attribution d'un marché de gestion de l'eau, en 2009, alors qu'il était maire d'Annonay, en Ardèche. » (BFMTV, 2.06.2023). « Jean Fantini, militant communiste de 83 ans, a invectivé Olivier Dussopt lors d'une visite à Tournon-sur-Rhône, samedi 8 juillet. Il a refusé d'être mis à l'écart, s'est débattu, a été interpellé et menotté. Une manifestation de soutien était organisée ce lundi matin. » (Alexandre Berthaud, France Bleu Drôme Ardèche, 10.07.2023). Voir Coup de canif. Voir Darmanin, Gérald. Voir Plein Emploi. Voir Réforme de l'Assurance-Chômage. Voir Réforme des Retraites. Voir Soucieux d'apaiser et d'écouter.
- Écologie, Environnement. Macron, le bouffon de l’écologie, par Hervé Kempf (Reporterre, 13.02.2020) : « M. Macron prend tellement tout le monde pour des imbéciles qu’il continue à vouloir faire croire que la question écologique le concerne vraiment et qu’il veut agir à ce propos. On va donc ce jeudi 13 février le voir observer gravement la Mer de glace à Chamonix et l’entendre pontifier sur la biodiversité devant un parterre de fonctionnaires convoqués à grands frais pour faire la claque. Et les caméras de filmer le président et les éditorialistes de commenter « le défi écolo de Macron » (Aujourd’hui, journal du milliardaire Bernard Arnault). Au risque de lasser, puisque l’exercice est hélas répétitif, il faut dire que, non seulement le gouvernement de M. Macron ne fait pas avancer la France sur le terrain écologique, mais qu’il la fait reculer. (...) » (Et l'auteur explique en détail pourquoi. À commencer parce que la France de Macron ne respecte pas ses engagements). Voir Bassines. Voir Champion de l'écologie. Voir Champion du foutage de gueule toutes catégories. Voir Économie.
- EDF. Hercule. EDF, l’autodestruction se poursuit par son bureau d'ingénieurs. Concentré d’intelligences et de compétences, la DTG (direction technique générale) - qui rassemble 50 experts nationaux d’EDF et leurs équipes - est soumis à un management autoritaire. Après des décennies d’érosion de ses missions de service public, cette structure centrale, aussi atypique que stratégique, est secouée par des restructurations, du harcèlement et des discriminations visant entre autres à revenir sur l’accord de 32 heures de travail hebdomadaire acquis de longues luttes. Comme s’il s’agissait de dissoudre et broyer définitivement le centre névralgique d’EDF. (Blast, 28.9.2022). Voir Fournisseurs d'énergie.
- Efficacité. Gros mot totem en Capitalisme néolibéral. La soi-disant "Efficacité" capitaliste est parfois un enfumage, souvent un contresens, une supercherie-alibi-piège à cons destinée à faire passer pour souhaitables ou angéliques les turpitudes, dégradations ou monstruosités bien évaluées découlant de ce régime prédateur. Macron utilise ce terme dans tous les contextes, comme un mantra, au point qu'il l'a toujours joint à des concepts sacrés et incommensurables comme "Humanité", dans le but de masquer rhétoriquement ses politiques inhumaines, et ceci du premier abord, du début de son premier quinquennat. Cf., son culot énorme sur son compte Twitter, Solidarité, humanité et efficacité sont les principes qui ont prévalu à notre action(en matière de migrants ! 28.08.2017) ; sa préconisation de l'efficacité à côté de l'humanité et sa mise en garde contre les "belles paroles" et les "faux bons sentiments"lorsque le confusLe Clézio lui reprocheun"déni d'humanité insupportable"(FranceInfo, 11.01.2018) ; cette info des Inrocks ou l'article de Marius Roux, La politique migratoire inhumaine d'Emmanuel Macron (octobre 2019), où l'on peut lire : « Ce double discours humanité / efficacité bat son plein : d’un côté, le président de la République va dénoncer les violations des droits humains commises par des milices en Libye. De l’autre, il va refuser de porter secours aux migrants et préfère vendre des bateaux aux garde-côtes libyens[7]qui ont été mis en cause pour leurs multiples violations des droits fondamentaux sur les migrants : tortures, esclavages, violences sexuelles. Ce gouvernement ne cache plus sa fermeté en matière d’immigration. Dernier exemple en date : le 5 avril 2019, Christophe Castaner tient une conférence de presse avec son homologue italien Matteo Salvini, ministre fasciste. Il dénonce la complicité des ONG avec les passeurs[8]. Son collègue italien ne rejette pas ses déclarations. Le ministre de l’intérieur français utilise la même rhétorique que l’extrême-droite à savoir dénoncer les passeurs pour refuser de porter assistance aux exilés, hommes, femmes, enfants, qui se noient. Les associations sont « consternées » par ces propos. » En voici un autre exemple significatif : « Le gouvernement va corriger les choses pour que l’humanité retrouve l’efficacité », déclaration de Macron le 3.02.2020 à propos du rétropédalage législatif concernant le congé de deuil pour un enfant mineur —Que vient faire l’efficacité dans cette tragédie ?, en a-t-elle fait trop, du zèle ?— À ce sujet, la Macronie a reconnu, attention au langage, « des erreurs dans le micro-management ». Attention également à l'amende honorable de Mme Sereine Mauborgne, députée LREM (micro-manageuse ?), sur France 3, le 3.02.2020 : “Quand on n'est pas assez clair[?]dans les messages, eh bien, on voit bien que les Français n'arrivent pas à comprendre ce qu'on fait.On a été peut-être trop technique, on a été en tout cas pas suffisamment lisible et ça, on doit chacun en prendre notre responsabilité, et moi la première”. Voir un peu plus bas le degré de clarté des messages émis ; au demeurant, les commentaires sur les réseaux sociaux prouvent que les Français arrivaient plus que bien à comprendre, y compris dans le Medef. Marugil, citoyen abonné de Mediapart, médusé par la clarté des expressions macronites proférées dans le débat, a rendu compte sur son blog du déroulement épisodique de cette histoire (ici, ici et là). Dans son 1er billet (1.02.2020 : LREM: chez ces gens-là, on ne pense pas, Monsieur, on ne pense pas, on compte. Gouvernement et députés de la majorité ont refusé d’instaurer un congé de deuil de douze jours consécutifs pour le décès d’un enfant mineur), Marugil rapportait des expressions littérales prononcées par des dames de la Macronie au cœur de ce couac [terme choisi par la Presse libre et pluriel à l'unanimité. Le 3.02.2020, France Inter en fournit ici l'historique], dont Mme Sereine Mauborgne : « Il va de soi que l’on ne se remet jamais du deuil d’un enfant, mais pourquoi consacrer cette durée de douze jours ? Pourquoi pas quatorze, vingt, trente jours ? » Mme Muriel Pénicaud (ministre du travail et ancienne directrice générale des ressources humaines du groupe Danone) : « Que le congé pour deuil dure cinq ou douze jours, il ne permet pas de se remettre et de compenser le traumatisme. » Mme Michèle de Vaucouleurs (députée MODEM), s’adressant au rapporteur de la proposition de loi : « Vous confondez, dans votre proposition de loi, le congé nécessaire pour préparer les obsèques et celui qui est nécessaire pour faire le deuil d’un enfant, qu’on ne fera sans doute jamais. (…) D’autres personnes, en revanche, préféreront reprendre le travail rapidement, estimant qu’il leur est nécessaire de retrouver rapidement leurs collègues et leur engagement professionnel. » [Arbeit macht frei und befreit von der Trauer] Mme Muriel Pénicaud : « Ce que vous proposez, c’est un congé payé à 100 % par l’entreprise ! La solidarité nationale n’est absolument pas sollicitée par ce que vous avez rédigé. (…) La question, c’est de savoir s’il est normal que ce soit la petite entreprise qui paye à 100 %, et non la solidarité nationale ! » Mme Sereine Mauborgne : « La proposition de loi qui nous est soumise ne relève pas de la générosité. Il est un peu facile de s’acheter de la générosité à bon prix sur le dos des entreprises. » Disons que le Medef a réagi très vite, mais, cette fois, chose insolite, à rebours du zèle macronite, notamment le 31 janvier, à travers des tweets de Laurence Parisot (Le @medef s’honorerait à demander un nouveau vote de cette proposition. https://t.co/uCN1ePNeXm) et de Geoffroy Roux de Bézieux (Chère @LaurenceParisot tu m’a devancé de quelques minutes mais c’est une évidence et c’est lancéhttps://t.co/daU07qADux), cf. Télérama du 2.02.2020. "Même la mort d'un proche, ils voudraient pouvoir le chiffrer", cinglait alors l'association Apprivoiser l'absence. Voir Pénicaud, Muriel. Voir Plus personne dans la rue avant la fin de l'année.
- Égalité. Concept qui fait partie de la devise de la République. « On s’en doutait, l’Insee vient de le confirmer : la politique fiscale mise en œuvre par Emmanuel Macron est inégalitaire. C’est ce que montre l’évolution de l’indice de Gini. » Par ailleurs, « Dans une société hiérarchisée, on ne parle pas aux policiers comme à des égaux, on obtempère. » Ce sont les mots d’une procureure à Marseille, lors du procès de personnes arrêtées dans les rues de la ville, un soir de révolte. Cette magistrate définit en une phrase ce qu’est une société fasciste, un État policier. Loin, très loin, des principes d’abolition des privilèges, d’égalité devant la loi, principes qui sont théoriquement la base de cette «République» dont parlent tant nos élus. / En seulement 4 nuits de révolte, la police a arrêté au moins 3200 personnes. Des rafles de masse, souvent au hasard. Et des arrestations systématiquement suivies d’une comparution immédiate, c’est-à-dire un jugement immédiatement après la garde à vue, conformément à la demande du ministre de la Justice Dupont-Moretti. Des procès expéditifs, sans préparation, sans preuve, expédiés en quelques minutes. Une justice d’abattage, de classe, raciste. / Une justice qui a pour consigne d’incarcérer le maximum d’indésirables, de les terroriser. Lors de ces procès, les procureurs parlent de «peines pour l’exemple», destinées à «dissuader les autres». Ce mardi, 350 personnes ont déjà été envoyées derrière les barreaux, selon le Ministre de la justice. Et cette véritable boucherie judiciaire continue chaque jour dans les tribunaux. / L’avocat Rafik Chekkat a assisté à ces comparutions ultra-violentes à Marseille. Il évoque une succession d’exécutions judiciaires pures et simple. Les procès ont lieu à huis clos, la présidente a fait évacuer le public. La justice est rendue, on le rappelle, «au nom du peuple français». (Contre-attaque.net, Justice d'abattage dans les tribunaux, 4.07.2023). Voir Dupond-Moretti, Éric.
- El Haïry, Sarah. Secrétaire d'État chargée de la Jeunesse et de l'Engagement (ultrasic). Puis, Secrétaire d'État auprès du ministre des Armées et du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, chargée de la Jeunesse et du Service national universel. Péronnelle ? « Il faut aimer la police ». Contrainte à voir les queues des étudiants laissés à eux mêmes, en quête de bouffe, en détresse immense, sur tous les plans, économique, psychologique, vitale, elle débagoule sa logorrhée de circonstance à Hugo Travers, qu'elle tutoie et qui la regarde de travers, l'affliction excédée dans l'âme, sur BFMTV, le 2/02/2021 : face au désarroi des jeunes, le gouvernement n'a pas réagi pendant presque un an, et il faut écouter qu'aujourd'hui, notre challenge, c'est de se mobiliser plus fortement, parce que la réponse à leur élan, c'est une réponse sociétale, ma responsabilité est d'être dans l'action, de créer l'élan, de garder ce choc de confiance, je veux que nos étudiants trouvent l'énergie et les moyens de continuer à persévérer,maintenant [, puisqu'on partage ton constat, Hugo], passons à l'action et passons à l'action ensemble, parce que nos étudiants, c'est notre priorité, notre responsabilité collective, il faut qu'on apporte tous des solutions, le moral, l'élan, le panache..., fuite verbalisteet mise en boîte outrancière mettant en évidence qu'elle n'a surtout absolument rien à proposer —outre des rengaines en libéral forcené, sa novlangue. Pour vous vous y essayer, cliquez sur le lien précédent, puis battez bien les mots avant de débiter votre sermon—. La voilà, la solution : avec un choc de confiance, fini les idées suicidaires (Samuel Gontier, 9/02/2021). Rappel, toutefois, si l'on veut terrasser son régime nigaud : « la idiotez ajena no nos hace inteligentes » (Constantino Bértolo, El sentido del rencor, Editorial Delirio, Salamanca, juillet 2018). « Ce qui m'effraie encore plus que Z*mmour, c'est les discours intersectionnels. » (13.09.2021, France 5). Henri Maler (21.05.2022) : « Sourions un peu... Aux côtés de Blanquer, Sarah El Haïry a participé, sans être terrifiée, à la passation de pouvoir à Pap Ndiaye, partisan (avec des réserves) de l'approche intersectionnelle. » Égérie de la militarisation des jeunes et de l'engagement obligatoire. En effet, Sarah El Haïry promeut toute béate le SNU, le Service National Universel —un outil nationaliste de dressage juvénile [préparation des énergies, des caractères, des volontés... de l'obéissance], trèstrès coûteux, mais très[Isabelle This Saint-Jean dixit], destiné, selon Carole Godard, rectrice de l'Académie de Limoges, à renforcer le lien armée-jeunesse. Mme El Haïry ne cache pas sa rance préférence : « Si le SNU devenait obligatoire, il pourrait alors s’inscrire sur le temps scolaire » (Cf. Hugo Boursier, SNU : comment Macron veut mettre la jeunesse au pas, Politis, 27.02.2023). Selon ce recommandable article de Politis, hebdo qui a eu accès à un document interne du gouvernement, l'exécutif voudrait généraliser le SNU avec une obligation en temps scolaire pour tous les jeunes en classe de seconde et en première CAP. Et en temps solaire si besoin est : voici un exemple de cohésion chevillée aux corps sur un perron, sous le cagnard, et ses malaises (corporels, spirituels ?) concomitants. Peut-être parce qu'on constate que le SNU ne suscite pas l’intérêt de l’ensemble de la jeunesse. « L’objection de conscience ne pourra pas être évoquée, les jeunes n’utilisant pas d’armes », balaie Sarah El Haïry à une organisation syndicale reçue début février. Elle est persuadé que le SNU, "ça aiguise le goût de l'effort". Le goût ? C'est l'émancipation des rangs serrés en uniforme : ça vous dit quelque chose ? avez-vous déjà vu ces vidéos inestimables qui illustrent cette campagne des années Trente ? On en trouve à foison sur le Net. La OJE falangiste-franquiste ne faisait pas mieux ! Ça tombe bien comme illustration du concept libéral de liberté ou d'émancipation ; au bout du compte, la tradition esclavagiste est très libérale (la liberté, c'est l'esclavage). Lisez les commentaires au tweet de l'émancipation de Madame ou à tant d'autres qui traduisent une première réaction de différent.e.s lecteur.ice.s. Un exemple : Je vois difficilement comment l'apprentissage de l'obéissance aveugle aux ordres donnés est de nature à émanciper les jeunes. Tout est ahurissant dans la propagande nationale-libérale à laquelle s'adonne enthousiaste Mme El Haïry : « Le SNU, c’est la Nation au service de sa jeunesse ! ». Le 28.02.2023, Benjamin Lucas lui a rappelé à l'Assemblée quelques faits plutôt têtus. En matière d'expressions qui enquiquinent passablement dans son parler logorrhéique et qui constituent le noyau de la com de cet engin de fabrication et de conditionnement de bidasses, voici un petit florilège : « Permettre un moment d’engagement », « créer un temps de rencontre et de cohésion », « c'est la République en actes », « À la jeunesse de s’emparer du SNU, il est pour eux » (sic pour la morphosyntaxe), les jeunes « bénéficieront de sessions de cohésion » (on commence par des « séjours de cohésion », terme qu'on donne ici au brouillage en rangs serrés d'un même bourrage de crâne. Le projet macronite envisage « un séjour de cohésion obligatoire de 12 jours qui s’effectue en-dehors de son département/de sa région de résidence »),
« Dans l’année qui suit le séjour de cohésion, vous vous engagez dans la réalisation d’une mission d’intérêt général » de 84 heures minimum hors temps scolaire ou, pompon, le SNU permet de « participer à la résilience, à la force morale de notre pays ». Que serait-on sans résilience ? (Cf. Olivier Besancenot). Décidément, Madame El Haïry est trop forte en boniments et oxymorons nationaux-libéraux, mais elle ne suit que des mots d'ordre : les sermons et arbitrages du Président ; comparez son vocabulaire et ses matraquages avec, par exemple, le discours d'Emmanuel Macron aux armées à l'Hôtel de Brienne le 14 juillet 2022. Ça rigole pas. Enfin, culture de la structure, pulsion des appâtés à la structure... enfant du franquisme, j'étais persuadé que le conatus de la tare ne pouvait pas tarder à persévérer dans son être : « Harcèlement sexuel, agression, racisme : la face cachée du SNU. Politis révèle les pratiques d’un commandant et d’un lieutenant-colonel au cours de deux séjours de cohésion du service national universel(SNU). Contacté, le cabinet de Sarah El Haïry annonce avoir saisi l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche pour qu’elle engage une enquête administrative, suite à nos informations. Selon l’AFP, il affirme avoir également saisi le procureur de la République. » (Hugo Boursier, Politis, 18 avril 2023). Siempre que pasa igual sucede lo mismo. Ses argumentations, ses réfutations : à chaque fois qu'elle s'enregistre sur Twitter, mis à part qu'elle ne parvient jamais à ne pas s'emmêler les Penceaux (« On enquête sur l'absence lors de l'Aïd pour savoir si le projet d'éducation ce jour-là doit être très élevé », « nous sommes en France, nous sommes dans un état de droit, je vois pas pourquoi nous ferions quelque chose d’illégal » —ça tombe bien, juste 4 jours après l'ordonnance du juge des référés du tribunal administratif de Lille qui vient d'ordonner l’effacement des données à caractère personnel contenues dans le fichier des manifestants contre la réforme des retraites placés en garde à vue), quand elle réussit à construire une syntaxe, son message est genre « sur @franceinfoj'ai renvoyé extrême gauche et extrême droite dos à dos. Soyons clairs : @sosracisme est une association qui lutte contre tous les racismes et donc n'est pas un mouvement politique extrémiste ! » (23.05.2023), où l'on voit le genre. En fait, comme tant d'autres sur Twitter, elle peut regarder avec loisir le portrait qu'elle n'arrête pas de faire d'elle d'après nature. Petit rappel en matière de fêtes religieuses d'après la légalité républicaine par ces temps de flicage religieux : en République laïque, les principales fêtes catholiques et protestantes sont prises en compte au titre du calendrier des fêtes légales. Il existe également une liste des grandes fêtes religieuses ou commémoratives (juives, musulmanes, arméniennes, orthodoxes, plus la fête bouddhiste du Vesak) pouvant donner lieu à des demandes d’autorisation d’absence durant l’année scolaire, car « des autorisations d’absence doivent pouvoir être accordées aux élèves pour les grandes fêtes religieuses qui ne coïncident pas avec un jour de congé et dont les dates sont rappelées chaque année par une instruction » (extrait de la Circulaire du 18/05/2004).Cliquez ici pour accéder à la liste relative à l'année scolaire 2022-2023. Jean-Baptiste Malaval (15.06.2023) : Petit thread des annonces du jour à vomir sur le SNU contenues dans cet article (du Figaro). Voir Détentions arbitraires. Voir Détention d'une fichier nominatif de manifestants. Voir Files d'attente étudiante. Voir Jeunesse.
- Emelien, Ismaël. Liens avec l'affaire Benalla. « Même s'il assure que cela n'a aucun lien, la démission d'Ismaël Emelien, proche conseiller de Macron, est régulièrement associée à l'affaire Benalla dans les médias depuis hier soir... » (Martin Lemaire, L'Internaute, mis à jour le 12.02.2019) Affaire Benalla : petits montages et gros mensonges (Là-bas.org). « Au printemps 2020, en plein début de crise sanitaire et alors que les bourdes communicationnelles s'accumulent, Ismaël Emelien, conseiller d'Emmanuel Macron, fait appel à Eric Singler, directeur général du groupe BVA et «père français» du nudge. Un contrat est signé : pour faire face à la crise pandémique, la «Nudge unit» de BVA épaulera la communication présidentielle. Le nudge, qui vise à influencer les comportements par l’incitation, n’est pas nouveau. Issu des sciences comportementales américaines, utilisé d’abord dans le domaine du marketing, il est théorisé en 2008 par Thaler dont le livre La méthode douce pour inspirer la bonne décision lui vaudra un prix Nobel d'économie. L’objectif : influencer en douceur le choix des consommateurs. «Plus que deux places disponibles !» ; «Il vous reste 10 minutes pour profiter de l'offre», peut-on par exemple lire sur les sites de réservation. Un an plus tard, la politique s'en empare. Barack Obama crée la première «nudge unit» gouvernementale, bientôt suivi par les Britanniques avec la Behavioral Insight. Désormais, c'est à l'Élysée que le nudge exerce ses techniques de persuasion. (...) [Respirez avant de continuer à lire:] «L'aspect médical n'est qu'une facette de la crise sanitaire. La seule manière de lutter contre ce virus, c'est de changer de comportements, affirme Olivier Oullier, professeur en neurosciences à l'université d'Aix-Marseille. Prenons les allocutions présidentielles : analyser les activités cérébrales de l’audience pour connaître le niveau d’attention, de concentration et d’adhésion au discours prononcé, permettrait de produire un discours beaucoup plus efficace». (...) «Rien ne prouve que la frontière du non-consentement soit bel et bien respectée, objecte à son tour Mathieu Slama, consultant et analyste politique. Si l’on incite les individus à agir à leur insu, n'est-ce pas que l’on se passe de leur conscience ? En utilisant manifestement des méthodes propres au marketing, l’État se place à la limite de l'éthique». » (Élisabeth Pierson, Le Figaro, 24.03.2021). Les rédacteurs anonymes du très perspicace et renseigné Manifeste conspirationniste ont leur mot à dire là-dessus : « C'est Ismaël Émelien, un ancien de l'agence Havas, qui suggéra d'avoir recours à la Nuage Unit de BVA. Un homme, donc, qui est passé pour le « cerveau » du président jusqu'au jour où il a ouvert la bouche en public. Contre les esprits chagrins, il défend son intercession philosophiquement : « C'est un débat théorique. En réalité, tout est manipulation ». » Voilà, il faut conduire les conduites, Foucault dixit. Et ils signalent un peu plus loin (et ont manifestement raison) : « "Changer les comportements" est l'idée fixe d'un monde dont tout indique que c'est lui qu'il faut changer. » Voir Benalla, Alexandre.
- Emmerder. Jusqu'auboutisme (discriminé, ciblé). Pourtant, citant Pompidou, il souscrivait le 22.02.2018 à l'injonction « N'emmerdez pas les Français » (côté vin). Mais si je l'ai dit, je pisse dessus. Ainsi, dans un entretien accordé au Parisien le 4.01.2022, relancé par Isabelle Berrier, employée d'une maison d'accueil pour personnes âgées, qui pointait du doigt les non-vaccinés par Pfizer, Moderna et compagnie (« Ces gens-là qui ne sont pas vaccinés sont ceux qui occupent à 85 % les réanimations… Et, par contre, il y a des gens qui sont atteints de cancers dont on reporte les opérations, à qui on ne donne pas l’accès aux soins et qui sont vaccinés ! »), Emmanuel Macron, celui qui ruine l'hôpital public, supprime ses lits et ne réquisitionne pas les cliniques privées passablement désœuvrées lorsque l'hôpital public est débordé et que la mort frappe partout des centaines de personnes par jour, déclara-t-il exactement : « Ce que vous venez de dire, c’est le meilleur argument. En démocratie, le pire ennemi, c’est le mensonge et la bêtise. Nous mettons une pression sur les non-vaccinés en limitant pour eux, autant que possible, l’accès aux activités de la vie sociale. D’ailleurs, la quasi-totalité des gens, plus de 90 %, y ont adhéré. C’est une toute petite minorité qui est réfractaire. Celle-là, comment on la réduit ? On la réduit, pardon de le dire, comme ça, en l’emmerdant encore davantage. Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien, là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc, on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie. Je ne vais pas les mettre en prison, je ne vais pas les vacciner de force. Et donc, il faut leur dire : à partir du 15 janvier, vous ne pourrez plus aller au restau, vous ne pourrez plus prendre un canon, vous ne pourrez plus aller boire un café, vous ne pourrez plus aller au théâtre, vous ne pourrez plus aller au ciné… » (Cf. Radio France, 5.01.2022). Le roi de l'en même temps peut tout dire et se dédire sans trop d'états d'âme, car en fait, tout dépend du cirage de pompes ou des emmerdements requis par chaque situation d'Homme d'Étau (cf. Harceleur et forceur urbi et orbe et Mbappé). En 2018, le Président blâmait les jeunes qui « se saoulent à vitesse accélérée avec des alcools forts ou de la bière », mais, le 17.06.2023, il n'a rien contre les faux-jeunes qui en sifflent une d’un trait dans les vestiaires du Stade toulousain pour rendre hommage au cul-sec des z'hommes devant des ventilateurs d'images grand public. (Cf. Libé, 19.06.2023). Leur aura-t-il raconté ses conquêtes, ses péripéties de braguette, dans de gros rires à la buvette ? Que sais-je ? Bref, à l'heure d'emmerder les Rien, la macronie n'arrête pas de pondre, il suffit de lire cette litanie pour en être persuadé illico. Mais permettez qu'en la matière, je préfère "la bonne vengeance qui fait bander la droite" (Étienne Liebig, Au boulot les pauvres !Siné Mensuel nº 130, juin 2023, page 5) : « Les prestataires du RSA devront faire [sic] 15 à 20 heures par semaine » (E. Macron, BFMTV, 17.03.2022 : il veut dire "bosser" ; Borne confirme le 27.04.2023 ; Rob Grams s'insurge à la même date contre cet énième coup et contre les pauvres et contre le travail). Pour l'instant, ce qui intéresse en macronie, c'est d'emmerder le plus possible pour l'exemple, car la mise en œuvre d'une mesure de ce type est trop compliquée de tous les points de vue : cas des allocataires qui travaillent déjà quelques heures, voire un mi-temps ; conditions familiales, psychologiques ou physiques de bon nombre des personnes concernées ; recherche des entreprises partantes pour ces embauches ; gestion à Pôle Emploi/France Travail d'un harcèlement complexe destiné à presque 2 millions de personnes ; rédaction légale et suivi juridique de la dite réforme... Voir Conquête. Voir Hôpital du présent. Voir Lits de l'hôpital public. Voir Récidiviste ultra-libéral. Voir Rien.
- Enfumage. Macron : de l’utilisation « d’éléments de langage » à l’enfumage permanent. Le président de la République reprend le discours de la finance pour en imposer les codes à toute la société. Adepte de l’enfumage et des prises de parole creuses, il se livre aussi à un mépris de classe décomplexé pour tenter de justifier son projet libéral inégalitaire. (Info'com'CGT, 6.04.2018).
- Enzo. « Enzo, 17 ans, retrouvé mort dans l’Ill à Strasbourg après avoir été poursuivi par la BAC. » (Léo Stella, Révolution Permanente, 21.04.2023). « L'adolescent de 17 ans avait disparu le 2 avril 2023 après avoir plongé dans l'eau pour échapper à un contrôle de police. (...) Le dimanche 2 avril, Enzo avait rejoint deux de ses cousins dans le quartier de la Cité de l'Ill, dans le nord de Strasbourg. Alors qu'ils roulaient dans un véhicule déclaré volé depuis deux jours, ils ont croisé une patrouille de la brigade anticriminalité (Bac), vers 23h30. Ils ont perdu le contrôle du véhicule et décidé de prendre la fuite à pied. C'est à ce moment que l'adolescent aurait décidé de se jeter dans l'Ill pour échapper aux policiers. La mère a décidé de porter plainte contre la police pour non-assistance à personne en danger, samedi 8 avril 2023. Le Parquet de Strasbourg a confirmé le dépôt de plainte le lendemain. Pour rendre hommage à l'adolescent, la famille organisera un rassemblement au stade de la Thur, le mardi 25 avril, avec pour mot d'ordre "Justice pour Enzo". » (France 3 Régions, 20.04.2023).
- Ernest (Moret). (Son nom fut tout d'abord gardé secret). Éditeur français arrêté à Londres à sa descente de l'Eurostar en vertu de la législation antiterroriste anglaise. Blast (18.04.2023). Un collectif d'éditeurs demande sa libération sur l'Obs (18.04.2023, 14h38). Tariq Ali. « Par ce communiqué, nous voulons dénoncer le traitement scandaleux infligé par la police britannique à notre collaborateur Ernest, responsable des droits étrangers aux Éditions La Fabrique et pour l'auteur Alain Damasio (Éditions La Volte). Ernest est arrivé à Londres le 17 avril au soir par l'Eurostar pour la Foire du livre de Londres (qui a lieu du 18 au 20 avril). Il avait prévu plus de trente rendez-vous avec des éditeurs étrangers et avait un billet pour rentrer à Paris le vendredi 21 avril. À son arrivée à la gare de St Pancras, Ernest a été interpellé par des policiers et est maintenant détenu sans avocat pour être interrogé en vertu du Schedule 7 du Terrorism Act 2000 - sous prétexte de vérifier qu'il n'est pas sur le point de commettre des actes terroristes ou en possession de matériel destiné à une entreprise terroriste. Pour justifier cette décision, les policiers ont argué du fait qu'Ernest aurait participé à des manifestations en France. Une telle déclaration de la part d'un policier britannique est tout à fait insensée et semble clairement indiquer une complicité avec les autorités françaises sur ce dossier. La police a saisi son téléphone et son ordinateur portable pour l'interroger. Il a été demandé à
Ernest de donner ses codes d'accès aux officiers, sans aucune justification ou explication. Ce matin, Ernest a été officiellement arrêté et transféré au poste de police, accusé d'obstruction en vertu du Schedule 7 pour son refus de divulguer ses codes d'accès. Il est encore en ce moment en garde à vue. (...) » (Éd. La Fabrique & Verso Books, Communiqué de Presse commun, 18.04.2023). Le lendemain, La Fabrique annonça dans un nouveau communiqué qu'Ernest était libre, mais pas tiré d'affaire : « (...) Son téléphone et son ordinateur professionnel ont été saisis et sont restés entre les mains de la police britannique qui vont en extraire toutes les données en vue de les analyser et de les exploiter. Plus grave encore, notre collaborateur est convoqué dans 4 semaines à Londres pour être présenté à la cellule antiterroriste britannique. L’antiterrorisme britannique est unique en Europe en matière de législation d’exception : elle est la seule qui permette, sans aucune piste d’enquête, comportement suspect, poursuite ou même « garde à vue » officielle, d’interpeller, de détenir et d’interroger des justiciables qui s’exposent automatiquement à des poursuites judiciaires s’ils refusent de coopérer. Il offre aussi un cadre juridique très permissif aux policiers pour extraire la totalité des données de n’importe quel appareil informatique ou téléphone d’une personne interrogée. Malgré sa libération, notre collègue voit ses droits fondamentaux bafoués et sa vie soumise à un arbitraire d’État totalement opaque. / D’autre part, Ernest a été interrogé pendant plusieurs heures et lui ont été posées des questions très troublantes : son point de vue sur la réforme des retraites en France, sur le gouvernement français, sur Emmanuel Macron, son avis sur la crise du Covid, etc. Peut-être plus grave encore, lors de son interrogatoire, il lui a été demandé de nommer les auteurs “antigouvernementaux” du catalogue des éditions La fabrique, maison pour laquelle il travaille. (...) » Donc, les Damoclésies brit (législation) et macronite (délation) suspendent toujours leur épée sur la tête d'Ernest. Pour l'exemple, se figure-t-on. Rappelons que le Royaume Uni est le même pays qui enferme Julian Assange depuis 4 ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, une espèce de Guantanamo, ou qui a dispensé au journaliste Kit Klarenberg (The Grayzone) un traitement d'exception : le 17 mai 2023, dès qu'il eut atterri à Luton, six agents antiterroristes anonymes en civil l'arrêtèrent, l'escortèrent dans une arrière-salle et l'interrogèrent pendant plus de cinq heures.
- Évasion fiscale. Très vieux sujet, et très grave. En 2012, Antoine Peillon évoquait des fuites représentant un sixième du budget français. Solidaires finances publiques estimait en janvier 2013 la fraude fiscale entre 60 à 80 milliards d’euros. Une estimation actualisée fin 2018 à 80 milliards d’euros, voire entre 80 et 100 milliards d’euros (« Quand la baisse des moyens du contrôle fiscal entraîne une baisse de sa présence », septembre 2018). Malgré cette réalité révoltante, Emmanuel Macron (secrétaire général adjoint de l’Élysée de 2012 à 2014, ministre de l’Économie de 2014 à 2016, Président de la République depuis 2017) persiste à priver de moyens les différents services destinés au contrôle fiscal. Le 14.11.2022, l'Observatoire de la Justice fiscale nous rend compte de la sortie du rapport spécial sur l’évasion fiscale de la Commission des finances de l’Assemblée nationale annexé au projet de loi de finances 2023 et le glose. En matière d’effectifs, le rapport note «une baisse alarmante des effectifs et la mise en place mal avisée de nouvelles technologies ». D'après la rapporteure spéciale, Mme Charlotte Leduc, ils ont diminué de plus de 4 000 personnes depuis 2010, dont 1 600 depuis 2017, c'est-à-dire, dans la période macronite, et ce budget 2023 planifie de nouvelles baisses d’effectifs au sein de la Direction générale des finances publiques. L’OJF rappelle que l'insuffisance des moyens a nécessairement un impact sur le nombre de contrôles et sur leurs résultats financiers. Le rapport le relève en ces termes : « Il en résulte un constat clair : l’évolution en volume des crédits budgétaires est à la baisse, la lutte contre l’évasion fiscale décline. Les effectifs insuffisants au sein de la Direction générale des finances publiques (DGFiP) et dans d’autres organes comme le Parquet national financier (PNF) ou la cellule TRACFIN, la diminution du nombre de contrôles sur place ou encore la tendance à la baisse, depuis dix ans, des sommes encaissées à la suite des contrôles fiscaux témoignent d’un effort en matière de lutte contre l’évasion fiscale bien inférieur à ce qui serait nécessaire ». Rappelons à titre d’illustration que, entre 2015 et 2019, les résultats du contrôle fiscal sont passés de 21,2 milliards à 13,9 milliards d’euros. Le rapport d’Attac et de l’Union syndicale Solidaires de mars 2022 [soutenu par AC !, la CGT chômeurs, la CGT Finances et Solidaires finances publiques, « Fraude fiscale, sociale, aux prestations sociales : ne pas se tromper de cible », 30 mars 2022] y revient largement. Le rapport note que, « Comme l’ont rappelé les ONG Attac et OXFAM lors de leur audition, la priorité doit aujourd’hui être donnée aux moyens humains – et non aux innovations technologiques comme le datamining (NDR de l'Observatoire : l’IA réalise des analyses dites prédictives par des algorithmes). La rapporteure spéciale invite fortement le Gouvernement à cesser ces suppressions de postes et à doter la DGFiP des effectifs dont elle a besoin pour mener une réelle politique de lutte contre l’évasion fiscale. À cet effet, la rapporteure spéciale a déposé deux amendements en commission des finances et en séance publique ». Dans ses observations, elle affirme que les estimations du manque à gagner pour les finances publiques liées à la fraude fiscale sont insuffisamment précises – allant de 50 à 120 milliards d’euros par an [alors que la fraude aux prestations sociales représente entre 1 et 3 milliards d’euros] et que la France est un des rares pays de l’OCDE à ne pas publier régulièrement une estimation globale et impôt par impôt du montant de la fraude fiscale – une situation qui doit évoluer d’urgence. Pour remédier à cette situation, la rapporteure présente 34 propositions, qui visent plusieurs objectifs :
– améliorer l’évaluation quantitative et qualitative de l’évasion fiscale ;
– améliorer le pilotage institutionnel de la lutte contre l’évasion fiscale ;
– renforcer les moyens humains et matériels des administrations chargées de lutter contre l’évasion fiscale ;
– réfléchir à l’évolution de la pénalisation des fraudeurs fiscaux ;
– réaffirmer la clause de « substance économique » ;
– revenir plus efficacement les pratiques d’échappement à l’impôt des grandes multinationales françaises ou étrangères (avec une filiale en France) ;
– lutter résolument contre les pratiques des intermédiaires qui favorisent l’évasion et la fraude fiscale ;
– améliorer la transparence fiscale ;
– protéger les lanceurs d’alerte et les « aviseurs ».
- « Fake News ». Macron, décodeur-en-chef, par Frédéric Lordon, Le Monde diplomatique, 8/01/2018.
- Farandou, Jean-Pierre (PDG de la SNCF depuis novembre 2019). « Il faut être cohérents (...) on ne peut pas expliquer qu'on est une entreprise en perte puis être généreux sur les salaires ». La presse libre et plurielle à la source près (le bonheur est à la source du près) reste aussi foncièrement cohérente par rapport à l'information sur son salaire, qui subirait une déchirante limitation à 450.000 euros bruts par an (voir ici, ici ou là). Vous comprendrez qu'il est extrêmement compliqué de recruter des employé.es en prônant la limitation des salaires avec ces limitations.
- Fauvergue, Jean-Michel. Comme député LREM de Seine-et-Marne, il a été le Président de la Commission d'enquête relative à l'état des lieux, la déontologie (!!!!!), les pratiques et les doctrines de maintien de l'ordre (du 8 septembre 2020 au 20 janvier 2021) et, avec Alice Thourot, il est l'auteur de "D'un continuum de sécurité vers une sécurité globale" et à l’origine de la proposition de loi Sécurité Globale (2021, "en partie censurée par le Conseil constitutionnel, notamment son article 52 créant un délit de provocation à l'identification de policiers"). Le 23.07.2023, cette perle veut une "excuse de violence" pour les flics qui se mettent dans l'illégalité : « Dans une carrière de policier, si vous faites correctement votre job, à un certain moment et quel que soit le positionnement auquel vous êtes, vous allez commettre une illégalité forcément, forcément, à un certain moment. »Voir Détentions arbitraires. Voir Loi « Sécurité Globale ».
- Ferrand, Richard. Mis en examen dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne. Le 31 mars 2021, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai a estimé que dans cette affaire, la période de prescription prenait effet au plus tard en 2012. L’association anti-corruption Anticor a annoncé le 2/04/2021 à l’AFP qu’elle formait un pourvoi en cassation. « Richard Ferrand, ancien président de l’Assemblée nationale, l’un des plus proches conseillers d’Emmanuel Macron, lâche un ballon d’essai sur la possibilité d’une révision constitutionnelle qui autoriserait à celui-ci un troisième mandat, pendant que d’autres préparent une candidature de Jean Castex-Medvedev. Sommes-nous à Dakar ou à Moscou? » (Jean-François Bayart, professeur à l’IHEID (Genève),Le Temps, 1.07.2023). Voir Anticor.
- Ferracci, Marc. Ami intime de Jupiter, député (6eme circonscription des Français établis hors de France : Suisse et Liechtenstein, législatives 2022) et vice-président du groupe Renaissance. Il raffole de l'effort de recherche d’emploi (des autres) et, en campagne pour la réforme macronite des retraites, exhibe la force de la pensée d'un bobo (le bobard ?) qui sait qu'il y a des "enjeux de conditions de travail qui doivent trouver des réponses" : « Un carreleur aujourd'hui, il a accès à des protections pour ses genoux qu'il n'avait pas il y a 15 ou 20 ans. », dit-il, sur France 5 TV, le 9.01.2023, « Mais il reste quand même accroupi toute la journée », lui rétorque Édouard Martin (ancien syndicaliste CFDT chez ArcelorMittal à Florange). Et le tréfonds de Marc Ferracci, non satisfait de cet étalage de sa profondeur, de persister et de signer : « [Un carreleur] a des pathologies qui sont moins fortes aujourd'hui, il faut quand même le dire, et moi, j'ai discuté avec des carreleurs qui m'en ont fait part, qui ont eu toute une carrière. »Alors là..., demandons un peu de tenue à nos réflexions et pratiquons la circonspection. Et il ajoute : Je dis qu'à 45 ans, on doit pouvoir se reconvertir et faire autre chose [économiste ? dis-je], et je pense que dans les annonces qui seront demain, y'a (...) la possibilité d'aller vers des métiers moins pénibles, de devenir, j'sais pas, chauffeur routier ou quoi que ce soit. » (Cliquez ci-contre et ne ratez surtout pas les commentaires —prouvant peut-être que les pathologies des économistes sont plus fortes qu'hier). Comme curiosité, mon père était conducteur de bus internationaux. Ceci dit, dans son article La pénibilité pour les Nuls : quand la prévention au travail devient un risque économique (Santé publique, 2015/2, vol. 27, pages 195-198), François Latil démarre par un grand problème de maths : « Un chauffeur routier conduisant un camion de 30 tonnes quitte Marseille à 20 heures et arrive à Metz à 6 heures du matin. Il décharge des tuyaux de 200 kg pendant 2 heures. Sachant qu’il effectue 153 trajets par an, calculez ses points de pénibilité. » Allez, encore un effort —et pas pour rechercher un emploi de chauffeur routier quand on est carreleur ou pour faire quoi que ce soit quand on est économiste—, calculez, M. Ferracci. Cette prestation en même temps canonique et inédite de Marc Ferracci a incité Nicolas Framont à dérouler un fil Twitter le 10.01.2023 : « Je suis choqué par la violence sociale des émissions "de débats" où l'on invite des politiques, des universitaires et des professions libérales pour parler de la nécessité ou non de faire travailler plus longtemps des carreleurs, caissières, ouvrières et employés. » Framont a décidé ensuite, le 13.01.2023, d'établir son Palmarès des bourgeois bien portants qui veulent nous faire travailler plus longtemps. Cliquez ci-contre pour mieux connaître les mérites de ces riflots de la Macronie, à savoir, François Patriat, Marc Ferracci, Brigitte Macron, Nicolas Bouzou, Antoine Nori. Voir Bouzou, Nicolas. Voir Patriat, François. Voir Pénurie. Voir Réforme des Retraites.
- Firmin-Le Bodo, Agnès. Ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé. OBLIGATION VACCINALE ANTI-COVID: AGNÈS FIRMIN LE BODO JUGE L'ABROGATION "INACCEPTABLE" (Clément Boutin, BFMTV, 06.05.2023). Voir TotalEnergies.
- « Flat-Tax ». Parlons français: ce PFU (Prélèvement Forfaitaire Unique de 30 % instauré sur les revenus du capital) concerne les revenus issus de capitaux mobiliers, plus largement, les placements financiers : les dividendes, les placements à revenu fixe (obligations, titres de créance, comptes de dépôt et comptes à terme…), les plus-values de cession de valeurs mobilières soumises à l’impôt sur le revenu ainsi que les assurances vies. Parce que « Les riches n'ont pas besoin de président, [et qu'] ils se débrouillent très bien tout seuls ». Tout comme les ultra riches. Malgré quoi, ce genre de dispositif entraîne la hausse des dividendes versés par les entreprises aux nantis : ruissellement, évaporation ? Voir Assistanat. Voir Cent pour cent. Voir Covidendes. Voir Président des riches ?
- Forum de Paris sur la Paix. « Le Forum de Paris sur la paix, ce sont trois jours de débats, en présence d'Emmanuel Macron et de Jean-Yves Le Drian, qui évoqueront, entre deux ventes d'armes françaises à des régimes criminels, les nouveaux défis menaçant la paix et notre sécurité. » (Tweet de Sébastien Fontenelle). Hommage à toutes les victimes de la guerre. « Le combat pour les Droits de l’Homme n’est pas relatif à une culture ou à un ensemble géographique, il est universel. » Voir Le Drian.
- « Foutre le bordel ». Décidément, les travailleurs ne veulent pas traverser la rue, ils préfèrent la bloquer. « Le chef de l'État se déplaçait à Égletons, en Corrèze, mercredi pour lancer le chantier de sa réforme de la formation et de l'apprentissage. Un déplacement perturbé par un rassemblement de salariés et ex-employés licenciés de l'équipementier automobile GM&S, qui se sont heurtés aux forces de l'ordre. "Certains, au lieu de foutre le bordel, feraient mieux d'aller regarder s'ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas, parce qu'il y en a qui ont les qualifications pour le faire et ce n'est pas loin de chez eux", a estimé Emmanuel Macron, au cours d'un aparté avec le président de la région Nouvelle Aquitaine, Alain Rousset, qui venait d'évoquer les difficultés à recruter d'une entreprise de fonderie d'Ussel (Corrèze). » (France 24, 05/10/2017). Au bout du compte, qu'est-ce qu'un aller-retour en bagnole de deux fois deux heures environ(et ses, à peu près, 35€ de carburant gilet-jaunissant). Voir « Je traverse la rue et je vous en trouve ». Voir « Je ne suis pas là pour passer vos humeurs. » Voir Pénicaud (Chakras). Voir Réforme de l'Assurance-Chômage.
- France 2030. « France 2030 » : les mensonges du président-candidat [Emmanuel Macron], par Jonathan Duong (Là-bas si j'y suis). Stéphane Foucart (Le Monde, 30/10/21) : « Pour M. Macron comme pour la plupart des dirigeants aux affaires, plus de technologie est invariablement la seule réponse possible aux dégâts provoqués par l’accumulation de nouvelles technologies — quand on a un marteau dans la tête, tout a la forme d’un clou. » [Cf. Guillaume Pitron, Quand le numérique détruit la planète, Le Monde diplomatique, octobre 2021, pages 1, 18 et 19]
- Gaz et compressibilité. En effet, malheureusement, Macron, comme les États-Unis, est toujours en guerre : « Chaos provoqué par la police samedi lors de la manif contre le pass sanitaire à Paris ! D'après la personne ayant publié ces images sur Twitter, l'auteur de la vidéo serait un pompier, qui est tombé dans les pommes après avoir aidé un SDF au sol. » (Cerveaux Non Disponibles, 13.09.2021).
- Gaza. Sous Macron, la politique étrangère et la diplomatie françaises s'alignent servilement sur celles des États-Unis. Farouchement atlantiste, Macron traîne partout son âme de laquais bien rémunérée, ce qui rend son allure altière, ses grimaces arrogantes, encore plus ridicules et hideuses. « Macron donne son appui à la guerre génocidaire de Netanyahou. [Il] s’est rendu en Israël pour se solidariser effrontément avec la guerre génocidaire que l’État israélien mène contre les Palestiniens de Gaza. Lors de sa conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, il a promis ouvertement le soutien militaire de la France au gouvernement de Netanyahou. / Au moment où Macron s’exprimait, plus de 7.000 Palestiniens avaient été tués et un quart des bâtiments de Gaza avaient été rasés, les Forces de défense israéliennes (FDI) menant une guerre génocidaire contre les Palestiniens pour les punir de leur soulèvement des 6 et 7 octobre contre le blocus israélien illégal de la bande de Gaza, qui dure depuis 16 ans. Après des entretiens à huis clos avec Netanyahou, Macron s’est présenté devant les caméras pour promettre sa «solidarité et son amitié» à cet assaut sanglant. / Macron a ensuite appelé à impliquer la France et ses alliés de l’OTAN dans une escalade massive à travers le Moyen-Orient. Il a proposé que la «coalition internationale contre l’État islamique, que nous avons utilisée pour nos opérations en Irak et en Syrie, combatte aussi le Hamas». Il a averti le Hezbollah au Liban, le régime iranien et les milices Houthies au Yémen que s’ils tentaient des opérations de soutien à Gaza, cela conduirait à une «conflagration régionale». / Ce que Macron proposait, c’était une guerre néocoloniale menée par une coalition de toutes les grandes puissances impérialistes de l’OTAN, non seulement à Gaza, mais dans tout le Moyen-Orient. (...) » (Alex Lantier, Investiga'ction, 27.10.2023). Pour aller plus loin, voir Gaza, mon amour et Gaza : martyre, auteurs, complices et récit. Voir Palestine.
- Gazer, mutiler, soumettre. « Gazer, mutiler, soumettre : politique de l’arme non-létale » (éditions La Fabrique), par Paul Rocher. Voir Bassines. Voir Police macronite et tradition.
- Gecina. « Balcons branlants, facturation de charges indues, chantier non sécurisé… Premier bailleur privé en région parisienne, Gecina est mis en cause par plusieurs centaines de locataires. Un constat alarmant alors que le numéro un du bureau en Europe, qui compte... Emmanuel Macron parmi ses actionnaires, mise de plus en plus sur son activité résidentielle. Attirés par de juteuses niches fiscales octroyées par le gouvernement, les mastodontes de la pierre fondent désormais sur le marché du logement dans l'hexagone. Pour le malheur des usagers, comme le révèle notre enquête publiée avec le consortium Investigate Europe. Concurrents et confrères de Gecina bougent aussi : Covivio, Icade et autres gérants de fonds immobiliers comme Axa ou Swiss Life délaissent eux aussi le bureau pour se consacrer progressivement aux toits des Français. « Depuis 2015, on est rentré en France dans une phase de financiarisation du logement », constate Antoine Guironnet, chercheur associé à Sciences po. Entre 2015 et 2021, en France, l’investissement de ces gros bailleurs privés dans le résidentiel est ainsi passé de 1 milliard à plus de 7 aujourd’hui. « La pandémie semble avoir donné un coup d’accélérateur », précise Antoine Guironnet. » « Gecina, enfant chéri de la Macronie ? (...) Sous les ors de la Macronie, Gecina semble posséder de solides appuis politiques. En témoigne, parfaitement symbolique, cette seule et unique action de la société détenue… par Emmanuel Macron lui-même. En 2018, le président de la République avait même adoubé la politique de féminisation de la foncière, lui faisant l’honneur d’une visite pour la journée internationale des droits des femmes. Un an plus tôt, en 2017, celui qui était à l’époque ministre de l’Economie avait déjà abandonné à Gecina son conseiller industrie, Franck Lirzin - un ami fidèle, depuis parti s'occuper du parc immobilier de la SNCF. L’actuel ministre délégué chargé de l’Industrie, Roland Lescure, a lui fait la route dans l’autre sens, puisqu’il était jusqu’en 2017 le numéro deux du principal actionnaire de l’entreprise, la Caisse de dépôt et placement du Québec. » (Blast, 8.12.2022). Voir APL.
- Gilets Jaunes. À trop citer : ils sont là ! pour nous rappeler que rien n'est plus moderne que l'Ancien Régime. Dans Siné Mensuel(nº 104, février 2021, page 19), Anne Crignon a constaté que « Dès février 2019, la Marche pour le climat était pleine de GJ. On les a vus aussi dans les cortèges du « Printemps de la psychiatrie », à l'aéroport de Paris pour dire non à la privatisation, avec les féministes, aux côtés des syndicalistes contre la réforme des retraites, à Rouen parmi les gars de Luvrizol ou même à Londres sous les fenêtres de Julian Assange. »
- Glanz, Gaspard. Journaliste dans le viseur du pouvoir. « Une atteinte à la liberté de la presse et à la liberté d’informer », c’est ainsi que Me Raphaël Kempf a dénoncé la garde à vue de son client Gaspard Glanz, fondateur du site Taranis News. Octobre 2019. 2 ans après, énième arrestation arbitraire («Tenez-vous droit», « Il est pas à vous l’arbre », « Encore 20 cm »... mais qu'est-ce qu'ils prennent, ceux-là ? 19.05.2021). Blast.info proteste. Commentaires. Entretien Glanz-Thinkerview. Voir Détentions arbitraires. Voir Liberté de la Presse.
- « Gommer les mâles ». (Oui, je sais, c'est signé Yves Thréard ; sa présence sur cette litanie est juste pour montrer l'ambiance du régime, figaro-vous, au cas où Macron s'excuserait qu'il n'a rien à voir avec cette formulation aux allures marchiales d'un z'homme qui chiale...)
- Grand Procès de Macron. Organisé joyeusement par Là-bas si j'y suis, le média sur le Net fondé par Daniel Mermet : Le 7 mai 2019, le Grand procès de Macron, organisé par Là-bas si j’y suis, a fait salle comble à la Bourse du travail de Paris. Drôle sur la forme, sérieux sur le fond, devant un public enthousiaste, regonflé à bloc. Face à l’habile procureur Frédéric Lordon et au juge impitoyable Daniel Mermet, les avocats de la défense Christophe Clerc et Jean-Marc Daniel arriveront-ils à sauver la tête du président Macron ? À la barre, les témoins défilent pour que justice soit rendue : Gérard Filoche, Franciella Paturot, Mathilde Larrère, Roselyne Rouger, François "Bernard Arnault" Ruffin, Aurélie Trouvé, Marion Esnault, Arié Alimi, Taha Bouhafs, Juan Branco, Raquel Garrido et Didier Porte. Échantillon. DVD.
- Griset, Alain. Ministre délégué aux petites et moyennes entreprises (PME), son dossier a été transmis au procureur de la République pour des faits « susceptibles de revêtir la qualification d’abus de confiance »par la HATVP. « Les déclarations de situation patrimoniale et d’intérêts de M. Griset » ne sont « ni exactes ni sincères », écrit l’institution dans sa délibération. Deux enquêtes judiciaires ont été ouvertes contre le ministre (Le Monde, 24.11.20). « Alain Griset, en charge des petites et moyennes entreprises au sein du gouvernement Castex, a démissionné ce jour suite à sa condamnation à six mois de prison avec sursis et trois ans d'inéligibilité avec sursis dans l'affaire de sa déclaration de patrimoine jugée "incomplète" ou "mensongère". 171.000 euros logés dans un PEA [Plan d'Epargne en Actions] n'ont pas été déclarés. L'ancien ministre était apparu en retrait de Bruno Le Maire pour les décisions les plus importantes liées à la crise sanitaire. Emmanuel Macron vient de nommer Jean-Baptiste Lemoyne, jusqu'alors Secrétaire d'Etat chargé du Tourisme, pour le remplacer.» (La Tribune, 8.12.2021)
- GRTgaz. Olivier Petitjean, Comment le gouvernement Macron prépare discrètement la privatisation des grandes infrastructures gazières, Enquête, Basta !, 16 septembre 2019. « Dans la loi Pacte promulguée en mai 2019, il n’y a pas que la privatisation d’Aéroports de Paris et de la Française des jeux. Il y a aussi la sortie programmée de l’État du capital d’Engie et son désengagement de GRTgaz, qui exploite les gazoducs et les terminaux méthaniers français. Qu’en attendre, dans un contexte où les infrastructures gazières sont devenues une affaire de gros sous, dominée par une poignée de géants européens peu connus mais très influents ? » Voir Loi Pacte.
- Guerini, Stanislas. Ministre de la Transformation et de la Fonction publiques depuis le 20 mai 2022. Nul et salaud ; c'est-à-dire, chantre libéral de l'autorité (ça suffirait) et des punitions familiales/collectives à la sioniste des déjà victimes du régime (pour mieux préciser sa cosmovision et sa notion du Droit) ; en effet, on ne l'a pas entendu prôner des expiations à l'adresse des familles de la République exemplaire d'Éric Dupond-Moretti, de Jérôme Peyrat, de Stéphane Trompille, d'Alain Juppé, de Robert Navarro, de Stéphanie Jannin et d'autres Claire O'Petit, verbi gratia, ou contre la famille et les parrains de l'État, qui est souvent condamné en Macronie. Alors là, pas de souci, on fait confiance au jugement des électeurs. Bio éloquente. Voir Peyrat, Jérôme. Voir Renaissance.
- Guerre d'Ukraine. Agression déjà abordée ici. Lors de l'affreuse deuxième guerre étasunienne contre l'Iraq (bombardement, invasion, occupation, viol et brigandage du pays), l'insupportable Jacques Chirac eut le panache de ne pas lécher les bottes de l'empire : on doit admettre que là, au moins, il était encore gaulliste. Et Macron dans tout ça (l'Ukraine prise entre trois régimes criminels, celui de l'empire étasunien, celui dirigé par Poutine et celui aujourd'hui dirigé par Zelensky) ? Mis à part ses drôles de lapsus plus vrais que nature (J'assume totalement d'avoir tout fait pour éviter la paix, JT de TF1, 6.04.2022), il a prouvé qu'il peut avoir ses moments de bon sens (qui ne l'engagent jamais ; ce ne sont peut-être que des fulgurances narcissiques en amitié avec son cynisme psychopathe), comme quand il dit, lors d'une interview accordée à TF1 le 3.12.2022, qu'il fallait donner des garanties de sécurité à la Russie [« C’est-à-dire qu’un des points essentiels que nous devons aborder, comme le président {russe} {Vladimir} Poutine l’a d’ailleurs toujours dit, c’est la peur que l’OTAN vienne jusqu’à ses portes, c’est le déploiement d’armes qui peuvent menacer la Russie », a déclaré M. Macron, qui, donc, est capable de comprendre ; le problème, c'est sa pulsion pour toujours se mettre du côté du manche (choix où il peut foncièrement se tromper, car pour l'instant, il n'arrête pas de choisir le pouvoir du déclin et de la gaffe). Par ailleurs, en matière de promesses non tenues, les États-Unis et son OTAN excellent (verbe) ; cf. Declassified documents show security assurances against NATO expansion to Soviet leaders from Baker, Bush, Genscher, Kohl, Gates, Mitterrand, Thatcher, Hurd, Major, and Woerner, National Security Archive, 12.12.2017. Plus encore : Declassified documents from U.S. and Russian archives show that U.S. officials led Russian President Boris Yeltsin to believe in 1993 that the Partnership for Peace was the alternative to NATO expansion, rather than a precursor to it, while simultaneously planning for expansion after Yeltsin’s re-election bid in 1996 and telling the Russians repeatedly that the future European security system would include, not exclude, Russia, National Security Archive, 16.03.2028]. Et tous les loups du consensus belliciste atlantiste se sont rués sur lui. Mais bien qu'il ne compte aucunement parmi les pires faucons de cette pénible histoire (où aucun dirigeant parmi nous ne parle de paix), le pantin Macron, Chirac en pire/empire, fait partie du groupe des proconsuls impériaux prêts à “appauvrir leurs populations” et détruire un pays, l'Ukraine, et la vie de ses habitants juste pour complaire au gouvernement des États-Unis, c'est-à-dire, à Wall Street et au complexe militaro-industriel-intellectuel (si j'ose dire) de la Liberté de massacre. Tous ces faucons sont prêts à sacrifier jusqu'à la dernière goutte de sang ukrainienne dans leurs travaux externalisés de sape contre la capitaliste Russie, l'ennemi nécessaire pour la justification de l'OTAN et à abattre pour la préservation d'une hégémonie.« On croitmourir pour la patrie, on meurt pour des industriels ». Ou de grands prédateurs modernes, nationaux et étrangers. Même un chantre taré du productivisme capitaliste comme Ryan McMaken peut comprendre ces simplicités (cf. One Year Later in Ukraine: Washington and NATO got it very wrong, Mises Institute, 2.03.2023) : “The political leadership in [many] countries is simply not prepared to impoverish its population in order to please Washington. But the resistance also comes from the fact that most of the world knows US pretensions toward respecting national sovereignty and international law are all an act. The US invasions and bombing campaigns against Iraq, Afghanistan, Libya, and Syria have made it clear the United States is perfectly at ease with violating national sovereignty when it suits US ambitions. The so-called rules-based international order obviously means nothing to the US when it becomes inconvenient to Washington. (It should also be noted the Ukraine regime supported invading Iraq and sent at least five thousand troops to help the US occupy that supposedly sovereign nation.)”. Macron obtempère même symboliquement : « Le chef de l’Etat a remis mercredi soir [le 8.02.2023] à Volodymyr Zelensky, de passage à Paris lors de son second déplacement hors d’Ukraine depuis le début de l’invasion russe, la Grand’Croix de la Légion d’honneur. Il s’agit de la plus haute distinction qu’un président français puisse décerner à un homologue. » (Cf. Le Monde). Sujet en chantier, à développer dûment ailleurs. En tout cas, il y a tellement d'infos et de vidéos éloquentes* depuis des années (depuis notamment 2014 : c'est alors que cette guerre, dont les origines sont encore antérieures**, commence) sur cette sombre boucherie, qui apportent tellement d'évidences, que je suis persuadé qu'un jour, si ça se trouve (car ça va trop mal), les versions otanesques de ses casse-pipes impériales —directes ou proxy, comme en Afghanistan ou en Ukraine, économiques et géopolitiques— et ces légions d'honneur —"récompense" déjà remise au criminel Vladimir Poutine, figurez-vous— pourront se retrouver dans les poubelles de l'Histoire. Inshallah. *Petit et impeccable exemple : Ron Jacobs, Blood, Money and Imperial War, CounterPunch, 15.02.2023. Pauvres Ukrainiens, pauvres Ukrainiennes : moyennant un coup d'état obamesque et criminel, et le contrôle politique concomitant, représenté depuis le 20 mai 2019 par the clown prince of Kyiv, Jakobs dixit, et moyennant une politique otanesque d'encerclement, l'empire a provoqué une guerre épouvantable, où les Ukrainien.ne.s jouent juste le rôle de chair à canon —dont l'administration étasunienne se fout comme de l'an quarante (the US doesn’t give a damn about Ukraine. Ukraine is simply a pawn in this, John Pilger dixit), qui détruit leur pays et leurs vies. Et the rush is on : la ruée contre leurs terres fertiles et leurs ressources de tout poil —gisements, réserves, mines— a été lancée. Ce sont les Ukrainien.ne.s (de leurs vies, de leurs maisons, de leurs villes, de leurs champs, de leurs espérances, de leurs mémoires...), les bidasses russes (de leurs vies) et les populations russes et européennes (de leurs économies, rapetissées par l'inflation, la suite dans les privatisations et les nouveaux budgets de guerre. Saviez-vous, comme curiosité, que le concepteur des sanctions financières contre la Russie, dont les retombées pour l'Europe en général sont foncièrement nuisibles, est Wally Ademeyer, secrétaire adjoint au Trésor et ancien gestionnaire du fondsBlackRock ?) qui paient la dernière fête de l'empire, arrosée au Sean Penn, avec la pathétique bénédiction du minuscule Macron au délire militariste écholalique et colossal. L'alimentation de cette guerre au service des intérêts vautouresques de Wall Street et du complexe militaro-industriel des États-Unis, qui
ne souhaitent aucunement une désescalade,mais bien entendu de l'eau dans le gaz, nous met tous en terrifiant danger de Grande Guerre, même nucléaire, tout en renforçant la servitude et la dépendance vis-à-vis de cet empire mensonger, trompeur, rapace et funeste dans lesquelles nous sommes tenus. **Voir Jeffrey D. Sachs, Ukraine Is The Latest Neocon Disaster, 27.06.2022 : « The war in Ukraine is the culmination of a 30-year project of the American neoconservative movement. The Biden Administration is packed with the same neocons who championed the US wars of choice in Serbia (1999), Afghanistan (2001), Iraq (2003), Syria (2011), Libya (2011), and who did so much to provoke Russia’s invasion of Ukraine. The neocon track record is one of unmitigated disaster, yet Biden has staffed his team with neocons. As a result, Biden is steering Ukraine, the US, and the European Union towards yet another geopolitical debacle. If Europe has any insight, it will separate itself from these US foreign policy debacles. » Voir Chris Hedges, Waltzing Toward Armageddon with the Merchants of Death, CounterPunch, 15.03.2022 : « The decision to spurn the possibility of peaceful coexistence with Russia at the end of the Cold War is one of the most egregious crimes of the late 20th century. The danger of provoking Russia was universally understood with the collapse of the Soviet Union, including by political elites as diverse as Henry Kissinger and George F. Kennan, who called the expansion of NATO into Central Europe “the most fateful error of American policy in the entire post-Cold War era.” » Cf. A Fateful Error, The New York Times, 5.02.1997. Cf. aussi Eugene J. Carroll Jr cinq mois plus tard. Ou lire Ted Galen Carpenter, Ignored Warnings: How NATO Expansion Led to the Current Ukraine Tragedy, 19fortyfive.com, 24.02.2022. Car, au bout du compte, pour Washington, War Never Ends (Diana Johnstone, Consortium News, 16.03.2022). Et pour cause : 20 Years After Illegal US Invasion of Iraq, Its Architects Are Still Cashing In. Corporations and universities helped launder the reputation of war criminals who are still profiting from the invasion. (Derek Seidman, TRUTHOUT, 19.03.2023). Les riches, la propriété, le Capital, les néocons de tout bord, c'est la guerre, ils ne jurent que par la guerre. Et, nous rappelle Caroline Galactéros, dénonçant notre vassalisation totale, « ne serait-ce que dans les traités européens, la défense de l'Europe est de facto conçue comme le pilier européen de l'Alliance atlantique » (Berkoff dans tous ses états, Sud Radio, 10.04.2023). Voir Loi de Programmation Militaire (LPM).
- Guirous, Lydia. Chroniqueuse audiovisuelle et ancienne porte-parole de LR [l'un des partis européens ayant toujours prôné la très laïque inscription des racinées judéo-chrétiennes dans les constitutions qui nous font valser, cf. les homélies et rengaines de Sarkozy, Morano, Manent et Cie, Ciotti, Le Rudulier et Cie, le PPE, etc.], foncièrement biberonnée au fascisme quotidien et à la justification de ses dommages collatéraux, elle remplit à merveille les réquisits du régime ni-de-droite-ni-de-gauche en place et a donc été nommée préfète déléguée en Gironde par la Macronie. Avesso do avesso do avesso do avesso, en déconne-xion totale couac il en coûte, cette pyromane professionnelle est très libéralement chargée de la cohésion sociale, de la lutte contre les discriminations et de l’intégration des étrangers, selon Mediapart. Le JO précise : préfète déléguée pour l'égalité des chances auprès du préfet de la région Nouvelle-Aquitaine, préfet de la zone de défense et de sécurité Sud-Ouest, préfet de la Gironde, à compter du 21 août 2023. Caisses de grève confirment, vidéo d'énormités guirousiennes à l'appui, que "L'apaisement est en bonne voie" (15.07.2023). Et le barrage, ajouté-je. Une femme explique sur Twitter : C’est comme si on nommait un pédophile pour régler les problèmes de pédophilie en France. Sur CNews, Lydia Guirous a conforté notre sentiment qu'« on tend les micros à des gens qui ont très peu de talent et qui n'ont que la provocation pour exister. » (8.10.2021). Le Canard Enchaîné (25.07.2023) : « À peine nommée préfète déléguée à l'égalité des chances en Gironde, Lydia Guirous a mobilisé le rectorat de Bordeaux pour trouver des activités sportives à ses enfants. L'égalité des chances commence par les siennes ! » Selon les Inrocks, Le Canard Enchaîné avait déjà évoqué une autre casserole familiale en septembre 2018 : « La jeune femme, a créé une société baptisée « Future, au féminin », du même nom que l’association dont elle est présidente, et qui se décrit comme un mouvement pour un « féminisme républicain et pragmatique ». Cette société, grâce à un contrat passé avec la société de recouvrement CTR fin 2017, lui permet de prendre 10% de commission sur des marchés conclus avec la Croix-Rouge. Or son mari, Jacques Touzard, est le délégué national sanitaire de l’association d’aide humanitaire, tout en étant associé à « Futur, au féminin » (à hauteur de 50% des parts). Le Canard dénonce donc un conflit d’intérêt patent. En effet, depuis son poste de dirigeant à la Croix-Rouge, Jacques Touzard incitait des hôpitaux à passer des contrats avec CTR, pour recouvrer des créances auprès de patients par exemple. Il aurait ainsi expressément demandé à l’hôpital gériatrique Henri-Dunand de “mandater (CTR) le plus rapidement possible”, comme le rapporte Capital. Le Canard révèle même une facture qui montre que CTR a versé 11 414 euros à « Futur au féminin » pour un marché passé avec la Croix-Rouge en Guyane. » Voir Barrage.
Ce jeudi 2 mars 2023 vous avez adressé une invitation officielle pour une cérémonie d'hommage à Gisèle Halimi au Palais de justice de Paris, le 8 mars 2023, à l'association Choisir la Cause des femmes qu'elle a fondée avec Simone de Beauvoir et que j'ai l'honneur de présider.
Le choix que vous opérez en organisant en dernière minute cet hommage national à la féministe Gisèle Halimi, ce 8 mars 2023, nous semble relever d'une instrumentalisation politique. Elle ne trompera personne.
En effet, la veille, votre contre-réforme des retraites, qui pénalise particulièrement les femmes, se sera heurtée à un mouvement de protestation massif dans tout le pays sous la forme d’une journée de grève reconductible. Et, le 8 mars, une grève des femmes prendra le relais pour dénoncer à son tour une réforme particulièrement injuste pour elles ainsi que l’a admis un de vos ministres, M Riester, le 23 janvier dernier.
Rendre hommage à l'occasion de la journée internationale des luttes pour les droits des femmes à l'une des plus grandes combattantes françaises pour la dignité des femmes et des peuples, serait une idée de bon sens si elle n'arrivait de façon aussi inattendue, après deux ans et demi d'atermoiements, et au moment d’un grand mouvement social auquel elle aurait, sans aucun doute possible, pris une part active.
Gisèle Halimi nous a quittés le 28 juillet 2020. Depuis près de trois ans, vous n'avez cessé de vous défausser derrière une série d'excuses destinées à ne pas rendre hommage à l'avocate aux combats radicaux : luttes féministe, sociale, anticapitaliste, anticolonialiste, antiraciste, anti-impérialiste, cause palestinienne. Si l'on y ajoute sa condamnation de toutes les formes de violences policières, comme celle qui a marqué la répression du mouvement des gilets jaunes, Gisèle Halimi n'est pas exactement une féministe consensuelle. Nous avions pris notre parti de vos états d'âme.
Malgré toute l'admiration et la reconnaissance que nous avons pour notre fondatrice et notre amie, Gisèle Halimi, ce 8 mars 2023, Choisir la cause des femmes, son association, ne participera pas à votre cérémonie précipitée et au rabais. Ce 8 mars 2023, nous aurons d'autres choses à faire que de vous servir de caution féministe au moment où la France populaire, celle de la relégation sociale, celle des banlieues et des provinces que vous méprisez, se soulèvera contre le monde que vous incarnez.
Monsieur le Président de la République, ce 8 mars 2023, avec toutes les féministes, c'est Gisèle Halimi elle-même qui sera absente de votre hommage.
Violaine Lucas
Présidente de Choisir la cause des femmes.
- Haute valeur environnementale (HVE). « Les agriculteurs peuvent-ils utiliser des pesticides classés cancérigènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction tout en bénéficiant d’une certification « Haute valeur environnementale » (HVE) ? La réponse est oui. Le nouveau cahier des charges de cette certification – publié le 22 novembre [2022] – le permet, comme le permettait le précédent. La certification HVE inclut bien d’autres contradictions, dénoncées par les associations environnementales et certains syndicats agricoles, mais aussi par la Cour des comptes ou la Commission européenne. Elle est pourtant de plus en plus mise en avant dans les rayons des supermarchés, en particulier le vin, avec son logo rouge sur fond blanc, et sa ferme ensoleillée ornée d’un papillon. / Lancée en 2011, dans la foulée du Grenelle de l’environnement, la certification HVE récolte un succès grandissant. En 2021, le nombre d’exploitations agricoles certifiées HVE progresse même de 73 % ! Au 1er janvier 2022, on compte près de 25 000 fermes ou domaines viticoles labellisés HVE en France, contre moins d’un millier cinq ans plus tôt. Or, la consommation des pesticides, elle, ne diminue pas. Loin s’en faut. En 2021, on a même utilisé plus de pesticides en France qu’en 2009, au sortir du Grenelle, alors même que la « haute valeur environnementale » n’était pas encore mise en place.» (En lire bien plus sur Basta, 7.12.2022). Voir Champion de l'écologie. Voir Glyphosate. Voir Néonicotinoïdes.
- Hôpital du futur (cauchemar). Des lits de réanimation à long terme ? Plutôt un self, plutôt un espace (éphémère) du personnel que, par exemple, un hôtel-Dieu bien adapté.
- 815 000 €. Grâce aux perfusions financières publiques massives, sous la Macronie, « Les actionnaires du CAC40 reçoivent l’équivalent de 815 000 euros par emploi supprimé. Qu’ils aient continué à verser de généreux dividendes malgré la crise sanitaire (Danone, Sanofi, Total) ou qu’ils aient dû être sauvés à grand renfort de milliards d’euros par les pouvoirs publics (Renault, Safran), les piliers du CAC40 se rejoignent dans la même stratégie de long terme de réduction de leurs effectifs, notamment en France. » Quoi qu'il en coûte. Voir Quoi qu'il en coûte. Voir Assistanat. Voir 400. Voir Total.
- Humilité. Nom qu'on donne en Macronie au culot le plus effronté et raciste. Exemple : "C'est pas vrai qu'il puisse y avoir de bons projets économiques quand ça repose sur de la corruption massive. Et donc là, on doit aider à réguler les sujets de corruption et de surendettement qui sont un fléau pour le continent africain", a lancé le locataire de l'Élysée ce mardi après-midi. Avant de reconnaître la responsabilité de la France, après des années de relations parfois très affairistes entre le continent et Paris. "Et je le dis avec beaucoup d'humilité parce qu'il y a des décennies, il se peut que la France et les Européens aient utilisé ces instruments" (BFMTV après la prestation d'Emmanuel Macron à Yaoundé, Cameroun, le 26.07.2022). Analisez "on", "aider", "surendettement", "il y a des décennies", "il se peut", "aient", "instruments". Voir Amour postcolonial. Voir Suprématie tutoyante "Reste-là".
- Humpty Dumpty (qui s'ignore : cas d'irréfragable présomption d'ignorance). Œuf. Miles gloriosus et professionnel de la contrevérité, Gérald Darmanin est un précieux ridicule qui étale son ignorance crasse et pétulante à tout bout de champ, au point de dégoiser souvent le contraire de ce qu'il voudrait dire. Le 28.7.20, on l'a vu affirmer sans rire, auprès de la Commission des Lois de l'Assemblée nationale : « Force est de constater que les Français ne vivent pas toujours dans le monde merveilleux d'Alice au pays des merveilles. Si nous ne disons pas les choses telles qu'elles sont, les citoyens […] continueront [sic] à faire de moins en moins confiance à leurs responsables politiques et à l'État [...] » Dans Le ministère des contes publics, Verdier, janvier 2022, p. 114 et suivantes, Sandra Lucbert écrit, entre autres, à ce propos : « Ce qu'Alice découvre au pays des merveilles, c'est l'arbitraire des mises en sens de la réalité. [...] Le monde merveilleux qu'explore Alice est un cauchemar implacable. / Elle y rencontre les choses-telles-qu'elles-sont en usage dans sa société, mais sorties de leur contexte : rendues à leur aberration et leur insigne violence. Au travers du miroir, au pays des merveilles, tous les personnages littéralisent des expressions communes : ils sont parfaitement contingents, se prennent pourtant pour des vérités en soi. Déterminés par la grammaire qui les gouverne, ils sont odieux avec Alice, puisqu'elle ne partage pas leurs implicites. Quoi qu'elle fasse, quoi qu'elle dise, le verdict tombe : ses évidences à elle sont ridicules, fausses, exaspérantes. / [...] Gérald rappelle les-choses-telles-qu'elles-sont : sans cela les Français continueront [à] faire de moins en moins confiance à leurs responsables politiques. Si les Français « continuent », c'est qu'ils ont déjà commencé à se désolidariser du C'est comme ça. Le rappel à l'ordre commence par un rappel à la loi grammaticale. / La spécialisation dans l'ignorance de Gérald le découvre donc quand il croit se couvrir : les experts gouvernants sont des radicalisés de la-réalité-telle-qu'elle-est. / En quoi Gérald appartient pleinement au deuxième tome du Pays des merveilles : Alice le rencontre au travers du miroir, il sort d'une comptine [anglaise, de 1797, et Carroll se sert du personnage] et il se nomme Humpty Dumpty. / Humpty Dumpty est violemment autoritaire. De loin le plus infect des personnages avec lesquels ferraille Alice. / C'est, explique-t-il à Alice, « qu'[elle a] devant [elle] quelqu'un —[lui]-même ici présent — qui a adressé la parole à un Roi : peut-être ne [verra-t-elle] jamais un autre bénéficiaire du même privilège. » » Lisez-en la suite ou, plutôt, le tout, je vous le conseille. Lucbert nous rappelle (comme Juan Luis Conde dans El segundo amo del lenguaje) la fin des échanges entre Alice et Humpty Dumpty. Celui-ci prétend que lorsqu'il emploie un mot, il signifie exactement ce qu'il lui plaît qu'il signifie. La question, dit Alice, est de savoir si vous avez le pouvoir de faire que les mots signifient autre chose que ce qu'ils veulent dire. Et là, c'est Humpty Dumpty qui tranche : « La question est de savoir qui est le maître... un point c'est tout. » Voir Darmanin.
- Iborra, Monique. Députée de Haute-Garonne (ex-PS, aujourd’hui LREM).
- Inspection du Travail. « (...) Les inspecteurs n'ont plus de bureaux, leurs secrétariats sont en pools partagés, et leurs effectifs, décimés [Cour des Comptes, entraves et pressions], sont noyés dans une administration qui n'est plus faite pour eux. La réforme de l'organisation territoriale de l'État (OTE) d'avril 2021 place l'ensemble des moyens généraux des ressources humaines du ministère du Travail sous l'autorité des préfets, qui relèvent du ministère de l'Intérieur de Gérald Darmanin. En matière d'indépendance de l'Inspection, difficile de faire pire. En Île-de-France, le préfet Antoine Gobelet a bien compris quelle était sa mission. Sous couvert de réorganisation administrative, il a supprimé à la fin de l'été la moitié des sites d'implantation de l'inspection. En vingt ans, on était passé à Paris de onze à quatre sites ouverts aux ayant droit ; et, aujourd'hui, il en reste deux. (...) » (Gérard Filoche, Siné Mensuel nº 112, novembre 2021, page 9. Les liens entre crochets sont du cru de cette litanie).« Le ministère du Travail forme des employeurs… à déjouer ses contrôles. La CGT, Sud et la FSU révèlent que des cadres de l’administration animent des formations payantes dispensées par un organisme privé. Le but de ses formations : indiquer aux employeurs les façons de parer aux actions de l’inspection du travail... » (En lire plus sur L'Humanité, 31.05.2023). « (...) Que des cabinets d’avocats spécialisés dans la défense des patrons dispensent trucs et astuces pour tenter de faire échec à l’action de nos services n’est pas surprenant. Ce qui l’est beaucoup plus, c’est la participation aux côtés desdits avocats d’une responsable d’Unité de Contrôle, intervenant au nom de la DRIEETS Ile-de-France, pour animer la formation ! Cerise sur le gâteau, l’inscription coûte la bagatelle de 845 euros HT. Ainsi, l’administration fournit gratuitement une intervenante à une société commerciale. (...) après recherches, la pratique semble instituée depuis des années au plus haut niveau de l’administration du travail. (...) » (Intersyndicale CGT – SNU-FSU – SUD, 25.05.2023)
- Intégrer (usage intransitif). Faire turbiner des étrangers pour des tâches que les Françaises et les Français ne [veulent] plus faire. « Nous aurons besoin de cette immigration de travail qui est limitée, choisie, maîtrisée, pour faire tourner notre économie (...) » (15.12.2021). Selon Le Robert, les synonymes de maîtriser seraient asservir, assujettir, soumettre, se rendre maître de, par la contrainte physique, discipliner, enchaîner ou dompter. Attention, donc, à ne pas confondre immigration de travail, oui, de travail, et classe de loisir.
- Inventeur d'une nouvelle époque. La Voix du Nord du 3/03/22 explique cette destinée manifeste ; extrait :
Sobre à l’extrême, dépouillé de références littéraire, le texte emprunte aux codes de la « Lettre aux Français » envoyée par François Mitterrand. Mais aux 56 pages du défunt président, Emmanuel Macron a préféré une parole concise, rassemblée sur une seule feuille bordée d’un filet bleu, à peine rehaussée de l’écriture manuscrite présidentielle. […] Candidat de l’invention d’une « une réponse française et européenne singulière » aux « défis du siècle », candidat de la défense des valeurs « que les dérèglements du monde menacent », candidat de la souveraineté… Le chef de l’État esquisse les lignes fortes : « travailler plus », « poursuivre la baisse des impôts », « continuer d’investir » dans l’innovation… […] Jupiter rentré dans l’atmosphère, sa campagne reste à entreprendre. Le projet complet, finalisé ces jours derniers, va bientôt paraître. Le chef de l’État, lui, devra parvenir à concilier son objectif de réélection avec la conduite des affaires internationales. « Bien sûr, je ne pourrai pas mener campagne comme je l’aurais souhaité », avertit-il. Déjà, son entourage promet le service minimum : pas de débats, trois meetings remis en cause, des déplacements à la rencontre des Français sûrement réduits. […]
- Islamophobie. Ordinaire. Vieille tradition structurante de la République française qu'il faut alimenter tous les jours. La tradition structurante la plus ancrée de la République libérale est la lutte des classes qu'exercent impitoyablement en aval les classes dominantes. Un bouc-émissariat en bonne et due forme est le fonds de commerce fondamental des classes dominantes pour s'éviter une réaction newtonienne en amont, qui semblerait incontournable, et la rediriger, voire propulser contre plus pauvre que ou moins blanc que soi dans la tribu pyramidale. À travers la soupape d'échappement de leur stigmatisation et de leur lapidation réelle ou symbolique, les boucs émissaires deviennent la cible lénifiante de la rage des soi-disant souchiens (et assimilés) et un certain calme peut régner dans les classetopes (biotopes en politique) où évoluent et se reproduisent les classes dominantes. Voilà en essence le rôle de l'Islamophobie (ou de l'Afrophobie ou la Romphobie). Tout le monde comprend, par exemple, que le discours d'Emmanuel Macron dans la commune des Mureaux, dans les Yvelines, du 20 octobre 2020 n'aurait jamais été prononcé à l'adresse des Catholiques, des Protestants, des Athées ou des Juifs, car, dans la France de Macron, ils ne sont pas des boucs émissaires structurants de la République. Voir CCIF. Voir Décivilisation. Voir Loi « Confortant le Respect des Principes de la République ».
- Je ne suis pas là pour passer vos humeurs !. « Je ne suis pas là pour passer vos humeurs ! » (à une femme venant lui dire que la situation est difficile et qu'il n'y a pas de travail). Voir Foutre le bordel. Voir « Je traverse la rue et je vous en trouve. ». Voir Pénicaud (Chakras).
- Jet-ski. Scooter des mers. C'est plus fort que lui : après avoir appelé à la sobriété énergétique (aux autres), alors que la France brûle, ce récidiviste acharné "passe à la vitesse supérieure", et à fond la caisse. (Voir « Premières »). Récidiviste ? Visiblement, il s'en contrefout et nous emmerde [C'est le JDD qui signale que cette sortie de Macron est critiquée par des écologistes (Faudrait-il donc conclure que la droite et quelques écologistes n'y trouveraient rien à redire ?), avant de nous rappeler : En 2018, Emmanuel Macron avait déjà été aperçu sur un jet-ski dans la baie de la Palud, une réserve marine protégée, comprise dans les six zones interdites à la navigation et au mouillage par la préfecture maritime de la Méditerranée, comme le révélait Valeurs Actuelles.]. Selon RTL, Brigitte Macron aurait, de son côté, utilisé un scooter sous-marin électrique. Leur vie et leur politique sont de loin plus nuisibles que l'immobilisme. Donc, attendu sa tocade pour le jet-ski, inutile de rebondir sur les gros pollueurs : « Je ne suis pas du tout sur 'il faut arrêter de prendre l'avion'. C'est pas mon truc», a avancé Emmanuel Macron, interrogé sur l'aviation, selon BFMTV, qui flippe et raisonne là-dessus le 4.09.2023. Mieux vaut ne pas lui poser des questions au sujet des croisières, il en ferait la réclame. Voir Champion de l'écologie. Voir « Premières ».
- Jeux Olympiques 2024 (JO 2024). Le CROUS demande aux étudiants d'évacuer les logements qu'ils occupent afin de loger des personnes dans le cadre des JO. (BFMTV, 12.05.2023). « La rentrée des classes pourrait être décalée de quelques jours dans certains établissements scolaires franciliens en septembre 2024, à cause des Jeux Paralympiques, selon les informations de franceinfo. » (FranceBleu, 15.05.2023). Bruz, Besançon... Le transfert de sans-abri de Paris vers plusieurs villes de France avant les JO inquiète (L'Obs avec AFP, 23.05.2023). Comme il est traditionnel, les JO 2024 organisent la servitude volontaire de 45 000 enrôlés qui vont trimer gratos au profit d’une machine à pognon de dingue. [Ils] « suivront des formations, puis travailleront pendant les Jeux, du 26 juillet au 8 septembre 2024, six jours sur sept, entre huit et dix heures par jour, parfois de 5h à 2h du matin, quarante-huit heures par semaine. Pour certains « postes », des compétences spécifiques sont même demandées (médecine, langues étrangères etc.). (…) la simple description des postes suffit à démontrer qu’il s’agit de contrats de travail dissimulés. (…) Un contrat de travail n’a pas besoin d’être écrit pour exister en droit, il est synallagmatique. (…) Aucun des 12,5 millions de bénévoles en France n’est soumis à pareilles exigences. Il s’agit d’un méga-événement financier aussi lucratif pour ses organisateurs que pour ses sponsors [mécènes] ! Rémunérer toutes ces personnes coûterait pourtant moins de 1% du budget total des Jeux olympiques et paralympiques, qui s’élève à 8,3 milliards d’euros, sans parler des budgets publicitaires et produits dérivés. Le président du COJOP, à ce poste depuis 2018, Tony Estanguet, touche une rémunération annuelle de 270.000€. Le bénévolat, ce n’est pas pour lui ! Derrière, il y a le tout puissant Comité international olympique (l’organisation qui détient la marque « JOP »), les sponsors (Airbnb, Carrefour, Coca-Cola…) et les entreprises du BTP, de l’immobilier et des technologies sécuritaires, lesquelles vont tirer d’énormes profits de cette rencontre sportive. » (Gérard Filoche, JO 2024, une machine à cash qui écrase le code du travail, Siné Mensuel nº 130, juin 2023, page 16). « Les Jeux Olympiques de Paris 2024 n’avaient vraiment pas besoin d’une nouvelle polémique ! Après le coût exorbitant de l’événement, après son bilan carbone monumental, après la rentrée scolaire susceptible d’être décalée dans certains départements, après la réquisition de chambres étudiantes pour y loger du personnel, après l’exploitation de travailleurs sans-papiers et après le prix trop élevé des billets pour le public, voilà qu’on apprend que le gouvernement veut récupérer les chambres d’hôtel habituellement dédiées à l’hébergement d’urgence ! Comment ? En organisant le transfert des sans-abri vers d’autres territoires du pays, pardi ! Et ça, pour chasser les pauvres, les autorités s’y connaissent, car c’est une vieille tradition… » « N'oubliez pas la devise de l'olympisme : plus vite, plus haut, plus fort et... plus loin, les pauvres » (Jonathan Duong, On a tout maté (ou presque), Là-bas, 10.06.2023). « Le comité d'organisation (Cojo) et d'autres sites ont été perquisitionnés mardi [20.06.2023] dans des enquêtes du Parquet financier (PNF), qui risquent de ternir l'image de JO qui se veulent "exemplaires". Selon le parquet, ces enquêtes préliminaires portent pour l'une sur des faits présumés de prise illégale d'intérêts, détournement de fonds publics, favoritisme et recel de favoritisme ; de prise illégale d'intérêts, favoritisme et recel de favoritisme pour la seconde. Le tout dans le cadre de marchés liés à la préparation des JO. Contacté, le ministère des Sports et des JO n'a pas souhaité réagir à ce stade. (...) Mardi, Franceinfo a par ailleurs annoncé que dix ouvriers qui ont travaillé sans papiers sur les chantiers des JO-2024 ont assigné plusieurs géants du bâtiment – Vinci, Eiffage, Spie Batignolles et GCC – aux prud'hommes de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour obtenir la "reconnaissance" de leur travail et le versement des arriérés de salaires. Il y a un an, le parquet de Bobigny avait ouvert une enquête préliminaire pour "travail dissimulé" et "emploi d'étranger sans titre en bande organisée" après que des contrôles ont permis d'identifier plusieurs travailleurs irréguliers sur un chantier olympique. » (France 24, 20.06.2023). Une hallu à couper le souffle (à quel point ils sont conscients de la merde au service de laquelle ils s'escagassent, à quel point ils méprisent leur "peuple" !). Voir Plus personne dans la rue avant la fin de l'année.
- Jojo. Appellation que donne le Méprisant de la République au Français moyen. Cf. « Quand Emmanuel Macron invoque “Jojo” comme mètre-étalon du Français moyen » Plusieurs proches du président de la République, sollicités par « Le Monde », confirment que ce dernier évoque régulièrement la figure de « Jojo » au moment d’élaborer les politiques publiques. (Chronique de Solenn de Royer, journaliste au « Monde », 27.06.2023). Cf. aussi « Jojo avec un gilet jaune a le même statut qu’un ministre ou un député ! ». Voir Rien.
- Jolivet, François. « Travailler, c'est d'abord être libre » (14.02.2023). Phrase qui rentre directement dans ce panthéon où l'on pouvait déjà lire, verbi gratia, « Arbeit macht frei » ou « La Liberté, c'est l'Esclavage ». Voir Jeux Olympiques 2024. Voir Réforme des Retraites.
- Journalisme de révérence. Choisir ses journalistes ?Macron candidat : journalisme de révérence à la Une, article détaillé, époustouflant, de Pauline Perrenot sur ACRIMED du 11.03.2022. Françoise Fressoz, éditorialiste au Monde et courageuse adoratrice opiniâtre, le 15.03.2022 : « La facilité déconcertante avec laquelle Emmanuel Macron mène campagne rend le moment à la fois inédit et vertigineux ». La guerre en Ukraine a entraîné une nouvelle déferlante de féroces dithyrambes à l'adresse du Rassurant dans la presse libre et plurielle à l'hégémonie en libre cours : Macron « chef de guerre » et lieutenants médiatiques, par Pauline Perrenot, ACRIMED, 23.03.2022 : « Père de la nation », « chef de guerre », « pacificateur en chef »... journalistes et éditorialistes n’ont pas manqué de qualificatifs pour vanter la gestion de la guerre en Ukraine par Emmanuel Macron, quitte à suivre, tels des ombres, la communication du gouvernement. Un cas d’école de journalisme de cour. Pauline Perrenot, Macronmania au Monde, ACRIMED, 25.03.2022, à propos du « capitaine Tempête », selon Le Monde (quotidien dont Thibault Roques et Françoise Sandrine glosent sur ACRIMED les contorsions jupitériennes) ; voici le chapeau de l'article de Perrenot : "Après le « caméléon capable comme l’eau d’épouser les obstacles » de La Provence, après le Président qui « lit tous les tableaux Excel de toutes les prévisions de toute l’administration » de Franceinfo, après « "Emmanuel le Rassurant" », « pacificateur en chef » et « gardien de la démocratie » de L’Obs, voici venu le « capitaine Tempête », « protecteur de la Nation ». Signé Le Monde." Si des Persans venaient à Paris, ils concluraient certainement que ce roi est un grand magicien. « Victoire de l’irresponsabilité » : Emmanuel Macron invite à déjeuner, en toute discrétion et avec une facilité déconcertante, vertigineuse et non inédite, dix éditorialistes de la presse parisienne afin de leur insuffler off the record un argumentaire de vente, juste deux jours avant la journée d’action contre sa Réforme des Retraites, convoquée pour le jeudi 19 janvier. « A croire, si votre infolettre osait, que le chef de l’Etat s’est directement épanché auprès de nos confrères, histoire de faire passer quelques messages, sans caméras ni micros… », dixit l'Infolettre Politico du 18.01.2023. Les copistes collabos en question avaient été choisis parmi les pantins préférés du Président des nababs, mérite dont jouissent Guillaume Tabard, du Figaro, Dominique Seux, de France Inter et des Échos, Françoise Fressoz, du Monde, ou encore Nathalie St-Cricq, de France Télévisions(chef du service politique de France 2). Il y avait néanmoins une condition de taille pour assister au repas et aux confidences : les perroquets ne devraient jamais avouer qu’ils avaient vu Emmanuel Macron et donc ne pouvaient pas le citer (cf. Ève Roger, C médiatique, émission présentée par Mélanie Taravant sur France 5 diffusée le 22.01.2023 ; cf. CheckNews du Libé du 24.01.2023). Donc, ô prodige, le même jour (le 17.01.2023), malgré une façade présidentielle silencieuse (Cécile Cornudet, Les Échos), les « journalistes » ventriloqué.es ont trouvé la manière de colporter la bonne parole macronite bien calquée en tous indépendance et pluralisme, ici (Yaël Goosz, France Inter), ici (Matthieu Goar, Le Monde, avançant le futur et, surtout, la position du chef de l’Etat, qui ne croit pas à un blocage total du pays et à une « victoire de l’irresponsabilité ») ou là (Guillaume Tabard, Le Figaro, qui, à l'heure des alibis historiques, montre comme de l'eau de roche de quel bois se chauffe la lignée De Gaulle, Chirac, Sarkozy, etc.), ou là là (Benjamin Duhamel sur BFMTV). Ah l'entourage et les coulisses du donneur de ton(Raphaël Delvolvé, Europe 1, 18.01.2023). Vis-à-vis de tant d’écholalie macronite, Tabard, manteau à court d’arguments, se couvre plutôt mal. Ouhhh là, côté ou là là, l'esprit a du mal à s'affranchir d'une vague réminiscence, d'un pur hasard généalogique, à savoir que la nièce par alliance de Nathalie St-Cricq est la ministre des Sports macronite Amélie Oudéa-Castéra [ce qui ne constitue en principe aucun problème], qui est cousine de Benjamin Duhamel, journaliste de service ou là là au service politique de BFMTV, fils de Patrice Duhamel, ex du Figaro et directeur général de France Télévisions, et de Nathalie Saint-Cricq, qui est elle-même donc la belle-sœur de l’incontournable journaliste indépendant, libre et pluriel Alain Duhamel. Mais, parmi les cité.es, en matière de journalisme de révérence, « moi, mon colon, cell' que j'préfère, c’est » Françoise Fressoz, qui publie d'ailleurs dans un journal de révérence. « La facilité déconcertante avec laquelle Emmanuel Macron mène campagne rend le moment à la fois inédit et vertigineux » avait-elle déjà pondéré une fois, on s'en souvient ↑, elle, qui a consacré à Macron grand nombre d’autres alertes équilibrées, car le suryong renaissant prônant le travail (des travailleurs) est un « capitaine Tempête » « protecteur de la nation », un « énarque pétri de philosophie », « une tête bien faite »,
un « flibustier », « préoccupé de justice sociale et désireux de vaincre cette "fatigue des démocraties" ». Ahhhh, la fatigue des démocraties ; voilà pourquoi elle est à même de nous rassurer : « personne n’est aujourd’hui en mesure de lui disputer le leadership, ni même simplement le partage du pouvoir. » Dans le cadre des manifestations contre la contre-réforme des retraites, ACRIMED accuse les chiens de garde médiatiques dans deux tracts : ICI (janvier) et LÀ (février 2023). Voir Caméléon. Voir Capitaine Tempête. Voir Inventeur d'une nouvelle époque.
- Kohler, Alexis. La corvée avant tout : « (...) mieux vaut des travailleurs pauvres que des chômeurs bien indemnisés. » (29 novembre 2016, 23:58, courriel à Ismaël Émelien,cf. Wikileaks. Cf. aussi Jeux Olympiques 2024) « Le secrétaire général de l’Élysée a des liens familiaux avec les principaux actionnaires de MSC, un des premiers clients des chantiers de Saint-Nazaire. À plusieurs reprises, il s’est trouvé en position de mettre les moyens de l’État à disposition du croisiériste, avant d’aller y pantoufler. » (Dossier de Mediapart). [Pendant des années, MSC a obtenu plus de 2 milliards d'euros de financements publics pour la construction de ses paquebots de croisière, gros pollueurs, tout en payant très peu d'impôts en France.] Anticor dépose plainte avec constitution de partie civile dans le dossier visant l’actuel secrétaire général de l’Élysée (25/06/2020). Elise Van Beneden, présidente d'Anticor : « D'octobre 2020 à avril 2021, on nous a complètement mis à nu, en fait, Tout d'un coup, le ministère de la Justice, la Direction des Affaires Criminelles et des Grâces a estimé qu'elle pouvait tout demander à l'association ; ils ont commencé par demander des informations sur notre comptabilité, ensuite sur l'assemblée générale d'Anticor, comment elle s'était passée, et on est arrivé à un point de rupture début novembre, parce que la DGACG me demande le nom des principaux donateurs d'Anticor et que je refuse. (...) Parallèlement, je saisis la CNIL sur cette question, le 7 janvier, le ministère de la Justice me répond oui, tout à fait, on a le droit de vous poser la question, vous devez nous répondre, et je refuse et finalement, le 1er février, la CNIL dit Non, le gouvernement n'a pas le droit de poser cette question, c'est-à-dire, le gouvernement nous a tapé du poing sur la table pendant plusieurs mois pour obtenir d'Anticor une information qu'il n'avait pas le droit de demander, et ça, c'est grave. » En avril 2021, après 7 mois de harcèlement administratif, Jean Castex annonce qu'il renouvelle finalement l'agrément d'Anticor. « Conflit d'intérêt, subventions publiques et pantouflage au sommet de l'État. Comment Alexis Kohler, actuel secrétaire général de l'Élysée et l'un des plus proches collaborateurs d'Emmanuel Macron, a-t-il pu favoriser pendant de nombreuses années les intérêts d'une compagnie maritime Italo-Suisse contrôlée par un proche, dont plusieurs cargos ont été découverts avec d'importantes quantités de cocaïne ? » : L'Affaire K (Affaire Kohler : Le scandale qui menace Macron), une enquête signée par Off investigation et diffusée par Blast, le 1er novembre 2021. C'est l'épisode pilote d'« Emmanuel, un homme d’affaires à l’Élysée », une série documentaire d’investigation —neuf volets de 26'— produite par OFF Investigation, nouveau média vidéo d'enquête indépendant fondé par Jean-Baptiste Rivoire, qui veut faire son bilan de la Macronie et a besoin d'un financement participatif pour réaliser au moins les 6 principaux épisodes d'une série refusée par toutes les chaînes télé publiques et privées en France. Si tout se passe bien, après cette campagne de financement, elle serait diffusée en accès libre sur off-investigation.fr début 2022. Aurélien Taché : « [Kohler] c'est un homme assez secret, pense que c'est aux experts et à la technocratie et aux fonctionnaires de décider, parce qu'en gros ce sont les sachants, quand les élus et les citoyens sont un peu... euhh... la plèbe. » L'affaire de la fusion à problèmes entre les groupes Veolia et Suez, nº 1 et nº 2 de l'eau et des déchets en France, ou affaire Kohler 2, [car il] aurait poussé les intérêts de Veolia contre l'intérêt général (Le Média, 9/11/2021). Le 2.11.2021, Libération affirme qu'une enquête préliminaire du parquet financier va s’intéresser au rôle joué par le secrétaire général de la présidence, Alexis Kohler, et le gendarme des marchés financiers dans l’opération de prise de contrôle du géant de l’eau par son concurrent. « Le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, a été mis en examen, le 23 septembre, pour « prise illégale d’intérêts », a annoncé le Parquet national financier (PNF), lundi 3 octobre. » (Le Monde, 3.10.2022). E. Macron sur France 2 le 2.03.2017 : «Un ministre doit quitter le gouvernement lorsqu'il est mis en examen. » Blast en parle ici (Sébastien Fontenelle) et là (Antoine Etcheto et Emma Barrier). Quand à MSC, l’agence étasunienne d’information économique et financière Bloomberg a publié en décembre 2022 plusieurs articles incriminant sérieusement cette entreprise ; Alexandre Lord indique dans le Siné Mensuel de janvier 2023 : «L’armateur italo-suisse MSC est soupçonné d’être infiltré par des cartels de la drogue et d’avoir transporté sur ses navires de croisière des dizaines de tonnes de cocaïne. La justice américaine suspecte des complicités « au plus haut niveau », précise Bloomerg ». Cf. ces deux papiers du 16.12.2022, ici et là. Le 17.12.2022, dans un communiqué en anglais (version française), MSC dément fermement ces accusations d'infiltration par un cartel de la drogue publiées par Bloomberg. Bloomberg persiste et signe, et le 22.12.2022, met en ligne cette vidéo pour que tout le monde puisse juger [“On this episode of Bloomberg Storylines, we explain how a little-known drug cartel operating out of the Balkans has, according to US prosecutors, infiltrated crews for Mediterranean Shipping Co., using its massive container ships to send illicit drugs all over the globe.", c'est-à-dire, « Dans cet épisode de Bloomberg Storylines, nous expliquons comment un cartel de la drogue peu connu opérant dans les Balkans a, selon les procureurs étasuniens, infiltré les équipages de la Mediterranean Shipping Co., utilisant ses énormes porte-conteneurs pour envoyer des drogues illicites partout dans le monde. »]. Voir Anticor. Voir Conflits d'intérêts. Voir Dupond-Moretti, Éric.
- Kwassa-Kwassa... Plaisanterie sinistre avec réification raciste d'un peuple : « A l’occasion d’un déplacement en Bretagne, jeudi, le chef de l’Etat français avait plaisanté au sujet de ces frêles embarcations sur lesquelles périssent de nombreux migrants comoriens tentant de rejoindre Mayotte, le département français voisin. « Le kwassa-kwassa pêche peu, il amèneduComorien, c’est différent », avait lancé M. Macron lors d’un échange avec des responsables d’un centre régional d’observation et de sauvetage. Les migrants, qui partent notamment de l’île comorienne d’Anjouan, empruntent ces kwassa-kwassa, des embarcations de fortune, pour rallier les côtes de Mayotte illégalement, parfois au péril de leur vie. Ces traversées ont causé « entre sept mille et dix mille morts depuis 1995 », selon un rapport du Sénat français de 2012. » (Le Monde avec AFP, 5.07.2017). Les Comoriens exigent des excuses de Macron... Mayotte, Darmanin, Dard malin (Là-bas si j'y suis, 24.08.2022). Voir Amour postcolonial. Voir « Délit de solidarité ». Voir Wuambushu.
- Laabid, Mustapha. « Abus de confiance : huit mois de prison avec sursis en appel pour le député LREM de Rennes Mustapha Laabid.Le député La République en marche de la première circonscription d’Ille-et-Vilaine a été condamné ce jeudi à huit mois de prison avec sursis et trois ans d’inéligibilité par le tribunal correctionnel de Rennes. Son avocat annonce qu'il va se pourvoir en Cassation. » (Clémentine Vergnaud, Benjamin Fontaine, Rennes, France Bleu Armorique, 5.11.2020). « Le député LRM Mustapha Laabid, condamné pour abus de confiance, démissionne. Président de l’association rennaise Collectif Intermède, cet ancien chef d’entreprise avait été reconnu coupable d’avoir utilisé 21 545 euros de fonds de l’association à des fins personnelles. » (Le Monde avec AFP, 06.09.2021). Voir Assistanat.
- Lactalis. FranceTVinfo (22/10/2020) : « En décembre 2017, 38 bébés sont contaminés par de la poudre de lait fabriquée dans l’usine Lactalis de Craon (Mayenne). Quelque 200 familles portent plainte contre le géant laitier. Une équipe de journaliste de France Télévisions a consulté le rapport de la répression des fraudes, versé au dossier judiciaire. Il liste de nombreuses défaillances, dans l’usine de Craon : un outil considéré en mauvais état, des défauts de nettoyage ou encore la faible fréquence de la réalisation des audits en interne en matière d’hygiène… » Des parents avaient porté plainte contre l'État, car ils le considèrent comme « complice » (Le Figaro, 25/01/2018).
- Langard, Vanessa. Éborgnée par un tir d’un policier lors de l’acte 5 des Gilets Jaunes : témoignage (mis en ligne par Le Média, le 31.03.2022). Voir Policemacronite et tradition. Voir Violences policières. Voir Sage.
- Le point de fusion des retraites. Article de Frédéric Lordon, du 23.10.2010, publié sur son blog La Pompe à Phynance hébergé par Le Monde diplomatique. Car, vu le retour éternel de la machine libérale à resserrer les étaux et assurer le pompage, dans des conditions de possibilité, et qu'un fonds fond toujours sur ses proies de prédilection, on peut lire des analyses d'il y a 13 ans comme si (ou presque) elles étaient nées de la dernière sécheresse. Je suggère la lecture complète du billet lordonien, qui n'a pas pris une ride, en cliquant sur son lien hypertexte. En voici un extrait pour comprendre à quel point le discours trompe-l'œil libéral cache toujours des objectifs éborgne-l'œil et casseurs. Extrait dédié, par exemple, à Jacques-Maire-pourquoi-un-parlementaire-n'aurait-il-pas-d'actions et à Élisabeth Borne-la-répartition-mon-œil : « (...) pourquoi risquer de braquer inutilement la population avec des mots qui blessent, comme « capitalisation », quand il est possible tout en jurant la mission de « sauver la répartition », de la faire tomber comme un fruit mûr par de toutes simples mesures d’âge qui instituent la décote comme règle et le taux plein comme exception. Les « réformateurs » comptent bien sur les effets de l’individualisme comme condition solitaire, où chacun par devers soi est abandonné à ses propres calculs, et n’a pas d’autre choix que de composer avec le système tel qu’il s’offre à lui, hors de sa portée. Le plus rigoureux défenseur de la répartition n’en pourra donc mais : constatant le devenir peau de chagrin de sa retraite, et faute de pouvoir payer la sur-cotisation de répartition qu’il appellerait de ses vœux, il n’aura pas d’autre solution pour échapper à la retraite misérable que d’aller mettre, contre ses propres principes, quelques picaillons dans une caisse quelconque… de capitalisation. / En couverture du Challenges du 9 septembre (n° 223, 9-15 septembre 2010), on sent bien qu’Henri de Castries, président d’Axa, et récipiendaire anticipé du pactole de la capitalisation furtive, a beaucoup pris sur lui pour se composer une physionomie calme et responsable et ne pas laisser complètement éclater sa joie. Dans une parfaite démonstration d’indépendance journalistique, Challenges s’offre même à poser toutes les questions rhétoriques désirées par ses invités : « Retraite, comment l’améliorer », symptomatiquement il n’y a d’ailleurs même pas de point d’interrogation puisque la seule réponse possible prend la forme de l’aimable injonction : « D’abord être propriétaire, et souscrire une assurance-vie ». » Rappel : les appels des Castries de ce monde à la capitalisation des existences se faisaient, donc, même en 2010 (en pleine pétarade financière !), car un mantra, même très louf, c'est un mantra et un objectif, un objectif : le Capital se la pète même quand il pète les plombs. Voilà pourquoi Lordon flippait et écrivait : « C’est signé Henri de Castries mais c’est surtout, à quelques modalités techniques près, la reproduction à l’identique du programme étasunien – la propriété immobilière plus la propriété financière – dont les considérables réalisations n’ont visiblement entamé aucun enthousiasme. Les demi-habiles de la réforme furtive ont donc singulièrement choisi leur moment. Car la promotion, même masquée, de la capitalisation va s’avérer difficile au spectacle de la crise financière et de l’énorme déconfiture des fonds de pension étasuniens. » (Cf. cette infographie 5 ans postérieure de Forbesqui en dit long en la matière). Voir Borne, Élisabeth. Voir Loi PACTE. Voir Maire, Jacques. Voir Réforme des retraites.
- Leclabart, Jean-Claude. Député LREM mis en examen pour « faux » et « usage de faux en écriture publique », susceptibles d'avoir été commis lorsqu'il était président de la communauté de communes du Val de Noye (Le Figaro, 14.05.2019).
- Légasse, Périco (engagé sur la liste de la majorité macronite menée par le ministre MoDem Marc Fesneau pour les élections régionales de 2021 en Centre-Val de Loire). Mohamed. Périco (perruche, petit perroquet en castillan) de Z***, nous donne-t-il une leçon de psittacisme, de prénoms français (aryens ?), de prénomphobie qui s'ignore, de crétinisme pitoyable, de racisme gerbant, de fascisme islamophobe tout court, de diversion alors que la planète s'écroule grâce au triomphe des idées chères à son portefeuille... ? Faf fada et fade, Périco agace.
- Leprettre, Éléonore. Pantouflarde ? L’ancienne cheffe de cabinet de Marc Fesneau, ministre de l’agriculture, rejoint le lobby des pesticides: elle devient directrice de la communication et des affaires publiques de l’ex-Union des industries de la protection des plantes, au moment où des objectifs européens ambitieux de baisse du recours aux produits agrochimiques sont fixés. (...) Phyteis confirme au Monde l’arrivée d’Eléonore Leprettre au poste de directrice de la communication et des affaires publiques, à compter du 1er juin. (Stéphane Foucart, Le Monde, 25 mai 2022). Il n'est pas difficile d'imaginer ce qu'elle foutait au ministère pour mériter ce poste.
- Lescure, Roland. Ancien numéro deux des branches gestion d’actifs de Natixis et de Groupama, il était depuis 2009 premier vice-président de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), poste qu'il a quitté en avril 2017 pour rallier LREM car il disait "craindre une victoire de la droite" (ultrasic), lui qui n'a jamais dit non aux paradis fiscauxet "assume". Ministre délégué auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargé de l'Industrie depuis le 4 juillet 2022. Voir Gecina.
- Lettre aux Français (du 3 mars 2022, pour lancer sa candidature à un second quinquennat). Mes chers compatriotes, nous avons traversé ensemble nombre d'épreuves... ["ensemble" ? alors que, franchement, nous n'avons pas gardé les cochons ensemble ?] Commentaires de Maxime Combes.
- Lexique. « (...) il y a un lexique dans la police. » Voir Bicot. Voir Inaudible. Voir Singe.
- Liberté : Il n'y a pas de choix, juste l'embarras.
- Liberté de la Presse (et d'expression, en générale). Liberté de la presse : Macron contre « ceux qui se battent pour écrire la vérité ». La garde à vue de la journaliste Ariane Lavrilleux, survenue peu avant le lancement des « états généraux de l’information », renforce les inquiétudes quant à l’initiative présidentielle. D’autant qu’elle vient grossir la liste des atteintes à la liberté de la presse depuis la première élection d’Emmanuel Macron. (Analyse d'Ellen Salvi, Mediapart, 20.09.2023, qui rappelle sur Twitter à la même date : « Une journaliste vient de sortir de 39 heures de garde à vue, durant lesquelles elle a été interrogée par les services de renseignement, et on ne parle que de la visite du roi d’Angleterre. Tout va bien. »). « Ce jeudi 21 septembre, les journalistes de Libération Ismaël Halissat, Fabien Leboucq et Antoine Schirer étaient convoqués pour être entendus en tant que suspects sous le régime de l’audition libre par la brigade criminelle de la police judiciaire de Lille. / Les motifs d’infractions de «violation du secret de l’instruction», «recel de violation du secret de l’instruction» et «diffamation publique à raison de la fonction ou de la qualité de dépositaire de l’autorité publique» retenus par le parquet visent la publication d’une série d’articles sur la mort d’Amine Leknoun, tué par un policier de la BAC, à Neuville-en-Ferrain (Nord). / Dans leur enquête, les journalistes de Libération soulignent les manquements de l’IGPN et de la juge d’instruction dans la conduite des investigations concernant la mort d’Amine Leknoun. / Parce qu’elle constitue un gaspillage des ressources de la police et de la justice, et, surtout, dans la foulée de la perquisition et de la garde à vue de trente-neuf heures infligées à notre consœur de Disclose Ariane Lavrilleux, une nouvelle tentative d’intimidation de journalistes, la Société des journalistes et du personnel (SJPL) et la direction de Libération dénoncent une procédure inadmissible et indigne d’un pays démocratique où la liberté de presse ne doit en aucun cas être entravée. » (Société des journalistes et du personnel de Libération et La direction de la rédaction de Libération, Libération, 21.09.2023). Ahurissante tentative d'intimidation. RSF "réclame une révision sans plus tarder de la loi sur la protection du secret des sources". (France 3 Régions, 22.09.2023).Rappelons que la mise en examen du policier de Tourcoing qui a tué Amine Leknoun, en août 2022, après un refus d’obtempérer, a été confirmée le 5.09.2023 par la cour d’appel du Nord. (Cf. La Voix du Nord, 6.09.2023). Puis, Darmanin somme le Préfet de la Vienne de saisir le Procureur de la République contre le collectif "Poitiers antifasciste", auteur d’une affiche dénonçant le racisme et les violences policières qui associait police à croix gammée. Voir Assaut contre les libertés académiques... ; Champion de l'écologie ; Détentions arbitraires... ; Drahi, Patrick ; Exemplarité en matière de ventes d’armes (et de défense de la liberté d'expression) ; Glanz, Gaspard ; Les Parleuses ; Liberté, égalité et fraternité de presse ;Loi Avia ; Loi « Sécurité Globale » ; Médias ; Palestine. Violences policières.
- Liberté, égalité et fraternité de presse. La police n'a que l'embarras du choix.
- Librairie Le Monte-en-l'air. Débat autour de la Commune, avec les historiens Ludivine Bantigny et Quentin Deluermoz, sur la terrasse... nassée par la police macronite (29.05.2021). Voir Police macronite et tradition.
- Loi Avia « contre la haine en ligne » (Loi visant à lutter contre les contenus haineux sur Internet). « C’est une gifle. Le Conseil constitutionnel a censuré, jeudi 18 juin, la proposition de loi contre la haine en ligne, portée par la députée La République en marche (LRM) de Paris, Laetitia Avia, et soutenue activement par le gouvernement. Adoptée le 13 mai, le texte controversé devait entrer en application au 1er juillet, mais il est privé de l’essentiel de sa substance. / Le juge constitutionnel a censuré sa disposition-phare, l’obligation faite aux réseaux sociaux de supprimer, dans les vingt-quatre heures, sous peine de lourdes amendes, les contenus « haineux » qui leur sont signalés sur Facebook, Twitter, Snapchat, YouTube… Pour le Conseil constitutionnel, ce mécanisme risquait de porter « une atteinte à l’exercice de la liberté d’expression et de communication qui n’est pas nécessaire, adaptée et proportionnée ». Or, c’était « le cœur du texte », comme l’affirmait Mme Avia, en mai 2019. » (En lire plus : Martin Untersinger et Alexandre Piquard, Le Monde, 20.06.2020). Voir Avia, Laetitia. Voir Liberté de la Presse.
- Loi « Confortant le Respect des Principes de la République ». La loi CRPR a été promulguée le 24 août 2021 « dans le but d'armer la République contre toutes les formes de séparatisme et de protéger notre modèle républicain », selon la Macronie. Mais j'ai trouvé une autre perspective : « (...) si la loi contre les séparatismes est votée en 2021, c'est parce qu'il faut recréer l'union sacrée [le grand compromis national intrablanc interclassiste, c'est-à-dire, passé entre le Capital et le Travail de souche] après l'insurrection des Gilets jaunes, dangereusement indifférente aux indigènes, et l'émergence de la « Génération Adama » mobilisée contre la police républicaine et qui pouvait potentiellement susciter des sympathies blanches, notamment auprès du peuple de gauche et des insurgés Gilets jaunes, lourdement brutalisés par cette même police. » (Houria Bouteldja, Beaufs et Barbares, La Fabrique, 2023, p. 162). La « loi séparatisme » face aux valeurs européennes : extraits de l'intervention de Rafik Chekkat (fondateur de islamophobia.fr) à la 51e session du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU (Genève. Vidéo de 11' 44'' du 23.01.2023). Voir CCIF. Voir Décivilisation. Voir Islamophobie. Voir Loi « Sécurité Globale ». Voir Séparatisme.
- Loi « Immigration ». Projet de loi pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration. Olivier Besancenot : Les Gros mots #12 : « ÉTRANGER » (Là-bas si j'y suis, 17.01.2023). La loi « immigration » contiendra une disposition permettant d’expulser un étranger sans qu’il ait commis d’infraction pénale, selon Olivier Véran. « Le but est de faire en sorte que quand une personne étrangère dans notre pays ne respecte pas les valeurs de notre République (…) », que celle-ci « ne soit pas contrainte de la conserver sur son territoire », a insisté le porte-parole du gouvernement. (Le Monde, 18.10.2023). La Bruyère dirait qu'en France, les étrangers sont contraints de demeurer libres, particulièrement les Musulmans. M. Véran, je ne partage aucunement vos valeurs totalitaires : vous allez m'expulser si je mets les pieds en France ? Il est vrai que je suis retraité... Voir Atteintes à la dignité et aux droits fondamentaux des personnes exilées. Voir Darmanin, Gérald. Voir Efficacité. Voir Intégrer.
- Loi LOPMI. L’Assemblée a approuvé, mardi 22 novembre 2020, le projet de loi de programmation et d’orientation du ministère de l’Intérieur, un texte adopté avec les votes des LR et du RN et l’opposition de la gauche. La loi prévoit 15 milliards d'euros supplémentaires d'ici 2027, le recrutement de 8 500 policiers et gendarmes sur 5 ans, la création de 11 nouvelles unités de forces mobiles « spécialisées dans l’intervention rapide » et, pour les zones rurales, 200 brigades de gendarmerie, la transformation numérique du ministère, investissements dans la cybersécurité, réouverture de sous-préfectures... Que les ressources ne manquent pas pour terrifier les récalcitrants. Voir APL, Réforme de l'Assurance-chômage et d'autres compensations.
Source : Siné Mensuel nº 86, mai 2019, p. 14. Gérard Filoche : Eh hop ! Encore des cadeaux de Macron aux patrons.
Note de Maxime Combes / ATTAC, du 16.01.2020, sur les rapports qu'il y a entre la loi PACTE, le projet de loi Retraites et les intérêts financiers autour de l'épargne-retraite : Axa, AG2R, Amundi, BlackRock : qui seront les grands gagnants du développement de la retraite par capitalisation ? (version en PDF) « (...) L’objectif de la loi PACTE est de rendre le PER plus attrayant pour l’épargnant et de faire grimper les encours de l’épargne-retraite de 70 milliards d’euros d’ici à 2022, pour atteindre les 300 milliards. Soit une augmentation voulue de plus de 30%. Si l’on ne regarde plus les encours, mais la collecte annuelle de l’épargne pour atteindre un tel encours d’ici à deux ou trois ans, on se rend compte que cette collecte doit tripler. Ce qui revient à promettre un taux de croissance annuel à deux chiffres pour ceux qui sauront profiter de l’aubaine. / Le gouvernement a donc inclus dans le dispositif un avantage fiscal conséquent : les versements sont déductibles des impôts. Cette déduction fiscale est proportionnelle à la tranche marginale d’imposition (TMI). Pour le dire autrement, pour un versement donné, plus le revenu déclaré est élevé plus la déduction fiscale sera conséquente. Voilà donc un avantage fiscal qui est d’autant plus avantageux que l’on est riche. Prenons un exemple : pour 1000 euros versés, un contribuable payant l’impôt sur le revenu obtiendra 300 euros de déduction d’impôt s’il se trouve dans la tranche à 30 %, 410 euros s’il est dans la tranche à 41%, 140 euros s’il est dans la tranche à 14 %. Ces mesures de déduction fiscale sont clairement destinées à encourager les plus riches à se tourner vers l’épargne-retraite plutôt que l’assurance-vie. C’est l’inverse pour ceux qui sont faiblement imposés ou pas imposés du tout. / La loi PACTE prévoit également une incitation pour les épargnants à transférer leur épargne de l’assurance vie vers l’épargne-retraite : jusqu’au 1er janvier 2023, tout rachat d’un contrat d’assurance vie de plus de 8 ans fera l’objet d’un abattement fiscal doublé par rapport aux règles habituelles, si les sommes sont réinvesties dans un nouveau PER [cf. le dossier de presse du lancement du Plan Épargne Retraite, du 1er octobre 2019 avec édito de Bruno Le Maire]. Le gouvernement n’a donc pas lésiné sur les avantages fiscaux pour tenter de faire basculer une part conséquence de l’épargne française vers l’épargne-retraite. (...) ». Frédéric Lordon, Figures du communisme, La Fabrique Éd., Paris, 2021, Note 17 : « On rappellera que le député LREM Jacques Maire, co-rapporteur du projet de loi Retraites, était un ancien haut salarié de l'assureur AXA [et avait gardé, malgré de louches filtrations(pour cause d'embrouilles entourageales), un portefeuille d’actions dont la valeur était estimée à 358 935 euros. Quant au fondateur d'AXA, Claude Bébéar, il avait exprimé son soutien à Macron dans une tribune publiée dans les Échos en avril 2017]. On rappellera surtout cette publicité opportuniste jusqu'à la maladresse crasse, où AXA présentait par anticipation [en 2019] ses « solutions » à « la baisse programmée des futures pensions » (sic) attendue de la réforme des retraites... » [les liens et les crochets sont toujours de mon cru]. En effet, c'est après un tweet du 15.01.2020 de Raphaël Pradeau (porte-parole d'ATTAC en l'occurrence) qu'AXA a supprimé la page Web contenant l'infographie publicitaire. Pradeau faisait mouche : « Une publicité d'AXA qui dit ce que le gouvernement ne veut pas dire : - la #reformedesretraites va entraîner la baisse des pensions - les français sont inquiets pour leurs pensions de retraite - Axa a la solution : prenez un plan d'épargne retraite pour compléter votre pension ! » La page 6 et dernière de la pub inclut une déclaration vautour, qui vaut le détour, du prévoyant Jean Malhomme (honnit soit qui mal y pense), directeur Épargne et Prévoyance AXA France : « L’année 2019 va être marquée par de profondes modifications sur le marché de la retraite avec de belles opportunités à saisir. Nous avons tous les atouts en main pour les exploiter au mieux : une nouvelle offre issue de la loi PACTE, ainsi que l'expertise de nos réseaux pour conseiller et accompagner nos clients dans cet univers complexe. » La belle opportunité d'un pognon de dingue versé à une des tables du casino des charognards, le soi-disant "marché de la retraite" (Wael Mejrissi
se demandait si cette indiscrétion avant la lettre pourrait servir à délurer d'aucuns qui ne comprennent pas que le Capital joue sur nos vies tout en étant la Banque). Quant à l'expertise de leurs réseaux, personne ne pourra contester la condition d'atout majeur que fournit une porte tambour de la taille d'un co-rapporteur de l'aubaine en préparation.Aussi, ajoute un très bon article de Joachim Valente, sur le site de Révolution Permanente, « cette pub d’AXA n’est pas sans rappeler les liens troubles qui existent aussi entre BlackRock et Macron. Ce dernier avait nommé le président du mastodonte de la gestions d’actifs financiers, Jean-François Cirelli, officier de la Légion d’Honneur[cf. sur ce blog BlackRock ou ces financiers qui dirigent le monde] le 31 décembre en pleine réforme des retraites. C’est ce même homme qui déclare que l’intérêt de la réforme c’est de « permettre aux français de s’approprier l’épargne-retraites » [permettre de s'approprier !!! "aux "Français" ? La langue, peut-elle être plus tordue ?] et qu’il a « de grandes ambitions pour BlackRock en France ». / Macron déclarait déjà en 2015, quand il était ministre de l’économie sous Hollande, que « la France a besoin de fonds de pension » [comprendre, les fonds ont besoin du magot français]. Aujourd’hui cela ne fait aucun doute, la réforme des retraites s’inscrit dans la continuité d’une politique visant à terme, à un régime par capitalisation et la publicité d’AXA nous le prouve une fois de plus. / Les grévistes qui se battent contre la réforme des retraites depuis le 5 décembre sont bien conscients de l’enjeu du projet gouvernemental. L’action d’envahissement d’AXA à Toulouse le vendredi 10 janvier le montre bien. A l’initiative de l’inter professionnelle, plus de 200 soutiens et grévistes de différents corps de métier (cheminots, enseignants, hospitaliers, personnels administratifs, personnels Biatss du Mirail, étudiants, gilets jaunes.. ) s’étaient mobilisés pour dénoncer AXA et BlackRock, ces "braqueurs de retraites" ! » (28.02.2020). Quant à Jacques Maire, qui fut très logiquement accusé de conflit d'intérêts le 25.02.2020 (cf. FranceTVinfo, Libération et Maxime Combes sur son blog de Mediapart, contribution à ne pas louper), il fut honteusement reconduit dans ses fonctions de chaise musicale, pas plus tard que trois jours plus tard, par la déontologue de l’Assemblée nationale, Agnès Troblot-Roizier, qui fut nommée en 2017 sur proposition de l’intègre et bon vivant François de Rugy, alors Président de l’Assemblée, comme le rappelle Valente. Cf. aussi Le Monde et Là-bas si j'y suis. Voici un extrait du billet mentionné de Maxime Combes : « Axa déclare sur le site de la HATVP avoir mené en son nom propre, dès 2017, des actions de lobbying sur la « réforme de l'épargne-retraite » en organisant « des discussions informelles ou des réunions en tête-à-tête » avec des « membres du Gouvernement et membres de cabinets ministériels » à ce sujet. Axa précise que 4 personnes étaient employées dans le cadre de ces activités pour un montant total de dépenses entre 200 et 300 000 euros en 2017 et plus de 300 000 euros en 2018. Preuve, s'il en était besoin, de l'intérêt caractérisé d'Axa pour la loi Pacte et la réforme du régime des retraites. / Le manque d'informations précises sur ce registre très incomplet et imparfait de la HATVP ne permet pas d'en savoir plus ni sur le contenu des activités de ces salariés, ni sur les dirigeants politiques rencontrés et encore moins sur le contenu de ces rencontres. Pour l'année 2018 (l'année 2019 n'est pas encore renseignée), on notera un nombre considérable d'activités de lobbying sur les retraites et l'épargne-retraite menées par la Fédération française de l'assurance, dont Axa est un membre éminent. A cette date, Jacques Maire était déjà nommé « ambassadeur des retraites » pour la majorité LREM. En tant que VRP de la réforme, a-t-il rencontré Axa et/ou la Fédération française de l'assurance au sujet de la réforme en préparation sous la conduite de Jean-Paul Delevoye ? Cela fait partie des questions en suspend auxquelles Jacques Maire et la majorité devraient répondre. » Voir GRTgaz. Voir Le point de fusion des retraites. Voir Rabatel, Raphaële. Voir Réforme des Retraites.
- Loi « Sécurité Globale ». Stop !, cliquez ci-contre pour un suivi complet de l'historique de cette loi. Qui sont-ils ? « La coordination #StopLoiSecuriteGlobale s’est constituée le 8 novembre 2020 à l’initiative des quatre organisations syndicales représentatives de journalistes (SNJ - SNJ-CGT - CFDT-Journalistes - SGJ-FO) et de la Ligue des droits de l’Homme, qui sont montées au créneau, alors que la proposition de loi dite de Sécurité Globale était déposée en procédure accélérée au Parlement. Dans sa toute première expression, la coordination a demandé l’ouverture de discussions avec le ministère de l’Intérieur et le groupe parlementaire La République en Marche. Cette demande est restée lettre morte. Des associations de réalisateurs·trices, organisations de défense des droits humains, confédérations syndicales, comités de familles de victimes de violences policières, collectifs de quartiers populaires, d’exilé·es, de blessés et de Gilets jaunes, etc., ont progressivement rejoint la coordination #StopLoiSecuriteGlobale, aujourd’hui constituée d’une soixantaine d’organisations. Cette proposition de loi vise à porter atteinte à la liberté de la presse, à la liberté d’informer et d’être informé, à la liberté d’expression, en somme aux libertés publiques fondamentales de notre République. « Le dialogue social, la démocratie, c’est tout ce à quoi nous, journalistes, réalisateurs, citoyens, nous aspirons. ». Début de leur communiqué après la censure par le Conseil Constitutionnel de sept articles de cette loi liberticide : Loi Sécurité globale : camouflet pour le gouvernement, demi-victoire pour les libertés. Le 20 mai 2021, le Conseil constitutionnel a censuré plusieurs dispositions phares de la loi dite Sécurité globale adoptée le 15 avril dernier. Cela constitue une victoire incontestable pour un ensemble d’organisations de défense des droits humains réunies au sein de la Coordination #StopLoiSécuritéGlobale qui n’a eu de cesse, depuis novembre dernier, de dénoncer le caractère liberticide de ce texte. Plus d’une vingtaine de saisines du Conseil constitutionnel ont été effectuées par nos organisations membres et des collectifs régionaux opposés à la loi. / Cela représente surtout une victoire pour les libertés de chaque citoyenne et citoyen en France. / Le gouvernement se fait ainsi tancer concernant des dispositifs policiers sur lesquels il avait misé politiquement en faisant montre d’une insatiable soif sécuritaire : exit le délit de provocation à l’identification des forces de l’ordre, qui avait conduit des centaines de milliers de personnes à défiler partout en France. Il sera toujours possible pour chaque citoyen.ne de documenter l’action de la police. Exit l’usage généralisé et incontrôlé des drones ; exit aussi le transfert des pouvoirs de police judiciaire à la police municipale. / Malheureusement, le Conseil constitutionnel a aussi validé un certain nombre de dispositions problématiques, qui accentuent la logique d’un appareil policier surpuissant et peu ou pas contrôlé. / Cette décision du Conseil constitutionnel donne néanmoins quelques bouffées d’oxygène et montre que la lutte collective mérite de se poursuivre ardemment et plus que jamais, alors que s’amoncellent d’autres projets de loi, tout aussi liberticides. / Après la décision du Conseil constitutionnel, Gérald Darmanin a dit vouloir légiférer à nouveau sur les dispositions censurées. La coordination #StopLoiSécuritéGlobale estime que ces déclarations traduisent la volonté du ministre de l'Intérieur de continuer à s'en prendre aux libertés fondamentales en France. » Sur Twitter. Article 25. Dossier Reporterre. AI : « Soutenu par le gouvernement, ce texte a été dénoncé par l’ONU, le Conseil de l’Europe et la Défenseure des droits : il porte atteinte aux droits humains. Non seulement il entrave la possibilité de rendre publiques les pratiques policières illégales, mais il prévoit aussi de donner aux forces de l’ordre des moyens totalement démesurés pour nous surveiller presque en toute circonstance : une atteinte disproportionnée à notre droit à la vie privée, une menace sur le droit de manifester. » Elle porte atteinte « aux piliers de la République Française », comme la loi « confortant le respect des principes de la République », dite « loi contre le séparatisme », destinée, entre autres, à dissoudre la dissidence [les gens qui ont toujours été discriminés, maltraités, voire esclavisés ou massacrés, sont taxés de séparatisme lorsqu'ils veulent exister politiquement, qu'ils n'acceptent pas du tout les règles du jeu et qu'ils résistent]. « Des sénateurs ont fait passer un amendement punissant de 3 ans de prison les lanceurs d'alerte dans les élevages dans la loi Sécurité Globale. Cela au mépris total des engagements français en matière de liberté d'information. » « Prenons l’exemple de la fermeture administrative des lieux de culte par les préfets [Exemple : le 2 novembre 2016, M. Bernard CAZENEUVE, Ministre de l’Intérieur, a fait procéder ce jour à la fermeture administrative de quatre mosquées, sur le fondement des dispositions de l’article 8 de la loi sur l’état d’urgence (...)]. Cette mesure, qui n’existait pas en droit français, a été instaurée en 2016 par l’une des lois de prorogation de l’état d’urgence antiterroriste. Elle a ensuite été normalisée une première, en 2017, par la loi sur la sécurité intérieure —mais uniquement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme— puis normalisée une seconde fois, en 2021, par la loi contre le séparatisme —cette fois sans aucune restriction. Dans cet exemple comme dans des centaines d’autres, l’état d’urgence a permis à la logique de l’exception de se disséminer peu à peu dans l’ensemble de l’ordre juridique. Par conséquent, le retour au statu quo ante est devenu impossible. L’état d’urgence n’est pas une parenthèse : niché au cœur même de l’État de droit, il le subvertit de l’intérieur. » [Stéphanie Hennette-Vauchez, juriste, professeure de Droit public à l’université de Nanterre, directrice du Centre de recherches et d’études sur les droits fondamentaux (Credof) et autrice de La Démocratie en état d’urgence. Quand l’exception devient permanente (Seuil, 21.01.2022), Le Monde, 21.01.2022]. Voir Détentions arbitraires. Voir Liberté de la Presse. Voir Loi « Confortant le Respect des Principes de la République ». Voir Marches des Libertés #StopLoiSecuriteGlobale. Voir Quadrature du Net. Voir Surveillance et Censure.
- Macron, Brigitte. « La communication non verbale de Brigitte Macron quand l’enfant parle de son enseignante est particulièrement flagrante. » Le dos et le sourire blasé sous cape, notamment. Mais surtout, pourquoi elle est là, à quel titre, dans quel but ? Pourquoi forcer une mascarade.com en envoyant des psychopathes à un gamin traumatisé ? Ces monstres osent tout. (9.11.2023)
- Maillard, Sylvain. L'évasion fiscale ? « On se bat tous les jours contre ça, mais c'est difficile. » « Ce député macroniste dont “Le Monde“ vient de révéler qu'il avait détenu (sans le savoir, assure-t-il) 25 % des parts d'une société domiciliée aux Seychelles fait preuve d'une impressionnante fermeté lorsqu'il sermonne les chômeurs et chômeuses. » (Sébastien Fontenelle). "Il faut arrêter cette notion du progrès social qui serait toujours de travailler moins. Il nous faut travailler plus", déclare Sylvain Maillard, député Renaissance (FranceInfo, 20.05.2023). Il y en a qui rétorquent mais... vraiment ?Voir Jeux Olympiques 2024.
- Maillet, Sébastien. Main arrachée. Pour la justice, le lancer de la GLI-F4 était ni nécessaire ni proportionné. Il y a faute de l’Etat.Le 9 février 2019, c’est l’acte XIII des Gilets Jaunes. L’itinéraire parisien est dûment déclaré en Préfecture, autorisé par la même, et le cortège fait halte devant l’Assemble nationale. Plusieurs pelotons de gendarmerie sont positionnés, dont celui de Lodève. Les grilles avant du Palais Bourbon sont recouvertes de planches, pour cause de travaux. Sur les planches, de grandes photographies vantent les lieux ; un graffiti demande «où est l’entrée ?» ; un autre répond «le débat, c’est dans la rue». On entend des cris, des slogans, et des chants. Quelques projectiles volent, et c’est le festival de gazage. Des lacrymos en pagaille. Soudain, à la hauteur du passage piéton qui mène du pont de la Concorde vers l’Assemblée, une explosion déchire les airs. Et d’autres cris, mais différents — des cris de douleur et d’effroi. Sebastien Maillet, gilet jaune d’Argenteuil, est emmené à l’abri, au pied des jardins de l’Assemblée. Ce jour-là, Sebastien ne porte pas son gilet, mais un brassard, car enfiler le gilet jaune à Paris, c’est désormais s’as surer des contrôles à répétition. Des street medics prennent immédiatement en charge Sébastien. On lui fait un garrot, encore des cris, une femme demande qu’on se pousse, « écartez vous, écartez vous », répète-t-elle. Plusieurs vidéastes saisissent la scène et au moins deux lives la retransmettent. Sebastien Maillet, plombier, 29 ans, vient de perdre sa main droite. Une grenade explosive a tout déchiqueté: la paume, les doigts — et son avenir. (...) (David Dufresne, Blast, 19.06.2021). « Le cadeau de Noël de #Darmanin aux gendarmes et aux CRS : une commande record de 10 millions de grenades lacrymogènes. » (Le Canard Enchaîné, 20.12.2022) ; « pour un montant total de 36 millions d'euros. (...) De toute évidence, le gouvernement est très optimiste sur l'accueil qui sera réservé à sa réforme des retraites. », infère Alexandre Lord (Siné Mensuel nº 125, janvier 2023, Ils osent tout ! p. 4). Voir Police macronite et tradition.
- Maire, Jacques. « Retraites: Jacques Maire, député et actionnaire d'AXA, en plein conflit d'intérêts : Jacques Maire, député des Hauts-de-Seine, est co-rapporteur du projet de loi sur les retraites. Comme nous l'avions évoqué sur twitter dès le 11 février dernier, il était étonnant de constater qu'un ancien cadre dirigeant d'Axa puisse être nommé co-rapporteur d'un projet de loi si sensible. Qui plus est alors qu'il est toujours actionnaire d'Axa, comme l'indiquent très clairement ses propres déclarations sur le site de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) : il annonce en effet détenir 13 836 actions de l’assureur, pour une valeur estimée à 358 935 euros. (...) » (Maxime Combes, blog de Mediapart, 25.02.2020). À la fin de cet article, Maxime Combes ajoute trois addenda : « Addendum : le 1er décembre 2018, alors que Jacques Maire était déjà officiellement "ambassadeur des retraites" pour LREM, Jacques Maire se félicite de rencontrer Jean Granier, un ex-cadre dirigeant d'Axa, devenu président directeur-général de l'assureur Generali France (et qui deviendra en 2019 Vice président Fédération Française de l'Assurance) : alors que Jacques Maire avait un accès privilégié à Jean-Paul Delevoye qui pilotait la réforme pour le gouvernement, Jacques Maire et Jean Granier ont-il échangé sur les parties "épargne-retraite" de la loi "Plan d'Action pour la Croissance et la Transformation de l'Entreprise", de l'encouragement à développer l'épargne-retraite de la future loi retraites ? Addendum n°2 : pour se défendre de tout conflit d'intérêt entre son portefeuille d'actions Axa et sa position de co-rapporteur du projet de loi retraites, Jacques Maire indique aujourd'hui qu'il n'a pas « considéré qu'il y avait un quelconque conflit d'intérêts, parce que (la réforme des retraites) n'est pas un texte sur les produits d'épargne français ». Cette défense est plus que surprenante. Il suffit en effet de mener une recherche rapide sur le site de l'Assemblée nationale pour constater que Jacques Maire n'a pas hésité à co-signer des amendements portant précisément sur l'épargne-retraite lors de l'examen de la Loi Pacte (les amendements 1739, 1740 et 1741) : en septembre 2018, Jacques Maire détenteur d'actions Axa, principal vendeur d'épargne-retraite en France, co-signait déjà des amendements sur l'épargne-retraite. Ce qui affaiblit considérablement sa ligne de défense d'aujourd'hui et montre combien il est déjà intervenu, en tant que député, sur un sujet, l'épargne-retraite (par ailleurs encouragée par le projet de loi retraites dont il est co-rapporteur) qui est de l'intérêt de son ancien employeur dont il détient des actions. / Addendum n°3 : Pour sa défense, Jacques Maire déclare "avoir quitté Axa fin 2012" et "depuis, ne plus avoir aucun contact particulier avec l'assurance". Outre le rendez-vous avec Jean Granier évoqué ci-dessus, en novembre 2018, alors qu'il était déjà ambassadeur "retraites" pour la majorité, il indiquait sur twitter avoir rencontré les dirigeants d'Axa Turquie[, ses amis Yavuz et Olgun, d'AXA Sigorta,] et se félicitait de la bonne santé de l'entreprise. Par ailleurs, il n'est autre que le Vice-Président du groupe d'étude de l'Assemblée nationale sur "l'assurance"[mandat clos le 21.06.2022] qui a notamment pour fonction d'auditionner des personnalités exerçant des fonctions ce domaine-là. Ce qui complique un tantinet les choses quand on affirme ne "plus avoir de contact particulier avec l'assurance". » Disons, pour compléter le profil du pantouflage innocent PS-macronite pur beurre de Jacques Maire, qu'avant son passage de 10 ans chez Axa, il avait appartenu à des cabinets ministériels, puis puis puis... et qu'en février 2020, il participait au capital de 27 structures... et un long etcétéra, selon RP, à ne pas négliger. Voir Loi PACTE.
- Manu. « Gilet Jaune » éborgné : « Je serai toujours là ! ». Un reportage de Taha Bouhafs pour Là-bas si j'y suis (2019). Très dur à voir.
- Manu-scrit du 7.05.2023. Où le patron remercie. C'est, comme d'hab, un énorme foutage de gueule. Voir Champion du foutage de gueule toutes catégories.
- Maurras, Pétain. Ça veut commémorer Maurras, ça veut honorer Pétain, ça accorde des entretiens à un magazine qui provoque à la haine contre les Roms - puis ça vient te dire « n'oublions jamais » et t'expliquer que « la lutte contre toutes les formes de haine est un combat quotidien » (Sébastien Fontenelle sur Twitter, 14.02.2021). Témoignage du juriste Pierre-Henri Teitgen. juriste démocrate-chrétien de l'après-guerre et, certainement, woke limite islamogauchiste avant la lettre (ou judéo-bolchévique après la lettre, que sais-je).
- Mbappé. Kylian Mbappé est un Parisien scolarisé à Bondy, mais il n'est pas RIEN, pas un Dionysien fils de Camerounais et d'Algérienne bon à recevoir le traitement que la police macronite réserve aux Dionysiens en général, car footballeur porteur du plus gros capital symbolique. Voir Harceleur et forceururbi et orbe. Voir Police macronite et tradition. Voir Rien.
- Médias. « Emmanuel Macron – mais aussi les membres du gouvernement et de La République en marche – multiplie les déclarations, les décisions et les initiatives législatives portantatteinte à l’indépendance des médias ainsi qu’à la liberté d’informer. » (Basile Matthieu, 18.06.2018). Unes. Voir Journalistes.
- Mehdi K. Le jeune Mehdi est-il vraiment l'homme qu'on voit se faire tabasser par des policiers sur une vidéo? « (...) de nombreux éléments laissent penser que ce n'est pas lui que l'on voit sur la vidéo. (...) Nous sommes en revanche en mesure de confirmer qu'il a bien été interpellé (les images dans le car de police en témoignent) et, après lui avoir rendu visite à l'hôpital de la Salpêtrière, qu'il est très gravement blessé. Il aurait quinze jours d'interruption temporaire de travail (ITT). Un compte-rendu de scanner que nous avons consulté montre qu'il souffre de multiples fractures du côté gauche du visage : le plancher de l'orbite, la lame orbitaire, l'arcade et le sinus maxillaire. Sa mère, présente à ses côtés, et lui hésitaient encore hier après-midi à porter plainte. «Si ça servait à quelque chose, oui je porterais plainte.» » (Libération, 4.12.2018). Voir Rue de Berri.
- Misoprostol. « Pénuries de pilules abortives (misoprostol) : le point au 18 avril 2023. Que fait le gouvernement pour assurer la sécurité sur la chaine d’approvisionnement de pilules abortives depuis les courriers des exploitants (juin2022, septembre 2022, mars 2023) annonçant le contingentement du misoprostol ? Pourquoi les administrations et le gouvernement ne répondent-ils pas aux inquiétudes des acteurs de terrain ? Alors que le ministre de la santé apportait le 8 avril son soutien aux femmes américaines face aux menaces légales et juridiques contre le droit à l’IVG, pourquoi ne répond-il pas aux acteurs de terrain alors que les pénuries menacent ce même droit en France ? (...) » (Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament). OTMEDS.org conclut sur la gravité de la situation : « Les témoignages des professionnels montrent qu’il y a bien pénuries de pilules abortives par endroits et par séquences. Il est inacceptable qu’un médicament aussi important soit indisponible, ne serait-ce qu’une semaine. / Sur plusieurs territoires, le misoprostol a été ou est encore difficile, voire impossible à trouver pour des centres de santé ou de planification, par exemple à Lille début avril, à Versailles, à Issy-les-Moulineaux. La recherche de solutions détourne le temps des soignants et plonge dans l’angoisse les personnes qui ont besoin d’un accès rapide. / 76 % du total des IVG sont médicamenteuses, qu’elles soient réalisées en établissement ou non7. Si l’IVG médicamenteuse devenait impossible à pratiquer, le besoin ne pourrait donc pas être pourvu par des IVG non médicamenteuses. Restreindre le choix dans les méthodes d’avortement à cause des pénuries serait en soi déjà très grave, mais ce serait concrètement une solution peu viable, surtout que le misoprostol doit aussi être utilisé pour d’autres formes d’avortements et pour l’accompagnement des fausses couches, et que les hôpitaux sont frappés par un manque de personnels, aggravé par les ponts et les vacances de cette période. » « Sur RMC ce matin, le ministre de la santé François Braun a minimisé la réalité des pénuries de misoprostol, pilule nécessaire à l’IVG, médicamenteuse ou non. S’il est sorti du silence qu’il opposait depuis des semaines aux alertes des acteurs de terrain confrontés aux difficultés d’accès à ce médicament, c’est donc pour s’asseoir sur les témoignages. / Le ministre a concédé des « tensions » sur le misoprostol. Mais ce terme, institutionnel, ne permet pas de décrire la réalité de la disponibilité d’un médicament sur un territoire donné, à un moment donné. Une pénurie ne signifie pas nécessairement une absence totale et définitive d’un produit de santé sur l’ensemble du territoire, mais peut être : soit son contingentement, soit une indisponibilité de fait sur un territoire donné. Il est inacceptable qu’un médicament aussi important soit indisponible, ne serait-ce qu’une semaine. C’est ce qui est arrivé et qui arrive encore avec cette pilule. / Le ministre promet un retour à la normale rapide. Comment le croire alors que les mêmes promesses rassurantes qu’il avait faites à propos du paracétamol ou de l’amoxicilline se sont avérées fausses ? Le 23 octobre, sur BFMTV, François Braun affirmait qu’il y aurait assez de paracetamol pour l’hiver. Le 20 novembre au Grand Jury RTL, il assurait d’un retour à la normale dans les semaines à venir. Le 5 janvier sur France 2, il promettait un retour à la normale « très vite ». Le ministre de la santé et de la prévention n’a pas expliqué les mesures prises sur le terrain pour éviter le pire dans les quinze prochains jours, le temps que le retour à la normale qu’il promet se traduise localement. Il n’a pas non plus présenté de solutions sur le long terme, comme une relocalisation publique, coordonnée au niveau européen, pour garantir la sécurité sanitaire et l’accès à l’IVG. Les problèmes de disponibilité ne sont pourtant pas nouveaux, et s’aggraveront si rien n’est fait. Déjà, en mai 2020, le Haut Conseil à l’Égalité Hommes-Femmes alertait sur la vulnérabilité accrue de la chaine d’approvisionnement des pilules abortives, liée à la concentration de la production. Qu’est-ce qui a été fait depuis ? Qu’est-ce que le gouvernement entend faire maintenant ? » (Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament, 19.04.2023). Le président de la République, en rendant hommage à Gisèle Halimi le 8 mars dernier, a annoncé qu’il souhaitait graver dans la Constitution la « liberté des femmes à recourir à l’interruption volontaire de grossesse », nous rappelle Jonathan Duong, sur Là-bas.org, (cf. son excellent reportage Qui menace vraiment l'IVG ?, 21.04.2023), qui, en citant OTMeds, ajoute : « On a le droit de se réjouir que l’IVG devienne irrévocable parce que marquée dans la Constitution, mais ça n’empêche pas de s’interroger sur les motivations qui poussent le président de la République à faire ça. Or, sur désormais à peu près tous les sujets, la stratégie du président, c’est l’orwellisation. On se souvent du slogan dans le roman Mille neuf cent quatre-vingt-quatre : « la guerre c’est la paix, la liberté c’est l’esclavage, l’ignorance c’est la force. » Et ça, dire l’inverse de ce qu’on est en train de faire, c’est devenu l’alpha et l’oméga de chaque discours présidentiel : on nous explique que la réforme des retraites apportera plus de justice, surtout pour les femmes ; en réalité, c’est l’inverse, la réforme est injuste, et elle est d’autant plus injuste qu’on est une femme. Et le problème, c’est que c’est la même chose pour l’IVG. Inscrire l’IVG dans la Constitution, ça fait bien, et surtout ça permet de masquer que le droit et l’accès effectif à l’IVG sont menacés précisément par les propres politiques néolibérales de Macron.» Le 18.04.2023, le Haut Conseil à l'Égalité entre les Femmes et les Hommes (HCE) a demandé au gouvernement que la France, République libérale qui a donc perdu toutes les souverainetés et est donc soumise à toutes les dépendances, se magne à retrouver sa souveraineté en matière de production de la pilule abortive, vu que « la production des médicaments utilisés pour les IVG médicamenteuses est dans les mains d’un seul producteur, le groupe Nordic Pharma, avec des risques de rupture de production et d’approvisionnement et de pression sur les prix. »Solution qui était donnée depuis longtemps par la présidente du HCE, Sylvie-Pierre Brossolette, ancienne journaliste passée par les très libéraux L’Express, Le Figaro magazine et Le Point, qui publiait un ras-le-bol sous forme de tweet là-dessus le 25.06.2022 : « Le HCE soutient l inscription du droit à l avortement dans la Constitution. Je l ai réclamé dès mon arrivée à sa présidence. Il faut aussi l’introduire dans la Charte européenne des droits fondamentaux et relocaliser en France la production (américaine) de la pilule abortive !» ; où l'on voit bien que, dès qu'on approfondit un tant soit peu dans n'importe quel sujet, on abandonne illico le libéralisme et la mondialisation heureuse. Rappel : dans le monde, une femme meurt toutes les neuf minutes d'un avortement clandestin. En France, 130 centres IVG ont fermé ces quinze dernières années(Le Planning familial). Le Monde signale que 17,2 des avortements en France sont réalisés hors du département de résidence des femmes. Voir Halimi, Gisèle.
- Mollesse. Après avoir invité la présidente du Rassemblement national, coupable à ses yeux de “mollesse” vis-à-vis de l’islam, à prendre “des vitamines” pour muscler son discours, le ministre de l’Intérieur a accusé son interlocutrice: “vous êtes prête à ne même pas légiférer sur les cultes, et vous dites que l’islam n’est même pas un problème”. (En lire plus sur le Huffington Post ou sur Le Monde du 12.02.2021). Plus facho, tu meurs ! Ou comment « faire barrage au FN » en le surpassant dans son pré carré. Et puis, les média du régime appellent la surenchère fasciste un débat. Mais c'est raté : la maison Poulaga les trouve flagadas et leur préfère Z*mmour et compagnie. Darmanin n'en démord pas et fait tout pour être le plus aimé des flics et des fafs. Voir Darmanin. [Association mentale plus forte que moi : en 1972, après des « bombardements de saturation » (« tapis de bombes ») contre la République démocratique du Viêt Nam, le magazine The Economist s'était plaint que Kissinger était trop mou avec les Nord-Vietnamiens.]
- Montgenèvre 13 février 2021 : « au-delà de l’indigne », témoigne Damien Carême, « les forces de l’ordre se sont opposées à toute assistance auprès de ces êtres humains [une famille afghane] en détresse absolue [à une heure du matin], par une nuit glaciale en pleine montagne ». Des enfants et une femme prête à accoucher. Voir Délit de solidarité.
- Néonicotinoïdes. « Néonicotinoïdes : le revirement du gouvernement sur l'interdiction de l'insecticide "tueur d'abeilles" en 6 actes. Alors que les dérogations autorisant encore l'usage de certains de ces pesticides devaient prendre un terme à l'été 2020, le gouvernement ouvre une brèche dans l'espoir de sauver la filière sucrière. » (FranceTVInfo, 03/09/2020). « Les députés débattent lundi 5 octobre du projet de loi de dérogation sur les néonicotinoïdes, interdits d’utilisation en France depuis le 1er juillet dernier. Les betteraviers réclament une exception, alors qu’ils sont débordés par le virus de la jaunisse, transporté par un puceron. Pourtant, la science a déjà démontré une large contamination de l’environnement aux néonicotinoïdes, nous rappelle Jean-Marc Bonmatin. Chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), chimiste et toxicologue spécialiste de ces molécules, il est aussi vice-président du groupe de travail sur les pesticides systémiques (The Task Force on Systemic Pesticides, un groupe international de chercheurs sur les néonicotinoïdes). » (Reporterre, 5/10/2020). Bonmatin précise : «Cela fait maintenant plus de vingt ans que je travaille sur ces molécules et les preuves de leurs effets catastrophiques sur l’environnement, la biodiversité et même la santé humaine, n’ont cessé de s’accumuler. » La TFSP explique sur son site : « Les néonicotinoïdes sont encore toxiques même à de très faibles doses. Ils ont une grande persistance dans le sol et l’eau, restant in situ pendant des mois (en moyenne) et cela se traduit par une exposition prolongée et chronique des organismes non-cibles, comme les invertébrés. Parce qu’ils sont relativement solubles dans l’eau, ils ruissellent vers les habitats aquatiques facilement. L’inquiétude croissante au sujet de leur connexion au syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles a conduit à des restrictions sur leur utilisation dans les pays de l’UE. La préoccupation au sujet de leur impact sur d’autres espèces non visées, y compris les oiseaux, s’est accrue au cours des cinq dernières années. » « Néonicotinoïdes « tueurs d’abeilles » : le passage en force du gouvernement. Les écologistes sont dépités : les néonicotinoïdes seront à nouveau autorisés en 2022 dans les champs de betteraves, malgré leur toxicité. » (Reporterre, 5/01/2022). « Le Conseil d’État a validé l’autorisation des néonicotinoïdes pour les cultures de betteraves, a-t-il annoncé vendredi 25 février dans un communiqué. « Au vu des éléments transmis par les parties, le risque d’une infestation massive de pucerons porteurs de maladies est réel et sérieux et il n’existe à ce jour, malgré les recherches en cours, aucun autre moyen suffisamment efficace pour protéger ces cultures », ont estimé les juges administratifs. (...) Les associations de défense de l’environnement Agir pour l’environnement, Nature et Progrès ainsi que la Confédération paysanne avaient saisi le Conseil d’État en référé pour empêcher la réautorisation. Les trois organisations affirmaient que les documents fournis par le gouvernement ne démontraient pas la nécessité d’une telle dérogation. Fin novembre 2021, l’Institut technique de la betterave (ITB) a réalisé des prélèvements à proximité de parcelles touchées par la jaunisse. Bilan, seuls 7 prélèvements sur 267 parcelles se sont révélés positifs et risquaient donc de constituer des réservoirs viraux en 2022, contre 117 sur 170 l’année précédente. » (Reporterre, 28.02.2022). Une équipe franco-belge publie, lundi 21 novembre 2022, dans la revue Frontiers in Sustainable Food Systems, une méthode d’évaluation des « coûts cachés » de l'usage des pesticides, qui s'élèveraient de 370 millions à 8,2 milliards d'euros par an pour la France. (Stéphane Foucart, Le Monde, 23.11.2022). Voir Glyphosate.
- ¡No pasarán! Malheureusement, tout abhorré qu’il est, l’abject Macron ne parvient pas à récolter pas toute la haine, tout le ressentiment qu’il s’évertue à mériter. ¡No pasarán! était le cri de ceux qui prirent la décision de résister contre une force militaire très supérieure, soutenue par les Fascistes italiens et les Nazis allemands, qui voulait imposer en Espagne une dictature particulièrement obtuse et criminelle au service des grandes puissances ecclésiastique, foncière, militaire et financière, et contre l'émancipation d'un peuple qui recherchait la dignité et l'égalité, le bien commun, tel que le comprirent George Orwell dans Hommage à la Catalogne ou Rudolf Rocker dans Die spanische Tragödie(La Tragédie de l'Espagne), par exemple. ¡No pasarán! exprimait donc la rage des exploités qui voulaient résister, au péril de leur vie, contre leurs exploiteurs. Parce qu’il ne s’agissait pas d’une guerre civile, mais d'un pluri-affrontement bien plus complexe qui impliquait surtout une guerre de classes. L'infâme escroc linguistique Macron a réussi l’une de ses profanations les plus nauséabondes, le 5.10.2023, en cacophonant grotesquement le cri ¡No pasarán! au service de la classe des exploiteurs (il ne s'adresse point au boulanger du coin), en souillant l'héroïque détermination de ce cri de la manière la plus vile.
- Nogal, Mickaël. « Croquignolesque » : il a gonflé son CV. Pantouflard ? « Fusion de La République En Marche et des lobbies: épisode 529 », selon Greenpeace France, qui ajoute dans son tweet du 6 janvier 2022 : « Le député @MickaelNogal devient Directeur Général de @ANIA_FRANCE [Association nationale des industries alimentaires] avant même la fin de son mandat [2 mois avant la fin de la session parlementaire]. Un beau cadeau pour ce lobby, qui est l'un des plus puissants du secteur. » "Mickaël Nogal, actuellement Député de la Haute-Garonne est nommé ce jour Directeur général de l’Ania. Il prendra ses fonctions le 1er mars prochain, après la fin de la session parlementaire", a annoncé ANIA dans un communiqué du 5/01/2022.
- Nucléaire. « (…) concernant le nucléaire, Macron 1er n’a rien inventé et au contraire a tenu à copier avec application les délires giscardiens du siècle dernier, en annonçant la continuation du parc nucléaire actuel et même la construction de nouveaux réacteurs (…). Toutefois, dans le contexte du réchauffement climatique, il était impossible de ne pas s’exprimer sur la question de la consommation d’eau par les centrales nucléaires. C’est ce qu’à fait de façon « stupéfiante » le président le 30 mars lors de l’annonce de son « plan eau » depuis le lac de Serre-Ponçon. Même le magazine réactionnaire Le Point, sous la plume de sa lobbyiste nucléaire exaltée Géraldine Woessner, n’a pu faire autrement que de titrer « La bourde embarrassante d’Emmanuel Macron sur le nucléaire ». » (La chronique antinucléaire de Stéphane Lhomme, Nucléaire et eau : Macron se noie dans son incompétence, La Décroissance nº 200, juin 2023, page 16). « Il a voulu faire le malin en montrant qu'il s'y connaissait, et il s'est pris les pieds dans le tapis », rigole un spécialiste du nucléaire, encore abasourdi de la gaffe commise par le président en présentant son plan « eau », le 30 mars dernier, depuis le lac de Serre-Ponçon. En pleine polémique sur les retraites, le chef de l'État souhaitait reprendre la main en présentant lui-même ce plan, que les ministères concernés préparaient depuis des mois, sous la supervision de Matignon, afin de « fixer un cap à la nation » en portant un objectif ambitieux : « Faire 10 % d'économies d'eau dans tous les secteurs, d'ici à 2030. » C'est alors que, sortant visiblement de son texte, le président s'est lancé dans une courte digression, alors qu'il évoquait le secteur de la production d'électricité, rappelant que le refroidissement des centrales nucléaires représente 12 % de la consommation d'eau annuelle du pays. « Sur le nucléaire, on doit adapter nos centrales nucléaires au changement climatique en engageant un vaste programme d'investissements pour faire des économies d'eau et permettre de fonctionner beaucoup plus en circuit fermé », a promis le président. Stupeur dans les rangs des spécialistes. « Une centrale en circuit ouvert rejette toute l'eau qu'elle prélève dans l'environnement, donc elle n'en consomme pas », relève la déléguée générale de la Société française d'énergie nucléaire, Valérie Faudon. [Dans sa chronique évoquée ci-dessus, Stéphane Lhomme précise : « Dans le premier cas, la centrale pompe des quantités astronomiques d’eau, mais les reverse presque intégralement. Ce n’est pas toutefois anodin, loin de là, puisque cette eau est réchauffée (ce qui perturbe la faune et la flore) et contient des quantités importantes de produits radioactifs et chimiques.] « À l'inverse, dans un circuit fermé, une partie de l'eau [les deux tiers] s'évapore des tours aéroréfrigérants et est enlevée au milieu. Les centrales en circuit fermé consomment donc beaucoup plus d'eau que les autres… » (…) (Géraldine Woessner, Le Point, 4.04.2023) Et Stéphane Lhomme de conclure : « Dans le même temps, les macroniens tentent de relayer au niveau de l’Union européenne la folie atomique de leur maître, en particulier en essayant de faire attribuer au nucléaire les aides prévues pour les énergies renouvelables. Mais voilà, la majorité des pays, à commencer par nos voisins espagnols et allemands, mais aussi la présidence suédoise, n’ont aucune intention de valider une telle hérésie : le nucléaire n’est pas et ne sera jamais une énergie renouvelable. Contrairement à l’arrogance et l’incompétence macroniennes… »
- Nulle. « La politique de gestion du Covid au niveau des écoles est nulle, il n’y a aucune annonce concrète. » (Dominique Costagliola, Le Monde, 28.12.2021). Voir Blanquer, Jean-Michel.
- Núñez, Laurent. Fidèle de Macron, il a remplacé Didier Lallement à la préfecture de police de Paris le 20 juillet 2022. Enfin, c'est ce qu'on croyait car en fait, il fait office de Gardien de la Morale de Paris avec l'approbation et la bénédiction du Président de la République, de la Première Ministre, du Parquet et de la Cour Constitutionnelle (voir plus loin). De Lallement à Nuñez, la violence persiste (Politis, 21.07.2022). « Secrétaire d’État auprès de Christophe Castaner pendant les Gilets Jaunes, Laurent Nuñez a grandement contribué au changement de doctrine du maintien de l’ordre qui a mené à une hausse du nombre de mutilations en manifestation sans précédent depuis la guerre d’Algérie. » (L'Insoumission.fr, 22.07.2022). Blast (18.03.2023) diffuse un témoignage judicieux, courageux et révoltant, mais, malheureusement, pas étonnant : Retraites : l'État veut à nouveau terroriser les manifestants. À l'heure où la réforme des retraites cristallise les tensions et mobilise de plus en plus de monde, la répression préventive et la stratégie de la terreur reviennent en force chez les policiers. Le 11 mars dernier, Xavier Mathieu, ex-délégué syndical CGT de Continental, aujourd’hui comédien, a été arrêté et placé en garde à vue pendant 24h au commissariat du 17ième arrondissement de Paris. Fouillé à 800 mètres d'une manifestation calme et pacifiste, les policiers ont trouvé dans son sac un masque et des lunettes de piscine. Des ustensiles de protection considérés comme des armes! Arrestation musclée, fouille au corps, saisie et contrôle du téléphone portable, menaces, empêchement de consulter un avocat et un médecin, pétage de plomb policier: tout le registre de la répression préventive et de la culpabilisation y est passé. Blast a recueilli son témoignage et celui de son avocat Arié Alimi, membre du bureau national de la Ligue des droits de l’Homme. « C’était lunaire et complètement illégal. Le préfet Nunez reprend la politique répressive du préfet Lallement" » plaide ce dernier qui vient de déposer plainte contre la police pour (entre autres) atteinte aux libertés. « Je ne fais pas ça pour moi, mais pour tous les jeunes de 18 à 20 ans qui ont été arrêté avec moi et qui n’ont pas ma notoriété. C’est un terrorisme d’Etat qui s’installe. Les gens n’ont pas peur des Black blocs ou des manifestants, ils ont peur de la police. On leur fout la trouille car on veut casser le mouvement » explique Xavier Mathieu. Rare moment où un monstre du négationnisme et de la répression évoque la Vertu pour justifier ses turpitudes : La France, seul pays à interdire les manifestations pro-Palestine, alors qu'on massacre Gaza pour l'énième fois et plus durement que jamais : un problème de maintien de l’ordre ? Non, "Il n'y a pas eu de maintien de l'ordre à faire, il n'y a pas eu de dégradations, il n'y a pas eu de violence, au contraire,... Le critère, il est immatériel, il est moral", défend l'Ayatollah Laurent Nunez, s'accrochant au tuyau glissé par la journaliste de service (FranceInfo sur X, 26.10.2023). Sachez bien entendu que son immatériel n'est pas celui d'André Gorz. En Macronie, donc, la liberté de manifestation est réglementée par des gardiens de la morale d'extrême droite, qui ne s'offusquent pas de le dire ouvertement, et dépend de leurs vaticinations concernant le supposé négationnisme des aspirants manifestants. La lecture des commentaires suscités par ce tweet de FranceInfo s'avère une splendeur de lumière. Voir Casseroles. Voir Lallement, Didier. Voir Police macronite et tradition.
- Observatoires des Pratiques Policières. Rapports et communiqués. Voir Police (macronite) et tradition.
- Océan. Le 7.10.2022, après quatre mois d’attente et en l’absence de réponse donnée par le gouvernement au recours gracieux déposé par BLOOM le 8 juin dernier, BLOOM a décidé d’attaquer devant le Conseil d’État son Décret n°2022-527 du 12 avril 2022 [pris en application de l’article L. 110-4 du code de l’environnement et définissant la notion de protection forte et les modalités de la mise en œuvre de cette protection forte] faisant peser une grave menace sur l’océan et les écosystèmes marins. Sous des apparences techniques, le texte amoindrit dramatiquement la protection des « aires marines protégées ». BLOOM publie simultanément une étude exclusive, menée par Paco Lefrançois à partir des données satellite des navires de pêche. La période d’analyse allant du 1er janvier 2015 au 31 juillet 2022 révèle que les navires industriels passent désormais autant de temps dans les aires marines dites « protégées » que dans les eaux qui ne le sont pas. Car en France, il est parfaitement possible d’extraire des ressources ou de pêcher avec des engins tractés qui raclent les fonds marins comme le chalutage de fond ou la senne démersale dans les aires marines dites « protégées ». Les résultats détaillés de l’étude de BLOOM. Bref, en dépit de tous les engagements pris par Emmanuel Macron, son gouvernement amoindrit l’ambition écologique européenne pour l’océan en créant une définition juridique dans laquelle les industries extractives pourront s’engouffrer pour poursuivre leurs activités bio-climaticides dans les zones supposément protégées. Lisez là-dessus la tribune de Claire Nouvian dans Le Monde sur le calcul cynique du gouvernement avec ce décret. Et son fil Twitter du 7.10.22 sur un décret paru au Journal officiel au moment où toute l’attention citoyenne et médiatique se portait sur les résultats du 1er tour. Voir Champion de l'écologie.
- Olive, Karl. Ce ne sont jamais les jouisseurs de mandats comme Karl Olive qui meurent sur les chantiers. C'est certainement pour cela qu'il peut se permettre de banaliser la mort de 6.500 êtres humains au Qatar[certainement plus], des migrants immolés —dans des conditions de travail décrites comme similaires à de l'esclavagisme par plusieurs enquêtes— sur l'autel du foot-business ; au lendemain de la signature par le Parlement français d'un partenariat France-Qatar sur la sécurité de la Coupe du monde 2022, Karl Olive a "assumé" cet accord immélangeable (FranceInfo, 5.08.2022) : «il ne faut pas confondre et mélanger ce qui n’a pas à être mélangé. À ce moment-là, on va aussi rappeler que lors de la construction de la Tour Eiffel, malheureusement, il y a eu plus de 300 morts». Évidemment sa (fausse) comparaison n'est pas raison et horrifie. Ce qui est également sidérant, c'est que de nombreux médias se sont immédiatement saisis de cette déclaration pas exactement pour blâmer l'humanité défaillante du député renaissant, mais plutôt pour lui contre-rappeler qu'il s'est trompé et qu'il n’y a eu qu’un seul accident mortel mais qui ne serait pas en lien avec la construction [de la tour Eiffel]. Souligner son erreur (doublement grossière) est une manière de lui sauver la mise en trop(ie —ou simple prolophobie ?), de faire l'impasse sur son obscénité. Cette sensibilité spéciale, qui est la sienne, renforcée par ses expériences à nulles autres pareilles, l'entraîne à identifier les vrais problèmes de l'humanité ; voilà pourquoi nous avons appris le jour même (FranceInfo, 5.08.2022) qu'il voulait déposer une proposition de loi pour rétablir le cumul des mandats : il travaille dessus actuellement. « On ne joue pas avec la vie des gens ! Cinq opérations chirurgicales étaient en cours au moment de la coupure d’électricité par des manifestants sans scrupule dans une clinique en marge du déplacement du président @EmmanuelMacron à Ganges. Une honte ! », extravagante accusation, précise Sébastien Fontenelle, car qui joue vraiment avec la vie des gens ? (Politis, 25.04.2023). Voir Hôpital du présent. Voir Jeux Olympiques 2024. Voir Qatar.
- ONF (Office Nationale des Forêts). Privatisation : un désastre écologique et social ; du pur bolsonarisme. Voir Pompiers.
- Opération Sirli. « En début de matinée, le samedi 13 février 2016, un bus aux rideaux tirés franchit le portail de la base militaire de Marsa Matruh, à 570 kilomètres du Caire. Le véhicule s’arrête devant un baraquement couleur sable. Dix hommes en descendent, des Français arrivés en Egypte quelques jours plus tôt avec des visas « touristes ». Précédé par des militaires locaux, le groupe s’engouffre dans un bâtiment aux équipements rudimentaires, sans point d’eau et à la climatisation défectueuse. Ce sera leur quartier général. Le centre de commandement d’une opération militaire clandestine de la France en Egypte. Nom de code : Sirli. Une source a transmis à Disclose plusieurs centaines de documents classés « confidentiel-défense ». Des notes issues des services de l’Elysée, du ministère des armées et de la direction du renseignement militaire (DRM) qui révèlent les dérives de cette mission de renseignement débutée en février 2016, au nom de la lutte antiterroriste. Une fuite inédite de documents qui démontrent comment cette coopération dissimulée au public a été détournée par l’Etat égyptien au profit d’une campagne d’exécutions arbitraires. Des crimes d’Etat dont François Hollande et Emmanuel Macron ont été constamment informés. Sans jamais en tirer les conséquences. » (Disclose.ngo, 21-22.11.2021). Aymeric Elluin, d'Amnesty International, analyse ce scandale. Communiqué d'Amnesty International France : « Les révélations du média indépendant d'investigation Disclose, si elles sont confirmées, sont d'une extrême gravité et exigent des réponses claires et immédiates au plus haut niveau de l’État. Une enquête doit être conduite afin d'établir les faits et les responsabilités des autorités. » Voir Exemplarité en matière de ventes d'armes. Voir Liberté de la Presse.
- Optimisation fiscale. Évasion lexicologique du goût des bons capitalistes, comme Emmanuel Macron, pour fuir l'expression Évasion fiscale —du blé imposable vers des paradis fiscaux dans les cas déjà cuisinés par le réformisme libéral urbi et orbe, car le Capital s'est aménagé plusieurs terrains règlementaires de jeu à son seul désir. La preuve(entretien où Emmanuel Macron monte dans les tours linguistiques face à Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel le 15.04.2018). Où l'on voit que les réformes libérales sont l'alchimie rendant possibles tous les transformismes légaux... et toutes les transsubstantiations conceptuelles : évasion devient optimisation ; les réformes des lois suppriment grand nombre de délits financiers ou fiscaux, on ne les commet donc plus et on exploite au mieux l'ex mal (ceux qui ont avancé qu'en libéralisme tout est bien ont dit une sottise : il fallait dire que tout est au mieux) dans le strict respect des règles de la déprédation. Suppression de lits publics et de délits privés, même combat. Voilà pourquoi j'ai toujours tenu à transformer morphologiquement une expression ironique de John Kenneth Galbraith : là où il écrivait fraude innocente, j'ai toujours choisi, en dernière analyse (et quitte à accepter que tout en gagnant de la rigueur sémantique, le sarcasme découlant de l'adjectif inexact, hélas, s'envole), fraude innocentée, tripotage légalisé. La quête de respectabilité et de prestige publics pousserait les amoureux des Droits de l'Homme d'affaires à s'évader des connotations infamantes traditionnelles du champ sémantique de la fraude pour leur substituer d'autres autrement mélioratives, magie opérée dans ce cas par un néologisme, bien louche au demeurant. Ce qui est drôle, c'est que ce sens légiste cher aux libéraux est bien recueilli, à l'insu de Macron, par Le Petit Robert de la langue française (2022), dans la 3e acception du bon vieux terme "évasion" : « Évasion fiscale : fait de soustraire au fisc des revenus imposables sans transgresser la lettre de la loi. » On aura néanmoins toujours du mal à cacher les maux sous l'écran de certains mots : infectés par les turpitudes qu'ils devraient camoufler, ceux-ci peuvent pourrir pas plus tard qu'aujourd'hui. J'ignore si la révélation de La Lettre A du 25.11.2022 est vraiment vraie, ma se non è vero, e ben trovato : « McKinsey lance un appel d'offres pour nettoyer sa réputation en ligne. Le numéro un mondial du conseil, McKinsey, a lancé un marché début novembre pour améliorer son image, en réaction à la divulgation de son recours à l'optimisation fiscale. Plusieurs agences planchent sur l'e-réputation de la marque, qui affronte une nouvelle tempête judiciaire sur le financement de la campagne d'Emmanuel Macron. » Il m'a fallu relire ce chapeau à trois reprises car on dirait un poisson d'avril particulièrement tordu. J'en ai eu vent grâce à Alexandre Lord qui commente cette info dans sa page Ils osent tout ! du Siné Mensuel de décembre 2022. Cela voudrait-il dire que la formule optimisation fiscale aurait déjà perdu ses propriétés canularesques et que presque personne n'en serait plus dupe ? Voir « Réformes ».
- Ouganda. « L’État français fait le jeu de Total en Ouganda. (...)Les Amis de la Terre, l’Observatoire des multinationales et Survie révèlent aujourd’hui dans un nouveau rapportles diverses stratégies de la major pétrolière pour influencer l’État en faveur de ses intérêts économiques et de son projet pétrolier en Ouganda. Emmanuel Macron se présente très souvent sur la scène internationale comme un fervent défenseur des droits humains et du climat. Force est de constater l’hypocrisie dont fait preuve le président de la République : il soutient ouvertement le régime autoritaire ougandais ainsi que le méga-projet pétrolier climaticide de Total. Arrivé par les armes il y a 35 ans, Yoweri Musevini a été réélu en début d’année 2021 dans un contexte de répression sanglante faisant plusieurs morts et disparus. Dans une lettre publiée par la présidence ougandaise ce printemps 2021, Macron félicite le président ougandais pour sa réélection et considère le projet d’oléoduc EACOP de Total comme une « opportunité majeure (…) pour étendre la coopération » entre les deux pays. La France a également développé une coopération militaire avec l’Ouganda, malgré les exactions répétées de son armée. Aujourd’hui, ce sont les militaires ougandais formés par l’armée française qui sont déployés pour intimider et faire taire les opposants au projet pétrolier de Total. » (Amis de la Terre, 14.10.2021).
Le préfet de l’Hérault, Hugues Moutouh, vient d’interdire le rassemblement de la « Coalition Montpellier contre l’apartheid. » prévu ce samedi 24 juin 16h place de la Comédie à Montpellier. Les prétextes sont tout autant fallacieux que lors de la précédente interdiction « importation du conflit », « samedi c’est shabbat » et c’est « la veille de la célébration internationale de la journée de Jérusalem ».
Pourtant quand l’État français soutient l’Ukraine ou quand la Mairie de Montpellier affiche sur son fronton sa « solidarité avec les Iraniens et Iraniennes contre l’obscurantisme », personne ne les accuse « d’importer » ou de « transposer » ces conflits en France, pas plus qu’on ne les accuse de « discours discriminants incitant à la haine envers une population russe ou iranienne…
Par contre quand certains commémorent à Montpellier depuis 46 ans, en violation totale du droit international, l’annexion de Jérusalem en présence du consul d’Israël et des représentant.e.s des exécutifs de la Région, du Département 34 et de la Ville de Montpellier représentée par son maire, ceux et celles qui protestent et exigent le respect du droit international sont interdits de manifester au prétexte « d’incitation à la haine, à la discrimination etc. »
Une nouvelle étape est encore franchie contre la liberté d’expression, contre la liberté de manifester et la complicité avec l’apartheid israélien. L’apartheid constitue un crime contre l’humanité. Il est défini par des critères bien précis. Depuis 2021, sept rapports de l’ONU et d’ONG, la plupart internationales et prestigieuses dont une ONG israélienne, ont conclu que le système de domination mis en place par l’État d’Israël à l’encontre du peuple palestinien était conforme aux critères définissant l’apartheid.
La Coalition Montpellier contre l’apartheid s’est constituée sur la base de ces rapports. La criminalisation de notre expression et la répression ne sauraient freiner notre détermination à combattre ce crime contre l’humanité.
Nous tiendrons une conférence de presse samedi 24 juin à 16h place Jean Jaurès. Nous vous appelons à exprimer votre solidarité en signant massivement la pétition en ligne et à participer aux prochaines initiatives en préparation pour les semaines à venir.
Coalition Montpellier Contre l’Apartheid. 23 juin 2023.
« L’Association France Palestine Solidarité proteste avec la plus grande vigueur contre l’arrêté d’expulsion pris par le ministre de l’Intérieur contre Mme Mariam Abou Daqqa. Mariam Abou Daqqa est une grande personnalité palestinienne, connue et respectée pour ses engagements. Dans l’environnement difficile de la Bande de Gaza, elle est une infatigable combattante des droits des femmes et un soutien indéfectible aux prisonnières politiques palestiniennes. Elle préside aujourd’hui le conseil d’administration de l’association féministe « Palestinian Development Women Studies Association ». » (AFPS, 16.10.2023, lu sur le site de l'UFJP). « Le tribunal administratif de Paris a suspendu vendredi 20 octobre l’arrêté d’expulsion visant Mariam Abou Daqqa, militante du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), arrivée légalement en France fin septembre pour y tenir des conférences, mais le ministère de l’Intérieur a indiqué à l’AFP que l’État ferait appel de cette décision. « Le ministre de l’Intérieur a porté une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’expression et à la liberté d’aller et venir » de Mme Abou Daqqa, estime le juge des référés du tribunal administratif de Paris dans son ordonnance, dont l’AFP a eu connaissance. (...) Mme Abou Daqqa n’a « pas appelé à soutenir le Hamas ni tenu de propos antisémites ni commis d’agissements de provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence contre un groupe de personnes en raison de son appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion », a estimé le tribunal administratif. Son expulsion, ordonnée en urgence absolue, n’est « ni nécessaire, ni adaptée ni proportionnée à la nature des troubles à l’ordre public que sa présence est susceptible d’entraîner », a-t-il ajouté dans sa décision. » (UJFP, 20.10.2023). « L'État s'acharne contre la militante féministe palestinienne Mariam Abu Daqqa» (Entretien avec son avocate, Julie Gonidec, Là bas si j'y suis, Podcast, 9.11.2023). « La Palestine criminalisée en France. Cela fait bien longtemps que le pouvoir en France piétine les libertés, nasse les manifestations, utilise une violence policière extrême contre les Gilets Jaunes ou à Sainte Soline et dissout des associations. La France est le seul pays occidental [malheureusement, il y en a d'autres, comme l'Allemagne ou l'Autriche, cf. Junge Welt ici et là] où les manifestations pour la Palestine, même déclarées, sont interdites. Des militant.es, dont des membres de l’UJFP, sont arrêté.es ou mis en garde à vue. Des officines diverses demandent la dissolution des associations qui défendent la Palestine. L’antisionisme, comme l’anticapitalisme deviennent des crimes dans un pays qui laisse les migrant.es se noyer. L’extrême droite en embuscade, soutient sans réserve Israël. Les médias déversent un discours à sens unique, criminalisant la France Insoumise parce qu’elle ne hurle pas avec les loups. Darmanin qui prétend « défendre les Juifs de l’antisémitisme » est l’auteur d’un livre bourré de stéréotypes antisémites. C’est sans doute la preuve que le soutien au peuple palestinien, menacé et abandonné, est essentiel dans notre combat sur le thème : « un autre monde est possible ». » (Extrait de Pierre Stambul, Gaza : le colonialisme, l’apartheid et le suprémacisme à l’origine du carnage, 15.10.2023). « En France, les manifestations pro-palestiennes sont interdites les unes après les autres. C'est le cas pour Paris ce jeudi soir. Il y a eu trois interpellations mercredi à Marseille. Maisle Conseil d'Etat vient de s'opposer à l'interdiction systématique de ces manifestations, comme le voulait le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. » (BFMTV, 19.10.2023). La haine raciste de ce type immonde, qui avait demandé cette interdiction à tous les préfets, le 12.10.2023, est incommensurable. Voir Gaza. Voir Liberté de la Presse. Voir Ultra-laïc.
- Pannier-Runacher, Agnès. Ministre déléguée de l'Industrie, puis Ministre de la Transition Énergétique en Macronie. Elle se dit de gauche [ce qui est une constante en Macronie], en même temps, peut-on dire, car le libéralisme... "Je pense que c'est même la meilleure façon d'être de gauche. Pour moi, la gauche, c'est ne pas sacrifier les classes populaires, mais au contraire leur donner les moyens de prendre leur destin en main et de se réaliser. Le libéralisme, c'est leur donner tous les atouts pour le faire." (France Inter, 6.12.2020). Chers pauvres : vous avez tous les atouts pour prendre votre destin en main, vous n'avez qu'à y aller, tout en profitant des conseils gratuits de Mme Pannier-Runacher pour vos spéculations qu'elle a distribués (vautour, ignare ?) en plein krach boursier : « C'est plutôt le moment-han de faire de bonnes affaires en Bourse aujourd'hui. » (via Christophe Alix, Libération, le 12 mars 2020). Ceci après avoir comparé, en pleine grève des retraites, le marché français de la capitalisation à une « boîte de Smarties » pour BlackRock, requin qui adore les petits poissons et l'OPM, Others People Money. Donc, pour rassurer le peuple français, « Arrêtons de croire, précise-t-elle, que nous sommes au centre du monde ! ». Pour mieux comprendre la cohérence et le bien-fondé des tenants et des aboutissants de son discours, rappelons qu'elle nous avait déjà prévenus : elle avoua avoir une culture politique « presque nulle » avant son engagement pour Emmanuel Macron. François Ruffin : « Je lui ai demandé, Madame Agnès Pannier-Runchaer, combien de vaccins ont été produits en février en France ? Combien de vaccins seront produits en mars en France ? Combien de vaccins seront produits en avril en France ? Combien de vaccins seront produits en mai en France ? Combien de vaccins seront produits en juin en France ? La réponse est zéro. Zéro vaccin produits en France cet hiver, zéro vaccins produits en France ce printemps. Néanmoins, Madame Pannier-Runacher a tenu à saluer l’exploit, je la cite, l’exploit de Sanofi. » Obligations de transparence : le journal Politico (sa rubrique Playbook) s'est posé des questions sur la façon dont elle a rendu administrativement possible sa candidature aux élections régionales dans les Hauts-de-France. En anglais. Il y en a qui ont eu recours au terme pantouflage à l'égard de son partenariat public-privé, y compris le Conseil d'État. Pratiques de l'envoûtement : À l’occasion de l’évènement BIG 2021, un forum consacré au business et à l’industrie, elle fait une déclaration incantatoire d'amour : « J'aime l'industrie car c'est l'un des rares endroits au 21e siècle où l'on trouve encore de la magie. La magie d'une idée qui devient un produit, la magie du ballet des robots, du ballet des hommes, la magie de l'atelier où on ne distingue pas le cadre de l'ouvrier, où on ne distingue pas l'apprenti de celui qui a 30 ans d'expérience, où on ne distingue pas celui qui est né en France il y a 40 ans et celui qui est arrivé par l'accident... de sa... d'une vie... il y a... quelques jours [voilà comment on peut bafouiller (farfouiller verbalement) quand c'est-con-c'qu'on-dit et que n'importe quoi, y compris une énormité, fait l'affaire] / Vous allez pouvoir redonner aux jeunes l'envie d'aller travailler dans l'industrie, la fierté, la dignité, la fierté de travailler dans l'entreprise, la fierté de travailler dans l'usine pour qu'on dise que, lorsque tu vas sur une ligne de production-hein, c'est pas une punition-hein [du Jean-Paul II de Mexique 1998 ressuscité !!!!], c'est pour ton pays, c'est pour la magie, et c'est ça que vous pouvez rendre possible. Je vous remercie. » Comme ça, sans blague ? Le travail à la chaîne, est-il un conte de fées ? Quelle rage ou prestidigitation vous empêche de distinguer le cadre et l'ouvrier ? Leurs vêtements, leurs salaires, leurs espérances de vie, leurs prestiges sociaux, le sens des ordres, leurs manières de mourir dans les usines, l'esprit chevaleresque de l'entrepreneur... ? « Assez paradoxalement, aujourd'hui, notre problème [là, elle a commis un impair car elle a employé un mot tabou que la nov'langue libérale a remplacé, depuis les années 90, par défi, à relever, bien sûr, ou, directement, en langue nourrice, challenge], c'est de changer le regard des hommes et des femmes de ce pays sur l'industrie, c'est de partir à la conquête des cœurs et de l'imaginaire dans l'industrie. » [tentative pitoyable, bisounours, d'orientation des affects vers le travail ; on a vu mieux sous le Capitalisme. Agnès Pannier-Runacher avait peu planché sur son sujet, elle avait le culot époustouflant mais pas une rhétorique bien rodée. Néanmoins, elle s'est un peu rattrapée car elle écrit le 20 mai 2022, sur son compte Twitter : « Je remercie le Président de la République Emmanuel Macron et Élisabeth Borne de leur confiance renouvelée. Servir notre Industrie a été un honneur… et un immense plaisir. Je veux mettre la même énergie et la même détermination dans le défi de la transition énergétique ! ». Voilà, elle a utilisé "défi". En fait, sur Twitter, elle réussit à employer presque tout le vocabulaire totem ; exemple : "1er déplacement aux côtés de la Première ministre Élisabeth Borne et A. de Montchalin et rencontre des acteurs de la biodiversité. La lutte contre le réchauffement climatique est un levier clé pour protéger notre biodiversité." Et caetera.]. Exemple de son sens de la réalité. Le 7.11.2022, le site de France Bleu nous rassure : COP27 : "La France est en situation de montrer l'exemple" assure Agnès Pannier-Runacher. Le lendemain 8.11.202, disclose.ngo publie un reportage dé-marrant par ce chapeau : « Agnès Pannier-Runacher est liée à une société créée par son père, en 2016, pour le compte de ses enfants mineurs [oui, co-administrée par ses trois enfants ; l’aînée avait 14 ans au moment de la création de la société]. Baptisée Arjunem, l’entreprise familiale partage des intérêts financiers avec Perenco, [Perenco dites-vous ?] numéro 2 du pétrole en France, et détient plus de 1 million d’euros dans des paradis fiscaux. Malgré le risque de conflit d’intérêts, la ministre de la transition énergétique n’a jamais rendu publique son existence. » En lire plus. Nicolas Framont vous propose sur Frustration de tout comprendre à cette affaire en 4 points et 7 minutes. Ce 8.11.2022, Greenpeace France demande la démission de la ministre : « (...) Non seulement la ministre n’est pas à la hauteur des enjeux de la transition énergétique, mais il devient aujourd’hui impossible de la considérer comme une interlocutrice crédible sur l’objectif affiché de sortie des énergies fossiles. Dans ces conditions, Agnès Pannier Runacher doit démissionner ». Puis, comme ils osent tout, Madame Pannier-Runacher a osé : « Le sabotage climatique, c’est Greenpeace. Quand on réfute la parole des experts et des scientifiques par dogmatisme et que l’on est plus prompts à attaquer le nucléaire décarboné français que les énergies fossiles russes, on est discrédités pour se dire défenseurs du climat. » Et la guerre, c'est la paix ? Justement, je me rappelle que le 5.03.2022, sous le titre Non au gaz russe de TotalEnergies ! Greenpeace France consacrait une page web aux affaires russes de TotalEnergies qui ne semblaient déranger le gouvernement français : « Alors que la responsabilité des énergies fossiles dans la guerre en Ukraine est dénoncée avec force par les organisations écologistes, le méthanier Boris Vilkitsky est arrivé dans le port de Montoir-de-Bretagne ce samedi. Parti de Sabetta dans l’Arctique russe le 25 février 2022, le méthanier transporte une cargaison de gaz liquéfié issu du site de Yamal, dont TotalEnergies est partenaire à hauteur de 20%. Contrairement à plusieurs multinationales pétro-gazières (BP, Shell, Exxon, Equinor…), TotalEnergies a choisi de poursuivre ses activités en Russie. Alors que le conflit en Ukraine s’intensifie, la multinationale française fait passer ses profits avant la vie, et le gouvernement français ne fait rien. Nous avons décidé d’agir. » Voir Champion de l'écologie. Voir Conflits d'intérêts. Voir Jeux Olympiques 2024.
- Parly, Florence. L’affaire Florence Parly, ou les complaisances de l’État actionnaire (Observatoire des Multinationales, 2.11.2017). « Une date importante dans l'histoire du foutage de gueule: la ministre des Armées d'Emmanuel Macron demande l'ouverture d'une enquête sur les faits gravissimes dont Emmanuel Macron et sa ministre des Armées étaient parfaitement informé·es. » (Sébastien Fontenelle, 22.11.2021). Voir Opération Sirli.
- Pénicaud, Muriel. Elle est élément de langage, elle ment. Et contre le chômage, elle a une solution : « il faut que les employeurs ouvrent leurs chakras. » Un danger. Nicolas Framont résume un peu sur Frustration sa réalité récente en matière de jackpot gagnant : Ministre du Travail de 2017 à 2020, elle a mis en œuvre une réforme du code du travail particulièrement agressive et favorisant les licenciements. Or, quelques années plus tôt, elle était DRH de Danoneet avait empoché 1,13 million d’euros en raison de la subite prise de valeur de ses stock options quand l’entreprise a annoncé les licenciements de 900 personnes… coordonnés par ses soins. Et ça n’a visiblement posé problème à aucune autorité morale qu’une fois ministre, elle rende encore plus facile ce genre de manœuvre. D’ailleurs, la suppression de la partie financière de l’impôt de solidarité sur la fortune a directement profité aux ministres qui l’ont encouragée : Muriel Pénicaud, encore elle, a ainsi économisé 62 000 euros par an grâce à cette mesure mise en œuvre par son collègue Bruno Le Maire en 2017, car On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Nicolas Framont (21.11.2022) : « La ministre qui a contribué à précariser le travail (sa loi facilitait les licenciements, l'usage des CDD et des contrats de chantier) est désormais au conseil d'administration de la boîte qui existe grâce au chômage et la précarité de l'emploi. » Pantouflage ? Selon l'Observatoire des Pantouflages de France Corruption... Que dire, elle a rejoint le conseil d'administration de ManPower. Mais, rassurez-vous, Marianne (15.11.2022) nous explique que La Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a en effet rendu un avis positif ce mardi 15 novembre. Pour cette institution publique chargée de prévenir les conflits d'intérêts impliquant d'anciens membres du gouvernement, cette nouvelle fonction n'est pas « de nature à porter atteinte à la dignité, la probité ou l’intégrité de ses anciennes fonctions publiques ou à faire naître un doute sur l’obligation de prévention des conflits d’intérêts qui s’imposait à elle dans l’exercice de celles-ci ». Le système fonctionne, il est d'une plasticité... « Apprentissage : l’embarrassante reconversion d’ex-conseillers de Muriel Pénicaud. En poste au ministère du Travail au moment de la réforme sur la formation professionnelle, les fondateurs du cabinet de conseil Quintet vendent leur expertise sur le sujet. Un drôle de mélange des genres validé par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. » (Marie Piquemal, Libération, 28.11.2022). Alexandre Lord le glose ainsi sur Siné Mensuel (décembre 2022) : « Muriel Pénicaud, lors de son passage au ministère du Travail (2017-2020), a mis en oeuvre une réforme de l’apprentissage qui se révèle une vache à lait pour le patronat en quête de main d’oeuvre bradée. Mais pas que. De retour dans le privé, dévoile Libération, les cinq membres du cabinet de Pénicaud qui ont conçu cette réforme scandaleuse se sont empressés d’ouvrir un cabinet de conseil pour expliquer aux entreprises comment en profiter au mieux. Un stupéfiant conflit d’intérêts qui a laissé de marbre la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. » Voir Business France. Voir Inspection du travail (entraves et pressions). Voir « Je traverse la rue et je vous en trouve. »
- Pénurie. Savoir et prévoir, par Pascal Marichalar : Le 19 mars [2020], un collectif de plusieurs centaines de médecins a porté plainte au pénal contre Agnès Buzyn et Édouard Philippe, au motif qu’ils « avaient conscience du péril et disposaient des moyens d’action, qu’ils ont toutefois choisi de ne pas exercer ». Le lendemain, le président Emmanuel Macron a refusé de se prêter au jeu de l’auto-critique, suggérant que la crise touchant la France n’aurait pas pu être prévue : « Je félicite ceux qui avaient prévu tous les éléments de la crise une fois qu’elle a eu lieu ». Parlons-en. Pénurie programmée en fait partout, y compris dans les transports en commun, car, au-delà du écoblabla qu'on promet, on promeut aussi la pollution privée : Pénurie de main-d’œuvre dans les transports publics : la RATP et la SNCF aux abois. « Des bus qui ne passent pas, des RER ou des TER qui circulent moins, une offre de métro amoindrie… La pénurie de candidats devient de plus en plus visible en région parisienne et dans le reste du pays. Pour les syndicats, elle s’explique d’abord par les mauvaises conditions de travail et les bas salaires. » (Mediapart, 10.10.2022). Faut-il penser qu'il ignore complètement la relation qui existe entre les causes et les effets ? Car il récidive là-dessus : « Qui avait prévu ce qui allait se passer ? » se demande-t-il à Pau, le 6.07.2023, lorsque la rage s'exprime dans les quartiers après l'énième meurtre par la police d'un jeune (mineur) non blanc. Voir Violences policières.
- « Périmètre de protection ». « Le tribunal administratif d'Orléans a suspendu ce mardi l'arrêté du préfet du Loir-et-Cher qui instaurait un "périmètre de protection" à Vendôme à l'occasion du déplacement du président de la République. Le tribunal indique dans sa décision qu'"en l’absence de circonstances particulières, un déplacement du Président de la République ne saurait être regardé comme justifiant à lui seul, par sa nature, l’instauration d’un périmètre de sécurité". Avant d'ajouter que "le préfet de Loir-et-Cher, par l’arrêté en litige, a porté une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’aller et venir". / Le référé-liberté avait été déposé ce mardi par l'association de défense des libertés constitutionnelles, la ligue des droits de l'homme et le syndicat des avocats de France. L'arrêté du préfet du Loir-et-Cher, publié le lundi 24 avril dans la soirée réglementait l'accès et la circulation des personnes dans un large périmètre autour de la maison de santé pluridisciplinaire où le président de la République s'est rendu à la mi-journée. Il prévoyait un filtrage systématique et "des contrôles d'identité, des palpages, une fouille des bagages", "aux fins de prévention d'un acte terroriste". Et c'est bien sur ce point que les associations contestaient l'arrêté, qui par ailleurs interdit "les cortèges, défilés et rassemblements revendicatifs", ainsi que "les dispositifs sonores amplificateurs de bruit". On pense bien sûr aux casseroles que les manifestants mobilisés contre la réforme des retraites font retentir à chaque visite présidentielle depuis la validation de la loi par le conseil constitutionnel. / Selon les associations qui ont déposé ce référé-liberté devant le tribunal administratif d'Orléans, l'arrêté du préfet du Loir-et-Cher "est un détournement de la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme" adoptée en octobre 2017. Selon eux cette loi ne peut pas être utilisée pour des motifs d'ordre public. C'était tout l'enjeu de l'audience ce mardi 25 avril. En suspendant l'arrêté du préfet du Loir-et-Cher, le juge orléanais des référés indiquent aux autres qu'utiliser l'argument de la menace terroriste pour tenir à distance les manifestants n'est pas justifié. (...) "On est dans le plus total délire, dans le ridicule profond" commente Maître Jean-Baptiste Soufron, avocat de de l'association pour la défense des libertés constitutionnelles. (...) » (Anne Oger, France Bleu Orléans, 25.04.2023). Voir Casseroles.
- Personnes âgées. Voilà la circulaire de la honte, par Dominique Vidal, blog de Mediapart 28.04.2020. À force de la chercher en vain, j'aurais fini par douter de l’existence de cette circulaire du 19 mars [2020] qu’évoquait « Le Canard enchaîné » la semaine dernière et qui inciterait les médecins à limiter l’admission en réanimation des personnes « fragiles ». Et voilà que m’est parvenu ce message d’une personne active dans un hôpital. Voir Hôpital du présent. Voir Lits de l'hôpital public.
- Personnes "contraintes dans leur offre de travail". INSEE Références, Emploi, chômage, revenus du travail, page 128 (et 127), édition 2021 : « En 2021, en France hors Mayotte, 2,3 millions de personnes de 15 à 64 ans sont chômeuses au sens du Bureau international du travail (BIT) en moyenne sur l’année (figure 1). Aux frontières du chômage, on distingue deux populations : 1,9 million de personnes forment le halo autour du chômage et 1,7 million sont en situation de sous‑emploi. Chômage, halo et sous‑emploi constituent différentes formes de contrainte rencontrées par les personnes sur le marché du travail, dont l’offre de travail se trouve non utilisée (chômage et halo) ou sous‑utilisée (sous‑emploi). Au total, 6,0 millions de personnes de 15 à 64 ans sont contraintes dans leur offre de travail en moyenne sur l’année 2021. En rapportant ce nombre à une population active au sens large, à savoir l’ensemble des personnes en emploi, au chômage ou dans le halo autour du chômage, le taux de contrainte atteint 18,9 % de la population active en 2021. » Armée de réserve du Capital que mettre en rapport avec l'entrée Réforme de l'Assurance-Chômage de cette litanie. Pierre Concialdi (Siné Mensuel nº 123, novembre 2022, page 9) conclut : « Le gouvernement Macron II parachève l'étatisation de l'assurance-chômage pour pousser les salariés vers le travail forcé. On s'éloigne du plein emploi. » Voir Réforme de l'assurance-chômage.
- Personnes handicapées. En août 2021, le gouvernement français, auditionné pendant trois jours par le Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU sur les mesures prises en respect de la convention relative aux droits des personnes handicapées adoptée en 2006 et ratifiée par la France en 2010, passe un moment difficile. L’expert-rapporteur lituanien Jonas Ruskus accuse la France de « discrimination structurelle » au sein des structures médico-sociales. La secrétaire d’État Sophie Cluzel, entourée de son cabinet pourtant visiblement préparé, peine à défendre son action sous les tirs croisés des membres du comité. « L’ONU a voulu frapper fort pour appeler à un changement de paradigme, dans une France qui se pense comme le phare de l’humanité sur le plan des droits de l’homme, mais qui en réalité est perçue comme en décrochage sur le sujet », analyse Mme Magali Lafourcade, secrétaire générale de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). [Extrait légèrement modifié tiré de Lætitia Delhon, Le handicap, première cause de discrimination, Le Monde diplomatique, octobre 2022, pp. 1, 20 et 21]. Voir Cluzel, Sophie.
- Peyrat, Jérôme. Maire de La Roque-Gageac. Malgré sa condamnation pour violences conjugales, il fut nommé conseiller politique à la délégation générale du LREM (janvier 2021) avec mission de « rassembler les élus autour de la majorité pour les élections régionales et départementales à venir. » « Jérôme Peyrat a été condamné pour avoir tabassé [et étranglé] son épouse au point de lui infliger 14 jours d’ITT. Non seulement il est candidat LREM mais en plus ils ont viré une femme pour le parachuter à Sarlat. » (Marcel 11.05.2022). Stanislas Guerini déclare après la condamnation de Peyrat : "Il se soumettra au jugement des électeurs. C’est un honnête homme, je ne crois pas qu’il soit capable de violences sur les femmes" (FranceInfo, éloquent fil à suivre). Il faut avouer que Guerini n'est pas le premier négationniste dont on ait eu vent ; en fait, le déni de réalité et le faux en récit constituent l'arkhè de la macronie. Finalement, le 18.05.2022, après un tollé de taille, Peyrat s'est vu contraint d'annoncer le retrait de sa candidature aux législatives. Voir Guerini, Stanislas.
- Philippe, Édouard. Crâneur. Lui, c'est l'ordre (à la Lallement) ; le désordre, c'est les autres, l'autre camp, le peuple non nabab. Blâme sur sa déclaration de patrimoine de 2014 de la part de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. Pourtant, il parle cash, surtout en contexte business. Le 11.07.2017, il offrit un entretien au Financial Times. Extraits : "When it is suggested that the government’s plans for a more flexible labour market, tax cuts for businesses and emphasis on public spending curbs were all rightwing measures, Mr Philippe bursts into laughter. “Yes, what did you expect?” he says." [« Quand nous lui suggérons que les plans de son gouvernement pour un marché du travail plus flexible, des baisses d’impôts pour les entreprises et son accent sur la réduction des dépenses publiques sont toutes des mesures de droite, M. Philippe éclate de rire : ‘‘Oui, à quoi vous attendiez-vous ?’’ »] Franchise et agenda qui n'empêchent pas le Financial Times de titrer sa chronique "French centre-right premier says he is at ease with Macron agenda". Puis, malgré le déficit français, "Mr Philippe admits that there are ongoing discussions, to be resolved this week, over reform of France’s wealth tax as soon as next year instead of 2019, as he indicated last week. A plan to scrap property taxes, which would cost €10bn, could also be implemented as soon as 2018". [M. Philippe admet qu'il y a des discussions en cours, à résoudre cette semaine, sur la réforme de l'ISF dès l'année prochaine au lieu de 2019, comme il l'a indiqué la semaine dernière.Un plan de suppression des taxes foncières, qui coûterait 10 milliards d'euros, pourrait également être mis en œuvre dès 2018.] Choix du Champion de l'écologie (voir Champion de l'écologie). Crâneur, oui, loyal mais libre, selon lui, aussi, ce qui le contraint à nous donner des classes de maître de moi-moi-moi langue de bois(sagace analyse de Clément Viktorovitch, 13.04.2021). « Il ne peut être établi de lien entre l'intervention des forces de police et la disparition de Steve Maia Caniço. » Violent faucon de taille. Détails : Retraite à 67 ans (à 67 ans, 35% des plus pauvres sont déjà morts. Cf. en Belgique), moins de fonctionnaires, etc etc etc.... et ça passe. Oui, et ça passe... aplomb glaçant à l'heure de dénombrer sans broncher des mesures sociopathes, brutalisant les gens les plus frêles ; c'était le 18.05.2021, Édouard Philippe était l'invité aux mardis de l'ESSEC Business School. On peut voir ici son intervention intégrale(contexte à ne pas négliger : l'ESSEC est une grande école de commerce qui forme des étudiants, cadres et dirigeants d'entreprise au management). En voici un extrait édité par À Gauche que je transcris ensuite :
[Au début du mois de juillet 2018, je suis invité à Aix, aux journées du Cercle des Économistes (...)] « Je commence sur l’idée qu’y’a une colère rentrée dans la population française qui va exploser ; et je termine mon propos après avoir présenté toute une série de choses qu’on va faire sur l’idée que pour éviter la colère d’Achille, il faut la ruse d’Ulysse... et que, donc, face à cette colère potentielle qui va se déclencher, il faut être rusé. (…) L’idée que la société française était comprimée, était angoissée, était désemparée, et que donc, elle pouvait craquer, était une idée que j’avais en tête en juillet 2018, (…) on sait jamais laquelle des gouttes est la dernière… ça, on sait pas, on peut le pressentir, mais on l’sait pas. En revanche, on sait, on peut savoir si un vase est bientôt plein. (…) Et en 2017, on fait les ordonnances Travail. Moi, je me dis, quand on fait les ordonnances Travail, ça va êt’ terrible, parce que je me souviens de la loi Travail ; désordres, manifestations monstres, tension maximale…, on fait les ordonnances Travail et ça passe ; on fait la réforme de la SNCF, on termine le statut, on met fin au statut, mais on ouvre la concurrence, (…) on s’attend à des blocages complets, mais… c’est pas tant qu’ça, y’a des grèves, mais ça passe ; on dit qu’on va pouvoir entrer dans les universités, dans l’enseignement supérieur, sur le fondement d’une orientation sélective…(ça vous semble peut-être totalement… ici, ça doit pas vous sembler totalement scandaleux, du reste, je vous comprends. Mais enfin) si vous avez suivi l’actualité politique des 20 dernières années, vous savez que c’est… c’est une bombe : on le fait ; y’a des universités qui sont occupées : on les désoccupe. Et ça passe. Et donc, vous vous dites, au fond, même quand ça crispe, si 1) on a un programme qui dit ça et 2) on considère que c’est bon pour le pays [mais... diantre et nom de dieu ! de quel pays vous parlez ?], il faut y aller ; et donc, on y va. Et on fait la taxe carbone à un rythme beaucoup plus rapide que ce qu’elle avait été engagée, en sachant que c’est un rythme très rapide, (…) et on ne voit pas que ce qui est passé auparavant ne va plus passer et que la taxe carbone et peut-être d’autres mesures cristallisent le mécontentement et la colère que j’ai évoquée tout à l’heure. »
- Pitié. « Vous faites pitié !Après le tunnel de la crise Covid, de la guerre en Ukraine, des factures qui bondissent, quelle lumière allumez-vous pour les Français ? Aucune. Juste cette petite chose, banale, mesquine : une réforme des retraites. Quelle médiocrité ! (...) » (Discours de François Ruffin à l'Assemblée, 7.02.2023). Voir Réforme des Retraites.
- Plus personne dans la rue avant la fin de l'année. « La première bataille, c'est de loger tout le monde dignement. Je ne veux plus, d'ici la fin de l'année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ou perdus. C'est une question de dignité, c'est une question d'humanité et d'efficacité, là aussi. » « Il faut progressivement supprimer toutes les formes d'hébergement précaire. Si on améliore cet accueil, l'intégration se fait plus vite » (Le Parisien, 27/07/2017).
Un nettoyeur lacère une tente de migrant au couteau dans le bois du Puythouck, à Grande-Synthe, le 29 décembre 2020. (Photo Louis Witter. Le Pictorium. Libération, le 6 janvier 2021 à 16h22)
Montage par Caisses de Grève pour comparer décembre 2017 et décembre 2022. Nouvel an, nouvel élan : les exilÉes à la rue reçoivent des tentes, la police macronite détruit et expulse (6.01.2023) ; Ces malheureux.euses maltraitÉes par la police macronite n'étaient certainement pas nÉes en Ukraine. 28e Rapport Fondation Abbé-Pierre sur l'état du mal-logement en France (janvier 2023) : Les chiffres du mal-logement. En France, selon ce rapport, il y a actuellement 1.098.000 personnes privées de logement personnel ; en tout, il y a 4.148.000 personnes mal-logées et, toujours en tout, 14.823.000 personnes fragilisées par rapport au logement. Le rapport signale : « Après la crise sanitaire liée au Covid-19, qui a fragilisé de nombreuses personnes sur le fil, l’année 2022 a été marquée par une hausse des prix inédite depuis 30 ans. La facture logement, liée à trois décennies de hausse des prix à l’achat et à la location, est encore alourdie par des dépenses énergétiques devenues insoutenables pour de nombreux ménages modestes qui doivent régulièrement choisir entre se chauffer, manger et se soigner convenablement, payer leur loyer. Dans ce contexte économique et social tendu, alors que le logement occupe une place de plus en plus importante dans le développement de l’exclusion et des inégalités, la puissance publique et le gouvernement ne semblent pas avoir pris toute la mesure de l’enjeu. Face à des situations indignes, à l’heure où des milliers de personnes, notamment des enfants, sont refusées chaque soir par le 115 faute de places d’hébergement, il est pourtant devenu urgent de relancer la politique du « Logement d’abord » et de cesser les coupes budgétaires sur les allocataires des APL et sur le monde HLM. » Il suffit de voir les mesures prises par le gouvernement pour couper les aides en la matière, les mesures non prises qu'il serait urgent de prendre ou le graphique montrant la chute de l'effort public pour le logement en France à partir notamment de 2011 pour comprendre que la citation macronnienne au début de cette entrée n'était que le baratin d'un camelot. Voir Affamer les exilés. Voir APL. Voir Atteintes à la dignité et aux droits fondamentaux des personnes exilées. Voir Efficacité. Voir Jeux Olympiques 2024. Voir Lacération. Voir Père Noël. Voir Violation de la Convention européenne des droits de l’homme.
- Plutôt favorable. Voir Président des riches ?
- Pognon de dingue. « On met un pognon de dingue dans les minima sociaux ! » [traduction partielle : on leur donne 500€ et ils restent pauvres, au lieu de vivre bon train et monter des start-ups !] (12 juin 2018). Justement, au sujet de l'accès aux droits sociaux, il faut préciser qu'il y a bon nombre d'aides sociales qui n’atteignent pas leurs bénéficiaires (on estime que 30 % des allocations ne sont pas perçues) : c'est ce qu'on appelle le Non-recours aux prestations sociales (cf. DREES, juin 2020), raison d'être de l'Observatoire des non-recours aux droits et services (ODENORE), qui publie régulièrement ses édifiants chiffres du mois. Le 12 juin 2018, Alice Madar et Anne-Aël Durand informaient dans Le Monde : « Concernant les minima sociaux et les soins médicaux, un rapport parlementaire d’évaluation réalisée en partenariat avec l’Odenore évoque 36 % de non-recours pour le revenu de solidarité active (RSA), soit plus de 3,6 milliards d’euros en 2016. Si la couverture maladie universelle fonctionne plutôt bien (entre 21 % et 34 % de non-recours), l’aide à la complémentaire santé, destinée aux personnes qui ont des ressources un peu supérieures, est un exemple d’aide qui rate sa cible : entre 57 % et 70 % des personnes éligibles ne la perçoivent pas. « C’est un parcours du combattant : il faut d’abord s’adresser à la caisse d’assurance maladie, constituer un dossier, puis se tourner vers des organismes complémentaires… A chaque étape, il y a des incompréhensions qui font que le dossier ne va pas au bout », détaille Héléna Revil [chercheuse de l'ODENORE]. » Selon une étude de Mes-Allocs.fr, citée par Le Parisien, il y a des allocations particulièrement délaissées ; ce serait le cas de l'Allocation éducation enfant handicapé (AEEH), avec près de 300 000 parents allocataires mais un taux de non-recours estimé à 85 %, ou de l’Allocation adulte handicapé (AAH), avec un taux de 61 %. Le document d'études nº 263 de la DARES (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques), du 6 octobre 2022, sur le non-recours à l’assurance chômage, un champ qui a été jusque-là peu investigué, nous permet de constater que « Entre 25 % et 42 % des salariés éligibles ne recourent pas à l’assurance chômage, soit entre 390 000 et 690 000 personnes en un an ». Mais, parlons du vrai pognon de dingue ; c'est ce que nous proposent Olivier Petitjean et Maxime Combes, Un pognon de dingue mais pour qui ? L'argent magique de la pandémie, Seuil, 6.05.2022. « L'argent magique » existe, et ce sont les entreprises qui en profitent. En deux ans de pandémie, elles ont obtenu des centaines de milliards d’euros d’aides nouvelles, qui se sont ajoutées aux milliards d’euros d’aides directes ou indirectes déjà en place. Qui sont, dès lors, les « assistés » ? Le vrai « pognon de dingue » est celui qui alimente les caisses des grands groupes, pas celui qui finance les services publics ou la protection des plus démunis. Avant la pandémie, les aides aux entreprises augmentaient déjà trois fois plus vite que les dépenses sociales. Distribuées sans véritables conditions, sans suivi et sans transparence, elles ne servent qu’à perpétuer les carences d’un modèle économique à bout de souffle, qui enrichit les milliardaires, détruit des emplois et dérègle le climat. L’ère du « quoi qu’il en coûte » inaugurée au printemps 2020 n’a que très peu profité à l’hôpital, à l’éducation et aux travailleurs essentiels. La pandémie aura surtout servi à consacrer la mise des finances publiques au service du secteur privé. Adieu l’État-providence pour tous, bienvenue dans le corporate welfare, l’État-providence pour les entreprises ! BLAST-Info et David Dufresne : Le CAC 40 dit «Merci Macron» pour le pognon de dingue. Sébastien Fontenelle, Blast, 1.12.2022 : Un pognon de dingue pour les ultra-riches. Voir APL. Voir Assistanat ; Buzyn, Agnès ; CICE ; Code du Travail et ISF ; Covidendes ; Flat-Tax ; Président des riches ? ; Protection sociale ; Quoi qu'il en coûte ; Réforme des Retraites ; «Réformes »... En fait, toute la litanie.
- Poirson, Brune. Elle a été cadre chez Veolia, entreprise impliquée dans plusieurs scandales écologiques (et autres), mais peu importe, elle nous croit nés de la dernière pluie, alors que c'est sa rage de se sucrer par la privatisation du vivant(y compris de l'eau, ce qui entraîne une privation drip by painful drip) qui est la goutte d'eau faisant déborder tous nos vases : "L’évocation de son salaire à Veolia en tant que directrice du développement durable pour l’Asie du Sud, de 2012 à mi-2014, plus de 4 000 euros net mensuel, la crispe. Et, dans la voiture officielle qui nous mène ensuite à une réunion d’En marche sur l’Europe, filant entre les bouchons dans la douceur du gyrophare bleu, Brune Poirson insiste : «Vraiment, je trouve ça déplacé. Je n’ai pas aimé l’insinuation que mon travail était du flan. Ce qui compte, c’est l’impact sur le réel. En Inde, étant donné la magnitude du défi de l’accès à l’eau, travailler pour Veolia, c’est plus efficace que pour la plupart des ONG.»En 2013, son entreprise a reçu pourtant l’(anti)prix Pinocchio des Amis de la Terre dans la catégorie «Une pour tous, tout pour moi» pour ses projets de privatisation de l’eau, en particulier à Nagpur. Un long reportage en 2017 de The Hindu, grand quotidien anglophone, montre que dans cette ville la distribution s’est peu améliorée et les prix ont augmenté, provoquant une fronde des habitants et des politiques de tous bords." (Quentin Girard, Libé, 17.06.2018). En Guadeloupe ? Sujet interminable, vous pouvez lire, par exemple, un article précédent : Sous Macron, Veolia et le lobby de l’eau plus influents que jamais (Olivier Petitjean, Observatoire des Multinationales, 10.07.2017) illustrant le mélange d'influence et de verdissement d'image triomphant en Macronie. Bref, donc, Brune Poirson devient secrétaire d’État auprès du ministre de l’écologie, puis retourne dans le privé chez le groupe Accor (cf. Salomé Saqué), un groupe qui fait de la pression à fond. Jean-Christophe Féraud nous l'explique sur le site de Libération, le 15.04.2021, dans un billet au titre évocateur (Brune Poirson, le sens du pantouflage et le respect dû aux électeurs) : "« Aujourd’hui, mon mandat parlementaire s’achève. Je fais le choix de continuer à porter, sous d’autres formes, mon combat en faveur de la #transitionécologique…» C’est par ce tweet un peu désinvolte que Brune Poirson a annoncé le 6 avril qu’elle renonçait à son siège de députée de la 3e circonscription du Vaucluse, repris par son suppléant Adrien Morenas. Dans la foulée, l’ex-secrétaire d’Etat à la Transition écologique et solidaire du gouvernement Philippe expliquait à l’AFP qu’elle ne voulait plus faire «formellement» de la politique… sans en dire plus sur la suite de sa carrière. Le suspense n’aura pas été long sur la raison de ce lâchageen rase campagne des électeurs qui l’avaient élue le 18 juin 2017 sous l’étiquette En Marche : le géant français Accor (Ibis, Mercure, Novotel, Sofitel…) a confirmé ce jeudi le recrutement de Brune Poirson comme « directrice de développement durable »". Joli oxymore, complète Candide : pour les aider à exercer une douce violence sur la planète et à renforcer la puissance de feu de son lobbying, car Candide a lu quelque part que la pantouflarde devient la lobbyiste de son nouvel employeur auprès de l'administration d'origine. Ensemble de son œuvre, par Blast. Voir Champion de l'écologie. Voir Wargon, Emmanuelle.
- Police des vêtements. « Une femme se promenant seins nus dans les rues d’Aurillac pendant le festival (elle avait chaud et a voulu faire comme les hommes) a été poursuivie pour exhibition sexuelle [délire démocratique justifié par exemple par le Club des Juristes]. La même semaine, le nouveau ministre de l'Éducation et de la diversion annonçait l'interdiction de l'abaya à l'école, un vêtement traditionnel dont la France entière découvre le nom et qui n'est même pas un vêtement religieux. Comme toujours, pour occuper les cœurs et les esprits, mettre de l'huile sur les braises, diviser, le pouvoir ose tout. Désormais la police de la pensée sera épaulée par la police des vêtements. L'habit ne fait cependant pas le moine, comme chacun le sait... Il ne masquera pas la forêt des catastrophes subies par l'école publique sous la macronie : les profs recrutés au rabais en "speed dating", les 3200 enseignants et les 6000 chauffeurs de cars scolaires manquants pour cette nouvelle rentrée, la misère étudiante, l'obligation de plus en plus fréquente d'abandonner ses études en l'absence de moyens de se loger ou tout simplement de bouffer... Et ne croyez pas que les pédagogies dîtes "alternatives" sauveront l'école comme le démontre implacablement l'historienne Laurence De Cock dans Le Monde diplomatique de cette rentrée. Ces "solutions", loin de viser l'émancipation des classes populaires comme s'en souciaient les pédagogues Élise et Célestin Freinet, visent à camoufler les injustices sociales et les inégalités scolaires. » (Les Mutins de Pangée, lettre-info du 2.09.2023, sauf les liens, de mon cru). Superbe discours vidéo d'Ariane Anemoyannis (à écouter dans son intégralité en cliquant ci-contre) : « L’interdiction de l’abaya n’est pas une diversion. C’est une mesure islamophobe, sexiste et sécuritaire. Trop couvertes ou pas assez, c’est aux femmes de décider ! Flics hors de nos quartiers, hors de nos lieux d’études ! (4.09.2023). Exemple dégueulasse du lycée Mistral, à Avignon (cf. Falcone, 4.09.2023). Sihame Assbague démasque l'insupportable baratin macronite(la clique qui envoie sa police aux établissements scolaires se permet de débiter : "Je trouve insupportable qu'un élève aille à l'école la boule au ventre parce qu'il y est harcelé" (Attal, analysé par Kaoutar Harchi). Révolution Permanente (Éducation) dénonce également le vrai sens de l'interdiction attalienne du port de l'abaya à l'école ; extrait de leur communiqué : « (...) Cette interdiction s’inscrit dans la continuité des offensives racistes puisque depuis la loi de 2004 la question de la tenue des jeunes musulmanes polarise les débats imposés par les membres du gouvernement et des ministères de l’éducation successifs pour faire du corps de nos élèves un sujet politique. Les offensives se sont multipliées dans le champ politico-médiatique ces dernières années : suppression de l’observatoire laïcité, débat autour du refus possible des mamans d’élèves voilées d’accompagner leurs propres enfants en sorties scolaires, piscine et burkini… sans jamais donner la parole aux premier-e-s concerné-e-s, relayant ainsi tous les fantasmes de l’extrême droite sur l’islam et construisant par là même un ennemi intérieur au nom de la laïcité ! / Ce harcèlement permanent a eu comme terrible répercussion de pourrir la scolarité des premières concernées en les stigmatisant, en les mettant dans le viseur de l’extrême droite et en les harcelant quotidiennement (sic). La loi de 2004 et les mesures qui s’en sont suivies ont également eu comme répercussion d’exiger des travailleurs de l’éducation et notamment des professeurs d’exercer un flicage permanent et une délation insupportable des élèves, sanctionnant et menaçant les plus réfractaires de répression. L’école agit ainsi comme un espace de racisme décomplexé, avec une véritable chasse des élèves musulmanes et de toutes celles et ceux qui osent dénoncer les mesures islamophobes. (...) » (Travailleurs et travailleuses de l'Éducation RP, Communiqué, 30.08.2023).
- Police macronite et tradition. Police (macronite) et tradition. Entrée apparemment abusive dans macronique en marche, car l'équation Police = armée anticommunarde de Versailles s'est toujours avérée ; mathématique pure, elle est intemporelle et omnispatiale [Les Éditions La Fabrique dans sa glose de Que fait la police ? et comment s'en passer, par Paul Rocher, 9.09.2022 : « (...) la police n’empêche pas le crime, et l’emprise policière croissante sur la société n’a pas d’autre fondement que la réorganisation autoritaire du pays et le maintien d’un ordre inégalitaire. Toute l’histoire de l’institution révèle sa nature violente, sa fidélité à l’ordre établi – et dément l’idée de son « dysfonctionnement ». (...) »]. Néanmoins, il faut signaler que Macron a tenu à renchérir, voire exceller à l'heure de conforter cette identité (AI, Rapport 2020-21, page 212). Rapports annuels d'activité de l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN) indiquant, entre autres, le nombre officiel de mortEs et blesséEs par la police à l'ère Macron. Cf. aussi la Liste des Personnes Mortes aux mains des Forces de l'Ordrede 1961 à septembre 2021, selon le site Désarmons.net. Des enquêtes du média StreetPress confirment tous les stéréotypes circulant sur la Maison Poulaga, d'ailleurs longuement corroborés par l'expérience, qui présentent, d'un côté, le corps, la Poulice, une institution qui connaît ses cibles, comme bouillon d'une culture raciste, homophobe, aporophobe, misogyne et cogne ; de l'autre, les individus, les soi-disant agents de la paix, comme des gens soumis à des pulsions (doublement) frappantes, bien nourries par presque tous les produits de notre "civilisation" étasunienne, qui trouvent justement dans la Police l'atmosphère, la mission et le pouvoir (l'uniforme, l'équipement des gens d'armes), bref, l'impulsion idéale pour assouvir ces pulsions en toute AUTORITÉ, donc, en quasi totale impunité. (Le bouquet de cette frappante disposition au heurt s'avère quand des keufs, en France ou ailleurs, réussissent à frapper des personnes dont ils doivent assurer la sécurité... mais qui n'en ont pas l'air ou, ici, le faciès, faute de blanchitude ou de costard, ou des deux). Une première enquête de StreetPress révèle que « Dans un groupe Facebook privé, réservé aux forces de l’ordre et qui compte plus de 8.000 membres, des policiers surtout et quelques gendarmes postent de nombreux montages, messages et commentaires racistes et sexistes. » (Ronan Maël, StreetPress, 4.06.2020. C'est plutôt à gerber : « À l’abri des regards indiscrets, les fonctionnaires se lâchent : dans des posts ou en commentaires, on peut lire des centaines de message racistes, sexistes ou homophobes et des appels au meurtre. »). Une seconde enquête dévoile un autre réseau : « C’est un groupe WhatsApp qui réunit des collègues : 33 policiers de la Bdep du 8e arrondissement. Plusieurs mois d’échanges décortiqués par StreetPress : ça cause apéro, boulot… Et cela illustre le sexisme et le racisme banalisés dans la police. » (Mathieu Molard et Christophe-Cécil Garnier, StreetPress, 27.10.2020). Ici on est dans le fond de cuve de la vie psychique de la police, écrit Frédéric Lordon, dans son article La police entre fantasme et pulsion (29.01.2023). Étudiants de mode : se faire tabasser par quelqu'un portant votre création sur le dos à l'œil ?Tous égaux devant la police, voire au milieu des policiers. « Tirs mortels sur le Pont-Neuf: il est temps que la police se remette en question. L’enquête révélée par «Libération» et «Mediapart» démontre que le policier a tiré sur les occupants de la voiture alors qu’elle l’avait déjà dépassé. Une nouvelle raison légitime d’interroger les méthodes des forces de l’ordre. (...) A 24 ans, l’auteur des tirs avait obtenu une habilitation à porter le fusil HK G36 un mois auparavant, après une formation de deux jours seulement ! Ce cas précis, rapporté à bien d’autres (la mort de Cédric Chouviat par étouffement lors d’un contrôle policier, par exemple, et même la gestion déplorable des supporteurs au Stade de France le 28 mai) montre que la police française aurait besoin de temps à autre de remettre en question ses méthodes de travail et de formation au lieu de fermer systématiquement la porte à toute critique. » (Édito du Libé, 14.06.2022). Un agent impliqué depuis au moins huit ans dans des incidents de violence ou racistes, en interne et sur la voie publique, n’a jamais été inquiété par sa hiérarchie. Une situation incompréhensible pour ses collègues interrogés par «Libération». (22.11.2022). « À l'heure où la réforme des retraites cristallise les tensions et mobilise de plus en plus de monde, la répression préventive et la stratégie de la terreur reviennent en force chez les policiers. Le 11 mars dernier, Xavier Mathieu, ex-délégué syndical CGT de Continental, aujourd’hui comédien, a été arrêté et placé en garde à vue pendant 24h au commissariat du 17ième arrondissement de Paris. Fouillé à 800 mètres d'une manifestation calme et pacifiste, les policiers ont trouvé dans son sac un masque et des lunettes de piscine. Des ustensiles de protection considérés comme des armes! Arrestation musclée, fouille au corps, saisie et contrôle du téléphone portable, menaces, empêchement de consulter un avocat et un médecin, pétage de plomb policier: tout le registre de la répression préventive et de la culpabilisation y est passé. Blast a recueilli son témoignage et celui de son avocat Arié Alimi, membre du bureau national de la Ligue des droits de l’Homme. « C’était lunaire et complètement illégal. Le préfet Nunez reprend la politique répressive du prefet Lallemand" » plaide ce dernier qui vient de déposer plainte contre la police pour (entre autres) atteinte aux libertés. « Je ne fais pas ça pour moi, mais pour tous les jeunes de 18 à 20 ans qui ont été arrêté avec moi et qui n’ont pas ma notoriété. C’est un terrorisme d’Etat qui s’installe. Les gens n’ont pas peur des Black blocs ou des manifestants, ils ont peur de la police. On leur fout la trouille car on veut casser le mouvement » explique Xavier Mathieu, encore marqué par ces 24h de privation et d’humiliation. » (Blast, 18.03.2023). Pourquoi tout le monde déteste la police ? (même en Italie, cf. à partir de 2' 10'' de la vidéo) Parce que... parce que... parce que... parce que... parce que... parce que... parce que... parce qu'un enfant porteur de trisomie 21... mais, que fait la police ? Arié Alimi accuse et alerte : "La Brav-Mrecherche la violence, lancée dans les rues avec des armes qui brisent des os. Ce sont ceux qui ont tué Malik Oussekine et qui avaient été interdits" (devant Apolline Malherbe, sur RMC, le 22.03.2023). La Brav-M, la Brigade de Répression et d'Actions Violentes-motorisée, ces hooligans. Ils cassent des coudes, des gueules, et ce sont eux qui en parlent le mieux. Loopsider s'est procuré cet enregistrement. Deux manifestants annoncent porter plainte contre la BRAV-M (FranceInfo, 26.03.2023). Encore un cheminot éborgné. Un mainteneur de la RATP a eu le crâne défoncé à la suite d’une charge de police, et a dû se voir posées 15 agrafes au crâne d’après une source syndicale. Deux lycéens autrichiens de 15 ans en voyage scolaire, nassés rue des Capucines la nuit Place de la Concorde du 16.03.2023, ont été gardés à vue pendant vingt heures lors de cette orgie d'intimidation policière ["des milliers de manifestants se sont réunis sur la place de la Concorde, à Paris, à proximité de l’Assemblée nationale, pour protester contre le 49.3 annoncé par Elisabeth Borne, afin de faire adopter sa réforme des retraites. A cette occasion, les forces de l’ordre ont interpellé 252 personnes, donnant lieu à de nombreuses accusations d’arrestations et gardes à vue abusives. Une twittos a notamment fait état de l’arrestation de deux adolescents autrichiens, évoquant une intervention de l’ambassade d’Autriche pour les faire libérer. Contactée par CheckNews, l’internaute, prénommée Juliette, confirme la teneur de son message. Elle raconte avoir été arrêtée par les forces de l’ordre puis placée en garde à vue dans le commissariat du XIXe arrondissement de Paris, avec deux Autrichiens âgés de 15 ans, après une nasse dans la rue des Capucines. La jeune femme affirme s’être retrouvée «par hasard» à leurs côtés puisque «en sortant du métro Madeleine, les policiers ont poussé tout le monde dans la rue des Capucines (...)"]. Alexandre Lord est concluant (Siné Mensuel, avril 2023) : "Nul doute que leur français aura fait des progrès fulgurants".LE DOSSIER NOIR DE LA BRAV-M : « Depuis quatre ans, l’Observatoire parisien des libertés publiques a suivi les néo-voltigeurs à la trace. En résulte une analyse fine et accablante: derrière son style puisant dans les répertoires de la chasse, du film d’action, du virilisme et de l’intimidation, la BRAV-M constitue le pire du modèle policier à venir. » (David Dufresne, vidéo, Blast, 22.04.2023. Rapport de l'Observatoire parisien des Libertés publiques, 12.04.2023). « Après avoir interdit un rassemblement de syndicats devant le Stade de France, le préfet de police de Paris vient d'autoriser l'utilisation de drones pour «assurer la sécurité» d'une manifestation néofasciste. » (Sébastien Fontenelle, 6.05.2023). Modalité réseaux sociaux de la Police macronite de la Pensée contre les libertés académiques rapportée par Éric Fassin (27.07.2023). Mais surtout il ne faut jamais oublier qui sont les donneurs d'ordre. Voir Camps et Lallement. Et À nos corps défendants. Et Bicot. Et Borne, Élisabeth. Et Chouviat, Cédric. Et Darmanin, Gérald. Et Fauteuil roulant. Et « Gazer, mutiler, soumettre : politique de l’arme non-létale ». Et Langard, Vanessa. Et Leknoun, Amine. Et Loi LOPMI. Et Maillet, Sébastien. Et Núñez, Laurent. Et Observatoires des Pratiques Policières. Et Premier Mai. Et Sage. Et Violences policières. Et Voies hiérarchiques. Et cætera.
- Politisé. Terme péjoratif, voire anathème (Contrasting Word, dirait-on dans un mémo GOPAC en Gingrichland) aux yeux de tous les libéraux, y compris d'Emmanuel Macron, qui l'adresse sur-le-champ aux gens qui lui expliquent la réalité, les causes et les effets. Exemple: «Vous feriez mieux d’aller au CHU, il y a 15% de soignants qui sont absents. Ils sont tous en burn-out. Là-bas, on sent les effets de votre politique : vous avez fermé 17 900 lits en 4 ans ». Le ciel tombe sur la tête d’Emmanuel Macron. Le président bégaye. Et finit par répondre au jeune homme qui l’interpelle : « vous êtes très politisé ». (...) Le jeune homme poursuit et souligne la fermeture de 5 768 lits d’hôpital en 2020 en plein Covid. Dans la suite de la séquence filmée par Quotidien, on voit le chef de l’État lui répondre « je ne pourrais pas vous laisser dire que le gouvernement n’a pas rien fait ». Donc on peut dire que le gouvernement n’a rien fait ? Le lapsus du président témoigne du malaise. Le chef de l’État met un terme à la discussion sans répondre au jeune homme (Cf. linsoumission.fr). Voyons, comme la déesse Économie est depuis longtemps l'alibi totémique libéral destiné à massacrer la Politique, les libéraux s'évertuent à utiliser le terme « politisé » comme anathème passe-partout. En fait, déjà, le concept libéral d'Économie constitue un sidérant an-isomorphisme sémantique diachronique, à l'intérieur de la langue, vis-à-vis de son étymon [du latin oeconomia, du grec oikonomia, famille de oikos « maison »] ; figurez-vous que ce mot faisait référence, au premier degré, à l'administration de la maison, alors que le libéralisme s'en sert pour esquiver l'expression « déprédation financière». Dans un moment de qatharsiset de politisation des vestiaires, on pouvait lire sur Là-bas (23.11.2022) : « Il ne faut pas politiser le sport » dit Emmanuel Macron. Il ment avec mépris selon son habitude. Sport et politique sont liés depuis toujours. Le pouvoir a toujours utilisé cette arme toute puissante. Voilà, ils vouent les sportifs russes aux gémonies et puis nous expliquent qu'« Il ne faut pas politiser le sport ». Avant de se lâcher au Qatar, bien entendu. Olivier Véran : « Il y a de petits groupes actifs, très politisés, et qui voudraient couvrir la parole par le bruit des casseroles. Et il y a les Français, qui s'interrogent, doutent parfois, et veulent dialoguer. C'est vers eux que nous allons et continuerons d'aller. » Voilà : un membre d'un gouvernement traîneur de casseroles et étouffeur de la parole à force de 49.3, interpellations, tirs de grenades et de LBD, média mainstream, etc. se permet d'établir la dichotomie infamante politisés-Français. Politiquement, tout y est. Voir Hôpital du présent. Voir Lits de l'hôpital public. Voir Véran, Olivier.
- Pompiers. Par temps de réchauffement climatique et d'incendies jamais vus, en quantité comme en taille et nature... (Incendies d'août 2022 en Gironde : la France manque de bras. L’Europe est alors appelée à la rescousse. Sur des images, on voit 49 camions et 146 pompiers polonais prêts à partir. Ils arriveront sur les lieux ce vendredi 12 août 2022. Aussi, 34 véhicules allemands viennent d'arriver en Gironde. Des Roumains, des Autrichiens et des Italiens sont attendus. — Les pompiers du Lot débordés, 20.07.2022). Manifestation des pompiers : masques et costumes, l'étonnant défilé à Nîmes pour réclamer plus de moyens. (France3, 13.09.2022). En même temps, Reporterre informe le 15.09.2022 : L’Office national des forêts (ONF) part à la dérive, alors même que le dérèglement climatique et ses conséquences violentes sur les forêts nécessiteraient une politique ambitieuse. Rongé par les suppressions de postes et une succession de conflits internes, l’établissement public subit, aujourd’hui, une forme de privatisation rampante. Un démantèlement progressif qui grève ses missions d’intérêt général. Voir ONF.
- Pratique du pouvoir moins verticale (sic). Jupiter promet une pratique du pouvoir moins verticale s’il est réélu (Le Monde, 17 mars 2022) ; inventeur de nouvelles époques, il peut aussi réussir la violence moins brutale, les nervis plus contrôlés, les manifestants moins tabassés-éborgnés, le colonialisme plus tendre, la misère moins malheureuse, la précarité alimentaire plus substantielle, le biocide moins cancérogène, le cercle plus carré, le ruissellement moins up, les Too-Big-To-Fail plus little, la traque des migrants moins insistante, les cabinets privés plus publics, les évolutions du métier d’enseignant moins évaluées, les lits d'hôpital plus nombreux et l'iniquité moins révoltante. Voir Inventeur de nouvelles époques.
- Précarité alimentaire de la génération sacrifiée sur l'autel de l'Économie. Parmi beaucoup d'autres gens solidaires, Brahim Bourkia a décidé d'aider à manger les étudiants en galère.
- « Premiers de cordée ». Exemple très macronien de trahison du réel par le discours —ou de contresens qui s'ignore pour l'esbroufe la plus gonflée des grands arnaqueurs.
- Président des riches ? « Emmanuel Macron compte une douzaine de millionnaires dans son équipe gouvernementale. » (Anne Michel et Cédric Pietralunga, Le Monde, 16.12.2017). « Les riches n'ont pas besoin de président, ils se débrouillent très bien tout seuls » (13 avril 2018). Et pourtant... Et pourtant... Et encore pourtant : Les mesures touchant les ménages ont d'abord profité aux très riches depuis 5 ans. (...) + baisse des recettes de la collectivité, à travers une réduction de 28 milliards d’euros par an des impôts sur les ménages. Or, cette chute représente autant de moyens en moins pour financer les services publics et les prestations sociales, ou d’endettement supplémentaire pour compenser le manque à gagner. (Lévy/Grob, Marianne, 19.11.2021, d'après une étude de l’Institut des Politiques Publiques, IPP). Sur l’accaparement du pouvoir par une caste (Michel et Monique Pinçon-Charlot, Le Monde diplomatique, février 2019) : ce texte est extrait de leur livre Le Président des ultrariches. Chronique du mépris de classe dans la politique d’Emmanuel Macron, La Découverte, coll. «zones», Paris, janvier 2019. Déjà, ils pensent qu'il s'agit plutôt du président des ultra-riches (Monique Pinçon-Charlot, 2.04.2019) : « En faisant sortir les valeurs mobilières -ce qui inclut les actions en Bourse et les obligations- de l’assiette d’assujettissement à l’impôt de solidarité sur la fortune, Emmanuel Macron a fait un formidable cadeau aux plus riches, dont les patrimoines sont composés, tout en haut de la pyramide, à plus de 90% de ces produits financiers. » Le patrimoine cumulé des 500 plus grandes fortunes de France a augmenté de 30% en un an. Désormais, ce montant total "tutoie les 1000 milliards d'euros", note Challenge[dont les estimations recensent l’ensemble des actifs professionnels, cotés et/ou non cotés, mais ne prennent pas en compte les biens personnels (biens immobiliers, voitures, œuvres d’art…) des nababs classéEs]. L'exemple extrême : sous la présidence Macron, la fortune de Bernard Arnault est passée de 46 900 milliards d'euros, en 2017, à 157 500 milliards en 2021 —et à $236,7B = 212,86 milliards d'euros le 29.04.2023, selon Forbes, date qui comprend le 14.04.2023. D'autres exemples. Communiqué de presse d'OXFAM (17.01.2022, concernant son nouveau rapport Davos janvier 2022 sur les inégalités sociales ; à cet égard, même la Rand Corporation perçoit les inégalités entraînées par la mondialisation heureuse, avec ses privatisations et dérégulations, entre 1975-2018 : "We document the cumulative effect of four decades of income growth below the growth of per capita gross national income and estimate that aggregate income for the population below the 90th percentile over this time period would have been $2.5 trillion (67 percent) higher in 2018 had income growth since 1975 remained as equitable as it was in the first two post-War decades. From 1975 to 2018, the difference between the aggregate taxable income for those below the 90th percentile and the equitable growth counterfactual totals $47 trillion.", c'est-à-dire, Nous estimons que le revenu global de la population en dessous du 90e centile au cours de cette période aurait été supérieur de 2,5 billions de dollars (67 %) en 2018 si la croissance des revenus depuis 1975 était restée aussi équitable qu'elle l'était au cours des deux premières décennies d'après-guerre.) :
(...) En France, c’est sans précédent également : la fortune des milliardaires a augmenté plus rapidement en 19 mois de pandémie qu’en plus de 10 ans. De mars 2020 à octobre 2021, les richesses des grandes fortunes françaises ont bondi de 86%, soit un gain de 236 milliards d’euros. A titre de comparaison, elles avaient augmenté de 231 milliards d’euros en 10 ans, entre 2009 et 2019. À elles seules, les 5 premières fortunes de France ont doublé leur richesse depuis le début de la pandémie : elles ont gagné 173 milliards d’euros. C’est près de ce que l’Etat a dépensé pour faire face au Covid-19 en un an. Ces 5 milliardaires possèdent désormais autant que les 40% les plus pauvres en France. Pour Quentin Parrinello, porte-parole d’Oxfam France : « Pour les milliardaires, la pandémie a été une aubaine. S’ils se sont enrichis, ce n’est pas grâce à la main invisible du marché, ni par les choix stratégiques brillants mais principalement en raison de l’argent public versé sans condition par les gouvernements et les banques centrales dont ils ont pu profiter grâce à une montée en flèche des cours des actions. « Cette concentration extrême des richesses est le résultat de choix politiques. Avec les 236 milliards supplémentaires engrangés en 19 mois par les milliardaires, on pourrait quadrupler le budget de l’hôpital public ou distribuer un chèque de 3500 euros à chaque Français-e-s ». (...)
2% d’impôts seulement, c’est ce que payent les 380 familles les plus riches du pays : Gabriel Zucman, C Ce soir, 18.01.2023. « La France est un paradis fiscal pour les ultrariches »« 2017-2021, un quinquennat plutôt favorablepour les secteurs banquier et financier », décode Le Monde, grand champion du pince-sans-rire libéral, le 7 mars 2022. Le 31.05.2023, plusieurs média, dont l'Obs, ont du mal à ne pas flipper, car après avoir recadré Élisabeth Borne, Emmanuel Macron « s’en est aussi pris vertement à l’un de ses plus anciens soutiens : Jean Pisani-Ferry, le coauteur de son programme présidentiel en 2017. Le professeur de Science-Po, dans un rapport commandé par Elisabeth Borne, a eu l’audace de suggérer la création d’une nouvelle taxe sur le patrimoine financier des Français les plus fortunés, afin de financer le passage à une neutralité climatique en 2050. Sacrilège. Aussitôt, le chef de l’Etat a enjoint ses ministres à «éviter le piège à la con de la fiscalité des plus riches » [30.05.2023]. » Alors même que les journaux de révérence se voient contraints de constater que « Les ultrariches contribuent moins à l’impôt, confirme une nouvelle étude [signé par Laurent Bach, Antoine Bozio, Arthur Guillouzouic et Clément Malgouyres]. Une note inédite de l’Institut des politiques publiques, dévoilée mardi 6 juin, qui s’appuie sur des données de l’administration fiscale et adopte une grille de lecture plus large des revenus, relance le débat sur la fiscalité du capital des très hauts revenus. » (Elsa Conesa, Le Monde, 6.06.2023). Voir Attal, Gabriel. Voir Borne, Élisabeth. Voir Cent pour cent. Voir Champion du foutage de gueule toutes catégories. Voir Code du Travail et ISF. Voir Covidendes. Voir Donations. Voir « Flat-Tax ». Voir, surtout, Rien.
- Presse quotidienne régionale libre, indépendante et plurielle. Pas comme au Venezuela. La preuve : le 22 mai 2019, le 3 juillet 2020, le 4 mars 2022.
- Prise d'otages. Anathème (Contrasting Word, dirait-on dans un mémo GOPAC en Gingrichland) datant minimum des années 1980 (cf. Thomas Snégaroff, FranceInfo, 8.07.2019, et son rappel au sujet du ministre "socialiste" des Transports, Michel Delebarre, en novembre 1988 : Prendre en otage des centaines de milliers d'usagers... C'est un type de guérilla syndicale) lancé par le régime de la vraie prise d'otages contre les récalcitrants. Bref, il s'agit de présenter des travailleurs en lutte, car molestés par le Capital, comme des ravisseurs exigeant des rançons pour libérer des soi-disant séquestrés. Voilà, C'est ce que la droite et les journaux sérieux, comme Le Figaro, répètent et repètentdepuis des années, ritournelle diabolisante toujours ressassée en Macronie (y compris par Jupiter), faute de mieux, dirait-on, pour frapper le recours constitutionnel aux grèves des travailleurs remplissant les métiers les plus essentiels au fonctionnement productif de la société (et, donc, à la reproduction du Capital) —éventualité qui, soit dit en passant, ne concerne jamais ni les éditorialistes de BFM ou CNews, ni les actionnaires du CAC40, ni les ministres ou députéEs, ni les publicitaires, ni les prêtres, ni Hanouna (qui ne chôme jamais et dont les idées-forces certainement l'épuisent : On ne peut pas négocier sans faire de grève ?)... Alors que les hérétiques prennent leurs otages, ceux-ci sont ravis de prendre la parole, que ce soit chez Hanouna ou chez Meurice. Et si entre l'anathème et la vraie vie, il n'y avait... aucune commune mesure. Question prégnante sous les chaleurs d'une fin de juillet 2023 : les arrêts maladie à l'effet boule de neige des policiers en grève dissimulée risqueraient-ils de constituer une « prise d’otages » ?
- Prisons. Dominique Simonnot, Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, invite législateurs et juges à se confronter à la réalité des établissements pénitentiaires et à adopter les solutions qui s’imposent : « Entrez dans les prisons ! Venez découvrir les colonnes de cafards qui cavalent en rangs serrés et les rats qui grignotent dans la cour ! Voyez ces trois hommes dans 4,30 mètres carrés d’espace vital qui montent la télé à fond quand l’un d’eux va aux toilettes. Écoutez ce que me dit celui-ci: « Je suis dans un trou qui s’appelle une prison, à trois dans une cage pour un. Ils nous ont mis un gamin de 22 ans qui fait crise d’épilepsie sur crise d’épilepsie. On le relève quatre fois par nuit et, à chaque crise, il s’arrête de respirer, on croit qu’il va mourir à côté de nous. » Et celui-là : « J’ai 79 ans et jamais je n’aurais pensé terminer ma vie dans de telles conditions. C’est une ambiance létale. La cellule en dessous de moi, il y a un aveugle, l’autre nuit, il a voulu aller aux toilettes, il est tombé du lit. Il n’a été relevé qu’à 7 heures du matin. » Entendez cet autre qui a fini par percer lui-même l’abcès dentaire dont il souffrait depuis des jours. Impossible de voir un dentiste. Trop longue liste d’attente, trop peu de véhicules d’extraction médicale. (...) » (Le Monde, 7/02/2022). « (...) j’ai vu trois gaillards, non pas dans 9 mètres carrés comme je l’ai écrit pendant vingt ans, mais dans 4 mètres carrés. Une cellule, c’est 9 m2 au sol, mais pour l’espace vital, il faut enlever les toilettes, les lits. C’est un choc ! Trois hommes dans cet espace si réduit. Ils sont en cellule 22 heures sur 24. J’étais horrifiée. Les juges seraient plus fondés à écrire : « Monsieur, Madame, le tribunal vous condamne à supporter les cafards et les punaises de lit et à vivre avec les rats dans la cour, à dormir sur un matelas par terre pendant six mois ferme ! » (...) Toulouse-Seysses, que nous avons contrôlée en juin, date de 2003. Mais du fait de la surpopulation, 187% quand on y est allés, elle se délabre. Les rats y grouillent. Un prisonnier a attrapé la leptospirose. Les détenus dorment avec du papier toilette dans les oreilles et dans le nez pour empêcher les cafards d'y entrer. Une infection du canal auditif a été diagnostiquée chez l'un d'eux ; le médecin a trouvé un cafard mort dedans. La prison, ça s'apparente à un châtiment corporel. J'incite chacun à s'interroger sur cette modalité de l'enfermement qui veut que les gens soient punis dans leur chair. (...) » (Siné Mensuel nº 118, mai 2022, pages 12-13).
- Privations/Privatisations. Magnitudes directement proportionnelles et qui concernent le pouvoir-survivre : plus on privatise (et plus on facilite les affaires), plus les privations de ce qui est essentiel se répandent. Et justement, la flèche du système au service duquel se trouve le savoir-vivre de la Macronie renforce les privatisations, sa pompe invisible et perceptible du marché (une rafle crescendo), et, donc, les privations des Rien. Voilà pourquoi le 17e baromètre Ipsos / Secours Populaire constate en 2023 des privations à des niveaux records : « Les difficultés pour assurer les dépenses courantes ont encore augmenté ; et pour une impressionnante batterie de besoins essentiels (santé, besoins des enfants, énergie et alimentation), elles « atteignent de nouveaux records », souligne Etienne Mercier [le directeur du pôle Opinion et du pôle Santé chez Ipsos]. Dans le domaine des soins, pour commencer, c’est presque un Français sur deux (45 %, au terme d’un bond de 6 points en un an) qui assure s’être retrouvé dans l’incapacité, absolue ou partielle, de payer certains actes médicaux. Même bond impressionnant de 6 points concernant la privation, au moins partielle, de fruits et légumes frais, pourtant indispensables au bon fonctionnement de l’organisme et au maintien de la force de travail : 43 % des gens interrogés sont confrontés à l’impossibilité d’en consommer tous les jours, malgré les recommandations du Programme national nutrition santé. / Plus grave encore, pour l’un des pays les plus riches du monde : un Français sur trois (32 %) n’est pas toujours en capacité de se procurer une alimentation saine en quantité suffisante pour manger trois repas par jour. Sur l’unique critère de la quantité, ils sont encore plus nombreux (35 %) à ne plus faire trois repas chaque jour. Ils sont autant (36 %) à se priver pour que leurs enfants ne se retrouvent pas devant une assiette vide… Même si cela ne fait pas suffisamment la Une de la presse, les prix records de l'alimentation (+21,3 % depuis août 2021) soumettent la population à toute une série de chocs. » (Secours Populaire, 6.09.2023). Voir Président des riches ? Voir Rien. Voir 21%.
- Privatisation des parkings des hôpitaux publics. Elle va bon train sous Macron qui s'oppose aux impôts pour les plus riches mais, comme bon libéral forcené, en fait payer à tout le monde moyennant des privatisations au profit des plus riches. Les hôpitaux publics se privatisent au détriment des patients. Non, c'est au profit des copains qu'ils se privatisent, vous comprenez ? Le détriment des patients et de leurs familles n'est que la conséquence archimédique de la bonne volonté précédente. « De plus en plus d'hôpitaux font payer le parking, comme dans les aéroports ou les gares. Une pratique perçue comme abusive par de nombreux patients et visiteurs. C'est le cas notamment à Bordeaux, Caen, Lorient, Lyon, ou encore Nancy (depuis un mois) où s'est rendu le JT de TF1. 30 euros les 24 heures... se garer près de l'hôpital de Nancy est presque devenu un luxe. Gratuit depuis toujours, le parking du CHRU est passé payant il y a un mois. "J'ai payé une dizaine d'euros pour même pas deux heures, ça pique", s'offusque ainsi un jeune homme dans la vidéo du reportage de TF1 en tête de cet article. » (TF1, 24.04.2023). Dans un service public, de tous pour tous, les copains n'ont pas la possibilité de se remplir les poches, voilà pourquoi les libéraux prônent la baisse des impôts (directs pour les plus riches) et la marchandisation de tout, y compris du vivant. Ceci dit, il faut en finir au plus vite, dans la mesure du possible, avec la voiture privé, totem affectif et ravage-tout du Capitalisme. Oui, vous avez bien lu.
- « Punks à chiens ». Anathème flicard appliqué à certains boucs émissaires que l'Ordre établi (dont le maintien est l'essence ni-de-droite-ni-de-gauche de la Macronie) destine à ses rituels répressifs. Car il faut faire peur, voire terreur. Exemple des « accusés du 8 décembre » (Le Monde, 25.09.2023).
- Qatar. « Il faut reconnaître que le Qatar l'organise très bien cette Coupe du Monde. » À propos du concept peut-être trouble d'organisation, visionnez et écoutez C Politique, France 5, du 9.10.2022 : « Quentin Müller, journaliste, a documenté pendant 3 ans les conditions de travail de milliers de travailleurs. Il les a rencontré au Qatar mais aussi dans leurs pays d’origines, en Inde, au Koweït, au Népal, au Soudan, au Kenya… Des témoignages bruts retranscris dans “Les esclaves de l’homme-pétrole” », livre qu'il vient de publier avec Sebastian Castelier aux éditions Marchiati. Quentin Müller déclare qu'il ne badine pas du tout avec le mot "esclaves" et il évoque Cacambo. Il assure aussi que le chiffre de 6 500 travailleurs morts à cause des chantiers qataris est un chiffre incomplet, car il découle des statistiques qui viennent des ambassades des travailleurs asiatiques, qu'on ignore les données concernant les travailleurs africains qui ont péri et que "le Qatar ne pratique pas d'autopsie sur les décès des travailleurs". Quentin Müller rappelle aussi le cas du lanceur d'alerte Abdullah Ibhais. Voir Olive, Karl. Cf. aussi les pots-de-vin sans alcool(car M. Macron n'est pas sous influence ni fait l'apologie de l'esclavagisme, loin de là, c'est qu'il défend toujours les droits de l'homme d'affaires par conviction), etc. Voir Champion du foutage de gueule toutes catégories.
- 49-3. Purga Benito (la panacée) —utilisée par le gouvernement Borne onze fois depuis le 20 mai 2022 jusqu'au 28.09.2023, date à laquelle ils prévoyaient de s'en servir encore un minimum de 10 autres fois. Cet article permet au gouvernement de faire passer un projet de loi sans vote au Parlement (Cf. l'article 49 de la Constitution du 4 octobre 1958). Exemple à l'égard du projet de Budget 2024 : « Hélas, nous sommes obligés de procéder avec ce 49-3, qui est, je vous le rappelle [sourire sardonique], prévu par la Constitution, hein ? » (Jean-René Cazeneuve, 28.09.2023). Cazeneuve parle et ment avec les interjections, le concept d'obligation et tout le reste (ayez la patience de l'écouter pendant 1'59'' : pas mal son discours comme illustration des armónicos del cinismo) : il n'y a que sa grimace je-vous-le-rappelle qui montre son vrai visage. Voir Borne, Élisabeth. Voir Patriat, François. Voir Réforme des retraites.
- Questel, Bruno. C'est con c'qu'on dit (à propos de télétravail et garde d'enfants et école à la maison... sans compter achats et tâches ménagères et exercice physique et maladies...). Voilà.
- Quoi qu'il en coûte : « 240 milliards d'euros. C'est le montant d'aides publiques attribuées aux entreprises pendant la pandémie. » (Maxime Combes, 3.09.2021). Alors que l’Insee confirme qu’il y a 9,3 millions de personnes en situation de pauvreté en France, les actionnaires et les dirigeants d’entreprise continuent à s’enrichir par temps de pandémie. Le "Quoi qu’il en coûte" a permis : 100% du CAC40 a bénéficié d’aides publiques durant la pandémie, de la part de l’Etat français et des banques centrales. 80% des groupes ayant recours au chômage partiel ont versé un dividende. 85% ont versé un dividende en 2020 et 2021. 93 milliards d’euros ont été distribués par le CAC40 aux actionnaires en 2020 et 2021 sous forme de dividendes et rachats d’actions (dont 51 milliards en 2021), alors que les profits se sont effondrés de 55% en 2020. Autrement dit, le CAC40 pioche dans sa trésorerie pour verser près de l’équivalent de 140% des profits. 60 000 suppressions d’emplois annoncées par le CAC40 en 2020, dont la moitié en France. Pas de transformation de l’appareil productif. 100% du CAC40 s’est opposé aux propositions de la Convention citoyenne pour le climat. Les petits actionnaires sont-ils les grands gagnants de ces bons résultats du CAC40 ? Pas vraiment. 45% du CAC40 est détenu par des "non résidents" qui sont majoritaires dans plusieurs entreprises du CAC40. Alors que l’actionnariat individuel baisse au sein du CAC40, (moins de 8,5% désormais), les gestionnaires d’actifs (Blackrock[un film], Amundi, etc) progressent, à plus de 26%, tandis que les grandes familles capitalistes françaises détiennent toujours 10% du CAC40. L’Etat en détient moins de 3 %. Résultat : c’est Blackrock qui profite le plus des bons résultats du CAC40, avec par exemple au moins 1,7 milliard d’euros de dividendes touchés au titre de 2020. Bon nombre de groupes du CAC40 continuent à pratiquer massivement l’évitement fiscal. Les revenus des actionnaires sont bien moins taxés que ceux du travail : la "Flat Tax" de 30% introduite par Emmanuel Macron est un cadeau fiscal qui pèse lourd. Le scandale récent des CumEx Files montrent comment les actionnaires, petits ou gros, arrivent à échapper à l’impôt sur les dividendes. (Observatoire des Multinationales, 5.11.2021) Voir Assistanat. Voir CumExFiles. Voir 815 000€. Voir 400.
- Rabatel, Raphaële. Femme de Gilles Le Gendre, chef de file des députés LREM, elle a été nommée
directrice de la communication de La Française des jeux. Et ce juste avant l’adoption définitive de la loi Pacte qui prévoit sa privatisation. Voir Loi PACTE.
- Rayana. « Le 5 juin 2022, Rayana, 21 ans, meurt d'une balle dans la tête tirée par un policier dans le quartier de Barbès. Elle était la passagère d'un véhicule dont le conducteur avait refusé d'obtempérer. Onze mois plus tard, les policiers n'ont toujours pas été auditionnés, déplore la famille de la jeune femme. (...) La famille de Rayana craint l’oubli et l’impunité. "Depuis le décès de mon enfant, j’attends que son dossier en justice avance, mais il n’avance pas. Aucune convocation de personne malgré la promesse des juges", déplore, amère, Noura, 62 ans, l’inconsolable et très digne maman de Rayana. "Je demande justice dans un pays de justice. Ma fille avait, elle aussi, confiance dans les institutions de notre pays. Peu de temps avant sa mort, elle allait aux meetings d’Emmanuel Macron. C’était une jeune fille qui s’intéressait aux choses politiques, qui aimait son pays et était fière d’être française, fière d’être liée à ce pays de loi." » (Mathilde Lemaire, FranceTVInfo/Radio France, 26.04.2023)
- « Récit national » (voire « roman national »). Énième expression, et concept, où Emmanuel Macron rejoint François Fillon, Nicolas Sarkozy, Valérie Pécresse, Éric Ciotti, Marine Le P*n, Lorànt Deutsch, Éric Z*mmour, Dimitri Casali et tant d'autres manipulateurs professionnels dans le but que la fiction identitaire chrétienne, ou judéo-chrétienne, continue à remplacer l’Histoire.
- Redouane, Zineb. « A l’aide de documents inédits et d’une modélisation 3D des événements, Disclose et Forensic Architecture ont réalisé une contre-expertise dans la mort de Zineb Redouane, le 2 décembre 2018. Elle contredit formellement les conclusions de la police. » (Disclose.ngo, 30.11.2020). « Le 1er décembre 2018 à Marseille, Zineb Redouane est chez elle, au 4ème étage, et prépare le dîner quand une manifestation passe en bas de son immeuble. Gênée par les gaz lacrymogènes utilisés pour disperser les manifestants, elle s’est penchée pour fermer ses volets et a été touchée en plein visage par une grenade lacrymogène tirée par un CRS. Emmenée en urgence à l’hôpital, elle décède le lendemain le 2 décembre 2018 des suites de ses blessures… Plus de quatre and plus tard, sa famille attend toujours justice. Alors que le tireur a été identifié, personne n'a été inculpé, ni même suspendu pour cet homicide. Pour Zineb et toutes les victimes de violences policières, la justice doit être rendue ! » (Amnesty International, 10.03.2023). Reportage avec Yassine Bouzrou, avocat de la famille (AI, 5.12.2022). Voir Police (macronite) et tradition et Violences policières.
- « Réformes ». Rétablissement de règles primitives dans cet ordre religieux, économique et policier qu'est la Démocratie Libérale, dans le but de laminer les soi-disant acquis. Autrement dit, contre-réformes qui, nourries par le consensus, affament les parties les plus molles du consensus mou, puisqu'elles ont pour but le démantèlement de tout ce qui protège encore les non nantis de la voracité du Capital, qui souhaite des otages et des proies sans le moindre bouclier. « Nous ne ralentirons pas la réduction de l'impôt sur les sociétés, qui sera ramené à 25% l'an prochain. Nous ne renoncerons pas à la suppression de l'ISF. Et nous réduisons les impôts de production de 10 milliards d'euros par an, ce qui est sans précédent. » («Choose France» 25/01/2021), «En France, les 175 milliards d’euros supplémentaires qui ont gonflé le patrimoine des milliardaires entre mars et décembre 2020 pèsent deux fois le budget de l’hôpital public. »«Entre 2010 et 2021, les 500 plus grandes fortunes françaises sont passées, d’après le magazine Challenges (peu suspect de gauchisme), de 200 milliards à près de 1 000 milliards, c’est-à-dire de 10 % du PIB à près de 50 % du PIB. La hausse est plus forte encore si l’on élargit la focale et que l’on examine les 500 000 plus grandes fortunes (1 % de la population adulte), qui dépassent aujourd’hui les 3 000 milliards d’euros (6 millions d’euros par personne, selon la World Inequality Database), contre à peine 500 milliards pour les 25 millions les plus pauvres (50 % de la population adulte, détenant chacun 20 000 euros en moyenne). Choisir au milieu d’une telle période de prospérité spectaculaire des plus hauts patrimoines et de stagnation des plus modestes de supprimer le maigre impôt sur la fortune, alors que, de toute évidence, il aurait fallu l’alourdir, témoigne d’un curieux sens des priorités. Les historiens qui se pencheront sur cette période ne seront pas tendres pour les gouvernements Macron et leurs soutiens. » (Chronique de Thomas Piketty, Le Monde, 7.05.2022. Où "curieux" est un drôle d'adjectif prenant la place de "pervers"). « Tout le monde (éditorialistes mis à part) a désormais bien compris que « réforme » était le mot-codé pour dire « service du capital » : lui donner directement de l’argent (nous avons découvert récemment dans quelles proportions astronomiques), étendre ses latitudes stratégiques (par démantèlement du cadre légal et réglementaire), accroître le périmètre de ses activités (par démolition programmée et remise au privé de tout ce qui était collectif et hors-marché), augmenter sans fin son pouvoir sur le travail. « Réforme n’est pas qu’un mot-codé, c’est un recouvrement. Car il va sans dire qu’aucune des finalités réelles des « réformes » ne supporterait un instant d’être exposée en pleine lumière. » (En lire plus sur Frédéric Lordon, Le Moment, Le Monde diplomatique, 17.01.2023). «Non seulement les exonérations de cotisations sociales coûtent 88 milliards € en 2023 (montant qui a triplé en 10 ans) mais ce pognon de dingue qui manque aux caisses de Sécurité Sociale créé les déficits qui justifient les "réformes" des retraites ou de l'assurance-chômage ! » (Raphaël Pradeau, 10.08.2023. Et sans qu'on demande aucune vraie compensation aux entreprises, rappelle ATTAC). Voir Optimisation fiscale. Voir Réforme de l'Assurance-Chômage. Voir Réforme des retraites.
- Refus d'obtempérer. Voir Violences policières.
- « Renaissance ». Un parti populaire qui a vocation à être ouvert, annonça Stanislas Guerini, délégué général du nouveau parti macroniste (11.05.2022). Populaire ? Ouvert ? À quel point ils se foutent de notre langue ! Si nous pensons à l'ensemble "majorité présidentielle", il s'agit d'un assemblage au service de la finance contenant, outre Renaissance, le MoDem et la mamandourria philippine d'Horizons. Donc, un boxon de parasites disons besogneux et très pantouflards, qui affiche, comme il était trop prévisible, jusqu’à 61,4 % de cadres et de professions intellectuelles supérieures, pour 2 % d’employés et aucun ouvrier. Sylvie Tissot démasque en trois mots et une photo ces foutages/malversations de langue d'un parti de haute naissance. Plus ça change, plus ça se réincarne, plus c'est la même mamandourrie. Ce qui attise mon esprit à se rappeler, allez savoir pourquoi, que la branche ukrainienne (créée en avril 1990) de l'Open Society Foundation dirigée par George Soros s'appelle International Renaissance Fund. « (...) Tel un immeuble effondré, tous les étages de la politique institutionnelle se sont écroulés les uns sur les autres, et tous sur le Rassemblement National. Nul ne pourrait plus dire en quoi Les Républicains s’en distinguent. Ni, par transitivité, la fausse majorité LREM qui d’une part aspire à s’allier avec LR, d’autre part traite avec la dernière complaisance le RN à l’Assemblée. Ainsi s’est constitué un bloc quasi-unifié, en tout cas idéologiquement, de la droite extrême : même idéologie économique et sociale, même racisme — et que ceux dans ses rangs qui ne disent mot sur une matière aussi grave sachent qu’ils sont comptés comme consentants —, même tropisme pour la conduite policière de la société, même mépris pour les réels principes d’une démocratie libérale. Alors la présidente Braun-Pivet offre au RN sa sympathie en plus des vice-présidences, le député Sitzenstuhl ne pense pas du tout qu’on puisse dire que CNews est d’extrême droite, le ministre Guerini non plus à propos d’Europe 1, la députée Petel demande qu’on dise « le jeune délinquant » plutôt que « le petit Nahel ». En fait tout Renaissance passe à l’extrême droite et sa base électorale avec. (...) » (Frédéric Lordon, De la République policière à la République fasciste ?, Blog La Pompe à Phynance, 26.07.2023). Voir Cour des miracles. Voir LREM. Voir Nahel et Violences policières. Voir Seize.
- « Renforcer l’arsenal pénal » destiné à « juguler les entraves et obstructions opposées à l’exercice de certaines activités légales », autrement dit, à mieux embastiller « les militants antiglyphosate, véganes ou antichasse ».
- Renon, Chistine. Voir Délabrement.
- Reprendre le flambeau ! Voir Champion du foutage de gueule toutes catégories.
- RetroNews. À propos de cette appellation illustrant la connerie coloniale et capitaliste sans frontières autoinfligée par les chantres et les moutons de Panurge de la start-up nation.
- Ricochets. «5G et téléphone - Un média participatif poursuivi pour avoir publié un texte favorable au sabotage. Les actes de sabotage contre les antennes-relais se sont multipliés en France, depuis un an, au gré des confinements et de notre enfermement dans le tout-numérique. Les flammes ont dégradé près d’une centaine de pylônes. Mais au-delà des messages de revendication, souvent laconiques, le débat politique autour de ces gestes n’émerge pas. Toute parole portée dans la sphère médiatique sur ces actions fait l’objet d’une intense surveillance de la part des autorités. / La répression ne cible pas seulement les auteurs de ces actes, mais aussi ceux qui pourraient se montrer solidaires ou qui essayeraient de contextualiser ces pratiques. Dans la vallée de la Drôme, Ricochets, un média participatif, en a fait les frais. Le préfet du département, Hugues Moutouh, a porté plainte mercredi 10 mars contre le site internet. Il lui reproche d’avoir publié un texte en solidarité avec les saboteurs. / En février dernier, deux incendies avaient en effet touché des infrastructures de télécommunications près de Crest. Le feu avait détruit un poste répartiteur d’Orange et huit mille personnes s’étaient retrouvées sans internet et sans téléphone portable pendant plusieurs jours. Notre chroniqueuse, Corinne Morel Darleux, qui vit sur place, nous racontait comment cet incendie avait aussi été l’occasion de s’interroger sur la place du numérique dans nos vies. » (En lire plus sur Reporterre, 6.04.2021). Voir La liberté, nous la chérissons. L’égalité, nous la garantissons. La fraternité, nous la vivons avec intensité. Voir Tech for Good.
- Rien. « Dans une gare, on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien », proclama l'ogre Grand Prêtre de la société contre le peuple. [Rappel : « Es la propiedad del caballo lo que hace caballero al caballero y no sus buenos modales. » (Constantino Bértolo, El sentido del rencor, Editorial Delirio, Salamanca, juillet 2018). C'est un peu comme dans les fonds marins, où l'on croise (ou pas) des gens qui se sucrent et des gens qui ne sont rien. Bref : «quiconque ne réussit pas (dans la guerre de tous contre tous, ajouté-je) est coupable. »]. Le Méprisant de la République honnit son peuple de fainéantsen chocolat; c'est plus fort que lui, son franc et pétulant mépris de la multitude. Nous les rien...Ceux qui ne sont rien, par Taha Bouhafs (Éd. La Découverte, 20/01/2022) : « Lorsque j’ai entendu cette déclaration d’Emmanuel Macron, j’ai tout de suite su qu’elle ciblait les gens comme moi. Cette déclaration, la première d’une longue série, marque incontestablement le début des années Macron, les années-mépris. Pendant cinq ans, j’ai voyagé dans cette France de ceux qui ne seraient rien pour raconter les luttes des travailleurs, des pauvres, des immigrés... Pour faire entendre le courage et la dignité de ceux qui se sont opposés à ce pouvoir, dans l’espoir qu’enfin, viennent les jours heureux. » Il s'acharne sans désemparer contre les RIEN moyennant sa suite dans sa convolution préférée, pompe creuse, un Point, c'est tout : «Il veut réduire l’immigration et les dépenses sociales - comme dans un vieux tract dégueulasse du Front na*ional » glose Fontenelle (24.08.2023). La pauvreté en France touche près de 15 % de la population, d’après l’INSEE. Le 18.09.2023, un nouveau plan pauvreté a été présenté par le gouvernement, qui a invitée Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours Populaire, pour discuter là-dessus. Quant à la réunion, Steinberg avoue : « je ne suis pas sûre que nous en attendions beaucoup, parce que pour nous, c’était pas d’une absolue clarté. » « En sortant de la réunion, je n’ai pas été franchement éclairée par des informations qui nous permettraient de penser que la question de la pauvreté, qui pour le Secours populaire progresse… [Près d'un Français sur cinq vit à découvert cette année 2023] Je ne suis pas sortie en ayant l’impression que l’on vivait sur la même planète. » « Je suis sidérée. Le décalage entre ce que nous vivons et ce qui se traduit en Powerpoint », conclut Henriette Steinberg. (FranceInfo, 18.09.2023). Je ne sais pas si elle s'exprime ainsi, entre autres, parce qu'elle a eu à saluer Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances, dans un couloir, car celui-ci ne se cache pas : «Non, les Français ne s'appauvrissent pas. Les Français ont des revenus qui augmentent régulièrement année après année. » (Info France 2, 28.09.2023) Les revenus, je ne sais pas, mais les frais (et leur inflation, pic à endiguer,cap difficile qu'il faut passer) ? Enfin, par où commencer avec cet ami de ses amis ? Petit détail, selon le journal bolchevique Le Point (cf. Quentin Marchal, 1.09.2023), l'obéissance aux injonctions de Wall Street et du complexe militaro-industriel des États-Unis, en Ukraine comme partout, a un coût pour les classes populaires françaises (et européennes) : Inflation : se nourrir coûte 25 % plus cher qu’en janvier 2022. Que choisir a fait une comparaison des différents prix et inflations entre janvier 2022 et septembre 2023 et le décalage est carabiné pour ces nombreux Français qui ont plutôt l'air de sombrer dans la mouise et que Bruno Le Maire ne zieute visiblement pas. Voir Jojo.
- Rifflart, Pascal. Candidat d'Ensemble ! (majorité présidentielle) au 1er tour des législatives 2022 1ère circonscription Somme, où il occupa la 3e position. Dans ses tracts de campagne, il se revendiquait«Français de souche».
- Riotton, Véronique. Le Café Pédagogique à son propos (21.09.2023). Voir « Sois prof et tais-toi ».
- Rue de Berri. « CheckNews a authentifié et daté, hier matin, une vidéo, vue plusieurs millions de fois, montrant un jeune homme se faire très violemment interpeller et tabasser par des policiers, samedi soir, au 49 rue de Berri dans le 8e arrondissement de Paris, en marge de la manifestation des gilets jaunes. »(Libération, 4.12.2018). Voir Gilets Jaunes (ou chercher cette expression éparpillée dans cette litanie). Voir Mehdi K.
- Salaire minimum décent. Concept torpillé par la Macronie. Selon un article de l'économiste et chercheur à l'Institut de recherches économiques et sociales (IRES) Pierre Concialdi (La Revue de l'IRES nº 100, juillet 2020), « Le salaire minimum décent obtenu se situe ainsi en 2019 à environ 1 650 euros net par mois pour un emploi à temps complet, soit un décalage d’environ 450 euros (près de 40 %) avec le salaire minimum actuel. »
- Seize. Seize millions d'euros grâce à seulement 1 212 dons. Voir LREM. Voir Pognon de dingue.
- Senne démersale. Pour qui travaille Macron ? Un exemple :« Le scandale de la senne démersale prend de plus en plus les tournures d’une affaire d’État. » (Claire Nouvian, 6.10.2022, fil à suivre absolument pour comprendre l'affaire, l'enjeu et les mensonges d'État proférés) : jeudi dernier (29.09.2022)) la France d'Emmanuel Macron et d'Hervé Berville a empêché l’interdiction d’une méthode de pêche qui dévaste l’océan, le climat et les emplois : la « senne démersale » (...) Rendez-vous compte: la France a arbitré en faveur des lobbies destructeurs néerlandais contre ses propres intérêts économiques et écologiques. L’État est passé en force contre la volonté de 98% des pêcheurs, la mobilisation de 140 parlementaires et de milliers de citoyens. (...) Le chef d’orchestre de cette farce argumentative est Pierre Karleskind, [Président de la Commission de la pêche au Parlement européen] soldat d’Emmanuel Macron et des lobbies industriels au Parlement européen. Claire Nouvian, fondatrice de Bloom, pense que La reconquête politique se fera avec intégrité et courage ou ne se fera pas. Voir Berville, Hervé. Voir Océan. Voir Thon.
- Séparatisme. « Volonté attribuée à un groupe humain, géographiquement localisé et possédant une homogénéité réelle ou supposée et une tradition historique commune, de se détacher de l'État dont il fait partie », dit-on. Parle-t-on de ceci ? Ou de cela ?
- Signor, Loïc. Suiveur qui a de la suite dans les pantoufles : « Loïc Signor, chroniqueur du macronisme devenu porte-parole de Renaissance. Le journaliste a suivi pendant plusieurs années le candidat puis président pour CNews, avant de passer de l’autre côté du micro et de devenir, à la rentrée, porte-parole de Renaissance. Une bascule qui a relancé les critiques sur la connivence entre médias et politiques. » (Elsa de La Roche Saint-André, Libération, 15.10.2022). Voir Disruptif et autres cuistreries.
- Simian, Benoît. « Le parquet de Bordeaux voulait placer en garde à vue le député Benoît Simian, soupçonné de harcèlement à l’encontre de son ex-femme. Mais le bureau de l’Assemblée nationale a refusé de lever son immunité, suscitant colère et incompréhension. »
- Singe. « On va essayer de faire plus propre, laisser un temps mort entre chaque bavure (rires). J’avoue, cogner du singe (sic), c’est un passe-temps exceptionnel. » Voir Bicot.
- « Sois prof et tais-toi ». Collectif d'enseignants contestataires réprimés et/ou punis par l'Éducation nationale pour raisons syndicales, d'opposition aux réformes, de participation à une grève ou de publications critiques sur les réseaux sociaux. Leur première rencontre a eu lieu en visioconférence en septembre 2022. Publications à propos sur le site de Révolution Permanente. Lire également « Les Profs sous surveillance. La répression contre les enseignants contestataires — ouh ! ils donnent le mauvais exemple— franchit une nouvelle borne. Désormais, même les publications sur les réseaux sociaux peuvent les conduire au piquet. » (François Marvil, Siné Mensuel nº 130, juin 2023, page 13). Marvil rappelle que leurs actions ont eu quelques succès : « En octobre 2022, l'abandon des procédures contre les réprimés de Clermont-Ferrand qui avaient été sanctionnés à la suite d'une grève dans leur lycée et surtout en ce début d'année les victoires, devant les tribunaux administratifs, de Frédéric Bianic (Reims) et Hélène Careil (Bobigny), qui ont obtenu l'annulation de leurs « mutations dans l'intérêt du service ». Frédéric Bianic est représentant syndical depuis 1994 dans son établissement. Son histoire ressemble à celle de beaucoup d'autres profs : convocations, pressions, accusations mensongères et mutation forcée... Il a bataillé pendant trois ans contre le rectorat pour finalement obtenir, en éfvrier, une décision favorable annulant l'arrêté de mutation. (...) ». « Dans cette tribune, Laurence De Cock revient sur l’affaire d’Hélène Careil, professeure des écoles, praticienne de la pédagogie Freinet et syndicaliste, qui avait été mutée d’office sous prétexte d’intérêt du service en 2021. Il y a quelques jours, le tribunal administratif a désavoué le recteur de l’académie de Créteil en évoquant « une erreur manifeste d’appréciation sur l’intérêt du service ». » (Café Pédagogique, 11.04.2023). Méprisées par des députées, les sept organisations syndicales représentatives des enseignants quittent la commission Education Nationale de l'Assemblée Nationale (SNUipp FSU, 21.09.2023). « Toutes les organisations ont pointé les problèmes rencontrés à cette rentrée : crise du recrutement, salaires, conditions de travail, inclusion, situation des AESH… / La FSU-SNUipp a mis en avant le manque d’enseignantes et d’enseignants, le nombre insuffisant de personnels remplaçants, les difficultés de recrutement et le manque d’attractivité du métier. / Le Snes-FSU a également mis en avant la problématique des postes non pourvus (en s’appuyant sur son enquête #LaRentréeEnVrai), en faisant le lien entre crise de recrutement et salaires. / Les effets délétères du Pacte ont aussi été pointés, tout comme la perte de sens du métier alors que les conditions de travail sont de plus en plus dégradées. » (FSU SNUipp, 22.09.2023). Lisez le compte-rendu de Luc Peillon (Libération), où l'on peut lire entre autres : " (...) l’élue PCF Elsa Faucillon revient sur les propos de ses collègues Renaissance et RN : «J’ai fréquenté [cette commission] pendant cinq ans au précédent mandat et j’avoue ne pas avoir entendu des députés accueillir de cette manière des représentants du personnel. Je suis heurtée des propos tenus à votre encontre. Je m’excuse pour eux, je ne devrais pas à avoir à le faire.» Des excuses ? La présidente Horizons Isabelle Rauch la reprend : «Chaque député est libre de ses propos, on n’a pas à s’excuser pour les uns et les autres.»" Oui, décidément, l'étroite collabo-ration Renaissance (Véronique Riotton)-RN a dénigré et fait tout le barrage possible aux organisations des enseignants français à l'AN. Elles en ont soupé. Voir Blanquer, Jean-Michel. Voir Ndiaye, Pap. Voir Profs.
- Solère, Thierry. Le Figaro et Ouest-France (23.07.2020), Mediapart(1.12.2020). Thierry Solère disait sur France 3 en 2014 : « Il y a un travail énorme à faire sur l'exemplarité. Ça suffit de voir tous ces gens mis en examen. » En 2022, ce député LREM cumule 12 mises en examen, comble d'exemplarité. En fait, il est difficile de s'y retrouver, dans la jungle de ses casseroles : cf. Le Monde, 3.02.2022. Cf. La Dépêche. « Contacté, l’Elysée n’a pas voulu faire de commentaire et refuse de dire si la place de Thierry Solère, conseiller politique d’Emmanuel Macron, est remise en cause. » Mais cela continue : « Les déboires judiciaires n’en finissent plus. La belle-mère du député Thierry Solère (LREM) et le cabinet Deloitte ont récemment été mis en examen dans le cadre d’une enquête, à Nanterre, visant ce proche conseiller d’Emmanuel Macron, a indiqué ce mardi 3 mai une source proche du dossier à l’AFP. Sa belle-mère a été mise en examen le 30 mars pour “recel de détournement de fonds publics”, a précisé la source proche, confirmant des informations de Mediapart. Elle est soupçonnée d’avoir occupé un emploi fictif à l’Assemblée nationale pendant quatorze mois, entre 2015 et 2016. Le cabinet Deloitte, qui a employé Thierry Solère entre 2011 et 2012 en lui versant 20.000 euros d’honoraires, a été mis en examen le 1er avril pour “trafic d’influence actif”. Une mise en examen “totalement infondée” selon le cabinet d’audit et de conseil, contacté par l’AFP, qui a annoncé déposer une requête en nullité “dans les prochains jours”. » (Maxime Birken avec AFP, Huffington Post, le 3.05.2022). Côtés retournements de veste et impatience, en avril 2016, quand il était député LR, il disait : « Emmanuel Macron il parle beaucoup, mais il fait pas grand-chose. » En fait, ses convictions sont du côté de la planque (la sinécure), mes gages, mes gages ! : « Bon ben, écoute, s'il faut rallier Fillon...», dont il serait, dès novembre 2016, le porte-parole, parole ! de campagne. Mais, dommage goguenard, «c'est plus un métier. » Voir Urvoas, Jean-Jacques.
- Soucieux d'apaiser et d'écouter, même si la foule-quelle-qu’elle-soit n'a pas de légitimité. Le 21.03.2023, lors d'une adresse aux parlementaires de son groupe après l'adoption contestée de sa réforme des retraites par le Parlement,Macron a dit qu'il fallait"apaiser" et "écouter la colère" des Français, tout en affirmant que "la foule" n'avait pas de "légitimité". Si les élus d'opposition de cette ploutocratie apaisante sont privés d'action à force de 47.1, 44.3 et 49.3, imaginez... la foule, ces gueux... contre le roi. Yvan Le Bolloc'h l'a fort bien expliqué, entouré de loups, sur BFMTV le 24.03.2023, tout comme Léo, de RP, le 19.03.2023, à la sortie du tribunal qui lui avait interdit de manifester à Paris (soutien de Frédéric Lordon) : « Dans ma cellule j’ai vu des lycéens, des Gilets jaunes, des travailleurs de la RATP, des jeunes travailleurs dans l’intérim, l’industrie, c’est une photographie magnifique de la France qui relève la tête contre Macron, la réforme des retraites et les conditions de vie. Il faut intensifier le combat (…), pas un de mes codétenus n’est découragé, ne lâchez-rien ! ». Mais, retournons à l'apaisement agaçant craché par Emmanuel Macron. Grâce à l’homonymie du français, son allocution a eu droit à deux transcriptions différentes. J’ai vérifié que selon LCI ou Le Figaro, par exemple, le président Macron aurait dit : « Quand on croit à cet ordre démocratique et républicain, les meutes ne l’emportent pas sur les représentants du peuple et la foule, quelle qu’elle soit, n’a pas de légitimité face au peuple qui s’exprime souverain à travers ses élus » Voici la vidéo de LCI, diffusée le 22.03 : son texte de présentation corrige leur premier choix lexique (on verra ensuite pourquoi) et là, on lit « l'émeute », mais les sous-titres sur l’écran persistent à orthographier « les meutes », le concept saisi en premier. Rappel, selon Le Robert, "Meute" : 1. Troupe de chiens courants dressés pour la chasse à courre. 2. Fig. et littér. Bande, troupe de gens acharnés à la poursuite, à la perte de qqn. Cependant, L’Humanité, Radio France, Le Monde, HuffingtonPost ou l’Obs ont choisi de transcrire cet extrait du laïus présidentiel comme suit : « Quand on croit à cet ordre démocratique et républicain, l’émeute ne l’emporte pas sur les représentants du peuple et la foule, quelle qu’elle soit, n’a pas de légitimité face au peuple qui s’exprime souverain à travers ses élus. » "Émeute", toujours selon Le Robert : Soulèvement populaire, généralement spontané et non organisé, pouvant prendre la forme d'un simple rassemblement tumultueux accompagné de cris et de bagarres. Précisons à cet égard, juste pour notre réjouissance et pour le respect de la volonté jupitérienne, que la force calembouresque de ce quiproquo a été telle que Le Monde a cru nécessaire de corriger son post urgent, publié le 21.03 à 21h42, à deux reprises : 1) Modification de ce post à 22h16 : correction de la citation du président de la République qui, selon nos informations, a prononcé les mots « les meutes » et non pas « l’émeute » comme écrit précédemment. 2) Modification de ce post à 23h50 : l’Elysée confirme finalement que le président a prononcé le mot « l’émeute » et non pas « les meutes » comme écrit précédemment. Je l'ignore, mais il n'est pas impossible que Macron ait eu en tête, à l'heure de débiter sa césarade méprisante, la dichotomie développée par Victor Hugo dans L’Année terrible (Paris, avril 1872 : référence donc à 1870-1871), Prologue – Les 7 500 000 oui (mai, 1870) :
Voici le peuple : il meurt, combattant magnifique,
Pour le progrès ; voici la foule : elle en trafique ;
Elle mange son droit d'aînesse en ce plat vil
Que Rome essuie et lave avec Ainsi-soit-il !
Voici le peuple : il prend la Bastille, il déplace
Toute l'ombre en marchant ; voici la populace :
Elle attend au passage Aristide, Jésus,
Zénon, Bruno, Colomb, Jeanne, et crache dessus.
Voici le peuple avec son épouse, l'idée ;
Voici la populace avec son accordée,
La guillotine. Eh bien, je choisis l'idéal.
Voici le peuple : il change avril en Floréal,
Il se fait république, il règne et délibère.
Voici la populace : elle accepte Tibère.
Je veux la république et je chasse César
Si cette hypothèse était correcte, McKinsey devrait expliquer à Macron que le peuple n'a pas les reins courbés à force de courbettes, qu'il prend la Bastille, qu'il se fait république, il règne et délibère et que le "Je" de Victor Hugo chasse César (c'est dire si son imitation...). Mais bon, quant à moi, j'en profite pour dire qu'en matière de Commune (cf. ici et là), je suis beaucoup plus Louise Michel que Victor Hugo. Et puis, ça n'arrête pas d'apaiser : Retraites: pour Olivier Dussopt, "les conditions de l'apaisement, c'est de faire en sorte que cette réforme s'applique" (BFMTV, 18.04.2023). Voir Humpty Dumpty.
- Structure adaptée. Godot sanitaire en Macronie. Le soir de l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République, une équipe médicale d'urgence est intervenue pour constater le décès d'un homme, seul à son domicile parisien. 60 ans, cancer trés évolué et aucune famille et... refusé de tous les centres. Il se rendait chaque semaine aux urgences où, après une journée d'attente sur un brancard, on le renvoyait chez lui en lui disant qu'il était en attente d'une « structure adaptée ». (Patrick Pelloux, médecin urgentiste, Un soir à Paris, Siné Mensuel nº 118, mai 2022, p. 15). Voir Hôpital du futur. Voir Hôpital du présent.
- Strzoda, Patrick. Directeur de cabinet d'Emmanuel Macron. Deuxième audition devant les sénateurs de la commission des Lois du Sénat : « Il a notamment révélé que l’ancien chargé de mission, Alexandre Benalla, avait utilisé une vingtaine de fois ses passeports diplomatiques, à une période où l’intéressé n’exerçait plus ses fonctions. Durant son audition en septembre Alexandre Benalla avait affirmé que ces documents se trouvaient encore dans son bureau. Autre information majeure : Patrick Strzoda a également déclaré qu’Alexandre Benalla avait obtenu un passeport en usurpant un en-tête du chef de cabinet. « Pour obtenir ce passeport, M. Benalla a adressé au ministère de l'Intérieur une note dactylographiée à en-tête du chef de cabinet, une note non signée de façon manuscrite », a indiqué Patrick Strzoda, en précisant qu'il « soupçonnait une falsification » et que la justice avait été saisie au titre de l’article 40 du code de procédure pénal. » (Public Sénat, 16.01.2019). Les Jours :« C’est lui qui a décidé de la sanction appliquée à Alexandre Benalla, chargé de mission à l’Élysée sous son autorité : quinze jours de mise à pied avec retenue sur salaire. C’est ce qu’il dit d’ailleurs lors de son audition à l’Assemblée nationale avant, le lendemain, de préciser que Benalla n’aurait pas de retenue de salaire mais de congés… L’autorisation pour aller « observer » la manifestation du 1er mai aurait été négociée directement par l’Élysée avec la préfecture de police de Paris. Patrick Strzoda était préfet de la région Bretagne pendant les mouvements de protestation contre la loi travail au printemps 2016. Il est alors surnommé « Monsieur flashball », pour avoir nié leur utilisation par les policiers contre les manifestants, malgré un étudiant éborgné à Rennes. Il fut ensuite dircab de Bernard Cazeneuve à l’Intérieur puis à Matignon, avant d’être nommé à ce même poste à l’Élysée. Âgé de 66 ans au moment des faits, il a fait valoir ses droits à la retraite en octobre 2018. » « Petit Bar : quand l’« intendant » de la bande mafieuse échangeait des textos avec l’actuel directeur de cabinet de l’Elysée. Au détour d’une investigation concernant le groupe criminel corse, les enquêteurs ont découvert des SMS entre Patrick Strzoda, ancien préfet de Corse-du-Sud aujourd’hui au service d’Emmanuel Macron, et Johann Carta. M. Strzoda s’en explique au « Monde » (18.03.2023). Voir Benalla, Alexandre.
- Suppressions de postes d'enseignantEs. « Le gouvernement supprime encore 1883 postes d'enseignant-es en cette rentrée. Au total, 7490 emplois d'enseignant-es en moins dans les collèges et lycées depuis 2017. C'est l'équivalent de 166 collèges rayés de la carte ! » (SNES-FSU, 30.08.2021). D'autre part, les médias évoquent des "job dating" (entretiens d'embauche minutés et plutôt informels) pour devenir prof en 30 minutes [cf. France 2, le 30 mai 2022 (et les commentaires qui s'ensuivent)] : le pouvoir en place bousille un métier, bafoue les apprenants, précarise à tout va. Pénurie d'enseignants : une enquête du SNES-FSU, le principal syndicat d’enseignants dans les collèges et lycées, relève l’absence d’au moins un professeur dans près de la moitié des établissements interrogés. Gabriel Attal avait affirmé qu’il y aurait « un enseignant devant chaque élève » dès cette rentrée. (Le Monde, 11.09.2023). Voir Profs.
- Tapie, Bernard. Lors de son décès, le 3 octobre 2021, M. Macron ordonna publier sur le site de l'Élysée un dithyrambe funèbre aux symptômes linguistico-textuels exorbitants ; un caricaturiste acharné n'aurait jamais réussi à égaler un tel déploiement : il enjambait toutes les barrières sur le chemin de sa réussite, (...) Porté par une énergie qui le poussait à empoigner le monde, à saisir sa chance à pleines mains, à embrasser tous les possibles, (...) N’éprouvant pas l’appel brûlant d’une vocation, si ce n’est au succès, il allait emprunter tous les chemins que la fortune aurait à lui offrir [des cadeaux surprises !], (...) c’est dans le monde des affaires que ce jeune Rastignac révéla tout son talent (...) rachetant ici et là des entreprises en faillite, souvent pour un euro symbolique, qu’il revendait quelques années plus tard pour des sommes colossales. Ainsi naquit l’empire Tapie, de presque rien, d’une audace folle, d’une soif d’action et d’une faim d’aventures qui lui gagna presque tout, et j'en passe, parce que c'est flippant. Ce texte taré est un syndrome (ensemble de symptômes) époustouflant pour tout amateur de sémiologie. Au point que Jean-Marie Laclavetine n'a pas pu éviter de se lâcher —page 10 du Siné Mensuel nº 112 (novembre 2021)— là-dessus : « Moi, je le verrais bien au Panthéon. Un repris de justice qui a passé sa vie à acheter et jeter des entreprises comme des mouchoirs en papier, à mettre des centaines d'ouvriers sur le carreau, à escroquer l'État et le fisc, à se pavaner sur un yacht à 10 millions ou dans un hôtel particulier financé par ses fraudes : bref, une source d'inspiration. Prenez-en de la graine, bande de garnements. » Affaire Tapie : l’escroquerie enfin reconnue (Mediapart, le 24.11.2021).
- Thon. La culture de l'avidité n'a rien à voir avec quelconque athonie institutionnelle... Conflits d’intérêts et destruction environnementale : BLOOM et ANTICOR alertent(le 14.11.2022). BLOOM et ANTICOR ont découvert que la personne responsable au sein de l’administration[1] de négocier pour les flottes de pêche industrielles françaises l’accès aux ressources thonières d’Afrique a été recrutée par le plus gros lobby de la pêche thonière en France, « ORTHONGEL » membre du lobby industriel européen « EUROPÊCHE », et cela, sans respecter le délai de trois ans prévu par la loi. En plus de ses fonctions au sein de l’administration, cette personne représentait également la France dans une instance internationale chargée de la gestion et du contrôle de la pêche thonière en Afrique (la « Commission thonière de l’océan Indien »). Ce cas de transfuge — qui pourrait tomber sous le coup du délit de prise illégale d’intérêts prévu à l’article 432-13 du Code pénal — contrevient aux règles éthiques les plus élémentaires consistant à ne pas exercer au sein du secteur privé d’activités en lien avec de précédentes fonctions au sein de l’administration publique. En lire plus sur le site de Bloom. Le Figaro (2.12.2022) : « Une enquête pour prise illégale d'intérêts par un ancien fonctionnaire a été ouverte après le signalement d'Anticor sur le cas d'Anne-France Mattlet, ex-fonctionnaire et militaire recrutée par le lobby Europêche, a indiqué vendredi le parquet national financier (PNF) sollicité par l'AFP. L'association anti-corruption avait adressé un signalement au PNF le 9 novembre sur «le recrutement problématique» d'Anne-France Mattlet en avril 2022 par Europêche, principal groupe d'intérêt représentant les organisations de pêche en Europe. Détachée auprès de l'organisation française des producteurs de thon congelé et surgelé (Orthongel), elle est chargée notamment de la révision du système de contrôle de la pêche de l'Union européenne. Anne-France Mattlet, promue dans l'armée active en 2014, a été entre autres adjointe à la Direction des pêches maritimes et de l'aquaculture (DPMA) entre septembre 2018 et février 2020. Elle s'occupait du suivi des accords de pêches avec les pays du nord et de l'océan Indien, relate dans son signalement consulté par l'AFP l'association anti-corruption en s'appuyant sur son profil professionnel. Elle a également été vice-présidente en 2019 puis présidente entre 2020 et mars 2022 du comité d'application de la Commission des thons de l'océan Indien (CTOI), organisation intergouvernementale. » En lire plus. Voir Anticor. Voir Océan. Voir Senne démersale.
- Treize ans. « Plus on est aisé, plus l’espérance de vie est élevée. Ainsi, parmi les 5 % les plus aisés, l’espérance de vie à la naissance des hommes est de 84,4 ans, contre 71,7 ans parmi les 5 % les plus pauvres, soit 13 ans d’écart. » (INSEE, 6/02/2018). Bien sûr, c'est la conséquence d'un système capitaliste, mais l'empireur Emmanuel Macron s'acharne à creuser cet écart.
- Ultra-laïc. Confusément. « Aurore Bergé, élue mercredi 22 juin 2022 à la présidence des députés LREM, affiche un soutien constant à la cause israélienne, et présidait dans l’Assemblée nationale sortante le groupe d’amitié France-Israël. L’ambitieuse députée des Yvelines est également une proche du courant ultra-laïc du Printemps républicain, qui compte parmi ses partisans d’autres éminents pro-israéliens. (...) « Israël est notre première ligne de front contre le terrorisme », aime[-t-elle] dire. » (Jean Stern, OrientXXI.info, 8.02.2021) : All you need is lobbie au sein des institutions. Pédocriminalité, lois de la République et séparatisme (catho) apparemment bien plus réel (« Le secret de la confession s'impose à nous et, en cela, il est plus fort que les lois de la République », dixit Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, le 6/10/2021. Cf, l'article 434-3 du code pénal français. Deux mois plus tard, nous avons appris que Gérald Darmanin, gardien des essences de la République et fouet des separatistes, lui avait remis [le 6.12.2021] la Légion d’honneur). Mais M. Macron prêche : « Le problème, c’est le séparatisme islamiste. Ce projet conscient, théorisé, politico-religieux, qui se concrétise par des écarts répétés avec les valeurs de la République, qui se traduit souvent par la constitution d'une contre-société et dont les manifestations sont la déscolarisation des enfants, le développement de pratiques sportives, culturelles communautarisées qui sont le prétexte à l'enseignement de principes qui ne sont pas conformes aux lois de la République. C'est l'endoctrinement et par celui-ci, la négation de nos principes, l'égalité entre les femmes et les hommes, la dignité humaine. Le problème, c'est cette idéologie, qui affirme que ses lois propres sont supérieures à celles de la République. Je ne demande à aucun de nos citoyens de croire ou de ne pas croire, de croire un peu ou modérément, ça n’est pas l'affaire de la République, mais je demande à tout citoyen, quelle que soit sa religion ou pas, de respecter absolument toutes les lois de la République. » (E. Macron, discours du 2/10/2020). Santiago Alba Rico rétorque en castillan : « (...) dentro de la propia tradición liberal francesa, heredera asimismo de la Ilustración y de la revolución de 1789, encontramos muy pronto la voz alternativa de Benjamin Constant, a quien cito largamente en mi libro Islamofobia (2015) y cuya definición del laicismo es sencilla y tajante: “El Estado no puede imponer ni rechazar ningún culto”. De este principio –en el que se basa, por cierto, el artículo 18 sobre la libertad religiosa de la Declaración de DD.HH. de la ONU– el liberal francés saca conclusiones que deberían ser evidentes para todos. En su obra de 1815, Principios de política aplicables a todos los gobiernos representativos, Constant escribirá que “la intolerancia civil es tan peligrosa, más absurda y, sobre todo, más injusta que la intolerancia religiosa” porque “toda nación que cede a la fuerza en materia de conciencia es una nación de tal modo vil y corrompida que no se puede esperar nada de ella, ni en el terreno de la razón ni en de la libertad”. Y añade, contra sus compatriotas republicanos de hogaño: “el que prohíbe en nombre de la razón la superstición, el que proscribe en nombre de Dios la razón independiente, merecen por igual el desprecio de los hombres de bien”. Reparemos en que Constant no siente la menor inclinación religiosa; es ateo y considera la religión una “superstición”. Pero advierte contra los peligros de convertir la lucha contra la superstición en un nuevo culto; no podemos perseguir la superstición, dice, sin convertirnos en aquello mismo que perseguimos. Porque, en definitiva, lo único que podemos calificar de “religioso” es la persecución misma, ya se trate de una teocracia que persigue el ateísmo o de una república que persigue a los musulmanes. Toda persecución es religiosa y, por lo tanto, no laica; y el laicismo sólo puede ser, en contraste, una batalla contra la persecución bajo todas sus formas y ropajes. El laicismo solo consiste, pues, en esta doble operación: la de asegurar la libertad religiosa de los ciudadanos y la de asegurar que ningún lobby religioso (o –añadiría– económico) se adueñe de las riendas del Estado y de las vidas de los ciudadanos. » (CTXT, 28/01/2022). Macron est politiquement aussi ultra-laïc que la République française, en Guyane notamment (avec ses pensionnats cathos de la honte). « Ça flique la garde-robe des musulmanes en invoquant «la laïcité» et «la République», puis ça se plie en vingt devant le Pape et le roi d’Angleterre. »(Sébastien Fontenelle, 22.09.2023). Voir Guirous, Lydia. Voir Laïcité.
- UNEF. Sur la sellette (Pierre Tevanian) pour avoir osé organiser des réunions réservées à des victimes de discriminations. Non-mixité ? Marie-Noëlle Thibault précise. Ou Éric Coquerel. Ou David Guiraud. Jorge Wagensberg disait dans A más cómo, menos por qué : « Le moins que l'on puisse demander à une loi fondamentale de la nature est qu'elle ne dépende pas de l'observateur. » Affirmons donc Le moins que l'on puisse demander à une loi fondamentale des droits humains est qu'elle ne dépende ni de l'observateur ni de son suprémacisme.
- Upstart. Ce n'est pas le verlan de Start up ; Upstart veut dire en fait « parvenu, morveux » en anglais. Exemple : "Macron is a upstart". Voir RetroNews.
- Urvoas, Jean-Jacques. "Socialiste" : Jean-Jacques Urvoas a été garde des Sceaux dans le gouvernement Valls à la fin du quinquennat Hollande, entre janvier 2016 et mai 2017. Sous cette fonction, il est accusé d'avoir envoyé une "note confidentielle" au député Thierry Solère (Les Républicains à l'époque, aujourd'hui groupe "Agir") pour le prévenir d'une enquête pour fraude fiscale [blanchiment et traffic d'influence], selon Le Canard enchaîné du 13 décembre 2017 [En fait, Thierry Solère, après avoir agi, adhéra à LREM le 25.11.2017 avec Lecornu et Darmanin]. Des "éléments susceptibles d'engager la responsabilité pénale" de l'ancien ministre de la Justice ont été découverts lors d'une perquisition chez le député en juin, d'après la procureure de Nanterre. En février 2019, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot écrivaient dans Le Monde diplomatique (Comment manger à tous les râteliers) : « Le 19 juin 2018, M. Urvoas a été mis en examen pour violation du secret professionnel par la commission d’instruction de la Cour de justice de la République. Si le garde des sceaux a pris de tels risques (ce délit étant passible d’un an de prison et de 15 000 euros d’amende), c’est peut-être qu’il espérait être remercié en retour par celui qui apparaissait alors comme l’étoile montante de la Macronie. » M. Urvoas serait condamné a un mois de prison avec sursis et 5 000€ d'amende le 30.09.2019. (L'Express). Voir Solère, Thierry.
- Vacataires. Les Précaires du Supérieur (article éloquent de François Marvil, Siné Mensuel nº 130, juin 2023, page 12). « À l’université, les vacataires se rebiffent. «Nous lançons un appel national à la rétention des notes du deuxième semestre pour demander aux présidences d’université de discuter avec nous», lance Camille, porte-parole du nouveau collectif Vacataires.org. Son prénom est modifié car, comme beaucoup d’enseignants-chercheurs sans poste, il craint que son activisme plombe ses espoirs de titularisation. Ici la revendication est simple : doubler les rémunérations des vacataires. «Certains n’ont que ces vacations pour vivre et cela représente moins de 500 euros par mois, quelques mois dans l’année», explique Camille. Sous cette appellation, se cachent les professeurs rémunérés au cours. Un système mis en place pour faire appel aux professionnels (avocats, économistes, journalistes, etc.) venus pour donner un enseignement ponctuel. «Les vacataires sont 130 000 en France, ils assurent un quart des heures de cours dans les universités pour 0,6 % du budget de l’enseignement supérieur», rappelle Camille. Mais pour 30 000 à 60 000 jeunes chercheurs dans l’antichambre du monde académique, les vacations sont parfois leur unique salaire. Ils sont thésards sans contrat doctoral – soit environ 8 000 personnes, selon un récent rapport de la Confédération des jeunes chercheurs – ou jeunes docteurs, et espèrent décrocher un poste pour rejoindre les quelque 60 000 enseignants-chercheurs titulaires un jour.Libérationleur avait donné la parole au moment de la levée de boucliers contre la loi de programmation de la recherche. «Le taux horaire d’un cours a été fixé en 1987. Il a connu de légères révisions, mais il a n’a pas été indexé sur le SMIC. Il est aujourd’hui d’un peu plus de 40 euros de l’heure pour un TD, il serait de 80 euros si une indexation avait été mise en place. Ce doublement que nous demandons est donc le rétablissement du niveau de rémunération prévu à l’origine», explique Camille. (...) » (Olivier Monod, Libération, 6.04.2023).
- Vallencien, Guy. L'urologue qui a, selon Irène Frachon, « tent(é) de discréditer, minimiser, voire nier la gravité du drame humain causé par le Mediator » reste membre de la commission Bronner contre le complotisme et la désinformation. Quelques jours plus tard: « Le Pr Guy Vallancien, médecin urologue mis en cause par certains de ses pairs, a annoncé jeudi [7 octobre 2021] à l'AFP son retrait de la commission sur le complotisme et la désinformation installée récemment par Emmanuel Macron, car il s'estime victime d'une "campagne de dénigrement". » Peut-on titrer Négationniste anticomplotiste se dit victime d'un complot de dénigrement ?
- Valeur (d'une vie, par Pascal Maillard : une valeur étrangère à machronique).
- Ventes d'armes (aux pires dictatures). Voir Al-Sissi. Voir Exemplarité en matière de vente d'armes... Voir Forum de Paris sur la Paix.
- Véolia-Suez. Explications de Mathilde Panot, députée et présidente du groupe parlementaire France insoumise, qui a dirigé une commission d'enquête parlementaire sur le sujet. Voir Kohler.
- Violation de la Convention européenne des droits de l’homme. La France de Macron a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme qui a jugé que le placement pendant onze jours d’une jeune Malienne et de sa fille de 4 mois était une mesure « excessive ». La CEDH a conclu à la violation de la Convention européenne des droits de l’homme au titre des articles 3 « Interdiction de la torture » (« Nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants »); 5.1 « Toute personne a droit à la liberté et à la sûreté. (…) » ; et 5.4 – « Toute personne privée de sa liberté par arrestation ou détention a le droit d’introduire un recours devant un tribunal, afin qu’il statue à bref délai sur la légalité de sa détention et ordonne sa libération si la détention est illégale ». Amnesty Internationala publié le 28.03.2023 son rapport annuel 2022-23sur la situation des droits humains dans le monde. Il s'occupe de la France entre les pages 216-220 et ce bilan est une honte, selon Sébastien Fontenelle. Résumé : « La discrimination raciale et religieuse persistait, en particulier à l’égard des personnes et associations musulmanes. Cette année encore, la police a eu recours à la force de manière excessive, sans avoir à rendre compte de ses actes. La loi relative aux « principes de la République » restreignait la liberté d’association. La Cour européenne des droits de l’homme a jugé que la France avait violé les droits d’un réfugié d’origine tchétchène et de demandeurs et demandeuses d’asile sans ressources. Le pays n’était pas en conformité avec les normes de qualité de l’air. Un ancien commandant rebelle libérien a été condamné pour des atrocités commises en temps de guerre au Liberia. Une plainte a été déposée au pénal contre trois entreprises françaises d’armement pour complicité de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité au Yémen. La surpopulation dans les prisons était telle que les conditions de détention y étaient parfois inhumaines et dégradantes. » Voir Atteintes à la dignité...
Interviews : Lara Bellini, Anne-Sophie Simpere, les avocats au barreau de Paris Alice Becker et Raphaël Kempf, Frédéric Vuillaume (agent de lycée à Besançon, militant de FO), Odile Maurin, Brice Ivanovic (journaliste). En France, ces dernières années, la répression des manifestations est d’une ampleur inédite. De nombreux manifestants pacifiques se retrouvent dans le viseur des autorités. En septembre 2020, nous lancions l’alerte sur la stratégie dite de «judiciarisation du maintien de l’ordre». Une stratégie plus qu’inquiétante. Un an après, nous sommes partis à la rencontre de celles et ceux qui se sont retrouvées dans une spirale judiciaire infernale, pour avoir manifesté. Ils nous racontent. Pour défendre notre droit de manifester en France, signez notre pétition. Parce que le droit de manifester est un droit fondamental.
- Vivier Le Got, Claude. Soutenue par La République en marche pour les élections municipales de la ville de l’Yonne. Selon Mediapart, elle a utilisé l’argent de son ancienne entreprise pour financer des travaux de rénovation dans sa maison et les frais de scolarité de son fils, et a été condamnée à un an d’inéligibilité en 2015.
- Voies hiérarchiques. Sermon spontané offert à une jeune fille lors d'une descente ambiguë de deux gendarmes dans son lycée du Tarn étant donné en même temps que son échange de la veille avec Emmanuel Macron n’était pas « l’objet » de cette visite et que C’était pas à faire.
- Vuillaume, Frédéric. Gilet jaune qui subit un acharnement policier depuis 2019 : 7 gardes à vue, une perquisition, 12 amendes et 3 procès. Soutenu par Amnesty International, il a comparu devant le tribunal de Dijon le 20 mai 2021, pour délit d’attroupement. Pour la troisième fois en moins d’un an, il a été relaxé.
- Wuambushu. En mahorais, ce terme peut signifier «reprise» ou, comme l’explique le conseiller départemental Soula Said Souffou, «s’aventurer dans l’inconnu», nous explique Libération. Il s'agirait d'une vaste opération coloniale macronite de répression militaro-policière dans le but de procéder à des déportations : bref, une rafle, d'après une nouvelle révélation du Canard Enchaîné : « un demi-millier de gendarmes et de policiers s’apprêtent à envahir l’archipel, un corps expéditionnaire qui s’ajoute aux 750 policiers et 600 pandores déjà sur place. Leur mission ? Mettre fin à l’immigration illégale et mater les délinquants à la machette »… « en deux mois ». L’opération consisterait aussi en une destruction des bidonvilles à coups de bulldozers. (Cf. FranceInfo, 23.02.2023). Bien entendu, sans prévision de relogement : pour pas qu'ils se vautrent dans la mouise. Le 17 mars, le président de la Commission nationale consultative des Droits de l'Homme (CNCDH), Jean-Marie Burguburu, a écrit au ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, pour l'appeler à abandonner le projet d'expulsions massives de personnes étrangères en situation régulière prévu pour avril à Mayotte : « Nous avons été alertés par des associations membres de la CNCDH d'une opération de police de vaste ampleur, prévue à Mayotte à partir du mois d'avril, afin d'organiser la destruction de bidonvilles et de procéder à une vague massive d'expulsions de personnes étrangères en situation irrégulière. D'après nos informations, plusieurs centaines de gendarmes en provenance de la métropole vont être mobilisés à cette fin. / La CNCDH tient à vous exprimer en urgence ses graves préoccupations sur les risques d'un tel projet, à double titre : l'aggravation des fractures et des tensions sociales dans un contexte déjà très fragilisé, d'une part, et l'atteinte au respect des droits fondamentaux des personnes étrangères dans le cadre d'expulsions massives, d'autre part. / La CNCDH ne peut que vous inciter à renoncer à la mise en œuvre de ce projet dans le contexte actuel et elle rappelle la conclusion de son Avis de 2017 sur les politiques migratoires dans les Outre-mer, toujours d'actualité : « la CNCDH reconnaît que la réponse à apporter n'est pas simplement juridique mais bel et bien politique. Elle appelle à un changement radical des politiques migratoires et encourage le gouvernement à promouvoir une nouvelle dynamique prenant en compte le contexte d'exception, mais dans une logique d'accompagnement des mouvements et non de coercition ». » Le Journal de Mayotte s'en fait l'écho le 29.03.2023. « Des soignants de Mayotte expriment dans une tribune leurs plus vives inquiétudes sur l’impact sanitaire du projet Wuambushu. Ils interpellent plusieurs ministres dont François Braun (Ministre de la Santé et de la prévention), Gérald Darmanin (Ministre de l'Intérieur et des Outre-Mer), Jean-François Carenco (Ministre des Outre-Mer) mais aussi Thierry Suquet (Préfet de Mayotte) et Olivier Brahic (Directeur de l'agence de Santé de Mayotte).» (Megazap, 6.04.2023). « Dans un communiqué datant du 31 mars 2023, l’UNICEF fait part de son inquiétude quant à l’opération Wuambushu prévue du 20 avril jusqu’en juin. Sa principale préoccupation concerne les droits des enfants étrangers qui seraient bafoués à Mayotte par les services publics. (...) « les enfants et les jeunes sont souvent les premières victimes des carences et dysfonctionnements des services publics. » De plus, les mineurs étrangers seraient « stigmatisés dans les discours publics ». Une situation regrettable et qui doit cesser, selon l'organisme.» (FranceInfo, 10.04.2023, qui diffuse aussi d'autres contenus à ce sujet évoquant des concepts comme tension ou polémique). L'UNICEF ne savait pas encore qu'à la stigmatisation banale des mineurs étrangers, d'aucuns joindraient l'appel au meurtre —pour en savoir plus, vous n'avez qu'à continuer à lire. « Le gouvernement comorien a demandé lundi à la France de renoncer à une prochaine opération d'expulsions, de destruction de logements illégaux et d'arrestations prévue en principe à Mayotte, département français de l'Océan indien confronté à une délinquance galopante, sur fond de crise migratoire» (BFMTV avec AFP, 10.04.2023). « Censée débuter le 20 avril, l’action vise à expulser de l’île des milliers de sans-papiers pour faire, selon le gouvernement, chuter la délinquance. Elle est décriée par plusieurs organisations de défense des droits humains et par la présidence des Comores.» (Libération, 12.04.2023). « À Mayotte, des habitants terrorisés à l’idée d’être expulsés démolissent eux-mêmes leur maison. Dans le bidonville de « Doujani 2 », à Mamoudzou, des femmes et des hommes ont décidé, dès dimanche 23 avril, de déconstruire leur habitat de fortune, anticipant la vaste opération de démolition prévue à Mayotte à partir de ce mardi. « Ça fait tellement mal », dit Malidé, un habitant du bidonville qui se retrouve à la rue avec sa compagne et leurs enfants.» (Nejma Brahim, Mediapart, 24.04.2023). FranceInfo nous signale le 25.04.2023 que le juge des référés du tribunal de Mamoudzou a ordonné "au préfet de Mayotte de cesser toute opération d'évacuation et de démolition des habitats" à Majicavo, ajoutant que "la destruction des habitations (...) est manifestement irrégulière", "mettant en péril la sécurité" des habitants. 85 familles devaient être expulsées. Le col trop Blanc dirigeant cette opération coloniale parle assez clairement sous ses malversations linguistiques, surtout quand il veut blanc-laver : « L’action menée à Mayotte est la restauration de la paix républicaine. C’est une action difficile mais extrêmement résolue. Ce qui met en danger la population c’est l’insalubrité, l’insécurité et la non reconnaissance du droit de propriété. Le préfet fait appel de cette décision.» Dans cette salade particulièrement retorse et dégueulasse, tout est très compréhensible (la paix, c'est la guerre ; Comorien n'est pas Ukrainien ; l'exposition aux quatre vents et à la belle étoile, c'est la santé ; la terreur, c'est la paix républicaine, etc.), surtout à la lumière des communiqués précédents, y compris cette perle capitale : « La non reconnaissance du droit de propriété met en danger la population.» [Cf. Estelle Youssouffa, députée LIOT de la 1ère circonscription de Mayotte, qui répète cette définition de liberté républicaine élucidant le rôle fondamental de la police : « (...), l'autre élément qui permet à l'État d'agir dans ces bidonvilles, c'est la protection des droits et des libertés d'autrui, c'est-à-dire la protection des droits et des libertés des propriétaires de ces terrains.» (Le Média, 12.04.2023)]. Un être à vraie humanité dirait exactement le contraire : « l'acharnement à soutenir la propriété privé met en danger tout ce qui vit sur terre» et produit inéluctablement la guerre, voire « l'émancipation et la vraie vie de la population mettent logiquement en danger le droit de propriété», ce qui serait très bien pour sa gueule. Dans Beaufs et Barbares (La Fabrique, 2023), Houria Bouteldja se souvient de Robespierre : ne clamait-il pas que le premier droit était le droit à l'existence ? « Que serait la liberté sans le droit à l'existence ?» et ajoute comme corollaire une vérité qu'il faudrait crier sur tous les toits et toutes les tôles : « Tout ce qui assure la préservation de l'existence est une propriété commune à la société entière.» Et pas à BlackRock. Oui, Simone Weil (1909-1943) avait mille fois raison lorsqu'elle écrivait : « Le langage des indigènes même les plus révoltés est un document moins accablant pour la colonisation que celui de beaucoup de coloniaux » (Contre le colonialisme, textes écrits entre 1937-1943, Payot & Rivages, Paris, 2018, page 63 du pdf en ligne, extrait de son article À propos de la question coloniale dans ses rapports avec le peuple français, écrit à Londres pour les services de la France Libre). Après son tweet, Gérald Darmanin se tape —et s'en fout— pas mal de réponses genre : « Lorsque vous détruisez un bidonville dans un République, c'est pour reloger décemment les familles dans un habitat digne. Sinon c'est de la pure violence.» Soudain, je tombe sur un tweet de Jean-Marc Toillon, qui constitue un signalement autrement inquiétant ; sous le titre inexact "Quand la macronie appelle au meurtre", il signe cette déclaration : « Type de média : TV Type de programme : Emission/Fiction/ Information Nom de la chaîne : Autre / France TV - la 1ere Date / Heure : 24/04/2023 à 19:00 Heure de la séquence : 19:29 Émission : Autre / Le Journal => J’ai été choqué par le contenu => Propos ou images dégradants => Incitation à la haine / violence Description : Le [Premier] Vice-président du Conseil départemental de Mayotte [chargé de l’aménagement du territoire, des infrastructures et du foncier], Salime Mdere, à propos des jeunes Comoriens, affirme : « Il faut peut-être en tuer ». » Précisons d'abord qu'il paraît qu'il y a erreur et que M. Mdere est un "centriste", plutôt "LR" [« Il en est sympathisant, il partage les idées de la droite », précise Moussa Mouhamadi Bavi, chargé de mission départemental pour Les Républicains à Mayotte, ce qui prouve chez Mdere un centrisme immodéré], alors que la macronie appartient à... l'extrême centre immaculé ? et condamne ses propos
—bien qu'un autre centriste attitré, Fabien Roussel, réagisse sur Twitter de la sorte : « Voilà où conduit la politique de notre gouvernement». Donc, même certains centristes détectent que la macronie est un bouillon de culture du fascisme tous azimuts. Pour mieux juger de ses propos, voici le fragment exact du très républicain et centriste M. Mdere : "Des gamins qu’on voit de loin… enfin c’est même pas des gamins, moi je refuse d’ailleurs qu’on emploie ces termes-là : ‘‘jeunes’’ ou ‘‘gamins’', ces délinquants, ces voyous, ces terroristes : à un moment donné, il faut peut-être en tuer, je pèse mes mots, il faut peut-être en tuer. S’il n’y en a pas un qui est tué, il y en aura toujours d’autres qui vont oser tenter de tuer des policiers". Voilà, on pèse ses mots et on appelle des gamins "terroristes" (détail : à abattre), tout comme Darmanin, lui, dénonce le "terrorisme" intellectuel de la gauche—même pas extrême, pour dire la vérité, mais le chef de la Terreur policière est là pour diffamer et fausser la sémantique par-dessus le marché. Rappel : ce que la prop darmaninesque appelle l'extrême gauche « renverse[rait] les valeurs : les casseurs deviendraient les agressés et les policiers les agresseurs». Et il arrive justement qu'à Majicavo ou à Tsoundzou (comme à la Concorde ou partout où il y a des pouvoirs), les casseurs sont les forces armées de l'ordre établi, au service des agressions de cet ordre, et les agressés ceux qui se trouvent en face, résistants ou non, dans ce cas des pauvres, parfois mineurs, qui luttent pour leur survie.« Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront de glorifier le chasseur. » M. Mdere a présenté ses excuses sur F*acebook d'une manière un peu bizarre : sans compter le reste de sa compote gonflée, il explique à la fin que, « responsable politique de premier plan», c'est sa volonté de voir Mayotte « avancer» [mot totem pour tous les centristes mdérés et immodérés] qui a pu « justifier [sic] ce propos excessif». Autrement dit, « sa volonté d'avancer» (vers où ?) « justifie» sa brutalité criminelle vis à vis des plus petits et démunis damnés de la terre. Je ne sais pas si, pour pouvoir tenter de vivre, ces gamins devraient se réclamer du centrisme ou dire qu'ils ne sont ni de droite ni de gauche, ou qu'ils sont pour Zelensky. Mais le 24.04.2023, le site contre-attaque.net nous apprend d'autres détails ; les voici : « Quasiment 2000 forces de l’ordre sont déployées, dont la fameuse CRS8, ultra-violente, qui tire déjà depuis deux jours des grenades sur des habitants vulnérables et précaires qui survivent sur un territoire très pauvre. L’État français prévoit d’expulser 10.000 personnes en 2 mois, et au moins deux centres provisoires de rétention seront créés. (...) Et devinez qui est à la tête de la chasse à l’Homme ? Un policier mis en examen dans le cadre de l’affaire Benalla : le commissaire Laurent Simonin. Le 15 juin 2021, Gérald Darmanin offrait une promotion à ce policier poursuivi. Il s’agit de l’ancien chef d’état-major de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) à la préfecture de police de Paris au moment de l’affaire Benalla. Il a été propulsé commissaire général, le plus haut du corps des commissaires par un arrêté, alors qu’il est mis en examen pour «violation du secret professionnel» et «détournement d’images issues d’un système de vidéoprotection». En clair, il a fourni et équipé en matériel le garde du corps d’Emmanuel Macron et son ami néonazi Vincent Crase lors de la manifestation du 1er Mai. Brassard de police et casque vissé sur la tête, Benalla s’était adonné avec passion à molester des opposant-es politiques. Mais le scandale ne s’arrête pas là. Laurent Simonin est aussi le fonctionnaire qui avait fourni illégalement les images de vidéosurveillance à Benalla pour qu’il puisse défendre l’indéfendable lorsque «l’affaire» avait éclaté quelques semaines plus tard. Le haut fonctionnaire de police avait été mis quelques mois au placard avant de retrouver des postes «prestigieux» à Dreux et à Mayotte. Depuis, la justice semble s’être endormie sur l’affaire Benalla, et Simonin n’est toujours pas jugé. (...) » « Mayotte, histoire d'une colonisation consentie - Dans les années 1960, alors que l’archipel des Comores se dirige vers l’indépendance, l’élite politico-économique de Mayotte met en œuvre un puissant lobbying pour se séparer des autres îles et obtenir la départementalisation. Aidée par les nostalgiques de l’Empire français et par le contexte géopolitique, elle finira par l’emporter au prix de nombreuses violences », par Rémi Carayol, Une (post)colonie au XXIème siècle, Afrique XXI, 23.04.2023 (1/6 articles). Mayotte, Comores... : un "enfer" fabriqué par la France ? Avec la collaboration du journaliste indépendant Rémi Carayol, co-fondateur d’Afrique XXI. (Vidéo Le Média, 25.04.2023)
« Wuambushu à Mayotte : une opération coloniale au service des intérêts de l'impérialisme français»,
par Maëva, journaliste de la section Racisme de Révolution Permanente, 26.04.2023.
Férocité raciste et aporophobe : « Comme des dizaines d’habitant·es de ce quartier de Mayotte, Fatima Youssouf a vu sa maison être détruite lors de l’opération “Wuambushu”, qui a repris cette semaine. En pleurs, elle dit avoir perdu confiance en la justice française. » (AJ+ français, 24.05.2023). "« Ça, c’est ma maison. J’ai cassé moi-même ma maison car le préfet a complètement cassé ma vie ! » Barre à mine à la main au côté de ses neveux, ce Français fait sauter les clous, les planches, les ficelles et les vis qui faisaient tenir debout sa maison de six pièces pour récupérer les matériaux que les tractopelles auraient détruits." (Les Jours, 21.05.2023). « Madi est mort en détruisant son quartier. Cet ouvrier du BTP s’est effondré [suite à un AVC] au moment où son entreprise commençait à raser son bidonville, Talus 2. Il y avait élevé ses sept enfants. » (Les Jours, 31.05.2023). Voir Amour postcolonial. Voir Benalla, Alexandre. Voir Colonialisme. Voir Creusat, Maxence et Simonin, Laurent. Voir Darmanin, Gérald. Voir Kwassa-Kwassa.
- Whirlpool (usina de sèche-linge). « En déplacement à Amiens au début de son mandat, M. Emmanuel Macron promettait de sauver l’usine de sèche-linge Whirlpool, menacée de délocalisation. Deux ans et un repreneur plus tard, le site fermait ses portes. Une histoire qui symbolise le bilan du président en matière de politique industrielle : beaucoup de paroles et peu de résultats. » (Marc Endeweld, Le Monde diplomatique, mars 2022, pages 14-15).
- Woerth, Éric. En même temps un peu victime du système et trésorier gratifiant de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, Éric Woerth a été mis en examen le 29.05.2018 pour "complicité de financement illégal de campagne" dans le cadre de l'enquête sur des soupçons de financement libyen de ladite campagne électorale. Là-dessus, rigoureux et transparent, il nous instruit sur cette trésorerie où la mémoire défaillante et les contes remplacent les comptes et les mémoires (masculin) : "J'assume, dans les circonstances de l'époque, avoir reçu des dons anonymes et les avoir distribués à des salariés. Dans mon souvenir, ils se montaient à 30.000 euros. (...) Comment garder de tout cela un souvenir précis, onze ans après, même si je pense que nous avons fait les choses correctement ?" (Europe1.fr avec AFP, 30.05.2018). Le 9 février 2022, Éric Woerth quitte LR et se rallie à Emmanuel Macron. Dessous, selon Sarah Belouezzane pour Le Monde. Hypothèse du sénateur Olivier Paccaud, ex LR. « Chacun son honneur et sa conscience,
cingle-t-il. Éric Woerth fait rimer ambition et trahison et ce n’est pas la première fois. Il a un destin de feuille qui va dans le sens du vent et est juste en train de mendier un strapontin gouvernemental. » (Patrick Caffin, Le Parisien, 9.02.2022). Transfuge rené, Woerth transgresse l'esprit du système pour rester pantouflard : « Éric Woerth refuse de démissionner de la présidence de la commission des finances de l’Assemblée nationale, les oppositions protestent. Le député de l’Oise a quitté Les Républicains pour la majorité présidentielle sans pour autant mettre un terme à son mandat, habituellement réservé à l’opposition. » (Le Monde avec AFP, 16.02.2022). Contestataire récalcitrant pouçant son zèle au tapis ? : « Les magistrats de la Cour de justice de la République (CJR) ont clôturé, vendredi 15 avril, leur information judiciaire visant l'ex-ministre du Budget, Eric Woerth, a annoncé le parquet général près la Cour de cassation. Le député de l'Oise est soupçonné d'avoir accordé un coup de pouce fiscal contesté à Bernard Tapie en 2008 après l'arbitrage controversé de son conflit avec le Crédit lyonnais. » (France Info avec AFP, 15.04.2022). Ristourne fiscale à Tapie: Le ministère public près la Cour de justice de la République (CJR) a annoncé lundi 9 mai avoir requis un non-lieu pour Eric Woerth. (...) La décision finale sur un non-lieu ou un éventuel renvoi de M. Woerth devant la formation de jugement de la CJR, seule juridiction habilitée à poursuivre et juger des ministres pour des infractions commises dans l'exercice de leurs fonctions, appartient désormais à la commission d'instruction de la CJR. (France24, 9.05.2022). Résumé, pour l'instant, sans causes ni effets, selon Candide : le 9 février 2022, Éric Woerth se rallie à Emmanuel Macron ; le 9 mai, non-lieu requis pour Éric Woerth dans l'affaire Tapie. Le Figaro, 21.06.2022, ou, en effet, plutôt la peste brune que le contrôle fiscal : "« Rien n'est à exclure à ce stade ». Présent à l'Assemblée nationale mardi matin, Eric Woerth refuse de fermer la moindre porte pour éviter que les Insoumis puissent hériter de la présidence de la puissance Commission des finances, une fonction qu'il a lui même occupée lors de la dernière mandature. Selon le député de l'Oise passé au groupe Renaissance, « les Insoumis ont visiblement en tête de faire du contrôle fiscal». « C'est ce que je comprends au vu des informations qu'ils cherchent ici ou là »". «Le Parquet national financier souhaite le renvoi en correctionnelle de l'ancien président Nicolas Sarkozy et de 12 autres personnes, dont le député de l'Oise Eric Woerth. La demande s'inscrit dans l'affaire du «financement lybien» de la campagne présidentielle de 2007. » (Oise Hebdo, 11.05.2023). Voir Abad, Damien.
- Wokisme. Anathème (Contrasting Word, dirait-on dans un mémo GOPAC en Gingrichland) fourre-tout ressassé en Macronie pour frapper toutes sortes d'hérétiques et de contempteurs des différents récits libéraux orthodoxes (historique et journalistique, national et global, économique et affectif...) et, par conséquent, de leurs statues et statuts. Voici la définition de cette arme de jet par le Robert en ligne, avec un ajout de mon cru en italique : « anglicisme (souvent péjoratif, [ou directement anathème —issu du cynisme maccarthyste tous azimuts des grands pouvoirs et leurs médias]). Courant de pensée d'origine américaine [étasunienne] qui dénonce les injustices et discriminations ; mouvement, pensée woke. » Woke (toujours selon Le Robert en ligne du 20 avril 2022) : « anglicisme. Qui est conscient et offensé des injustices et des discriminations subies par les minorités et se mobilise pour les combattre, parfois de manière intransigeante (surtout péjoratif, par dénigrement). » Ah, l'intransigeance des damnéEs de la terre : celui/celle qui voit les injustices et les dénonce s'offusque et perd la clarté d'esprit du lecteur de The Economist. Il est donc très logique que la macronie projette des « laboratoires républicains » contre le wokisme. « Woke, c'est un mot inventé par ses ennemis presque. » (François Cusset, 2.05.2022).Alex Mahoudeau analyse l’offensive réactionnaire contre les pensées antiraciste, décoloniale et féministe. Voir Blanquer. Voir Colonialisme. Voir Islamo-gauchisme. Voir Mosquées attaquées.
- Zapolsky, Alexandre. Mis en examen et condamné pour diffamation. Il clôt la marche pour l'instant.
- Zecler, Michel. Voir Darmanin, Gérald.
Certaines tautologies en disent plus long que les autres : Les affaires sont les affaires. Une lapalissade qui ne plaisante pas ni prête à rire —car au bout du compte, qu'est-ce qu'elle a à faire, la déprédation ?